tag:blogger.com,1999:blog-84270427413093986852024-03-18T23:05:27.711-07:00Chroniques de PereslavlJournal de ma réinstallation dans ma patrie spirituelleLaurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.comBlogger1210125tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-30056961786334206622024-03-17T10:42:00.000-07:002024-03-17T10:46:09.529-07:00Pardon<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgosU1_ecs9YLkb0Nem7cuXw_hLiL-lVekuZ2fdboed1LVMlSvS2JMM9zfbj1xnacIBFVL2bsmbMBMjlaiTj-_aQCgxxdxdgQ0FSkKYNyh6cmsOSpJssgIqGZytzCgnbcSSo4Fxk35ac77dZX0qKe8QRznabR6Os0DrPf5QrMklfsl4cpB9cCb-39XtlCkz/s1280/photo_2024-03-15_20-28-31.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="576" data-original-width="1280" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgosU1_ecs9YLkb0Nem7cuXw_hLiL-lVekuZ2fdboed1LVMlSvS2JMM9zfbj1xnacIBFVL2bsmbMBMjlaiTj-_aQCgxxdxdgQ0FSkKYNyh6cmsOSpJssgIqGZytzCgnbcSSo4Fxk35ac77dZX0qKe8QRznabR6Os0DrPf5QrMklfsl4cpB9cCb-39XtlCkz/w640-h288/photo_2024-03-15_20-28-31.jpg" width="640" /></a></div><br />J'ai enfin reçu ma valise, les bégonias n'ont pas trop souffert, les semences de kéfir de fruits non plus. Lorsque je l'ai vue chez moi, cette valise, dont Jean-Marc m'avait dit que je l'avais volée chez Prigogine, avec son décor camouflage, j'ai brusquement enregistré que j'étais rentrée. que j'étais allée là bas et que j'en étais revenue, avec mes achats et les cadeaux des uns et des autres, tous ces êtres chers qui sont restés derrière moi et dans mon coeur.<p></p><p>La semaine de la maslenitsa touche déjà à sa fin, j'ai reçu le père Vassili, sa matouchka et sa nombreuse famille, et les ai présentés à Anne-Laure. J'ai remis à la jeune Macha le flacon de Roger et Gallé "Fleur de figuier" commandé pour elle par ses parents. Elle était absolument ravie. C'est une jolie petite jeune fille brune, simple et spontanée, au sourire éblouissant. </p><p>Les enfants ont chanté, moi aussi, le père Vassili m'a dit qu'il était content que je fusses rentrée sans encombres. </p><p>Le lendemain, j'allai m'empiffrer de blinis chez la matouchka Alexandra et sa fille Hélène, à Serguiev Possad. Il y avait une autre "rapatriée", Vassilissa Kedrova, une jeune femme mariée avec un peintre d'icônes de Iaroslavl, et sa fillette Tatiana. La matouchka aussi a fait un tour en France, pour régler des affaires, juste avant moi. Elle a fait un aller et retour épuisant. Pour moi, les choses se sont passées différemment . Ce voyage m'apparaît comme un cadeau et une grâce de Dieu qui peut avoir des conséquences à long terme, non seulement pour moi mais aussi pour les autres. Voici qu'arrive le dimanche du Pardon, et je demande pardon d'abord à ceux que je n'ai pas pu rencontrer là bas, j'aurais dû m'organiser mieux, économiser pour louer une voiture pendant tout le séjour. Je demande pardon à Monique, je comptais la voir à Cavillargues, je n'en ai pas eu le temps. A Hélène, que j'aime beaucoup, je n'en ai pas eu le temps non plus. A Emmanuelle. J'aurais aimé voir plus longtemps les soeurs du monastère. J'aurais aimé voir ma cousine Anne, dans la Dordogne, et mon filleul Antoine à Toulouse, mais la voiture, je n'ai pu la louer que quatre jours. J'aurais pu prévoir un séjour plus long, mais outre les chats qui étaient tous seuls, je craignais de m'attarder dans le contexte politique où nous sommes. Je demande pardon à ceux qu'il m'arrive de négliger, aux cosaques que je ne vois pas assez. A ceux qui m'énervent. </p><p>Le père Antoni nous a parlé du pardon, quand j'étais chez ma tante. Je lui avais dit que j'arrivais à ne pas nuire aux gens qui m'avaient nui, par bêtise ou perfidie, mais que je n'éprouvais pas d'amour pour eux, plutôt de l'indifférence ou du mépris. "Vous êtes recalée à l'examen si vous n'êtes pas prête à les embrasser,"m'avait-il répondu. Comme on dit, il y a du boulot... Evidemment, quand on me demande pardon, cela me désarme toujours, mais la personne qui le fait est déjà suffisemment évoluée pour avoir conscience de ses actes et en éprouver du remords. Katia pense qu'il n'en faut pas tant, que de ne pas nourrir de rancune à l'égard de quelqu'un, ce n'est déjà pas si mal.</p><p>Le père Andreï, à l'église, s'exclame à ma vue en riant: "Mais que fabrique donc votre président?</p><p>- Ah ne m'en parlez pas!</p><p>- Enfin, nous l'aimons quand même, n'est-ce pas? Nous devons aimer nos ennemis...</p><p>- Eh bien, vous l'aimez peut-être, mais moi j'ai du mal!"</p><p>Oui, j'ai du mal. Mais ce même père Andreï me disait de laisser à de grands spirituels le soin de prier pour les criminels politiques, et de me contenter de le faire pour leurs victimes. Le soir, à l'office du pardon, il y avait notre évêque et tous les prêtres de la ville. Il régnait une atmosphère très aimante et chaleureuse, Katia et moi sommes tombées dans les bras l'une de l'autre, et j'aimais tout le monde. La vieille Antonina aussi m'a embrassée, et Natacha et Valentina. Je priais pour les miens, en France, et pour ceux de Solan, et aussi pour le père Antoni et sa famille. Monseigneur m'a reproché de m'être prosternée, il a toujours peur que les vieilles n'arrivent pas à se relever. J'ai rencontré le père Ioann, que j'aurais dû appeler il y a bien longtemps, et il s'est réjoui: "Venez donc me voir à Glebovskoïé, vous êtes maintenant notre étendard!"</p><p>Ensuite, Katia m'a proposé de dîner au restaurant "les Boyards", qui vient d'ouvrir, excellente nourriture russe, excellente musique folklorique. "Laurence, m'a-t-elle dit, je suis si heureuse de vous avoir rencontrée, je ne sais pas ce que je ferais sans vous!"</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/EXBmjcVdKXo" width="320" youtube-src-id="EXBmjcVdKXo"></iframe></div><br /><p><br /></p><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-70921739315653332462024-03-14T12:29:00.000-07:002024-03-14T22:24:13.829-07:00 Un petit tour en France -5- du haut du ciel<p> Le métro marseillais, pour raisons techniques, me largua avec ma valise à la Timone, comment rejoindre la gare Saint-Charles, je n'en avais aucune idée, une obligeante beurette m'a conduite jusqu'à un bus, insistant auprès du chauffeur pour qu'il me fît de la place. </p><p>Dans la navette, je regardais la France du midi m'accompagner, le "paysage mité" des abords de Marseille, les vestiges de ce qu'il avait été; la lumière... Je n'arrivais pas à faire le bilan du voyage, j'en étais pleine, comme une outre de vin. C'était maintenant que j'avais la larme à l'oeil à la pensée de ma tante Mano, de ma soeur, de mes cousines, de Solan, du père Antoni et de sa famille, des Belges, que je sentais combien je les aimais, sans être sûre de pouvoir les revoir, s'ils seraient encore tous vivants le jour où ce serait possible. La France m'apparaissait comme le cimetière de son propre peuple,avec des survivances et quelques points très lumineux que la plupart des gens ne remarquaient pas, faute des récepteurs pour les percevoir, et dont ils ne comprenaient ni le prix, ni le potentiel salvateur. La fille du vieux moine attendait la mort de son père pour récupérer, pour se faire une maison de vacances avec piscine, toute la maison, où, dans les hauteurs, veillait une pure prière dont elle n'avait aucune idée. Solan attire du monde, mais pas tellement dans la population locale, socialiste, anticléricale, parfois même malveillante. Tout s'éteint au sens où les braises le font, mais dans les derniers temps, ces rares foyers joueront probablement leur rôle providentiel. Je pensais d'ailleurs aux étonnants romans apocalyptiques de science-fiction orthodoxe de Ioulia Voznessenskaïa. Je trouve significatif et réconfortant que, dans l'affaire, soient dépassés les clivages juridictionnels et politiques, la dernière catholique du village sonnant les cloches en l'honneur de ses pèlerins orthodoxes, le prêtre polonais qui donne asile au père Antoni, l'élévation spirtituelle de Solan, sous l'homophore d'un patriarche à mes yeux aussi déshonoré que Bartholomée. </p><p>Sur le seuil de sa maison, Mano m'avait dit, comme on donne une bénédiction: "Tu es à ta place, là bas, et cela se voit, tu es apaisée. Jamais tu n'aurais connu cette réalisation en France. C'est ton destin." Et je ressentais un amour et une tristesse immenses, mais sereins, ce qu'en orthodoxie on appelle une tristesse lumineuse. J'avais l'impression d'avoir accompli quelque chose de nécessaire, sous l'aile de mon ange gardien, et d'avoir reçu un encouragement divin, une espèce de grâce.</p><p>Dans l'avion, j'étais assise à côté d'un Sénégalais qui faisait ses prières et s'est mis à me parler de l'islam. Il m'expliquait que Dieu était le Créateur, mais pas la créature, ni la création, que nous existions pour l'adorer. Je l'écoutais parler, parce qu'en réalité, j'étais trop fatiguée et trop hantée par mes pensées pour discuter de ce genre de choses. Mais mon côté peut-être un peu panthéiste ne me fait pas voir les choses de cette manière. Le Créateur et la création me semblent mystérieusement imbriqués, l'une émanant de l'Autre. Certes, le Père est inconnaissable, mais son Esprit insuffle toutes choses, et Il nous aime assez pour que son Fils soit venu s'incarner et souffrir nos mille morts. Cette Trinité n'attend pas seulement notre adoration mais notre amour, notre écho, notre collaboration à un mystérieux processus qui nous dépasse et dont nous sommes à la fois les sujets et les objets.</p><p>Néanmoins, il y avait des correspondances entre ce que racontait mon Sénégalais et notre foi. "Quand je prie, me dit-il, les oiseaux prient avec moi". Eh bien j'ai le même sentiment.</p><p>Comme nous évoquions le destin de la France, il me demanda: "A cause de l'immigration? Le changement de population?</p><p>- Je ne vous dirai pas le contraire, bien que je n'ai pas d'animosité particulière envers vous, par exemple, ou d'autres personnes correctes de la diversité, mon animosité, je la garde pour ceux qui ont voulu et organisé notre mort, et pour leurs complices, et ce ne sont ni des Africains, ni des Arabes. Mais vous comprenez bien qu'un tel afflux d'allogènes très différents modifie à tel point notre fond génétique et culturel que nous n'existerons bientôt plus, et lorsque j'écris, j'ai déjà l'impression de le faire dans une langue morte. </p><p>- C'est là que vous vous trompez, car nous parlons tous français, le français conserve un rayonnement international". </p><p>Certes, mais le français que j'ai reçu, et la culture qui va avec, sont le produit d'un certain terroir, d'une certaine histoire, d'une foi, d'un héritage extrêmement ancien qui n'est pas le leur. Cependant, je n'aurais jamais pu avoir sur ce thème une conversation aussi mutuellement respectueuse avec un imbécile de Français de gauche.</p><p><br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjMpGKWpKhk-s721_ppevaotSFBfYZfZvX6PYMQQZkrPvJ8Uhk8YBpICKsQKuDwWxaqgM-SR0MwK5GUBeAuejrO8a4Jge8jRhQuAoeeZ1Qy0jFeAXbfbRiKmKy2hUFKy2RV0jBCRknT57Wv9tkCY4iEdSajUjVn8_bauL_N67-4jD2-EJg_6fyLnFtnwKA/s1368/126838942_196272625286091_1217413076948708824_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1099" data-original-width="1368" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjMpGKWpKhk-s721_ppevaotSFBfYZfZvX6PYMQQZkrPvJ8Uhk8YBpICKsQKuDwWxaqgM-SR0MwK5GUBeAuejrO8a4Jge8jRhQuAoeeZ1Qy0jFeAXbfbRiKmKy2hUFKy2RV0jBCRknT57Wv9tkCY4iEdSajUjVn8_bauL_N67-4jD2-EJg_6fyLnFtnwKA/s320/126838942_196272625286091_1217413076948708824_n.jpg" width="320" /></a></div><br /> <p></p><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-55943636967073782372024-03-14T02:58:00.000-07:002024-03-18T23:04:56.325-07:00Un petit tour en France -4- Marseille<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMIk32SXlG1js2wvysTFedX_IYSHFYVEWKupiAUF13zuOEBsjkRBxspMG7Fc9uOvtntzBsoMHOHCEcJ20GMW-KAQekOE8Bp2ugL9m_sb3qIbHtHuYFl5qX9HqFwOj60J-_B1lq1MKpJjDNvHqjUsjxoDoimcCkSb2KqXwrP2UJymz7RLTkHJEHupNBhdKJ/s4064/IMG_20240303_163238_723.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMIk32SXlG1js2wvysTFedX_IYSHFYVEWKupiAUF13zuOEBsjkRBxspMG7Fc9uOvtntzBsoMHOHCEcJ20GMW-KAQekOE8Bp2ugL9m_sb3qIbHtHuYFl5qX9HqFwOj60J-_B1lq1MKpJjDNvHqjUsjxoDoimcCkSb2KqXwrP2UJymz7RLTkHJEHupNBhdKJ/w400-h300/IMG_20240303_163238_723.jpg" width="400" /></a></div><br />Le dernier dimanche de mon séjour, je suis partie à Marseille avec ma soeur, pour voir ma tante Mano, qui m'est très chère, et qui a quatre-vingt-dix ans. Son mari, mon oncle Henry, est mort il y a trois ans. A cause du covidocircus, je ne l'ai pas revu, et je n'ai même pas pu aller à son enterrement. Mano n'avait même pas vieilli, pendant ce laps de temps, si ce n'est qu'elle ne peut plus se déplacer très facilement, elle a juste minci, ce qui lui donne beaucoup d'allure et l'absence d'Henry était partout, d'ailleurs, en dépit du grand âge auquel il est mort, personne ne s'en est vraiment consolé. Ses arrières petits-enfants s'en souviennent, son gendre pleure aux matchs de foot qu'ils ne regardent plus ensemble. Sa fille Claire m'avait confectionné au pifomètre sa célèbre ricounette, du vin rosé, pas n'importe lequel, de la crème de cassis, pas n'importe laquelle, elle ne s'en est pas mal sortie. Et nous étions tous pompettes, évidemment, entre le rire et les larmes, à évoquer chers défunts et chers proches encore vivants, ou leurs descendants divers, et leurs diverses tragédies, la tragédie étant quand même l'élément de notre famille, qui n'en a pas manqué.<p></p><p>Le gendre Jean-Marc remet toujours à plus tard d'aller faire un séjour à Solan, qu'il a connu en vendant du matériel aux moniales et au père Silouane, dont il me décrivait, avec sa faconde méridionale, la dégaine médiévale. La mère Hypandia se souvient très bien de lui. J'ai pris mon courage à deux mains, car j'ai toujours évité de faire du prosélytisme, mais comment dire? Il y a urgence, et dans la grisaille paisible, menaçante et mortelle que je sentais peser, Solan brillait à mon âme comme une lampe dans le brouillard. Que l'excellent Jean-Marc ait le désir de s'en rapprocher me parait en soi déjà une espèce de miracle. "Qu'est-ce que tu attends, Jean-Marc? Cela fait longtemps que tu en parles, et tu ne le fais jamais. Nous n'allons pas vers des temps très joyeux...</p><p>- Eh oui mais qu'est-ce que tu veux? Je n'ai jamais le temps. Mais je vais essayer!"</p><p>Même sa femme l'y pousse...</p><p>A l'issue de notre chaleureux déjeuner dominical, ma soeur s'est préparée à repartir à Pierrelatte, et nous nous sommes séparées comme si nous allions nous revoir dans quinze jours, ce qui n'est pas du tout certain. Je suis restée en tête-à-tête avec Mano, dans sa merveilleuse maison du XIX° siècle hors du monde, avec des meubles anciens, des carreaux de ciment teintés de motifs géométriques, même les huisseries sont d'époque, et je pressens qu'avec elle disparaîtra aussi l'écrin de sa personne sensible, cultivée et enracinée, car il y a peu de chances que ses enfants puissent conserver ce lieu miraculeusement préservé. Mano est digne, sereine, elle me parle paisiblement de sa fin plus ou moins prochaine en espérant "ne pas finir comme Jeanne Calmant", doyenne des Français, morte à cent-vingt-ans dans un EPHAD. Je lui dis qu'avant de s'inquiéter, elle a encore de la marge. "Avec toi, me dit-elle, j'ai une amitié qui dépasse les liens familiaux, comme mon fils Jacques avec son neveu Matthieu, une amitié fondée sur des affinités de tempérament que je n'ai pas eue avec beaucoup de personnes dans ma vie. Et puis, comme tu es l'aînée, tu as quand même connu les années cinquante, avant que tout ne se mette à changer." Elle m'avoue ne jamais avoir vécu de période plus affreuse, y compris la guerre, celle de quarante. Car nous sommes en guerre, une guerre sournoise qui n'est pas la nôtre, que nous ne voulons pas et qui ne dit pas son nom. </p><p>Au cours de ces derniers jours avec Mano, je devais aller passer une soirée chez le père Antoni Odaysky et sa femme Myriam, à Salon de Provence. Le père Odaysky travaille à Nice, officie à Cannes le week-end, travaille le reste du temps chez lui, à Salon, à distance, mais du matin au soir. Il est venu me prendre au passage chez Mano, qui lui a dit ne pas chercher de consolation et de soutien en Dieu, mais dans sa famille. Pourtant, la famille, si elle nous réconforte, si elle nous est très chère, est bien souvent une source de terribles chagrins et de grandes angoisses, auxquels je n'aurais pas fait face sans secours spirituel. Le père Antoni me dit: "Votre tante reste très belle, elle a été et reste très aimée, elle a perdu son mari, et elle se replie sur le cercle familial pour garder son équilibre." Je le trouvais émacié par la fatigue, transparent, un intellectuel orthodoxe russe du XIX° siècle, ou même de la période des persécutions communistes. Ses collègues lui disent, en manière de plaisanterie: "Tu es russe, tu es fait pour souffrir!" Il m'explique faire son devoir de prêtre et de chef de famille au jour le jour. A chaque jour suffit sa peine. La volonté de Dieu se révèle petit à petit. </p><p>Comme il n'a plus de paroisse, celle de l'Archange saint Michel est en très mauvais état et, à cause de la guerre et des sanctions, les Russes, qui l'ont récupérée, ne peuvent la réparer, il est allé demander à un prêtre catholique polonais d'héberger ses liturgies orthodoxes. celui-ci l'a accueilli comme un cousin, lui a demandé s'il parlait polonais, le père Antoni lui a répondu en ukrainien. </p><p>Sa femme est presque aussi fatiguée que lui, j'avais des complexes de leur arriver dessus, mais nous ne nous étions pas vus depuis bientôt trois ans, et ils me manquent. Elle donne des cours de FLE à des migrants et s'intéresse aux diverses histoires de ces gens qui pensent trouver l'eldorado dans notre pays de plus en plus sinistré, c'est sans doute ce qu'on leur fait miroiter pour les attirer. Epuisés comme ils sont, ils restent unis et attentifs l'un à l'autre, pleins d'humour, et ne se plaignent pas. Leurs beaux enfants bien élevés et sains leur font quelquefois à dîner le soir quand ils les voient, comme dit Myriam, "au bout de leur vie". Ils viennent d'acquérir cette maison de village, qui leur donne plus d'espace et un cadre de vie plus paisible. Et en effet, Salon est une très jolie bourgade, avec encore des petits magasins, et des abords intacts, une belle campagne boisée. Je remarque chez eux un buffet ancien, et une commode, c'est Solan qui les leur a donnés. Et en effet, j'avais été intriguée, au monastère, par un afflux d'armoires sur la galerie, on se serait cru dans un dépôt-vente. Le père Théotokis et les soeurs se sont mis à recueillir et distribuer les beaux meubles d'autrefois dont les barbares d'aujourd'hui se débarrassent et qui ne valent plus rien. </p><p>Le père Antoni et Myriam, en plus du reste, lancent une maison d'édition qui publie en traduction de jolis livres russes sur les saints orthodoxes, pour les enfants, des livres bien illustrés, sans mièvrerie, et des livres de catéchèse. Ils vont publier la traduction qu'ils m'ont commandée du roman de Ioulia Voznessenskaïa "Mes aventures posthumes". Pour l'instant, ils distribuent surtout dans les paroisses et les monastères orthodoxes.</p><p>Au retour, je prends le train pour la gare saint-Charles, puis le métro, je vais le long de la rue saint-Julien, toujours beaucoup de vieux Français. Je reprends mes conversations avec Mano, qui me parle de mon père, de tous nos disparus, je fais avec elle le tour du jardin, je dispense des conseils pour ses plantes, bien que je ne sois pas aussi experte que ma mère ou mon grand-père. Ma soeur m'avait fait des tas de recommandations, prendre les choses en main, tout assummer , mais il n'en fut pas besoin, car nous avons mangé pendant trois jours ce qu'il restait du festin dominical, comme deux vieilles étudiantes qui se retrouvent, sans aucune convention, sans aucune gêne. Puis nous nous sommes quittées, encore une fois comme si nous allions nous revoir bientôt. Sereinement. Je suis partie avec ma valise pour le métro, car on ne peut compter sur l'exactitude des taxis à Marseille.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc1Ff9ShBEvjgoUchGZo6UJ6KKeAYNdbWL_vSd46HXXqwynEXZ5Jw9ApJUpkArSN7n5WhgjXB_zsEbYC1XoHVHTm1OVRPqZxerqQUp1-0OrOlv_ePyYjbQIixJnWt1yONDr07IFgJV0ukquoMzFQZ1wi9sCQpN393ktLg6FTOZ5QddZpQodYONJGGQdt9w/s4064/IMG_20240303_111814_368.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc1Ff9ShBEvjgoUchGZo6UJ6KKeAYNdbWL_vSd46HXXqwynEXZ5Jw9ApJUpkArSN7n5WhgjXB_zsEbYC1XoHVHTm1OVRPqZxerqQUp1-0OrOlv_ePyYjbQIixJnWt1yONDr07IFgJV0ukquoMzFQZ1wi9sCQpN393ktLg6FTOZ5QddZpQodYONJGGQdt9w/s320/IMG_20240303_111814_368.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVBMql3D8zdAZ9GCB9YqwtNrS6POeJ6xtgYcAcrfzoQ1NuinIsG2T19o7-qhD8I8nTmOeutbsQBNxVYbbzygOKyztRRzX7dhcdeB54vAwZ_d-WxSq6s3Usu2f6d-PLYR4xbeARVBDckEb8BNh25aOwDpbeBny7yLKXDNJmSNQTWWLc104F3mkkev1iydsz/s4064/IMG_20240303_111805_981.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVBMql3D8zdAZ9GCB9YqwtNrS6POeJ6xtgYcAcrfzoQ1NuinIsG2T19o7-qhD8I8nTmOeutbsQBNxVYbbzygOKyztRRzX7dhcdeB54vAwZ_d-WxSq6s3Usu2f6d-PLYR4xbeARVBDckEb8BNh25aOwDpbeBny7yLKXDNJmSNQTWWLc104F3mkkev1iydsz/s320/IMG_20240303_111805_981.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipHQqc7__yisQcv0Hcb0y2TWm5NLGKS37HD9KWUvG8rDJtC1GNWlbuvfWckO331cMQ-dWn438lVJVbvzQmnmfBSpZPJvuc1t70iUOkFM83OPFqkLD3vdOu2VIWySkzvW39BNb3ReB1WyAGZgI2hY-4i70FUtUtdyS9PkoGY81OKsPnPuY2BtnUskMkq6kk/s4064/IMG_20240303_132315_765.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipHQqc7__yisQcv0Hcb0y2TWm5NLGKS37HD9KWUvG8rDJtC1GNWlbuvfWckO331cMQ-dWn438lVJVbvzQmnmfBSpZPJvuc1t70iUOkFM83OPFqkLD3vdOu2VIWySkzvW39BNb3ReB1WyAGZgI2hY-4i70FUtUtdyS9PkoGY81OKsPnPuY2BtnUskMkq6kk/s320/IMG_20240303_132315_765.jpg" width="240" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9dN9ky2B2P_qbgyqfY7UtZugQIfF9RMTHXO1g9sUVBT8j7NSUJNuZo4PSyyLLTo-FYkjwNmvp7Or_g3WMnnE4MiyPXL58T87rhfP9uvL9w97aEWti6TBT3T_GUiriOdNyf1SA75sJuKYV_u4gNQ8nA5UGn7XvwVym7B79TUxDZLS4_VmzNAUYQadmWq8q/s4064/IMG_20240307_110243_527.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9dN9ky2B2P_qbgyqfY7UtZugQIfF9RMTHXO1g9sUVBT8j7NSUJNuZo4PSyyLLTo-FYkjwNmvp7Or_g3WMnnE4MiyPXL58T87rhfP9uvL9w97aEWti6TBT3T_GUiriOdNyf1SA75sJuKYV_u4gNQ8nA5UGn7XvwVym7B79TUxDZLS4_VmzNAUYQadmWq8q/w200-h150/IMG_20240307_110243_527.jpg" width="200" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-90777351795600435252024-03-13T11:20:00.000-07:002024-03-13T12:33:09.090-07:00Un petit tour en France -3- Pierrelatte<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-dTGsE1aKjPlJq6dxWmBo2JRkq2YnFDPxW-Yqn5MH6ex3_ZEU_j6PX_nJod7RnMwa8SQ4HYWx8zT2psyBzyLeywMkY9eCoM02ezzvv-_PhDqd6SywawNlmUECf2g7Z3NFfUn8_oo4slhFeYew2FTg1ktIWRL0zxyh1r5TeIjkOUkIkBkenO41f5RgdAav/s4064/IMG_20240302_171307_232.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-dTGsE1aKjPlJq6dxWmBo2JRkq2YnFDPxW-Yqn5MH6ex3_ZEU_j6PX_nJod7RnMwa8SQ4HYWx8zT2psyBzyLeywMkY9eCoM02ezzvv-_PhDqd6SywawNlmUECf2g7Z3NFfUn8_oo4slhFeYew2FTg1ktIWRL0zxyh1r5TeIjkOUkIkBkenO41f5RgdAav/s320/IMG_20240302_171307_232.jpg" width="320" /></a></div><br />Je suis allée directement à Pierrelatte, dans un gros restaurant de style Western, fait de rondins énormes, où j'ai retrouvé ma cousine d'Annonay, et ma soeur. La cousine nous avait apporté une pogne au sucre. Un seul pâtissier en fait encore et connaît la recette. Celles des pantins glacés de sucre rose et ornés de perles brillantes est définitivement perdue.<p></p><p>Notre cousine Dany veille à Annonay les tombes familiales. Elle s'est toujours sacrifiée pour tout le monde et elle continue, dans un esprit chrétien qui conduira direct au ciel, sur une compagnie de séraphins, son âme délicate. C'était le seul jour où elle pouvait nous voir, ce qui écourtait le moment où j'aurais pu faire d'autres visites à Cavillargues. Mais elle le méritait bien.</p><p>Ensuite, nous avons rencontré des membres de la famille de mon beau-père. Ses contemporains sont tous morts, restent les nôtres. Agnès, avec qui je jouais enfant à la ferme, m'avait apportée, pour me les offrir, de vieilles photos, et des crayons Charrier, cadeaux publicitaires de sa tante Simone, quand elle était visiteuse médicale, dans les années soixante, nous avons dépiauté autrefois des dizaines de ces crayons, faits de bandelettes de papier imprimé Charrier en bleu et blanc, et cela fait bien au moins cinquante ans que je n'en avais plus revu. Et puis aussi une praluline, une brioche aux pralines que cette même Simone nous rapportait rituellement de ses tournées à la même époque. Elle était avec son mari Jean-Noël, ils sont tous deux catholiques, comme ma cousine Dany. Et avec sa soeur aînée, la charmante Geneviève, que mon beau-père surnommait Mimosa, un surnom qui lui est resté jusqu'à ce jour. Nous avons parlé de la ferme, la Surelle, de ceux qui y habitaient, de nos disparus, et j'étais profondément émue. Et puis des descendants des uns et des autres. Tout ça, comme au bon vieux temps, sur la terrasse, au soleil, autour d'un apéritif consistant.</p><p>Comme j'avais oublié une bouture de bégonia donnée par mon amie Elizabeth chez les Belges, ils ont offert de me l'apporter sur place et de visiter au passage le musée d'Art Sacré de Pont-Saint-Esprit, qui vaut vraiment le détour. Je leur ai donné rendez-vous dans un salon de thé de Pierrelatte, parce que c'est une endroit ancien qui correspond à notre goût des choses qui ont de l'âme. Le lieu est organisé autour d'une cour intérieure avec des jarres de plantes, il est bourré de diverses antiquités et de vieilles dentelles. Nicolas était satisfait de sa visite du musée, malgré l'esprit antirreligieux stupide dans lequel il a été conçu, parce que la maison d'époque romane, avec ses merveilleux plafonds peints, est admirable, et les collections très émouvantes; il s'agit de tout ce dont les paroisses se débarrassaient allègrement dans les années soixante, après Vatican II, pour mieux ressembler à des temples protestants ou à des clubs de bienfaisance. On y voit énormément de reliques, mais aussi des objets de piété populaire, des croix de mariniers, des santons, des saintes Vierges et des petits Jésus de cire sous des globes de verre, des boites vitrées où les Carmélites représentaient, à l'intention de leurs parents, la cellule où elles vivaient, avec une petite poupée habillée en moniale. Nous avons évoqué les musées de l'athéisme soviétique, où des reliques de saints russes ont trouvé asile jusqu'à la Perestroïka. Puis, en parlant de reliques, Nicolas m'a expliqué qu'il avait voulu honorer celles de je ne sais plus quel saint des premiers siècles, dans la région, et que la dame qui lui en avait donné l'accès avait déclaré: "Je suis la dernière catholique du village". Puis, en l'honneur des hôtes belges, elle était allée sonner les cloches au dessus de cette agglomération dont elle était l'ultime lueur. J'ai trouvé l'histoire terriblement triste. </p><p>Il m'a dit aussi que la belle ville d'Uzès périclitait, et que ses abords, jusque là miraculeusement préservés, commençaient à se couvrir de constructions moches. Cela m'a fait penser au peintre Alexandre Pesterev, qui m'avait dit à Ferapontovo: "Laurence, ils détruiront tout. Tôt ou tard, ils détruiront tout." Nicolas a chez lui un beau pastel d'un paysage de guarrigue, il m'a dit que l'héritier de l'artiste en avait des centaines, et que d'une part, ils représentaient des paysages à présent disparus et que d'autre part, ils n'avaient aucune valeur marchande, car le paysage était totalement déprécié au pays des snobs et des esprits forts. "Je me suis beaucoup occupé d'écologie, ce qui nous arrive s'appelle le mitage. Au départ, tu as devant chez toi un beau paysage équilibré, et puis, le voisin massacre une haie, et tu regardes de l'autre côté, où c'est encore très joli, puis on t'y plante un pylône, il ne te reste qu'à regarder droit devant toi, jusqu'au moment où l'on y édifie un supermarché. Nous devons apprendre à nous réjouir de ce qu'il nous reste, de chaque petite beauté qu'il nous reste." De fait, quand j'ai visité la Russie les premières fois, c'était ce que faisaient les intellectuels soviétiques, en extase devant l'église ou la maison de bois qui subsistaient, oubliées au sein d'un chaos de barres de béton. Et c'est ce que je fais à Pereslavl saccagé, où d'un côté on m'a construit un monstre, où l'on défigure en face, et où, dissimulant les disgrâces derrière des buissons, je contemple ce qu'il reste de regardable. Il n'y a rien d'autre à faire. Mais qu'est-ce que c'est que cette civilisation qui nous a transformés en gnomes destructeurs de toute l'harmonie léguée par nos ancêtres? </p><p>Après cette entrevue, j'ai préparé mon retour et mon escale à Marseille, et avant de partir, je suis allée me promener, comme autrefois, dans la plaine. Le mistral avait cédé la place au vent du midi, plus chaud, mais tout aussi violent, et beaucoup plus sombre. J'ai toujours aimé le vent, j'ai grandi avec lui, et je regardais filer les nuages, les vols de cigognes, j'écoutais vibrer les fils électriques, rugir les peupliers qui font un bruit de torrent, je respirais l'odeur des cyprès et des premières floraisons. Question mitage, la plaine est un bel exemple; elle est tout ce qu'il y a de plus mitée. Mais je retrouvais ces sons, ces parfums, ces couleurs, ces formes des endroits familiers. "Te voilà béante de nostalgie, me disais-je, mais quand tu te promenais autrefois, et même encore quand tu t'occupais de maman, lorsqu'elle était malade, tu périssais d'ennui et ne songeais qu'à partir, au fil du vent, derrière les cigognes." Et en effet...</p><p><br /></p><p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size: 18pt;"> <b>Cigognes<o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal"><b><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"> </span></b></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Il nous vient
du midi un vent couleur de mer,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Et les
voici planant, en leur vol héroïque,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Les
cigognes parties des rivages d’Afrique,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Poursuivant
au ciel bleu les armées de l’hiver.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Hautes
voyageuses, que ne me prenez-vous<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Sur vos
ailes pressées vers les plaines lointaines<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Que couvre
encore la neige alentour de Moscou,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Où vont
tous les élans de ma vieille âme en peine.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Loin de
toi, ma Russie, me voici prisonnière<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">De la
banalité de tous ces jours français,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Pareille à
ces poissons qu’on retire des rivières,<o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Pareille à
ces oiseaux piégés dans les forêts,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"></p><p class="MsoNormalCxSpFirst"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">A tout ce
qui vivant dans les airs et les eaux,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Perdra tout
aussitôt qu’on l’aura mis en cage,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Les
couleurs de l’écaille et l’éclat du plumage.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Et d’un
jour repartir aurai-je le courage,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">De m’en
aller au nord pour l’ultime voyage,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;">Vers ce qui
me sera le chemin du tombeau ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><span style="font-size: x-small;">(les Vents et les envols)</span></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg79nBMubf4PEY2Rho60rSZVezG7XY6wYXb3siELvH6t2gXh95IIibDyEvrBcXZEGL0y3eOhxiE0eXAHvTZSZx5q1ZKKOZG10xrmfAGli61UvmDg97Zm9mFTnv-Fxgt63iRB864-WgBLslsL6DzCavLHJq_-3_ZdmTjjvtr6I1X5hrsyteFBikb8vt70ABb/s4064/IMG_20240302_163815_914.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg79nBMubf4PEY2Rho60rSZVezG7XY6wYXb3siELvH6t2gXh95IIibDyEvrBcXZEGL0y3eOhxiE0eXAHvTZSZx5q1ZKKOZG10xrmfAGli61UvmDg97Zm9mFTnv-Fxgt63iRB864-WgBLslsL6DzCavLHJq_-3_ZdmTjjvtr6I1X5hrsyteFBikb8vt70ABb/s320/IMG_20240302_163815_914.jpg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">je n'avais pas vu de pâquerettes depuis des années</span></td></tr></tbody></table><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9CixBcRrx47UiiE-u49GWLsSCbp-n0qmNvaa9hdxsSO7R94gM28rrniOdQ-hVRDHCGtvoZS-45d8tQhvI5T2-yXM1gNzQDTgavp5j9QkTAOiCYdNYi8JNuS6M0PSzQlTjMABuKNSAjaLUCTcw_d0ftoOTokNI5m6bqQuGvi9DpGrzSVz6RxJPPKp6e_fh/s4064/IMG_20240302_175922_949.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9CixBcRrx47UiiE-u49GWLsSCbp-n0qmNvaa9hdxsSO7R94gM28rrniOdQ-hVRDHCGtvoZS-45d8tQhvI5T2-yXM1gNzQDTgavp5j9QkTAOiCYdNYi8JNuS6M0PSzQlTjMABuKNSAjaLUCTcw_d0ftoOTokNI5m6bqQuGvi9DpGrzSVz6RxJPPKp6e_fh/s320/IMG_20240302_175922_949.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">chez ma soeur</span></td></tr></tbody></table><br /></span><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiejmZCwP9YJSql1EhmquXgdJA-Wp0MvGj3jBp-hH9pICEHT8g4gpT8HMiVgZ2G3g_FzVETz6W1mI8QG6oLioCKcm2iTduAhFC0mSbQuRLfLP-TQAuPSPLAtQI6tEGUU0MYoT0waoAy1wjp6_HKPnAhFFQUD8WRNKkaQY1ls8bQB9e-WHVTKw_zy_OtfeSX/s4064/IMG_20240302_171855_599.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiejmZCwP9YJSql1EhmquXgdJA-Wp0MvGj3jBp-hH9pICEHT8g4gpT8HMiVgZ2G3g_FzVETz6W1mI8QG6oLioCKcm2iTduAhFC0mSbQuRLfLP-TQAuPSPLAtQI6tEGUU0MYoT0waoAy1wjp6_HKPnAhFFQUD8WRNKkaQY1ls8bQB9e-WHVTKw_zy_OtfeSX/s320/IMG_20240302_171855_599.jpg" width="320" /></a></div><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQOx3PRNQjEQIr5smcT21oxrgkDwzzV4lBJPnahD0LQ7Vdz6hLI-83noSregC-mZnLOdYM5a8VfgjqCG-EF0SwHhtgCtQP_tLtZFvWA6ofc5koTnMOX8-r1GIaNoTSvISRWYjdk1Yh5rR3WEhS8O8i63RpicHU-Kqc48uRTavjCiSOTTNLpXoXbZgJnNke/s4064/IMG_20240302_172941_450.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQOx3PRNQjEQIr5smcT21oxrgkDwzzV4lBJPnahD0LQ7Vdz6hLI-83noSregC-mZnLOdYM5a8VfgjqCG-EF0SwHhtgCtQP_tLtZFvWA6ofc5koTnMOX8-r1GIaNoTSvISRWYjdk1Yh5rR3WEhS8O8i63RpicHU-Kqc48uRTavjCiSOTTNLpXoXbZgJnNke/s320/IMG_20240302_172941_450.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">promeneurs</span></td></tr></tbody></table><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8w8mr_R4LqtZnb4w90sQdr4-Po1AMKWVEPmidClVxxKCGIsWR57uy5DE0eNZ877yP1DfxScAE40bvOIfKJ0xOEr3Zr-uvdGcErNR17YPbXOV38iNdps3azrGE5KqjyqS-WeKXOXrRLXVbvCUBsm23u0rrsZdiuBynZLLafARJHKbR0oudUvtxTiqlaAhZ/s4064/IMG_20240302_170922_356.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8w8mr_R4LqtZnb4w90sQdr4-Po1AMKWVEPmidClVxxKCGIsWR57uy5DE0eNZ877yP1DfxScAE40bvOIfKJ0xOEr3Zr-uvdGcErNR17YPbXOV38iNdps3azrGE5KqjyqS-WeKXOXrRLXVbvCUBsm23u0rrsZdiuBynZLLafARJHKbR0oudUvtxTiqlaAhZ/s320/IMG_20240302_170922_356.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><br /><p></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-13106595302870880972024-03-12T07:58:00.000-07:002024-03-12T10:39:02.778-07:00Un petit tour en France-2- Solan<p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV2gHhngFtzDJ7xCn3KG-vv7XM2WqsYO0e45eIHy1S1bUI2mDCaL3hppKzxBLKvjJSacxkahdxF0cpOoGJsJQgSk8rT_CJb4buYz4Ah_NgIy_Lh53iI0g0Jfvkcr9TJ8OFab51TaI92Ux2tzPy1ycUPM-q-fZLsVocm7oyMrKM8Sw_1Qc_i9qIQH3CDqaB/s4064/IMG_20240225_081525_396.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV2gHhngFtzDJ7xCn3KG-vv7XM2WqsYO0e45eIHy1S1bUI2mDCaL3hppKzxBLKvjJSacxkahdxF0cpOoGJsJQgSk8rT_CJb4buYz4Ah_NgIy_Lh53iI0g0Jfvkcr9TJ8OFab51TaI92Ux2tzPy1ycUPM-q-fZLsVocm7oyMrKM8Sw_1Qc_i9qIQH3CDqaB/s320/IMG_20240225_081525_396.jpg" width="240" /></a></div><br /> Le samedi, je suis partie pour le Gard. De Pierrelatte à Bagnols-sur-Cèze, c'est une suite ininterrompue de zones pavillonaires et de centres commerciaux ou de zones industrielles. Après Bagnols, on commence à voir des arbres fruitiers et des collines boisées. Mais Cavillargues lui-même est cerné par les pavillons, cela n'est d'ailleurs pas récent, mais cela me sautait davantage aux yeux. Je suis allée directement aux vêpres au monastère, car je n'étais pas sûre de trouver chez eux mes amis hollandais chez qui je devais séjourner. J'ai revu cette jolie route, avec un très beau mas à mi chemin, elle était encore hivernale et sévère, avec quelques floraisons d'amandiers et de pruniers, fragiles et diaphanes. A l'entrée du monastère, cela sentait les néfliers, j'avais oublié cette odeur. J'avais même un peu oublié l'extraodinaire élévation spirituelle des offices dans la très belle église, leur ferveur, leur noblesse, et le bonheur de comprendre tout ce qui se chantait. Le lendemain, c'était le dimanche du publicain et du pharisien. Le père Théotokis a fait un sermon superbe, lorsqu'il officie, il semble qu'il ne touche plus terre. Sa voix plane comme un ange joyeux. Il nous a dit que le pharisien avait un tel ego qu'il ne laissait plus aucune place à Dieu en lui-même, qu'il considérait Dieu comme l'agent de sa propre perfection. "Le péché, expliquait-il, ce n'est pas un vice honteux ou des pratiques méchantes, qui en sont les conséquences, c'est la séparation, la séparation d'avec les autres, d'avec les animaux et la nature, avec le cosmos, avec Dieu qui en est la Source. Nous commençons à nuire à tout le monde quand nous sommes séparés les uns des autres, séparés de Dieu et de tout ce qui vit. Le publicain a une vie tout à fait déshonorante, mais il en est conscient, il est conscient que Dieu seul peut le sortir de son bourbier, alors que le pharisien se croit parfait. Apprenons à être au moins de bons pécheurs, la prière ne peut souvent plus entrer en nous que par le chemin des égoûts de nous-mêmes".<p></p><p>Les paroissiens du monastère m'ont accueillie par de grandes exclamations: "Les Russes t'ont laissée sortir!" Bah oui... Je ne suis pas encore au GOULAG. Photinia, qui était une ermite complètement détachée du monde, se retrouve en première ligne du combat anti covicircus, antivax, complotiste, et ne jouit pas toujours d'une grande compréhension. Je n'en croyais pas mes yeux, quand j'ai vu sa voiture couverte de slogans. Elle est infirmière en EPHAD et subit toutes les persécutions qui frappent les soignants récalcitrants depuis le début de l'affaire. "Ces gens n'ont pas d'âme, me dit-elle, et il ne faut pas exclure de finir sa vie en prison, ou pire, comme les saints martyrs de Russie."</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtUnoHXJWvTh9UL6c3OiZnBIedZAwoqcjjSLF5Wgstwe3oVgFJLHPJjTaeHnXl8IJe2fu13r4VVlIa7Tis9bCXb7G4ORzV4cBSk2FkZQoxp_6fauW7vUq3b42cqnevR4pnvxPQXUW-5aNy1vy7UUzThR5bD-pipmQqCSRgwiusrsgE25lSDuI4IQUZYftC/s4064/IMG_20240224_181103_069.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtUnoHXJWvTh9UL6c3OiZnBIedZAwoqcjjSLF5Wgstwe3oVgFJLHPJjTaeHnXl8IJe2fu13r4VVlIa7Tis9bCXb7G4ORzV4cBSk2FkZQoxp_6fauW7vUq3b42cqnevR4pnvxPQXUW-5aNy1vy7UUzThR5bD-pipmQqCSRgwiusrsgE25lSDuI4IQUZYftC/w200-h150/IMG_20240224_181103_069.jpg" width="200" /></a></div><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtlPLOx1NASiKu8YSNe-cP0me_VRZcbksh1-tRVfSZf4cRhyphenhyphen2FK7jsl_JyrHqnUALC9bgR0qmGEoAMbZ0_C9JFzylP-3h0G8a-lge8tKVsjpMk3T0sk9thmBDslZ5iJsEBAgiC_mUtczNaCY-lakoBw5DukOl6a41qlJ9KsGb-DEc2AC2z60TRKZ-C4HE3/s4064/IMG_20240224_181012_376.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtlPLOx1NASiKu8YSNe-cP0me_VRZcbksh1-tRVfSZf4cRhyphenhyphen2FK7jsl_JyrHqnUALC9bgR0qmGEoAMbZ0_C9JFzylP-3h0G8a-lge8tKVsjpMk3T0sk9thmBDslZ5iJsEBAgiC_mUtczNaCY-lakoBw5DukOl6a41qlJ9KsGb-DEc2AC2z60TRKZ-C4HE3/s320/IMG_20240224_181012_376.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p>Mes hôtes hollandais ne travaillant plus, ils ne sont pas confrontés au problème, et par principe, ils n'ont aucun moyen d'information, nous avons parlé de la Russie. Cécile rêvait d'aller avec moi au café du Commerce, car elle n'ose pas le faire seule. Mais je n'ai pas pu, car j'ai accompagné son mari chez le garagiste, et après, je n'ai eu que le temps d'aller chez mes amis italiens. Ceux-ci m'ont parlé principalement du projet de village près de Solan, sur un terrain qui reviendra au monastère, et où vivront des familles jeunes et en forme, et les vieux ou les handicapés de la paroisse, qui n'auront ainsi pas le malheur de finir aux EPAHD, piqués au rivotril, dans l'incapacité de voir leurs proches et d'aller aux offices. C'est bien, par les temps qui courent, il faut se serrer les coudes, c'est aussi une forme de résistance.</p><p>Après, j'ai réussi à voir une encore jolie dame de ma génération, écolo hippie d'autrefois, qui a eu la chance de trouver un pavillon provençal de base, pas trop loin du monastère, et ce pavillon a un avantage inattendu, un morceau de nature vierge juste derrière. Le jardin, avec petits massifs et gros mimosa, les anciens propriétaires l'ont fait devant, et elle le conserve et l'aménage, mais elle a encore quatre cents mètres carrés derrière de végétation originelle, c'est comme un petit miracle. Les choses ont failli se gâter quand, oubliant où je me trouvais, j'ai parlé de la guerre, car cette amie est une fervente militante bleue et jaune, je l'ai vu au reflet à la fois sauvage et égaré qui est passé dans ses yeux, et j'ai détourné la conversation sur les plantes, les fleurs et les infusions thérapeutiques. </p><p>Ensuite, je suis allée rejoindre mes amis les Belges, dans un petit village près d'Uzès. Ils m'attendaient de pied ferme, car nous correspondons sur internet, et ils m'avaient fait un délicieux repas de chez eux. Ils sont venus s'installer dans une vieille maison en pierre, avec une courette et une terrasse, très jolie. Le village lui-même est ravissant, mais j'ai eu un peu de mal à arriver, car tout autour, c'est un labyrinthe pavillonnaire. J'avais mis mon GPS russe, qui m'a guidée jusqu'à un parking, à peut-être 50 mètres de chez eux, mais de là où j'étais, je ne pouvais soupçonner les ruelles de pierre, les toits de tuiles, les escarpements que j'ai découverts ensuite. Je suis passée par une succession de ronds-points, de dos d'âne, de pistes cyclables, de pistes piétonnes, de massifs, de décrochements en béton pour obliger les gens à slalomer, cela me faisait penser aux billards électriques de mon enfance, ou à un parcours de maternelle. C'était plein de flèches, de rayures, de panneaux, fait pour aller d'un point à un autre, d'une façon déterminée par je ne sais quel personnage dans je ne sais quel bureau, à la limite, je m'étonnais d'être encore au volant, et non pas passivement promenée par un engin téléguidé, mais c'est certainement l'objectif ultime.</p><p>Chez les Belges, c'est un autre siècle, d'abord grâce à la nature même de la maison, et ensuite, par son contenu et ses habitants, Nicolas arbore maintenant une barbe fleuve et de tempétueux cheveux d'argent autour de ses lunettes d'intellectuel du XIX° siècle, et Anne, souriante et paisible, est dentellière, toujours un ouvrage à la main. Il m'a raconté, auprès d'un gros poêle ronflant, d'incroyables histoires de persécutions administratives vicieuses s'exerçant à l'endroit d'individus qui déplaisent à des satrapes locaux. J'ai dormi chez eux, et le lendemain, il m'a fait visiter le village et emmenée chez un vieux prêtre orthodoxe, un breton autrefois converti, qui essaie de remettre en service une chapelle qu'il restaure. Cet homme a presque cent ans, il est petit, avec un regard plein d'amour et de larmes. Il m'a déclaré d'emblée: "Vous avez beaucoup souffert..." </p><p>Sa terrasse domine tout le pays, le rues anciennes, l'église, et les pavillons. Le vieil homme m'a demandé de dire aux Russes que tous les Français ne leur étaient pas hostiles, et quand j'ai demandé sa bénédiction, il m'a pris la tête entre ses mains, l'a attirée sur son épaule et m'a dit: "Je te bénis avec tous ceux que tu aimes et tous ceux qui t'aiment, petit enfant, que le Seigneur vous prenne tous dans sa miséricorde et sa tendresse". Cet être lumineux est complètement ignoré de son entourage, à l'exception de ses amis belges. </p><p>Je n'avais vu ni Hélène, ni Emmanuelle, ni Monique, ni Paul-Serge et Lydia, j'avais juste entrevu les soeurs de Solan, tout juste rencontré après la liturgie la mère Hypandia. Mais il me fallait déjà rentrer, car j'avais rendez-vous pour déjeuner dans un restaurant de Pierrelatte avec ma cousine d'Annonay, qui descendait spécialement pour me voir, et il me fallait ensuite rendre la voiture le soir même.</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm1pwpVw_8owY25QNwdrw25Sm9IdTqWmcBOeCr7-BFtobmeoRxCXAc-kaRMfzFzmttwHxHwaQj-2FVawObDCtUnc6_tCQDTHcjA8ThSXuUwYEW2RDMqNwAr8xuXGKzPvVZLF99gD96UaUKvYQd_ztZR2D6vKpML3g_8M4W51Mwp95ngGdaBA2Bph2WhzRd/s4064/IMG_20240227_093315_988.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm1pwpVw_8owY25QNwdrw25Sm9IdTqWmcBOeCr7-BFtobmeoRxCXAc-kaRMfzFzmttwHxHwaQj-2FVawObDCtUnc6_tCQDTHcjA8ThSXuUwYEW2RDMqNwAr8xuXGKzPvVZLF99gD96UaUKvYQd_ztZR2D6vKpML3g_8M4W51Mwp95ngGdaBA2Bph2WhzRd/w400-h300/IMG_20240227_093315_988.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-19868933182166781752024-03-11T22:59:00.000-07:002024-03-11T23:05:11.244-07:00Un petit tour en France -1- Pierrelatte<p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinJ8hnkcu4yXAXi5VuvXmRAeT8dfuKu_p1EYi36RXXMV8YThyop1R3I4WSk0h-sJOa5m6sdLL5BFJrSfZhFiuMrVJ4YudZO969Tyo8vNd9eV-NXIaK1vKy7C8lQdMnOhizjRgGNDlbB40h8ZDJzxSNVnFxEhqlatuwyQX8djUPLbyHF0mKWEqQkmlBtZYn/s4064/IMG_20240302_173902_920.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinJ8hnkcu4yXAXi5VuvXmRAeT8dfuKu_p1EYi36RXXMV8YThyop1R3I4WSk0h-sJOa5m6sdLL5BFJrSfZhFiuMrVJ4YudZO969Tyo8vNd9eV-NXIaK1vKy7C8lQdMnOhizjRgGNDlbB40h8ZDJzxSNVnFxEhqlatuwyQX8djUPLbyHF0mKWEqQkmlBtZYn/w400-h300/IMG_20240302_173902_920.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Pierrelatte</span></td></tr></tbody></table><br /> Lorsque je suis arrivée à Marseille, le 20 février, dans cet aéroport familier, et que j'ai vu ma soeur, il m'a semblé que nous nous étions séparées il y a quinze jours et que je n'étais jamais partie. Ma soeur est du genre qui ne vieillit pas, ou à peine. Elle m'a fait passer par un rond-point, autrefois dans la campagne, et maintenant cerné par un énorme et horrible centre commercial qui occupe des terres agricoles, pourtant, le fric ne se mange pas et le béton non plus.<p></p><p>Il y a un an, elle a déménagé dans un pavillon des années soixante-dix, qui n'est pas ce qu'on a pu faire de pire dans le genre, il a un jardin, avec un cèdre et un pin parasol, et son style à lui. Il y avait un deuxième cèdre, moins joli, elle l'a fait couper: dans les années soixante-dix, on avait la passion de coller des arbres géants dans des jardins minuscules. Et un olivier solitaire pour faire plus Provence, alors que dans la vraie Provence, l'olivier vivait en troupeau et fabriquait des olives, il ne cherchait pas la lumière sous les trop hautes frondaisons des cèdres, des saules pleureurs frénétiquement élagués ou des pins parasols.</p><p>Maintenant qu'il est seul, ou presque, ce cèdre a une autre allure. Et le jardin est quand même assez grand, il y a une terrasse, dont ma soeur a décidé de garder le côté kitsch et homemade, elle n'a peut-être pas tort. La plaine n'est pas loin, avec la belle ferme de mon beau-père, les collines de l'Ardèche. Le joli lac de Pignedoré où j'allais me promener quand j'étais chez maman, et Martine s'y promène à son tour. Sa maison est bien arrangée et facile à chauffer. Son quartier est tranquille, des pavillons de style pseudo-provençal qui, dans leur banalité, ont au moins une espèce d'homogenéité, mais qui dégagent un ennui sans issue. On rencontre, en promenant le chien, des gens fort aimables. Je passe, dès que surgit le soleil, des moments à lézarder, car en Russie, je manque terriblement de lumière, et elle est là, la lumière. Le ciel la déverse à pleins seaux.</p><p>Ma soeur étant très pragmatique et organisée, je l'appelle l'efficace Baxter, mon premier jour a été consacré à toutes sortes de démarches, et à cette occasion, nous avons fait le tour du centre de Pierrelatte, qui est complètement sinistré. La plupart des magasins que je connaissais ont fermé, les rues sont vides, on y voit circuler essentiellement des voitures. Je me suis souvenue de photos que j'avais faites au début des années 2000, il y avait encore des jardinières de fleurs partout, et une certaine vie. Maintenant, c'est terminé. Dans les supermarchés errent de vieux Français et le reste des clients, ce sont des femmes voilées, leurs enfants, leurs ados, leurs maris. Pendant que des Françaises se réjouissent bruyemment de l'officialisation constitutionnelle de l'avortement, la nouvelle population se reproduit frénétiquement, j'ai vu passer une mère exotique pourvue de cinq garçons d'âges divers. J'avais parfois l'impression de voir des moniales orthodoxes, mais non, c'est la nouvelle société, et pour être juste, on a plus d'allure avec un voile de matrone romaine sur une robe décente qu'avec des cheveux bleus et des joggings avachis. L'avion marocain était bourré de bourgeois arabes, qui parlaient un français impeccable et portaient des fringues tout ce qu'il y a de plus chic. Un joli petit garçon répétait sans arrêt les deux ou trois mots d'arabe qu'il avait appris dans sa famille, au pays: "Salam aleikum", "Allah akbar", il se montrait prévenant avec la vieille que je suis. A l'issue de cette promenade dans les ruelles vides, nous avons rendu visite au petit coiffeur qui m'adore, et qui travaille avec son mari. </p><p>Je suis allée voir une amie d'école que j'aimais beaucoup, pour son intelligence, son bon sens, son humour et son indépendance d'esprit. Nous avions en commun notre amour de Brassens et du monde paysan. Elle habite aussi un pavillon pseudo-provençal, derrière la ferme de ses parents, qu'habite son frère. Nous avons évoqué le bon vieux temps avec tendresse, examiné ses plantations, puis elle m'a fait comprendre avec délicatesse que Poutine était un affreux dictateur. Oui, bon... Et Macron, non? Enfin, passons. Ensuite, elle m'a parlé de ses petits enfants. Elle a une petite fille lesbienne, bon, c'est son choix, et une autre qui fait une transition de genre, avec les mutilations et les drogues qui vont de pair, et là, ça passe moins bien, et je le comprends. </p><p>Puis j'ai vu une cousine avec qui, comme elle me l'a dit elle-même, j'ai un lien spécial, bien que nous soyons très différentes, et nous avons parlé de nos jeux étranges qui parfois, rejoignaient l'atmosphère du Tour d'écrou d'Henry James, nous nous étions un jour fait tellement peur que nous n'osions plus entrer dans la chambre où nous avions déliré. "Nous nous étions mises en transes", me dit-elle. Puis elle a commencé à m'asticoter sur ma foi chrétienne: "Vous ne concédez pas aux mécréants comme moi la possibilité d'avoir un accomplissement spirituel.</p><p>- Tu peux dire que tu connais un accomplissement spirituel? Parce que moi, la chrétienne, je ne suis pas du tout sûre du mien".</p><p>Nous nous sommes quittées au bord des larmes.</p><p>Ma soeur ne pouvait me passer sa voiture pour des raisons d'assurance. Je voulais en louer une, mais c'était très cher. Cependant, pour aller à Solan, j'en ai pris une pour quatre jours.</p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7MSuDH1bVbWSKHpv9kRzSeDFwuOQqFAOXD-W6r1-qIeftVLVj7_eHKrSXKGoub0-bMk6pb5v6rAuO9BOI3UCaqLUk6WjgKP6LZGImEx30wlRVFRB84KemdtSrz34W1xfKNgOxWWoeV7Hs3hsOjaqifPWLhFbzxmiWQthD0tWwOYDk-zn9XL2sR3-3yfVW/s4064/IMG_20240222_094246_583.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7MSuDH1bVbWSKHpv9kRzSeDFwuOQqFAOXD-W6r1-qIeftVLVj7_eHKrSXKGoub0-bMk6pb5v6rAuO9BOI3UCaqLUk6WjgKP6LZGImEx30wlRVFRB84KemdtSrz34W1xfKNgOxWWoeV7Hs3hsOjaqifPWLhFbzxmiWQthD0tWwOYDk-zn9XL2sR3-3yfVW/w400-h300/IMG_20240222_094246_583.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Les années soixante-dix</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrmQAslnfZWnKrn4WNKHKJy3YDcf73LRCSUtdOs5TmOD0Sf3f7wsNvbtMCnuKi1aDIjg1SU0hz_DEMDvhhHmiDwL2R9Eu2JnIFA-dDZZ_Tmw94TurFqNKMnjmySUUUikhyqZ4NoQm5VPBBG0ppPT8KsyRR9_UZOx1ivtxbRhCqSlWuYGNtrkfrZkRZgCs0/s4064/IMG_20240224_114519_894.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: x-small;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrmQAslnfZWnKrn4WNKHKJy3YDcf73LRCSUtdOs5TmOD0Sf3f7wsNvbtMCnuKi1aDIjg1SU0hz_DEMDvhhHmiDwL2R9Eu2JnIFA-dDZZ_Tmw94TurFqNKMnjmySUUUikhyqZ4NoQm5VPBBG0ppPT8KsyRR9_UZOx1ivtxbRhCqSlWuYGNtrkfrZkRZgCs0/s320/IMG_20240224_114519_894.jpg" width="240" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Cette héllébore a veillé notre mère, cela fait dix ans <br />qu'elle survit dans ce pot.</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz_p0TbfwU_kx_Hf58bRey76oSM_Ys7Qd6ZfvcwcGTujhYt9WfKthvQIxxhvXX6eGozyh8NamfFfDhzPwEnFuKqQiu3-9ELH5frrUl0UnYRgs48A1tl2n6m0Ia0lSr41juKH_-esLaQwuzXworS6nNwOwp_nKjNWTAdq49-OJYYNr3uogtCKw9OW5l4m0C/s4064/IMG_20240223_082921_021.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz_p0TbfwU_kx_Hf58bRey76oSM_Ys7Qd6ZfvcwcGTujhYt9WfKthvQIxxhvXX6eGozyh8NamfFfDhzPwEnFuKqQiu3-9ELH5frrUl0UnYRgs48A1tl2n6m0Ia0lSr41juKH_-esLaQwuzXworS6nNwOwp_nKjNWTAdq49-OJYYNr3uogtCKw9OW5l4m0C/w400-h300/IMG_20240223_082921_021.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">dans la plaine</span></td></tr></tbody></table><br /><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-9411878379288467932024-03-11T00:31:00.000-07:002024-03-11T00:31:55.944-07:00Quatrains français<p> </p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et le mistral souffle et fait
chanter les arbres<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Emaillés de soleil et d’azur qui se
cabre, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Entre ses forts genoux et sous sa
voix sonore,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Jetant de grands rayons aux oiseaux
qui l’adorent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">D’où vient à mon coeur lourd le
sentiment poignant <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">De visiter déjà les lieux gris des
enfers ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">De venir y chercher tous ces petits
enfants<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui jouaient avec moi dedans ces
jardins verts ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">De tenter prudemment, les prenant
par la main, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Au seuil de nos tombeaux, d’ouvrir
les horizons<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Vastes, illimités, d’éternels
lendemains,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Par delà les détours des paisibles
prisons ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Paisibles et figées, étroites et
mortelles,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Où tout ce qui chancelle a les
orbites creuses<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Des cauchemars polis, des anges
privés d’ailes, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Des destins fracassés, des défaites
spongieuses...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Je me gorge de toi, France triste et
bourgeoise, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui périt enlisée dans les marais
paisibles, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et me joue la musique étrange et
inaudible,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">De nos élans trahis, dans nos vies
qu’on déboise.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Car je ne sais déjà si je te
reverrai,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Pauvre petit berceau de mon enfance
ardente, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Si vers ceux que j’aimais un jour je
reviendrai, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Sous la lisse ténèbre des futures
tourmentes. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Car tout ce qui m’inquiète est de
l’ordre invisible,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Rampe et grouille sans bruit, sous
le calme apparent,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et déploie tout soudain des
symptômes risibles<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui vont glacer mon coeur de noirs
pressentiments. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Comment te rattraper, dans le
gouffre où tu sombres,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Ma soeur pleine d’effroi, trop tôt
prête à mourir ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Si je lâche sur toi, pour t’arracher
aux ombres<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Le vol d’un ange d’ or,
sauras-tu le saisir ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">...</span> </p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Croulent les autrefois dans la
mémoire du temps, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Où la nôtre se perd, hagarde,
épouvantée,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et nos pas ralentis rôdent au bord
des ans<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui vont détricotant le fil des
nuits lâchées.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Dans la quiète grisaille et la mort
silencieuse, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Brille l’astre discret des prières
éclairées<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Dans la lampe de pierre où les âmes
songeuses<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Veillent les braises d’or des
promesses données.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Des quatre cavaliers le galop se
précise, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Aux oreilles fermées des esprits
somnambules,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui plutôt que d’aller réchauffer
les églises<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Se referment frileux dans leurs
milliers de bulles.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Tu jettes sans écho, trompette
archangélique,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Le grand éclat cuivré de ta sainte
musique<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Dedans le tintamarre où les âmes
damnées, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Dérivent sans savoir vers leur fin
annoncée.</span> </p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">...</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Elle est comme l’envers de mon coeur
exalté<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui jamais ne se lasse de chercher
la lumière, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Au gré des tristes flots où nos
destins couplés <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Glissent vaille que vaille à l’ombre
de la guerre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et par delà l’espace où nos âmes
parfois<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Se cherchant, se frôlant, se
séparent en pleurant, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Nos anges affligés ne se rencontrent
pas,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Et le temps vient déjà du grand
embarquement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Pourvu qu’en ces jours gris qui
passent et s’écroulent,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Pressés et titubants, au bord du
gouffre amer, <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Elle prenne avec moi le large de la
mer,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Sur le blanc bâtiment qui fend la
sombre houle.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Pourvu que tous les miens, se
prenant par la main,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Dérivant sous le vol des gardiens vigilants,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Arrivent au bon port du jour sans
lendemain<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR">Qui se lève bientôt dessus les derniers temps. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/h1E08mM3xzQ" width="320" youtube-src-id="h1E08mM3xzQ"></iframe></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div><p></p><p class="MsoNormalCxSpFirst"><b><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Cathédrale passagère<o:p></o:p></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Les platanes du bord des routes<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Avec leurs piliers et leurs voûtes,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Leurs démons et leurs angelots,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Leurs gargouilles et leurs vitraux<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Sous le vent guident ma voiture<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Vers l’horizon de lumière pure<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Où le soleil dans ses draps blancs<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">S’est étendu comme un gisant.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Les nuées passent éplorées<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">En agitant leurs encensoirs<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Sur l’autel des forêts couchées<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Qui s’assombrissent dans le soir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">A travers mes larmes priant<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Sur les chemins bleus du midi,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Je pense encore à toi, maman,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">A ceux qui sont déjà partis.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Partis, je le crois, juste à temps<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Avec le pays rayonnant<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Où je cueillais des coquelicots<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Et qui ne sera plus bientôt<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Qu’un champ de ruines sous le vent,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Soumis à ces démons errants<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Qui nous guettaient depuis longtemps<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Et nous ont trouvés consentants.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p></div><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span><o:p></o:p></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-43374966692835690962024-03-08T07:29:00.000-08:002024-03-08T22:12:13.083-08:00Sur la pointe des pieds.<p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfzH2VRLUoWbYsCQKTOT_cIpPlWiTXLotj3PRo4WHdn0nrtPzlTD1ih1wLTeFIUt6cnUF0uPisIXNGrlUFwwqYPMl9sCMoqJUvUQUImAJL57iYRk7RnHBunOyn5O3bjbS0KLGIsST0BQdtaXnaL9D21oXTs92pFATMTCojKzGvQXKd-WlZHPOKdi9N76HO/s4064/IMG_20240304_221436_939.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfzH2VRLUoWbYsCQKTOT_cIpPlWiTXLotj3PRo4WHdn0nrtPzlTD1ih1wLTeFIUt6cnUF0uPisIXNGrlUFwwqYPMl9sCMoqJUvUQUImAJL57iYRk7RnHBunOyn5O3bjbS0KLGIsST0BQdtaXnaL9D21oXTs92pFATMTCojKzGvQXKd-WlZHPOKdi9N76HO/s320/IMG_20240304_221436_939.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Marseille by night</td></tr></tbody></table><br />Je suis partie en France sur la pointe des pieds. Je ne voulais pas que des commentaires pussent entamer ma résolution, ni attirer sur moi le regard de l'oeil de Sauron. Le séjour fut riche en émotions et enseignements, mais le voyage, en revanche, l'a été en toutes sortes de mésaventures, et je ne suis pas en mesure d'écrire pour l'instant la chronique de ces deux semaines, car le petit portable russe où j'avais tout noté est resté dans ma valise à Casablanca.<p></p><p>Depuis les sanctions, on ne peut plus aller en France, comme dit l'expression russe, qu'à travers l'oreille gauche, et tous les voyages sont des chemins de croix généralement ruineux. Le mien l'était. Ruineux et pénible. J'avais choisi Air Maroc, parce qu'il n'y avait qu'une seule correspondance, classique, sans avoir réceptionner ses valises et repasser toutes les formalités de douane à chaque correspondance, et il y en a parfois deux ou trois. </p><p>Je n'avais pas vu les miens, ni mon pays natal, depuis quatre ans. Fin 19, j'étais revenue avec la ferme intention de ne pas laisser passer trop de temps, et d'y aller au mois d'avril. Et puis, le covid... Comme je ne voulais ni voyager étouffée pendant des heures sous une couche-culotte, ni subir le test absurde et sadique qui consiste à aller chercher jusqu'au cerveau des traces du virus si contagieux, ni surtout la piquouse du bon docteur Fauci et de tous ses pareils, j'attendais la fin de cette folie furieuse. En novembre 21, je l'ai attrapé à l'hôpital, et le temps de guérir, déjà début 22, c'était l'intervention russe en Ukraine... J'ai remis à des temps meilleurs, mais il s'avère que ceux-ci se font vraiment attendre, et ce qui pointe à l'horizon n'est pas encourageant. Je suis donc partie, sur la pointe des pieds, et à "l'ombre de Mars", de ces événements répugnants et de ces déclarations inquiétantes. J'en parlerai quand j'aurai récupéré la valise et le petit portable.</p><p>Hier, j'ai quitté ma tante que j'adore, et j'ai marché jusqu'au métro, car on n'est sûr de rien, à Marseille, quand on appelle un taxi, et il me fallait prendre la navette pour Marignane. Ma valise n'était pas trop énorme mais quand même, il faut monter et descendre des marches, je n'ai plus vingt ans. Après quelques stations, on s'arrête à la Timone, et débroullez-vous: incident technique. Je monte, complètement perdue, l'escalier, avec ma valise, et une beurette me dit: "Je vais aussi à Saint-Charles, je vais vous montrer." Elle a même insisté pour qu'on m'acceptât dans le bus bondé.</p><p>Une fois à Marignane et la valise enregistrée, j'ai entamé une longue hibernation sur une chaise, à écouter les annonces feutrées, et voir passer et repasser tout le Mahgreb, avec beaucoup d'enfants. L'avion est parti avec un quart d'heure de retard, et il a accentué ce retard en vol, puis au lieu de se fixer à un tunnel d'accès, il nous largue au diable vauvert, avec des bus qui mettent des heures à se remplir. J'avais vingt minutes pour faire la correspondance avec l'avion de Moscou. On m'avait indiqué une porte qui n'était pas la bonne, j'ai dû courir en sens inverse, haletante et au bord de l'infarctus. Je suis montée dans l'avion in extremis. Mais pas ma valise.</p><p>On va me la livrer dans le courant de la semaine, mais outre le petit portable, j'ai là dedans les bégonias des fidèles de Solan dans une boîte hermétique avec du sopalin humide, et de la semence pour faire du kéfir de fruits...</p><p>Ces péripéties ont duré pratiquement vingt quatre heures, et je ne ferais pas ça tous les jours, mais je suis contente de l'avoir tenté, au cas où. Je regardais, sur la route de Iaroslavl, défiler le paysage hivernal et chaotique, et je pensais à la France qui périclite et s'étouffe sur elle-même, de plus en plus baillonnée, liée de bandelettes sournoises par les sectateurs de Mammon, préssés de l'achever. Les chats avaient visiblement décidé que je les avais abandonnés, qu'il leur faudrait désormais s'accommoder de la dame venue, sur la fin du séjour, adoucir leur solitude. Quand je suis entrée dans le jardin, j'ai vu Moustachon immobile, les yeux exorbités, qui semblait se demander s'il n'avait pas la berlue, et s'est approché en bondissant, dès que le son de ma voiх lui eût prouvé que c'était bien moi. Aussitôt a rappliqué Robert. Puis Blackos. Georgette, sur le bord de la fenêtre, semblait elle aussi penser qu'elle avait une hallucination. Mais Rom, qui avait pratiquement disparu pendant mon absence, n'osait même pas approcher, et poussait des cris déchirants en me regardant de loin! Enfin il a décidé que ses sens ne le trompaient pas, et il est venu se frotter frénétiquement sur mes jambes, en tapissant mon jeans de poils. Rita revient demain, j'irai la chercher au café français, il paraît qu'elle languit, moi aussi.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN_pydgpUiNP0y_UYV7OmRkliwp9wVDuWjNRd1PmpPBIl0NZeRoGYRAlxKmJwZ3aCgfkhcytnjeDjxF5tHPDHfHTxZVVlg7EaPUI9h67aa_poZJydDnjfteiy904z2DBcTPlsWsMfx8vTdPUKEFNLkJRomjKc8NDht_yO6znbVx71hkyuWwprjA07lRB88/s4064/IMG_20240307_110243_527.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN_pydgpUiNP0y_UYV7OmRkliwp9wVDuWjNRd1PmpPBIl0NZeRoGYRAlxKmJwZ3aCgfkhcytnjeDjxF5tHPDHfHTxZVVlg7EaPUI9h67aa_poZJydDnjfteiy904z2DBcTPlsWsMfx8vTdPUKEFNLkJRomjKc8NDht_yO6znbVx71hkyuWwprjA07lRB88/s320/IMG_20240307_110243_527.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAA_VcuW_khAkquayJ-WHPIn70gAPINOuyWK0xreTxOM269vpKpEP11LAMZIExFibLlezByr0VXVefdz_SKL35hBNpiAhR7nPXUd8xeVmRmsNBO_9pMgNFXgoYtTzUeGaUBuIF3waIZ9zLGxsqukCEKDdWS_SPDQ42jCbMMc3Zx5NHLllPQMvjAjHiHmEz/s4064/IMG_20240307_110215_611%20(1).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAA_VcuW_khAkquayJ-WHPIn70gAPINOuyWK0xreTxOM269vpKpEP11LAMZIExFibLlezByr0VXVefdz_SKL35hBNpiAhR7nPXUd8xeVmRmsNBO_9pMgNFXgoYtTzUeGaUBuIF3waIZ9zLGxsqukCEKDdWS_SPDQ42jCbMMc3Zx5NHLllPQMvjAjHiHmEz/s320/IMG_20240307_110215_611%20(1).jpg" width="320" /></a></div><br /> Je recommande cette vidéo très éclairante sur la situation de la France et la mentalité qui l'a permise.<p></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/SJt-U4JTys4" width="320" youtube-src-id="SJt-U4JTys4"></iframe></div><br /> <p></p><p> </p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-45526835661558119312024-02-19T01:07:00.000-08:002024-02-19T02:28:49.900-08:00La lutte finale<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYG1H7FnxFOd_Y99wYJ7UW6CXzMR5BKTw1WQqOlle8D4-VOQQlxZP8q8DsJJ8-Bc99nxqqdPy4ERceHvZf918MdjR0ewMSTeNl4vki-dbBXeGCt8yPCYF_68tAtFOHNMbg85NneqJpuzr6tmoAtcEYGH0RQqW5tHLVNNOsQR6jdUCtoM2gJ6bZ4kMi5aWr/s1024/sochinenie-po-kartine-v.-m.-vasneczova-strashnyj-sud-1024x410.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="410" data-original-width="1024" height="128" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYG1H7FnxFOd_Y99wYJ7UW6CXzMR5BKTw1WQqOlle8D4-VOQQlxZP8q8DsJJ8-Bc99nxqqdPy4ERceHvZf918MdjR0ewMSTeNl4vki-dbBXeGCt8yPCYF_68tAtFOHNMbg85NneqJpuzr6tmoAtcEYGH0RQqW5tHLVNNOsQR6jdUCtoM2gJ6bZ4kMi5aWr/s320/sochinenie-po-kartine-v.-m.-vasneczova-strashnyj-sud-1024x410.jpg" width="320" /></a></div><br />Hier soir, je suis allée au
«Hérisson repu » avec Katia. Elle voulait me présenter une amie
artiste-peintre qui a magnifiquement et simplement arrangé une isba dans un
village du coin, mais elle n’avait pas pu venir. Elle fait de très beaux
tableaux, qui me rappellent un peu Zinaïda Serebriakova, pas du tout dans la
facture, mais dans l’esprit, le style d’inspiration, du moins en partie, parce
qu’elle peint aussi beaucoup de portraits de soldats, qui ne sont pas joyeux.
Cette artiste, Arina Fedtchina, s’habille plutôt style russe, elle semble
sensible et forte, et se dévoue à la cause des soldats russes, particulièrement
à ceux qui sont à l’hôpital ou qui reviennent de celui-ci ou du front sans
aucun point de chute, orphelins ou anciens détenus. L’un d’eux a été débarqué
en fauteuil roulant sur le quai de sa gare de destination en pleine nuit, avec
300 000 roubles en poche, et démerde-toi. Beaucoup de soldats sont mal
reçus dans les restaurants et les cafés, car ils rappellent la réalité des
choses aux gens qui veulent s’amuser tranquilles, ce qui m’a rappelé l’histoire
de mon oncle et ma tante, vieillards dignes et encore beaux, qui avaient cessé
d’aller à la plage parce qu’on leur avait fait comprendre qu’ils étaient indésirables :
on voulait attirer le client avec des pin up et des play boys. D’autres sont
agressés par ceux qui épousent la cause occidentale. Arina fait des loteries
avec ses tableaux pour recueillir de l’argent, des expositions de portraits de
soldats. Je suis consternée par ce qu’elle a dit à Katia, on dirait qu’il y a
deux mondes parallèles, le pays réel qui conserve les qualités russes, et toute
une frange de beaufs et de dégénérés. C’est le cas dans pratiquement tous les
pays, en tous cas, les pays de civilisation européenne et chrétienne,
particulièrement visés et soumis à des pratiques dissolvantes dans tous les
domaines de la vie, pourrir la culture, anéantir la spiritualité, calomnier l’histoire,
discréditer le sentiment d’appartenance nationale et tout notion de fidélité, d’honneur
et de sacrifice. Katia m’a parlé d’un rapper russe qui s’élève contre des
vidéos au contenu satanique, désespérant et suicidaire destinés aux enfants et
adolescents, et au festival de cette tendance, qui a lieu deux fois par an,
sous le nom sarcastique de « festival du futur ». De sorte que nous
avons d’un côté les jeunes soldats qui retournent à la foi, avec des visages
purs et transfigurés, les jeunes qui retournent aux traditions nationales, les
jeunes de la tradition orthodoxe, et des gamins déstructurés qui se jettent
dans le satanisme et la débauche, sous l’influence de ce qui a perdu l’occident
lui-même. On peut en ce sens, parler de guerre civile mondiale, entre ceux qui
se donnent à l’autodestruction de la civilisation dont ils sont isssus, et ceux
qui la défendent. Mais comment la défendre, si le gouvernement, même ici, ne
nettoie pas fondamentalement les écuries d’Augias ? Je crois qu’il le
faudrait par l’union, l’organisation et les actions ciblées. Boycott de toute
firme qui promeut ce qui nous détruit, pétitions, manifestations, promotion de
tout ce qui peut s’opposer à cet acide chlorydrique qui nous défigure. On voit de façon de plus en plus net se dessiner un tableau apocalyptique en tous points conforme à celui des Ecritures. Il faut choisir son camp. Et lutter.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/wall230253225_876">https://vk.com/wall230253225_876</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Nous avons aussi évoqué la
Palestine, et le massacre intégral de ses habitants devant une « communauté
internationale » qui ne bout pas plus d’indignation que devant le Donbass
ou le Yemen. Il y a des criminels toujours blanchis, parce que ce sont eux qui
détiennent le pouvoir, de façon ouverte ou occulte.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Nombreux sont les gens à
penser comme moi que c’est l’Occident qui a liquidé Navalny, et pas seulement
lui, d’ailleurs. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Ici un article qui analyse les
choses en ce sens :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><a href="https://reseauinternational.net/la-derniere-farce-de-navalny/">https://reseauinternational.net/la-derniere-farce-de-navalny/</a></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">D’autre part, j’ai vu passer
la vidéo d’un chef d’entreprise français installé en Russie qui me semble
donner une très juste appréciation de la Russie actuelle : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span class="MsoHyperlink"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://twitter.com/camille_moscow/status/1758818051519091040?s=20">https://twitter.com/camille_moscow/status/1758818051519091040?s=20</a><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span class="MsoHyperlink"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpuMKAOU88hN7TX88UUcpTrhiCeWHpCzH94_G8FxMyTN7jXPMPzbxveZ825xF_KJizRZMsLTRH3l_Srzu0-aMUBU4iAtwrI6HiiFoPdOClOysQyQyU9JVWr4nASZNVr5rxeZohqX0kb0uQN-kk_cSUuJ0VmfqeNXNHrTnX1MsQ_P6eTIdvfiMhAOJrDM-d/s1080/JE8mD_8-rGM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="845" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpuMKAOU88hN7TX88UUcpTrhiCeWHpCzH94_G8FxMyTN7jXPMPzbxveZ825xF_KJizRZMsLTRH3l_Srzu0-aMUBU4iAtwrI6HiiFoPdOClOysQyQyU9JVWr4nASZNVr5rxeZohqX0kb0uQN-kk_cSUuJ0VmfqeNXNHrTnX1MsQ_P6eTIdvfiMhAOJrDM-d/s320/JE8mD_8-rGM.jpg" width="250" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Arina Fedtchina</td></tr></tbody></table><br /></span></o:p></span></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-78807968804114283482024-02-17T01:29:00.000-08:002024-02-17T01:29:08.091-08:00Aliocha et Ivan<p><br /></p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDgQrDl-GVtqVqAWWmgs0j_N91OT6g5_YAYiy_2JXk8liOPMFd7Rg-Vvlma2rboYLV_cCfPdNrA__ZjxUJIuZvQkUFUt7xVhaB7bRVgIC8JuRjcbpa2w1Dvj-mJ8Se7e-yJxrn4UUSTkMsu_carxAM2gyr0T9x_tSm63P9FlB8tM5wN_VstF3L9wCoXwdU/s1019/Ingmar-Bergman-The-Seventh-Seal-Criterion-Collection-Blu-Ray-Disc-1080p-Screencapture-1920x1080-007-1-e1531486757307.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="549" data-original-width="1019" height="172" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDgQrDl-GVtqVqAWWmgs0j_N91OT6g5_YAYiy_2JXk8liOPMFd7Rg-Vvlma2rboYLV_cCfPdNrA__ZjxUJIuZvQkUFUt7xVhaB7bRVgIC8JuRjcbpa2w1Dvj-mJ8Se7e-yJxrn4UUSTkMsu_carxAM2gyr0T9x_tSm63P9FlB8tM5wN_VstF3L9wCoXwdU/s320/Ingmar-Bergman-The-Seventh-Seal-Criterion-Collection-Blu-Ray-Disc-1080p-Screencapture-1920x1080-007-1-e1531486757307.jpg" width="320" /></a></div><br />Curieux. Juste au moment où l’interview de Poutine fait un carton
planétaire et sème la panique chez les globalistes de la caste, voilà que
Navalny meurt fort opportunément en détention. Cela donne une merveilleuse
occasion de crier et de pleurer à ces gens qui laissent crever Assange en
prison et ont laissé crever ce bloguer américain dans les geôles de Zelenski.
Je ne connais pas encore les détails mais j’inclinerais à penser que l’OTAN a
soudoyé quelqu’un pour lui faire la peau, d’ailleurs, c’est ce que j’ai
toujours pensé à propos de Nemtsov, qui ne représentait aucun danger pour
Poutine, mais qui pouvait beaucoup mieux servir ses adversaires mort que
vivant. Il vient un moment où les traîtres ne peuvent plus être utilisés que
sous forme de martyrs. Le prochain, demande un commentaire russe, ce sera
Zelenski, que l’on mettra sur le dos de Poutine ?<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai vu une horrible vidéo de gamins défilant dans la rue, en Espagne,
habillés en putes, avec des bas résille et des drapeaux arc-en-ciel, et les
badauds, parmi lesquels, sans doute, leurs parents qui ne voudraient surtout
pas passer pour des rétrogrades, prennent des photos avec des airs attendris. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/wall-211086013_4455">https://vk.com/wall-211086013_4455</a><br /></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Pendant ce temps, circule la vidéo russe d’une fillette qui dit, les larmes
aux yeux, un poème à son père parti au front, poème de sa composition, qui fait
référence à la guerre précédente, celle de quarante, certes, nous ne sommes pas
ici au pays des woke et des transgenres... J’étais tombée auparavant sur un extrait
de film soviétique sur cette même guerre, avec des sentiments de sacrifice, de
fraternité, de dépassement de soi, et je comprenais que cette mentalité russe
de la communauté sacrée, d’un sentiment national charnel et mystique, m’avait
séduite dès mon adolescence, que je l’avais trouvée dans toutes les expressions
du christianisme orthodoxe, mais qu’elle apparaissait encore jusque dans les
films soviétiques, comme la Ballade du soldat, et je la retrouvais dans cette
petite fille et son poème. Et puis ensuite, j’ai vu un autre poète, un jeune
soldat. Qui dit ses propres vers, sur la fin de la guerre, et le moment où les
enfants du Donbass qui grandissent dans des caves ne seront plus qu’un chapitre
d’une histoire déjà lointaine, et je regardais ses yeux, car c’est tout ce
qu’on voit de lui, avec son masque, des yeux doux et fervents, tristes et très
purs, je souhaitais de tout mon coeur qu’il revînt vivant, que prît fin cette
horreur et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que saint Michel terrassât le
dragon.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/video-34840857_456243899">https://vk.com/video-34840857_456243899</a><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/video-34840857_456245417">https://vk.com/video-34840857_456245417</a><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">Dans ma jeunesse, j’avais vu quasiment au même moment « Andreï Roublev »
de Tarkovski et « le Septième Sceau » de Bergman, deux films à thème
médiéval et à contenu métaphysique que j’avais beaucoup aimés, et en lesquels j’avais
constaté une profonde différence entre la spiritualité orthodoxe et la
spiritualité occidentale, si l’on peut parler de spiritualité dans le film de
Bergman, qui la cherche douloureusement, mais ne la trouve pas. Et puis
Bergman, c’est le protestantisme, encore faut-il le dissocier lui-même de
la partie catholique et latine de l’Europe ; mais c’est en fin de compte
le protestantisme qui est devenu ce qu’on appelle aujourd’hui l’Occident, qui a
pris le dessus au cours des cinq derniers siècles. La religion médiévale que
montre Bergman dans son film est une caricature protestante et contemporaine du
catholicisme de l’époque, quels que soient les sentiments qu’on puisse éprouver
à son égard. Toujours est-il qu’à la veille de ma conversion à l’orthodoxie, la
comparaison entre les deux univers avait contribué à me décider pour celle-ci.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">Je suis tombée sur un article du magazine orthodoxe «Thomas » qui
établit la même comparaison entre les univers respectifs des deux cinéastes et
jette un éclairage supplémentaire sur la nature du choix que j’avais fait
alors. Ce qui est pour moi intéressant, c’est que Tarkovski, dont la
spiritualité cosmique est très proche de la mienne n’est pas un orthodoxe pur
et dur du point de vue de l’auteur de l’article, il est sous toutes sortes d’influences,
un intellectuel russe des années soixante. Oui, en effet, et sans doute que moi
non plus, le père Barsanuphe me disait que j’avais un chemin particulier, la
mère Hypandia aussi, mais pour le père Barsanuphe, en tous cas, et sans doute
aussi pour la mère Hypandia, il ne sortait pas pour autant du cadre de l’orthodoxie.
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">Ce qui me frappe, c’est que Tarkovski, d’après l’article, est « ensorcelé
par la beauté cosmique de ce monde, que les gens abîment, perdus qu’ils sont
sur les chemins d’une voie civilisationnelle mal choisie qui détruit cette
harmonie. Tarkovski ne cherche pas de coupables individuels mais les
destructeurs globaux de ce monde magnifique, qui ont finalement eu recours à l’arme
atomique. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">Cette démarche s’oppose à celle de Bergman, « fils révolté de Dieu »
qui « de film en film s’adresse au Sauveur, tantôt attendant de lui une
réponse, tantôt lui demandant de se justifier pour la souffrance de l’homme
devant le silence de Dieu ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">
</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">Mais c’est que justement, Dieu ne répond pas aux questions, et cette
confrontation me rappelle celle d’Aliocha Karamazov et de son frère Ivan, je
savais déjà en mon coeur, quand j’ai lu les frères Karamazov et que j’ai vu ces
deux films, que Dieu se connaît à la façon d’Aliocha se prosternant pour baiser
la terre sous le ciel étoilé, ou d’Andreï Tarkovski, dans sa perception sacrée
et communautaire de l’humanité et du monde qu’elle occuppe, et non comme au
tribunal, sous le feu de questions indignées et souvent à côté de la plaque, où
d’ailleurs le Christ lui-même se taisait. Mais comment faire comprendre l’attitude
d’Andreï et d’Aliocha à Ivan et Ingmar ? Ivan et Ingmar sont partis sur
ces chemins erronés qui mènent le premier au suicide et le second à la danse
macabre finale de son film plein d’épouvante et de désespoir. Dieu se connaît
par l’élan du coeur, la gratitude, l’émerveillement, et la conscience de sa
petite place dans l’immense cathédrale de son Existence qui nous respire. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://foma.ru/tarkovskiy-bergman-chto-oni-govorili-o-boge-o-chem-s-bogom.html">Тарковский и Бергман: что они говорили о Боге? И о чем — с Богом? - Православный журнал «Фома» (foma.ru)</a></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCd8L6ibb2cwC1UxCS2_ITmuL6O8nQEOth7kx8qNFg3_20Mpd9cLmamZsazoqUuvM_Ky5QI45NYVODJ_EySu6U9Rt5u8ANokaDTzMLnpu9-u1pmKS_HE1WxZPULzBMKal2JgelFbitGacXgXzNsPDuzwTAwyYe0_w5pZtpkTgRbB4ZYJfns9aSgvnWTDQL/s680/0Y5pfA8UErM.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="680" data-original-width="510" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCd8L6ibb2cwC1UxCS2_ITmuL6O8nQEOth7kx8qNFg3_20Mpd9cLmamZsazoqUuvM_Ky5QI45NYVODJ_EySu6U9Rt5u8ANokaDTzMLnpu9-u1pmKS_HE1WxZPULzBMKal2JgelFbitGacXgXzNsPDuzwTAwyYe0_w5pZtpkTgRbB4ZYJfns9aSgvnWTDQL/w150-h200/0Y5pfA8UErM.jpg" width="150" /></a></div><br />J’ai vu que le nouveau café « le pain d’épices de Pereslavl »
proposait une soirée rencontre des créatifs de la ville, pour prendre le thé
ensemble et échanger des idées. Les créatifs étaient une quinzaine, mais
c’était plutôt des créatives, aucun homme parmi nous. Il y avait des sortes de
brioches moelleuses et caramélisées absolument délicieuses et bien sûr, des pains d'épices, aux si jolis moules, dans l'esprit des moules anciens. J’ai joué des
gousli et chanté des chansons gaies, parce que c’est bientôt la maslennitsa.
Les créatives étaient un peu étonnées ; cela n’entrait visiblement pas
dans leur appréhension de la Française typique. Mais après un départ un peu
froid, tout le monde a commencé à rigoler et à fraterniser, les gosses sont
même venus danser. Et la céramiste qui expose à la galerie locale m’a proposé
d’y mettre mes livres en vente, ce qui m’arrangerait bien, car j’en ai tout un
stock. «Finalement, nous ne savons vraiment pas apprécier notre propre
culture... ont observé toutes ces dames.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">- Ne m’en parlez pas, c’est là dessus que je disserte à longueur de
pages ! »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-56740698165608905572024-02-15T07:36:00.000-08:002024-02-15T07:36:29.819-08:00Rencontre<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbgGOA7lJoVvyKXh0c2tG2SQHwmeh0KvXsIqpP7OxPN9WSsf0P1d1vw91bxiof2axt3IHhwiRuSUipJDJh2ZfSNuo7braO4w6jydFUQ4sIjYZ6KMjOjDLpvDa6DB9cr0_RodL4DJXnWvKSaNV_9bG87nqweZjHZD8VsqzxkEyFlgvNXTqC2yX0tEw9E6Ov/s1600/57ea631129691b5b529e2c8dadab8644.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1360" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbgGOA7lJoVvyKXh0c2tG2SQHwmeh0KvXsIqpP7OxPN9WSsf0P1d1vw91bxiof2axt3IHhwiRuSUipJDJh2ZfSNuo7braO4w6jydFUQ4sIjYZ6KMjOjDLpvDa6DB9cr0_RodL4DJXnWvKSaNV_9bG87nqweZjHZD8VsqzxkEyFlgvNXTqC2yX0tEw9E6Ov/s320/57ea631129691b5b529e2c8dadab8644.jpg" width="272" /></a></div><br />La Sainte Rencontre. Une pensée pour la mère Hypandia, bien qu’elle l’ai
fêtée selon le calendrier grégorien le 2 février, jour de mon anniversaire.
J’aime bien cette fête, et le vieillard Syméon, ainsi que les icônes qui lui sont consacrées, toujours joyeuses et tendres, sauf quand elles sont sentimentales et gnangnan. Le sentimental et le gnangnan sont le signe que les gens ont déjà l'âme trop épaisse pour percevoir encore le joyeux et le tendre.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">A l’église, j’ai salué la vieille directrice d’école, qui m’a
souhaité un bon anniversaire avec un certain retard. Elle a 75 ans, et
considère que je suis une jeune fille. De fait, je ne marche pas encore avec
une canne, bien que j’en ai acquise une sculptée main, très jolie, à tout
hasard. Elle <o:p></o:p></span><span style="text-indent: 11.3333px;">m’a dit de ne pas me faire de souci, qu’à la Russie, il n’arriverait rien, car elle est sous la protection de Dieu. Je lui ai répondu que je m’en faisais pour la France. « Ah la France... » a-t-elle soupiré.</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je me sentais pleine d’amour pour toute la paroisse, ses prêtres, ses
diacres, ses servants d’autel, son sacristain, ses vendeuses de cierges, ses mères de familles nombreuses et leur marmaille. Ils
sont tous si gentils, si attentifs, et je ne les vois jamais cancanner les uns
sur les autres, critiquer, ils sont parfois renfermés et sévères, mais c’est
juste que les Russes ne prennent jamais un air aimable systématique, ils ont le
sourire sincère. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Il a neigé pratiquement toute la journée, je n'arrive même plus à enlever tout cela. Mais c'est un bel hiver, propre, lumineux, féérique. Je relis toujours Ioulia Voznessenskaïa; je cherche des sponsors pour la traduire. Ses livres sont étonnement prophétiques, mais ils ne sont, en fin de compte, pas du tout déprimants. Le monde "merveilleux" qu'elle décrit avec une candeur et un humour rafraîchissants, est bien proche du nôtre, mais il n'est pas sans lueurs ni sans issues. Je m'interroge sur le caractère prophétique de certaines oeuvres, qui correspond peut-être à la perception de l'enchaînement logique des causes que l'on connaît et de leurs conséquences inéluctables, ou bien à la relativité et à la nature du temps, à ses prolongements éternels. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je m'aperçois que si je lis moins, c'est que je n'y vois rien. J'aimerais trouver une liseuse qui me permette de charger dessus n'importe quels livres, et pas ceux d'une liste accréditée. Sur le canapé de mon bureau, de jour, je lis sans problèmes, c'est vraiment une trouvaille de l'avoir installé là.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 22.0pt; line-height: 115%;">Sainte
Rencontre</span></b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 22.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Le vieillard Siméon
prit le petit enfant,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Qui portait les
étoiles dedans son corps langé,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Et vit dans ce
moment jusqu’au fond le passé<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Qui monte vers
demain sous le flot des instants.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">La grande croix du
temps qui perce nos destins,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Irradiant nos
larmes d’une lumière sans fin,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Instrument de
supplice qui jette sur nos vies<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">L’éclat écartelé
qui les réconcilie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Verticale des
siècles dans la mer éternelle,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Astre des jours
plongé sous l’écume actuelle,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Qui tremble à la
surface de l’océan profond<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">De l’antique
existence au centre des éons.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR">
</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDK2eftNRglczIsT9btH66ioFRmk-KXC9p7FHkFLHZvYG6HpvbzFrqlXeImCDbCkb7nqOmGtKMfr0wnD9VAaPPoWRJUVtEVQD8FqVY7afDU2EmnsvQmyzQoOnfCmFG10TGpM2luNoYACYPU6UF3ZuxeL9v_VdS2la0P5P46FE47DfOFNQSlPED-xHhmUFk/s824/51844931_10216312599681352_711329386892099584_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="824" data-original-width="658" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDK2eftNRglczIsT9btH66ioFRmk-KXC9p7FHkFLHZvYG6HpvbzFrqlXeImCDbCkb7nqOmGtKMfr0wnD9VAaPPoWRJUVtEVQD8FqVY7afDU2EmnsvQmyzQoOnfCmFG10TGpM2luNoYACYPU6UF3ZuxeL9v_VdS2la0P5P46FE47DfOFNQSlPED-xHhmUFk/s320/51844931_10216312599681352_711329386892099584_n.jpg" width="256" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-10109119384917610762024-02-13T08:36:00.000-08:002024-02-13T09:51:36.826-08:00No chemtrails<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz6wpBdhuwBWRzeVpbzrKPeDgrA7y0Ic94TrQ-R7O_QzqRtcYFZWCi4f13G5xyDBeHeKBbl67NICik5kTnzQycqKbQeYIyJ5Av_jmJwu3rANITIc0wZWTabkQ3am1Y2ojeBAXeFG7fupsMJ6BQDybL9QdgBxSl0_Y_f-g74zHpX02cVyMImkqyLeRLOp9h/s4064/IMG_20240121_135410_742.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz6wpBdhuwBWRzeVpbzrKPeDgrA7y0Ic94TrQ-R7O_QzqRtcYFZWCi4f13G5xyDBeHeKBbl67NICik5kTnzQycqKbQeYIyJ5Av_jmJwu3rANITIc0wZWTabkQ3am1Y2ojeBAXeFG7fupsMJ6BQDybL9QdgBxSl0_Y_f-g74zHpX02cVyMImkqyLeRLOp9h/w400-h300/IMG_20240121_135410_742.jpg" width="400" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Comme d’habitude, il m’a fallu me pousser à l’église, hier matin, et je
n’ai pas communié: la flemme de lire les prières, de rester sans même un verre
d’eau le matin. Cependant, j’ai ressenti une grande consolation. </span><span style="text-indent: 8.5pt;">J’ai entendu un sermon sur le pardon, et je pensais aux trois mégères de l'autre jour et
à leur traquenard. Je n’éprouve pour elles que du mépris et de l’indifférence,
je ne sais pas si on peut appeler cela du pardon; quand je serai capable de plaindre de telles personnes du fond du coeur, je serai une sainte, susceptible de passer de l'autre côté sans examen de rattrapage. Je m'abstiens juste de les détester, mais je ne peux pas dire que je les aime.</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Quentin m’a envoyé un article sur Poutine, qui vient de faire un tabac
planétaire avec l’interview de Tucker Carlson. <a href="https://nouveau-monde.ca/poutine-une-autre-perspective/">https://nouveau-monde.ca/poutine-une-autre-perspective/</a></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span><span style="text-indent: 8.5pt;">Chaque fois que j’entends parler
cet homme, mes doutes à son sujet s’évaporent. Et l’article de Quentin le
caricature d’une façon à mon avis très réductrice, bien que certaines questions
soient effectivement inquiétantes, pourquoi ne quitte-t-il pas l’OMS, par
exemple. Mais dire que c’est un personnage médiocre, timide et falot me paraît
extrêmement exagéré. L’auteur de l’article, un patriote orthodoxe moldave, lui
reproche de ne pas être intervenu au Donbass dès 2014, mais je ne sais pas s’il
était en mesure de le faire alors, depuis, il a rétabli les réserves d’or de la
Russie et réarmé le pays en douce. Un ami du père Valentin pense qu'on lui avait fait alors du chantage aux avoirs russes qui étaient tous off shore. Je pense souvent à ce que dit Igor
Drouz : en Russie, tout n’est pas merveilleux, mais quand on regarde ce
qui se passe en Europe, on est content d’être ici. Poutine a peut-être des défauts,
mais quand on regarde le personnel politique occidental, on est content de
l’avoir.</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">La jeune femme qui supervise le café français est une poutiniste
fervente. Elle me dit que, le comparant à Carlson, elle voit toute la
différence de mentalité entre les Russes et les occidentaux, parce que Poutine
est naturel, et Carlson pas du tout.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Le topo historique qu’a fait Poutine en début d’interview ne m’a pas appris
grand chose, mais il a certainement été utile à beaucoup de gens, il remet bien
les pendules à l’heure.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Devant mes photos du ciel bleu de février, tous les Français
s’extasient : pas de chemtrails ! Et en effet, pas de chemtrails. Je
vois plein de photos et de vidéos troublantes du phénomène. Des quadrillages
serrés, des tortillons exubérants, on ne va pas me faire croire que c’est lié
au trafic aérien qui, de toute façon; est maintenant réduit. Mais alors
qu’est-ce ? Une amie me dit que cela ne peut pas être organisé par la
caste qui nous veut tant de bien, à moins qu’elle ait décidé de s’arrêter de
respirer, et l’argument est valable. Mais il y a quelque chose de bizarre,
quand même... Or le même Carlson, qui a interviewé Poutine, a fait une vidéo là
dessus. C’est réel. C’est le milliardaire Bill Gates qui, dans sa tête malade,
a décidé de manipuler le climat et de créer un voile artificiel pour arrêter
les rayons du soleil et empêcher le « réchauffement climatique »... Il
ne s’agit pas d’empoisonner les populations, comme le pensent certains, juste
de nous créer artificiellement un hiver nucléaire. Nous sommes arrivés à un
moment où n’importe quel hurluberlu richissime peut s’amuser à perturber
gravement l’environnement sans que personne ne se décide à le placer dans une
cellule capitonnée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/loralira?z=video317878010_456243645%2Ff06fec3f2a932bc5c5%2Fpl_wall_19879744">https://vk.com/loralira?z=video317878010_456243645%2Ff06fec3f2a932bc5c5%2Fpl_wall_19879744</a><br /></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Eh bien en Russie, nous n’avons pas de chemtrails, notre ciel, quand il est
bleu, il est bleu. J’y vois le signe encourageant que la Russie n’est pas
complètement asservie au NOM. Les deux livres apocalyptiques de Ioulia
Voznessenskaïa, écrits il y a trente ou quarante ans, avaient aussi prévu cela: tout le monde asservi à l’antéchrist,
sauf la Russie, dont on ne sait absolument plus rien et qui est constemment
accusée de tout.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Dans le même ordre d’idée, Kennedy junior nous explique comment Black Rock,
Monsanto and co entretiennent la guerre en Ukraine, et y sacrifient allègrement
toute la population. La population, ils s’en foutent, ce n’est pas la leur,
d’ailleurs, même la leur, ils s’en foutent, on peut aisément la remplacer, et
l’on s’en occupe déjà. Donc sacrifier à leur Moloch 500 000 ou un million
de slaves, abrutis ou non par la propagande, quelle importance ? Les
slaves, parmi les blancs chrétiens, sont de toute façon ceux qu’on exècre le
plus, chez ces gens-là.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://vk.com/loralira?z=video546895073_456252374%2F49fab5fd2d081f2000%2Fpl_wall_19879744">https://vk.com/loralira?z=video546895073_456252374%2F49fab5fd2d081f2000%2Fpl_wall_19879744</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je suis certaine que l’extermination des Russes, et même des Ukrainiens, n’entre
pas dans les plans du dictateur Poutine, qui encourage la natalité, mobilise
avec parcimonie, épargne les civils, on l’accuse même ici d’être un peu trop
moulligasse avec l’ennemi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Et dans le même temps, l’éradication des Palestiniens continue joyeusement,
ce ne sont jamais que des Arabes. Des sous-hommes. Quelque chose dans le genre
des indiens d’Amérique. Des Irlandais ou des Boers. Des Russes du Donbass. Des
Serbes du Kosovo. Des gêneurs. Mais cela commence à faire un peu désordre. Il y a des impostures qui font moins bien recette. La démocratie, les valeurs occidentales, tout ça, tout ça...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">L’Ancien Testament sans le Nouveau, ça craint. J’écoutais l’Evangile du
jour. La femme païenne qui poursuit Jésus dans la rue pour obtenir la
guérison de sa fille. Il fait la sourde oreille et finit par lui dire : «Il
ne convient pas de donner aux chiens la nourriture des enfants ». La femme
répond : «Mais les petits chiens mangent les restes qui tombent de la
table des maîtres ». Et Jésus guérit sa fille, en vertu de sa grande foi.
Le prêtre qui commentait expliquait que la phrase du Christ pourrait paraître
très dure, mais qu’elle n’était pas dite à l’intention de la femme, dont il
aurait de toute façon guéri l’enfant, mais à celle de ses disciples, encore
imprégnés du préjugé que seule leur tribu élue était digne de prier Dieu et d’en
recevoir des bienfaits. Ce message, qui a 2000 ans, ne passe toujours pas très bien.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOOV-_I1iEhblS76w9mC-2G1_bXi15akHWSsgdUlukaI-xa2mdtRClLlNo6srVpMA-KxfX1NCfKIlMxNw1bbtymPvzPlhyq5fE7YwzKTtFlmCO3RqOrxj0LQhcCzn5AE_JvjzI9C_4D7qOmqCu5WqrGxuyDZFeel7HakC4B6jwtvnXxpiDh9w8d2N6zDGX/s4064/IMG_20240213_170800_510.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOOV-_I1iEhblS76w9mC-2G1_bXi15akHWSsgdUlukaI-xa2mdtRClLlNo6srVpMA-KxfX1NCfKIlMxNw1bbtymPvzPlhyq5fE7YwzKTtFlmCO3RqOrxj0LQhcCzn5AE_JvjzI9C_4D7qOmqCu5WqrGxuyDZFeel7HakC4B6jwtvnXxpiDh9w8d2N6zDGX/w640-h480/IMG_20240213_170800_510.jpg" width="640" /></a></div><br /><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span><p></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-4654760867333109612024-02-08T06:08:00.000-08:002024-02-08T06:17:48.856-08:00Neige<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqjGid0uf9ef18SoHTMF_QGHUh2A3qEKINkuYyZSw5Uv7i5_ZW1mUb8xtYNw2HF4MPxYimfiGgP_yKez8d7MbYRWy04JZtQjJc1ZM-a4VcHk5pRGlJNyFB1aqhqDEarwYJxIuWRUBW9k8LExzFY_h801jELiSXqDgpagXycx52VbRRFqMlp2bAnnl_FBEa/s4064/IMG_20240208_160029_300.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqjGid0uf9ef18SoHTMF_QGHUh2A3qEKINkuYyZSw5Uv7i5_ZW1mUb8xtYNw2HF4MPxYimfiGgP_yKez8d7MbYRWy04JZtQjJc1ZM-a4VcHk5pRGlJNyFB1aqhqDEarwYJxIuWRUBW9k8LExzFY_h801jELiSXqDgpagXycx52VbRRFqMlp2bAnnl_FBEa/s320/IMG_20240208_160029_300.jpg" width="240" /></a></div><br />En face de
moi, un paysage d’hiver idyllique, tout est blanc, tout scintille sous la
lumière et un ciel bleu laiteux. Mon jardin n’est plus que congères sculptées
par le vent où serpentent les sentiers que je dégage à la pelle. Il fait à nouveau très froid, sans doute pour la dernière fois, cet hiver. C'est un bel hiver russe.<div>En face, se
poursuit le saccage de la maison de l’oncle Kolia. Le gars, qui est dans le
bâtiment, fait une verrue sur pilotis au ras de la jolie façade, s’il l’avait
reculée de deux mètres, pour laisser un perron couvert, et faire la nouvelle
maison sur l’arrière, l’impression serait toute différente, mais pas le moindre
goût, évidemment, à quoi pouvais-je m’attendre, quand un « architecte
moscovite célèbre » écrase tout le pays avec un OVNI en verre
lourdingue qui ne tient aucun compte de son environnement ? Heureusement,
je me rends compte<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que ce désastre ne
sera pas trop visible. De la terrasse et de ma fenêtre on ne voit déjà presque
rien, même en hiver, quand le thuya et le genévrier auront pris encore un peu
de hauteur et de volume, je pense que la pauvre isba disparaîtra presque
complètement. Elle ne me réjouira plus la vue, mais ne la gâchera pas non plus.
En revanche, j’entendrai sûrement la radio...<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Les
bénévoles de «Tom Sawyer Feast », qui chaque année repeignent une
maison traditionnelle pour sauver de Pereslavl ce qui peut l’être encore
discutent de leur prochaine saison. «Quel intérêt de repeindre des
ruines ? » demande un jeune type, dont la page ne montre que des
motos, des bagnoles, et un intérieur dont la fantasmagorique laideur me
conduirait en deux jours à la folie furieuse. J’ai répondu : « L’intérêt,
c’est que vos maisons contemporaines étant généralement affreuses, sans style,
sans proportions, sans goût, il faut sauver des modèles de maisons normales
pour les générations futures, et même pour notre équilibre et notre
développement intérieur. Sans compter qu’on n’attire pas les touristes en
transformant une vieille ville pittoresque en favella chaotique. »<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Les paysans
semblent durcir le mouvement autour du parlement de Bruxelles, et je crains
que l’on en commence à leur tirer dessus. Je ne sais pas s’ils ont complètement
intégré qu’ils ont affaire à une mafia sans aucun principe, sans aucune
empathie, sans aucun honneur, sans aucune parole, sans foi ni loi, ni patrie? Parce
que tant que tout le monde ou presque ne l’aura pas compris, tous ces
mouvements n’auront pas de résultat, sinon celui d’aggraver le flicage et la
répression.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Parallèlement,
dans le trou noir bleu et jaune, des justiciers ont tabassé l’admirable
métropolite Longin, homme de foi et d’amour, qui a élevé des centaines d’orphelins
avec une affection qu’ils lui rendent bien. En ces temps où Satan est déchaîné,
toute la détestation de ses valets se concentre évidemment sur ce genre de
personnes. Le métropolite, dont la santé est très ébranlée, a échappé de peu à
la mort. Et que disent les suppôts ahuris d’un des principaux responsables de cette
persécution, le patriarche de Constantinople ? « Le métropolite s’est
poché les deux yeux en tombant de lui-même ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://orthodoxologie.blogspot.com/2024/02/la-police-enquete-sur-le-passage-tabac.html">https://orthodoxologie.blogspot.com/2024/02/la-police-enquete-sur-le-passage-tabac.html</a><br /></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Bon, ils n’ont
quand même pas dit « très bien, très bien », comme dans le psaume,
mais je ne sais pas si c’est mieux, au fond. C’est juste faux-cul.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVHB6xidL62kNaSE-e9jb0s53OMbHPGr8LKePmjNYA-wgylsjmG_VhHL1q-SjPBsZuHqb-3viGP1QSx4fkMSbWmzQfjR4rc22-MCf9Ht7EjjKRVCkENFVVb99h3Tx-cXbocUTx24ewZXyTDRF-c47up0qLvzq6Wi5FPG1ywP9YOEcC2y9k8yMgkSnohjHX/s4064/IMG_20240208_093703_037.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVHB6xidL62kNaSE-e9jb0s53OMbHPGr8LKePmjNYA-wgylsjmG_VhHL1q-SjPBsZuHqb-3viGP1QSx4fkMSbWmzQfjR4rc22-MCf9Ht7EjjKRVCkENFVVb99h3Tx-cXbocUTx24ewZXyTDRF-c47up0qLvzq6Wi5FPG1ywP9YOEcC2y9k8yMgkSnohjHX/w400-h300/IMG_20240208_093703_037.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAgRoqHseRVA95_AvTLT-F5Yl6-l6Y6WYxp0tHvWiQ_kBTaWcIt-BybgckCVT_81p8gXl5cw4OsxLvoNPGyKJQposYj5DtcUrSoai8YuudK3BBv6hEwyXrCB-DDU4FkxhrfAkmMIDvL6iLWwFsAg3JVj_qtdR_zsF8V3HEpZ5fcN5M8rb-Ig8c1vbwEk0d/s4064/IMG_20240208_093718_137.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAgRoqHseRVA95_AvTLT-F5Yl6-l6Y6WYxp0tHvWiQ_kBTaWcIt-BybgckCVT_81p8gXl5cw4OsxLvoNPGyKJQposYj5DtcUrSoai8YuudK3BBv6hEwyXrCB-DDU4FkxhrfAkmMIDvL6iLWwFsAg3JVj_qtdR_zsF8V3HEpZ5fcN5M8rb-Ig8c1vbwEk0d/s320/IMG_20240208_093718_137.jpg" width="320" /></a></div><br /></div><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9y7AtufWoVs6ZHToX51LgW1Km4m2Vmd_yA_Erz3mH0EcRcrkuWECC3Fk5lrmV5k0dsM-_cH2SBYt0Tc7dqJF84AQp8esacuEH63Nq-GE2CY_L7LkQPS0j77sTUaRI3Ra9zc9lAoST9MpUOeKo6QxQt5kv8mhGh2vceNRSY1FUtk1BXXyV6ZTykyThhzIQ/s4064/IMG_20240208_114517_925.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9y7AtufWoVs6ZHToX51LgW1Km4m2Vmd_yA_Erz3mH0EcRcrkuWECC3Fk5lrmV5k0dsM-_cH2SBYt0Tc7dqJF84AQp8esacuEH63Nq-GE2CY_L7LkQPS0j77sTUaRI3Ra9zc9lAoST9MpUOeKo6QxQt5kv8mhGh2vceNRSY1FUtk1BXXyV6ZTykyThhzIQ/s320/IMG_20240208_114517_925.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Et ils ont coupé le bouleau, pour qu'on voie mieux cette tristesse...</span></td></tr></tbody></table><br />
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p> Sur VK, une jeune ethnographe a posté quelque chose sur le costume russe paysan et les différences entre la représentation qu'on en donnait et en donne encore au cinéma: marronnasse, grisâtre, misérable. tous ceux qui s'intéressent comme elle à la question, savent qu'il n'en était rien, que le costume et l'intérieur des paysans étaient pleins de couleurs et de poésie. Mais en France aussi, si l'on représente le Moyen Age et le monde paysan, on va habiller les gens de guenilles sinistres. C'est la raison pour laquelle, bien dressés, des tas de gens comme le jeune homme dont j'ai parlé plus haut, détestent tout ce qui peut rappeler un passé pourtant beaucoup plus attractif et intéressant que leur présent, authentiquement banal et affreux, lui. C'est un exploit du diable d'avoir pu faire préférer sa camelote hideuse à ce qui était harmonieux et vrai. Et le "merveilleux nouveau monde" est à son image.</o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p><a href="https://vk.com/wall-211619279_8977">https://vk.com/wall-211619279_8977</a> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="margin-left: -2.85pt; mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p></div>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-77083518321605673432024-02-05T09:36:00.000-08:002024-02-13T08:43:20.263-08:00Procès<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF6HpeK109vz25AGHT3UsOPDTCrOe17VCKWbXLYC1YEZtVuibbSrM61NgwTw5imXB900GsZ6MleNfb7ZKRNAe_kRAfHXxOuIuKdPo7rVwX5V-aBaYwfKwDWO9GzOK7ffxbN8BLXgk6xkMN0DNatmAPCxRqOm9yUDOPR_mjDgevZVzanNvHbKD-14tvJlxR/s4064/IMG_20240202_191141_885.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF6HpeK109vz25AGHT3UsOPDTCrOe17VCKWbXLYC1YEZtVuibbSrM61NgwTw5imXB900GsZ6MleNfb7ZKRNAe_kRAfHXxOuIuKdPo7rVwX5V-aBaYwfKwDWO9GzOK7ffxbN8BLXgk6xkMN0DNatmAPCxRqOm9yUDOPR_mjDgevZVzanNvHbKD-14tvJlxR/s320/IMG_20240202_191141_885.jpg" width="320" /></a></div><br />Rita est
tout à fait tirée d’affaire, capricieuse, quémandeuse et hargneuse comme
auparavant. Sa cicatrice se présente bien. Nous sommes entrés dans la période des tempêtes de neige, mais il ne fait plus très froid, et c'est même beau, tout blanc, avec un ciel qui, la nuit, de clair qu'il est au dessus de la ville, devient ténébreux dans la direction du lac, et des flocons tournoyants..<p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Il y a des
moments où j’ai le vertige devant la direction qu’a pris mon destin. Certes, je
ne regrette pas d’être partie, le père Placide a eu du nez. Mais je me demande
d’abord comment j’en ai eu la force, et ensuite, comment je ne pète pas les
plombs, quand l’iceberg Russie s’éloigne toujours plus de l’iceberg Europe, emportant tous les miens, enfin, ceux qui sont encore en vie, mais je pense aussi
aux descendants, que je ne connais pas ou mal, et qui sont de notre sang... <o:p></o:p></span><span style="text-indent: 11.3333px;"> La situation se dégrade, les dirigeants occidentaux perdent complètement la tête et la mesure, en pleine hybris de la tragédie grecque. Tous ces vampires de la caste sont prêts à sacrifier allègrement des millions de gens, comme en Ukraine, et à les remplacer par des esclaves exotiques importés, et je crains que trop peu de Français ne le réalisent encore.</span><span style="text-indent: 11.3333px;"> Après avoir encouragé la veulerie et la démission pendant des décennies, voilà qu'on nous fait sans vergogne le coup de la mobilisation, mobilisation pour qui, si la France ne doit plus exister, si se dire Français est raciste et ringard? Est-il possible que des gens ne voient encore pas les grosses ficelles? Cette vidéo dit tout, avec talent, avec courage et lucidité.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/sBZgpKk5IPY" width="320" youtube-src-id="sBZgpKk5IPY"></iframe></div><p></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><br /></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai vu un extrait d’une émission d’Arte, et je suis étonnée que la chaîne
servile du sinistre BHL diffuse une chose pareille. Un moine Bulgare analyse la
situation de son pays, inféodé aux maîtres de l’UE, comme il l’était naguère à
l’URSS, et qualifie les points communs de terrifiants. Puis il déclare que
s’il est devenu moine, c’est en partie par horreur de la société où nous sommes
appelés à vivre et que nous prépare le Nouvel Ordre Mondial. Je le comprends, et
son choix me paraît judicieux. J’ai rapproché ce témoignage du souvenir que j’ai
de Solan, cette enclave de paradis dans une France ravagée par sa mafia, avec
ses admirables et intelligentes moniales, la beauté des bâtiments, de la nature
environnante qui retrouve sa santé sur leur soixante hectares sauvés des
pesticides et de l’exploitation intensive. Et aussi du livre de Ioulia
Voznessenskaïa, si prophétique, "le voyage de Cassandre ou aventures avec des
macaronis", un roman de science fiction orthodoxe qui décrivait d'avance, dans les années
quatre-vingt ou quatre-vingt-dix, l’épouvante où nous sombrons, et que j’aimerais
bien traduire. Les seuls lieux préservés y sont des monastères des catacombes,
où des moniales enfantines et sublimes résistent
à l’antéchrist. </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Aujourd’hui,
la contestation radicale, c’est le monastère, et demain, ce sera encore plus
vrai.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/2abnTMC9FRk" width="320" youtube-src-id="2abnTMC9FRk"></iframe></div><br /><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://t.me/LaParoleDesSaints/18763">https://t.me/LaParoleDesSaints/18763</a><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai fêté
mon anniversaire hier, j’avais invité quinze personnes sans savoir comment j’allais
les caser, et en préparant des tonnes de bouffe, il n’en est pas venu la moitié
pour toutes sortes d’excellentes raisons, comme dans la parabole évangélique.
Mais celles qui sont venues ont aussi apporté des tonnes de bouffe dont je ne
sais pas que faire. J’en ai congelé, mais il en reste.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Néanmoins,
nous avons passé une bonne soirée, il y avait Katia, et son amie Elena,
psychologue orthodoxe, Veniamine le Suisse vieux-croyant, Ania Osipova et sa
mère, Angelina Pavlovna, Génia Kolesov, qui organise les concerts du bar et ma voisine Macha Serjantova. Les discussions
étaient intéressantes et personne ne faisait de conférences en ne laissant pas
les autres en placer une.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">La veille j’étais
tombée dans une embuscade. J’avais été invitée à faire
une conférence de dix minutes, à la bibliothèque, sur mes romans, dans le cadre d’une
journée Ivan le Terrible qui, en fait, m’est apparue plutôt comme le procès de Laurence Guillon. Je me doutais qu’il y aurait la jeune femme qui m’accuse de
salir la mémoire des Basmanov, mais pas que tout tournerait autour de cela. Il
y avait la directrice du musée, et des guides, plus des gens divers, et la
première à parler présentait un livre, qui n’était
pas de son cru, sur Ivan le Terrible, à l’usage des enfants, et expliquait qu’il
rétablissait la mémoire de ce tsar, victime d’une véritable campagne de
propagande occidentale, dont j’étais l’un des vecteurs. D’ailleurs, qu’est-ce qui
aurait pu me pousser à venir vivre dans un pays que cette patriote trouve trop peu attractif pour qu’on choisisse de plein gré de venir s'y geler, sans y être
poussé par des intentions malfaisantes ? Mes romans étaient un acte de
sabotage pour pervertir la jeunesse russe, c’était l’argumentaire de l’adoratrice
des Basmanov, qui siégeait, avec un sourire permanent, au premier rang, dans
les commentaires venimeux qu’elle m’avait adressés sur VK, il y a quelques temps.
J’aurais dû m’étonner de voir, dans cette assemblée, la rédactrice de ma
traduction de Yarilo, accompagnée de son fils, elle aussi tout sourire, car Ivan le Terrible n'est pas précisément son sujet. Il est vrai qu'elle avait alors envisagé un débat que j'avais refusé, eh bien comme ça, j'étais contrainte de m'y prêter. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Après l'accusation de ce procureur, j’ai vu la championne des Basmanov monter à la tribune pour y
faire une conférence qui m'a paru très longue sur les héros de son village. En somme, le tsar et toute l’Opritchnina
étaient victimes d’un complot occidental depuis la Renaissance: </span><span style="text-indent: 8.5pt;">d'abord, outre les
traîtres répertoriés Kourbski et Staden, tous les étrangers présents à Moscou à l'époque qui avaient pu écrire sur ce thème lettres ou mémoires; puis tous les
historiens russes du XIX° siècle, occidentalistes et pleins de mépris pour la
Russie d’avant Pierre le Grand, (ce qui n’est d’ailleurs sûrement pas faux, dans
une certaine mesure); et tous les écrivains, peintres et cinéastes qui se sont
inspirés de tout cela, y compris Eisenstein. Eisenstein étant homo lui-même a
transposé ses fantasmes sur le Fiodor Basmanov de son film, le faisant danser « déguisé
en Anastasia, la femme défunte du tsar », ce qui me semble de la pure
spéculation, si le jeune homme qui est, dans le film beau, mais viril, danse
déguisé en femme, je n’ai jamais fait le rapprochement entre son costume et
Anastassia. Cela ressemble plus à une plaisanterie de joyeux guerriers, mais même les danses et la fête lui paraissent relever des clichés sur l'ancienne Russie, pour quelqu'un qui s'intéresse au folklore, c'était un peu dur à entendre... D’après
elle, on a démonisé une organisation honorable qui « luttait simplement contre les
traîtres », sans exécutions fantasmagoriques, tout se passait très
gentiment, très correctement, "rien de personnel". Oui, bien sûr, c’était aussi la fonction officielle de la Tchéka, et aujourd’hui,
du reste, tous les nostalgiques de Staline justifient son action, et minimisent
les répressions, ou en calomnient les victimes. Pourtant, en effet, les traîtres existent,
et il faut les empêcher de nuire, mais quand s’en occupe une organisation de
justiciers, il est rare qu’il ne se produise pas bientôt de fâcheux
débordements, c’est une des problématiques de mes romans.</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Après cette intervention, une autre personne est venue parler de la mère d’Ivan
le Terrible, Elena Glinskaïa, de sa brève régence, c’était visiblement une
historienne qui connaissait son sujet, et elle a conclu en disant qu’au regard
de la discussion d’aujourd’hui, on pouvait, quel que soit l’opinion qu’on avait
du tsar, mettre à son crédit d’avoir débarrassé la Russie des tatars, établi un
impôt progressif qui épargnait les pauvres et faisait payer les riches, racheté
de sa poche les gens que les tatars enlevaient pour les vendre comme esclaves,
et non seulement je souscris mais j’y ai même fait allusion dans mes romans. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">A la suite
de cela, une guide a déclaré que selon les principes démocratiques, on tenait à
donner la parole à l’auteur du livre contreversé. J’y suis allée, la bouche
désséchée par l’émotion, car je déteste les conflits et je me demandais bien ce
que j’allais répondre à </span><span style="text-indent: 8.5pt;">des attaques de ce niveau sans perdre mon calme. Mais tandis que tout cela se déroulait je me disais que
c’était la première fois que j’étais confrontée à une telle situation, mais peut-être pas la
dernière, et qu’il fallait simplement parler avec sincérité, non pas à l’intention
de celles qui avaient ourdi ce qui devait être une exécution publique, mais de
ceux qui étaient venus écouter le débat.</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai dit qu’apparemment,
j’aurais dû me faire accompagner d'un avocat, mais qu’à défaut, j’allais produire la lettre
que m’avait écrite Elena Semionova, ma future éditrice, qui aime Ivan le
Terrible depuis son enfance, passée près d’Alexandrov, qui est patriote,
orthodoxe, monarchiste, et publie sur les derniers tsars ou les héros du
Donbass. La lettre a fait grosse impression, et puis, malgré mon émotion, j’ai
commencé à être portée par l’inspiration. J’ai dit plus ou moins : «Je ne
sais pas trop que répondre, car je ne reconnais pas mes livres dans la
caricature qu’on en a faite. J’ai évoqué les relations homosexuelles du tsar et
de Fiodor, ce qui était un fait avéré jusqu’à ce qu’on eût décidé d’en faire
des saints irréprochables. Alexis Tolstoï a traité cela de façon beaucoup plus
caricaturale que moi, il est vrai qu’il n’était pas français, il en avait donc
le droit ! Cela dit, je n’ai aucune scène pornographique, et je ne fais
pas l’apologie de l’homosexualité. Au contraire, ni Fiodor, ni le tsar ne sont
des personnages effeminés, l’un et l’autre sont convaincus qu’il n’est d’amour
complet qu’entre un homme et une femme, ce que le tsar a connu, et dont il est
nostalgique, et que Fiodor connaît par la suite. Ce qui les lie est plutôt de l’ordre
de l’amitié grecque. Que voulez-vous, ce genre de choses existe... et alors il ne faut
pas en parler ? Je ne suis pas historienne, je suis écrivain, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>j’ai fait un roman, ou plutôt ce roman s’est
fait tout seul, je n’ai eu que peu de pouvoir sur le processus, à part sur la
stylistique et la grammaire. Il est sorti comme cela. Et j'estime que j'ai fait plutôt une apologie du mariage orthodoxe que la propagande de l'homosexualité. Tout ce que je viens d'entendre dire, sans parler de mes romans, sur le film d’Eisenstein lui-même me paraît
très subjectif. Il est bien évident que lorsqu’on épouse une thèse avec
fanatisme, on va tout ressentir à travers le prisme de la conformité à sa vision
des choses, mais un avis n’est pas forcément malveillant parce qu’il n’est pas
le vôtre. Dans le film d’Eisenstein, quand j’étais jeune, j’ai vu un tsar
idéal, charismatique, transporté par sa mission, adulé des uns, haï des autres,
un époux épris de sa femme qui l’admire éperdument, un univers beau, sacré et
envoûtant, avec des sentiments fervents et intenses, bref, tout ce qui manquait
à ma vie dans les années soixante-dix, à Paris. Absolument pas une caricature. Je suis bien persuadée moi-même qu’Ivan le Terrible a pu être
calomnié, cela dit, je ne parlerais pas de propagande pour une époque où la
presse n’existait pas, où l’on mettait trois mois pour venir d’Europe jusqu’à
Moscou, les nouvelles n’allaient pas vite et peu de gens y avaient accès. Il
est clair que les Polonais étaient peu enclins à lui trouver des qualités. Mais
certains étrangers sont élogieux à son égard, et si sir Jerome Horsey est un
Anglais de la Renaissance déjà contemporain par la mentalité, qui ne comprend
rien à la Russie ni à l’orthodoxie, je ne mets pas en doute ses témoignages
très vivants, et pour ce qui est des éxécutions, celle du mage anglais du tsar
donne vraiment des cauchemars, j’ai regretté d’avoir lu cela. Et pourtant, je
pense qu’Ivan le Terrible était un grand homme d’état. Mais vraiment pas un
saint. Ceux qui le servaient non plus. Je ne doute cependant pas que les
Basmanov père et fils étaient des héros, qu’ils se battaient avec courage et
efficacité, est-ce que cela les empêchait d’être en proie à toutes sortes de
passions ? Nous avons en France Gilles de Rais, brave homme de guerre, compagnon
de Jeanne d’Arc, un héros véritable, il a pourtant sombré dans de terribles
abominations et fini sur le bûcher. Peut-être que j’ai noirci dans mon roman le
père Basmanov, mais je suis partie d’une supposition psychologique, celle que
Fiodor trouvait dans le tsar une image paternelle qu’il admirait, j’ai lu que
le père et le fils se détestaient, il devait y avoir des raisons. J’ai essayé
de comprendre comment un garçon peut en venir à couper la tête de son propre
père, ou bien est-ce que ce fait relève encore de la calomnie occidentale ? Et
au fait, pourquoi ne parle-t-on pas, dans la conférence que j’ai entendue, des
témoignages de l’Eglise ? Que fait-on là dedans du métropolite Philippe ?
J’ai fait le voyage aux Solovki pour me recueillir sur les lieux qu’avait
habités ce saint homme, pour qui j’ai une grande vénération. J’y ai trouvé une
biographie de lui, pas une hagiographie, mais une biographie historique. Je me
suis aperçue que le métropolite Philippe était un homme très doux qui avait
horreur des conflits. Comment et pourquoi, si tout était si parfait, en est-il
venu à s’opposer au tsar, à lui refuser sa bénédiction au risque de sa vie ? »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Je sentais que
j’étais portée, que quelque chose se passait en moi, et que l’assistance
réagissait favorablement. Là dessus, le fils de ma rédactrice me demande d’un
ton angélique quelles sont mes sources, comme l’abonné au Monde dans les récits
de Christian Combaz. J’avais déjà évoqué, dans mon discours, les livres que j’avais lus sur la
question, et pour ne pas me répéter, je lui ai répondu : «Oh je ne m’en souviens pas, je ne les ai
pas notées. Comme je l’ai dit, j’ai fait un roman, pas un ouvrage historique,
je faisais mon miel de ce que je lisais, un point c’est tout. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Alors sa
mère, sans perdre son sourire amène, m'a demandé, selon la technique de l'inversion accusatoire, de m'excuser auprès de la spécialiste des Basmanov, qui m'avait attaquée avec beaucoup d'agressivité sur internet, pour la réponse que je lui avais faite.</span><span style="text-indent: 8.5pt;"> J’ai déclaré que j’avais dit ce que j’avais à dire, et que je rentrais chez moi, car tout cela commençait à me fatiguer, et je suis sortie de la salle. Une femme m’a rattrapée pour me demander où trouver
mon livre. «Prenez-le, je vous le donne », ai-je répondu en lui tendant l’exemplaire prévu pour la bibliothèque. Mais elle a tenu à le payer, et si j’en avais
apporté d'autres, j’en aurais même pas mal vendu! Je suis allée en chercher qui
restaient dans la voiture, pour la directrice, venue me dire qu’elle ne savait
pas que cela allait se passer de cette manière, qu’elle était désolée. «Vous
savez, ai-je répondu, ce n’est pas plus mal, car je viens de
comprendre que depuis des mois, des tas de choses se disaient dans mon dos,
maintenant, on me les a dites en face, et j’ai répondu de même. »</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;">Les vendeuses de cierges de la cathédrale s'étaient cotisées pour m'offrir une nappe et des maniques, j'ai trouvé cela adorable. Et la femme du père Vassili est venue me prendre la main et, la serrant très fort, en me regardant avec intensité, m'a souhaité encore de longues années pleines de joie, utiles, productives, ce qui m'a beaucoup touchée. </span></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-57566595596985667572024-01-28T10:28:00.000-08:002024-01-28T11:52:54.694-08:00Enfer<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2GE6lKWF954iEn9t3owuX5c9wErCApJQ1DM6VNtu565bB95GaWcqKHpNn-x3_JVNpEZUGzZyXUtMAhvgpSjHMQH7LTSvZYBh2rDEQ7kCouCcd-K51t_-zARQdbWLxDJnF8FxwkV6JnNZ1t48mzzhPn92NOcSXISSiWjLVkUJzm3WtZN-E3MhPC7Pd0_A4/s850/citation-l-enfer-c-est-les-autres-ecrivait-sartre-je-suis-intimement-convaincu-du-contraire-l-enfer-abbe-pierre-186033.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="850" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2GE6lKWF954iEn9t3owuX5c9wErCApJQ1DM6VNtu565bB95GaWcqKHpNn-x3_JVNpEZUGzZyXUtMAhvgpSjHMQH7LTSvZYBh2rDEQ7kCouCcd-K51t_-zARQdbWLxDJnF8FxwkV6JnNZ1t48mzzhPn92NOcSXISSiWjLVkUJzm3WtZN-E3MhPC7Pd0_A4/s320/citation-l-enfer-c-est-les-autres-ecrivait-sartre-je-suis-intimement-convaincu-du-contraire-l-enfer-abbe-pierre-186033.jpg" width="320" /></a></div><br />Une proche me dit au téléphone: "Question gouvernement, nous sommes dans la saloperie grandiose, la révolution française, les bolcheviques, tout ça, c'était juste le brouillon. Si j'étais croyante, je dirais que nous sommes en plein satanisme, que c'est l'apocalypse... Tu comprends, avant, on avait encore affaire à des hommes, si pourris fussent-ils, et maintenant, on ne sait même plus ce que c'est ni comment les appeler."<p></p><p>Le même jour, je reçois un message d'une jeune femme d'origine russe qui veut faire sa répatriation, comme on dit ici. Il se termine de cette manière: <span style="font-family: times;">"<span style="background-color: white;">La situation est vraiment catastrophique ici dans tous les domaines. Je ne peux presque plus m’exprimer sur la réalité, même dans mon entourage pour éviter les problèmes. Les mots ont perdu tout leur sens et il y a une inversion en tout. C’est terrible. C’est l’enfer dans l’indifférence générale."</span></span></p><p><span style="font-family: times;"><span style="background-color: white;">Et puis je trouve un message en anglais. De vieux américains qui veulent émigrer en Russie. Ma correspondante m'écrit en anglais, mais elle lit le français, et mon blog.</span></span></p><p><span style="font-family: times;"><span style="background-color: white;">Ma parente me fait un tour d'horizon de notre entourage. Et à l'image d'un pays malade, en proie à des maléfices particulièrement retors, se superpose celle de destins tragiques, de névroses diverses. </span></span><span style="text-indent: 8.5pt;">J’ai une
impression de naufrage, naufrage de mon pays, et naufrage de gens qui m'étaient proches, </span><span style="text-indent: 8.5pt;">à l’exception des plus simples, des plus traditionnels et des plus anciens d’entre eux. On dirait un roman français contemporain,
justement, un roman désespéré, où les gens ne croient en rien, et sombrent,
incapables de faire face aux désillusions, à la vieillesse. Où trouveront-ils la force de s'opposer à ce qui se passe? "L'enfer dans l'indifférence générale". Je ne voudrais pas avoir la prétention de me croire sauvée, mais
je pense que malgré tout, lorsqu’on marche derrière Dieu et dans l’Eglise, on
est protégé de bien des choses, on est à l'abri, on n'est pas tout seul, on est orienté, et l'on reçoit une force, qui n'est pas la nôtre, mais à laquelle nous sommes entraînés à ouvrir le coeur. </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">L'aboutissement des destins dont je décris le départ dans mes mémoires jette une toute autre
lueur sur cette époque dont on se souvient avec tant de nostalgie, et moi
aussi, dans un sens, parce qu’elle était encore relativement normale, les gens
étaient gais et optimistes, ils chassaient de leur esprit tout ce qui pouvait
remettre en question la toute puissance du Progrès. La Science, la Médecine et
la Technique allaient tout résoudre. « On n’était plus au moyen
âge ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Et voici que
dans notre crépuscule, cette parente me dessine au téléphone les contours du Moloch
vorace vers lequel on nous faisait tous courir. Et je n'ai d'autre solution à proposer, à l'échelle globale ou individuelle, que de commencer à prier.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">Curieusement, l'article de Slobodan dans l'Antipresse est tout à fait dans ce thème. Il fait l'éloge d'un roman qui lui est consacré et je ne déflorerai pas le sujet, mais il touche justement à ce qu'évoquait ma parente, la complète inhumanité des clones à l'oeuvre. </p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><i>Il y a, on l’a vu plus haut, une différence ontologique entre le Macron® et
toute la lignée des dirigeants — rois,
empereurs, régents, présidents —
qui l’ont précédé. Même le lamentable Hollande, jet de diarrhée dans
un collant en latex(1), était encore
un résidu de l’ancienne société. Il
avait des décennies de militantisme,
de grenouillage et de réseautage
derrière lui. En un mot: une biographie politique. Macron®, en revanche,
est un produit: il a une notice.
Le produit en question n’est pourtant pas inerte: il est toxique. Pour le
comprendre, il faut d’abord savoir,
comme le savait Hannah Arendt,
que le Mal commence déjà là où le
Bien bégaie. Son œil est «une vitre au travers de laquelle aucune âme ne
brille», son regard est d’une hiératique fixité. Il ne voit pas les gens.
Ce n’est pas un homme du plaisir
commun, note Boucher, et s’il jouit,
ce ne peut être «que dans une des
formes les plus alambiquées, les plus
perverties de la jouissance. Dans une
des formes les plus abouties du mal»
(p. 68). Il a donné un aperçu de ses
plaisirs en se complaisant dans la
transgression gratuite de tout ce qu’il
y avait à transgresser au royaume
de France. Comme le dit l’un de ses
cireurs de bottes les plus empressés, «il incarne tout ce dont les Français ont peur». L’envoûtement est
tel que ce journaliste de succion ne
remarque même pas la perversité de
son compliment.</i></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><i><a href="https://antipresse.net/aparchive/426426/Antipresse-426.pdf">https://antipresse.net/aparchive/426426/Antipresse-426.pdf</a><br /></i></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">Ce même Slobodan avait dit un jour que les dirigeants russes n'étaient pas des anges, mais qu'au moins, par rapport à leurs collègues occidentaux, ils n'étaient pas dingues. Je dirais en complément de la déclaration de ma parente, qu'ils restent dans la catégorie humaine, alors qu'à la tête de "l'Occident collectif", on ne sait plus comment appeler ce qui s'y trouve, y grenouille et médite notre perte et notre spoliation.</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">Un avion russe transportant de nombreux prisonniers ukrainiens a été abattu par les Ukrainiens eux-mêmes, enfin les forces ukro-atlantistes, et le délégué russe à l'ONU prend soin d'en parler en français devant ses collègues, pour éviter les traductions et les interprétations félonnes. Il sait qu'il n'y a plus aucune règle, aucune conscience en face de lui. Que le mépris est total, chez ces gens, et de la population ukrainienne, de ses soldats, de plus en plus souvent contraints et forcés, et de leur propre population, dont ils ne sont absolument pas solidaires, qu'ils considèrent comme du bétail et qu'ils sacrifieront sans problème pour puiser dans d'inépuisables réserves de serfs exotiques.</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><a href="https://vk.com/loralira?z=video598629731_456246570%2F15d06778deea9b310e%2Fpl_wall_19879744">https://vk.com/loralira?z=video598629731_456246570%2F15d06778deea9b310e%2Fpl_wall_19879744</a><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-54331070041999535572024-01-26T06:46:00.000-08:002024-01-26T06:59:43.317-08:00Opération<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Igor
Strelkov a été condamné à quatre ans de prison pour des propos acerbes et
critiques à l’adresse du gouvernement russe, je trouve cela
complètement exorbitant, surtout quand on voit combien de russophobes actifs
continuent à agir ici dans l’intérêt et l’esprit de « l’Occident
collectif ». Je pense que ce n’est pas seulement injustifiable du point de
vue de la justice, c’est une erreur politique qui ulcère les patriotes, et avant les élections, c'est même difficilement explicable</span></p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">. Avec ce
que méditent les mondialistes, l’hypothétique maladie très mortelle et très
contagieuse, accompagnée du vaccin juteux et des mesures liberticides
correspondantes, j’estime que si la Russie ne quitte pas l’OMS et continue à
obéir aux ordres des malfaiteurs et des dingues du mondialisme transhumaniste, les soldats
russes seront morts en Ukraine pour pas grand chose, et je ne parle même pas des soldats ukrainiens sacrifiés par centaines de milles sur l'autel de Moloch. Les affreux de la Caste nous
annoncent carrément la couleur, une maladie qui n’existe pas, mais qu’ils
prédisent, et ils la prédisent parce qu’ils la préparent. Nous avons des
gouvernements soumis à des mafieux psychopathes prêts à tous nous rendre
malades, ou même à nous tuer, pour assurer leur indigne et malfaisante
domination sur la terre entière. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Enfin,
j’apporterai le correctif que les enjeux de ce qui se passe sur le front dépassent
largement et l’Occident collectif, qui sert Satan avec<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>zèle, et le gouvernement russe, qui subit peut-être
des chantages, économiques ou autres, en plus des trahisons évidentes, qui
mériteraient bien autant d’années de prison que celles dont on a gratifié un
patriote grande gueule. Les soldats russes connaissent, semble-t-il, des révélations
et des transformations profondes, et sont témoins de vrais miracles. Ils se
conduisent avec courage et dignité, ils font honneur à leur peuple. Les nouvelles qui viennent de leur côté sont souvent dures, bouleversantes, et pourtant encourageantes, humainement, spirituellement. Je prends en compte le paramètre divin, prenez cela comme vous voudrez.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Ce qui
m’inquiète aussi, dans le contexte, c’est l’attitude qu’avaient eue, au moment de l'opération Covid, le patriarche
et son éventuel successeur, le métropolite Tikhon de Pskov, qui est maintenant
métropolite de la Crimée et de la Novorussie. J’ai encore à l’esprit leurs
exhortations à appliquer les mesures covidiques de l’OMS, le masque stupide,
grotesque et asservissant, les QR codes et le vaccin meurtrier, dont on
découvre de plus en plus la nocivité, les effets secondaires fréquents et considérables, sans savoir même ce qu’il nous réserve à long terme. D’après tout ce
que je vois et entends, et je précise, de la part de spécialistes, de gens
compétents, nous allons avoir de sacrées surprises, ce qui
se passe maintenant, ce ne sont que les signes avant-coureurs, comme on dit ici, ce ne sont que les fleurettes, attendez les fruits. Comment en
serait-il autrement quand c’est la mafia qui contrôle les gouvernements ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Igor Drouz a
participé à une émission de la télé nationale sur les partouzes de petites
filles organisées par Epstein pour le gratin mondial dans son île aux enfants. Commentaire
d’un de ses lecteurs pas content : « Oui, après cela, tout le monde va penser que
Poutine est impeccable, parfaitement bien, que nous avons de la chance de l’avoir. »
J’ai répondu : « Pas forcément. On ne pensera pas forcément qu’il est
si bien, mais on pourrait simplement se dire qu’il n’est pas si mal que cela ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie_KXjlAQTup_K-5EJRVf7IdSddn0A5XejSn6KZ1-QGT7XzNINmouVDjtBnk8oZ0F-b9MrTBWyUYcLh8LA2yvfi9nzKe-pInBqVC5iDOXoXQMMOWCKBj4_-adcpqVD5ZThq64ewCrHQ86VyNVpJVYRfmoLY4uS_3RK-urLFcA0ZDsVyjtz79ourUZ9vxO_/s4064/IMG_20240125_231712_993.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie_KXjlAQTup_K-5EJRVf7IdSddn0A5XejSn6KZ1-QGT7XzNINmouVDjtBnk8oZ0F-b9MrTBWyUYcLh8LA2yvfi9nzKe-pInBqVC5iDOXoXQMMOWCKBj4_-adcpqVD5ZThq64ewCrHQ86VyNVpJVYRfmoLY4uS_3RK-urLFcA0ZDsVyjtz79ourUZ9vxO_/w200-h150/IMG_20240125_231712_993.jpg" width="200" /></a></div><br /><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai fait la
corvée annuelle d’aller au service d’immigration recevoir mon tampon sur le
permis de séjour. Cela s’est passé beaucoup mieux que je le craignais, je n'ai même pas fait la queue. Et maintenant tout le monde me connaît, la juriste qui m'aide à préparer mon enquête m'a dit qu'elle m'avait vue à la télé! Dans la foulée de cette expédition, j'ai dû faire</span><span style="text-indent: 8.5pt;"> opérer Rita en urgence. Je trouvais qu’elle toussait un peu et
pressentais qu’elle avait un souffle au coeur, elle n’en a pas, mais en
revanche, on lui a trouvé une tumeur à l’utérus. La vétérinaire m’a dit que
c’était une opération classique, et que je ne devais pas me faire de souci,
mais je m’en faisais. A six heures, je suis partie la chercher, et dès le seuil
de la clinique, j’ai su, en tous cas, qu’elle était vivante, car j’entendais
des cris déchirants et immédiatement identifiables, qui se sont tus aussitôt que
j’ai commencé à parler aux médecins. Elles m’ont dit qu’il était vraiment
temps de l’opérer, qu’elle avait du pus, des kystes et autres horreurs, et je
me sentais la dernière des salopes de ne pas l’avoir amenée plus tôt. Je suis
très reconnaissante à mon ange gardien de m’avoir donné l'idée de le faire hier,
cela faisait déjà quinze jours que j’y songeais, à vrai dire à cause de sa
toux, pour le reste, je ne soupçonnais rien. Elle était vive, gaie, elle avait
de l’appétit... C’est comme cela que j’ai négligé mon pauvre Doggie, et il en
est mort, ce qui me hante toujours et me hantera jusqu’à mon dernier souffle.
Grâce à Dieu, j’ai pu agir à temps avec Ritoucha. Au fond, je suis adorée des
animaux, parce que je les traite bien, je les couvre d’affection, et je leur
fous la paix, mais je ne sais pas les soigner, et je ferais mieux de ne pas en
avoir.</span><span style="text-indent: 8.5pt;"> Il y a des moments où je me dis que si Dieu m'a privée d'enfants, Il avait de bonnes raisons pour cela. </span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Elle était complètement tétanisée, hier soir et ce matin, et me regardait d'un air offensé. Je crois qu'en plus des conséquences de l'opération, elle souffre beaucoup d'être emmaillottée dans une espèce de combinaison. C'est ce qu'on met, ici, à la place de la collerette, et apparemment, cela ne lui plaît vraiment pas, mais la collerette lui plairait encore moins. Heureusement,
elle est beaucoup plus docile que mon premier spitz, Joulik, j’arrive très bien à lui donner ses
pilules, à nettoyer sa cicatrice. Je pense qu’elle va un peu mieux, car elle a
grogné sur Georgette qui venait lui faire concurrence auprès de moi sur le
divan. Si elle redevient hargneuse, c'est que la vie reprend le dessus...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">La bonne nouvelle, c'est que son coeur n'est pas en mauvais état, elle m'accompagenra encore un bout de temps, mémère...</span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-1898149266982631132024-01-19T07:32:00.000-08:002024-01-19T07:32:38.645-08:00Bénédiction des eaux<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJGhrXWiLRp5KZIcHjZeWJuDrSET1LSiWERGmzcl3qlwszdgSZA0f_0PfLetkfVGqhIeafKf9HdQnNRz0SkRipGPfM8K8slHFgBossjnIQlPZVwZDYdJybLyoQmTKIJF4c16FEd5i6Gc19Ff0vnxrqesynjfDjMJj5Jr4mTsDWAB7vVejCp27OIjV88jP/s4064/IMG_20240119_101107_523.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJGhrXWiLRp5KZIcHjZeWJuDrSET1LSiWERGmzcl3qlwszdgSZA0f_0PfLetkfVGqhIeafKf9HdQnNRz0SkRipGPfM8K8slHFgBossjnIQlPZVwZDYdJybLyoQmTKIJF4c16FEd5i6Gc19Ff0vnxrqesynjfDjMJj5Jr4mTsDWAB7vVejCp27OIjV88jP/w400-h300/IMG_20240119_101107_523.jpg" width="400" /></a></div><br />Hier, veille de la Théophanie, fête pour moi très importante, je me suis laissée inviter à un repas entre copines, c'est-à-dire que moi, je n'étais vraiment copine avec personne, sauf Katia, ce sont toutes des jeunes femmes de Moscou récemment implantées ici. Du coup, j'ai loupé les vigiles. Il y avait une tempête de neige. J'ai dû aller au restau, à l'autre bout de la ville, en taxi. Cela se passait en face du musée, dont on voyait le portail sculpté du XVII¨siècle, blême dans la tourmente, avec une enseigne lumineuse nouvellement installée. Pour arriver au restaurant qui fait partie d'un hôtel, il fallait tituber dans les congères scintillantes, et la pénombre. La salle fait très repaire de moscovites, papier peint anglais à fleurs, lumières tamisées, et sans doute à cause du temps, nous étions les seules clientes. Et c'est cher. Je veux dire que je préfère aller dans des endroits plus modestes où l'on mange aussi bien, et la veille de la Théophanie, j'aurais même préféré rester chez moi. <p></p><p>Le lendemain, j'ai dû déneiger avant de pouvoir reprendre la voiture, et je suis arrivée à la liturgie en retard, furieuse contre moi-même, mais je sentais malgré tout la douceur de la Théophanie, et je dois dire que souvent, il me tombe dessus à cette occasion, toutes sortes de tentations. C'est l'anniversaire de mon entrée dans l'orthodoxie. Cinquante-cinq ans.</p><p>Je suis arrivée à la confession, je raconte tout cela au père Andreï: "Oh mais n'en faites pas toute une histoire, cela nous arrive à tous, allez communier, bien sûr!"</p><p>En approchant du calice, je pensais au père Grégoire, au père Serge, au père Barsanuphe, à la mère Marcadé, à la jeune fille que j'étais alors, il y a cinquante-cinq ans. Je demandais l'intercession de ces pieuses et saintes personnes qui m'avaient mise sur la voie qui m'a menée ici aujourd'hui. Qui pouvait penser alors que je finirais en Russie?</p><p>Nous sommes tous passés ensuite à l'église voisine pour la bénédiction des eaux, par un temps clair, avec une belle neige propre, et les prêtres se faisaient, comme d'habitude, une joie de nous asperger. Mon âme baignait dans cette douceur, cette lumière, cette bienveillance.</p><p>Pour la première fois depuis des mois, j'ai entendu un oiseau chanter, ce matin, et le soleil a déjà un tout autre éclat, il chauffe un peu. Les oiseaux sont peu nombreux, j'ai peur que le gel n'en ait tué pas mal, malgré l'aide que je leur apporte. Je me suis rendu compte que les gens qui ont commencé à massacrer l'isba de l'oncle Kolia ont aussi achevé son magnifique bouleau, que le voisin avait déjà cassé en deux. A mon avis, ils doivent raffoler de la radio à tue-tête.</p><p>Quelque chose change, à Pereslavl. Le nouveau maire, appuyé par le gouverneur, a lancé un programme de rénovation de ce qui n'a pas encore été détruit, après avoir pris conseil des bénévoles du mouvement "Tom Sawyer Feast". J'ai moi-même reçu une série de questions à propos de la ville et de ce que j'en pensais. Je crois que cela va devenir plus pimpant et plus confortable, et, après la transformation de cette ville russe en favella de plastique avec châteaux américains et palais arméniens, on en fera un lieu de villégiature moscovite chic et cher, avec des éléments pittoresques sauvegardés et peut-être un retour à une architecture plus couleur locale.</p><p>Le maire a créé une patinoire sur la place, devant la mairie. Il fait réparer certaines rues parmi les plus défoncées. En revanche, je redoute qu'on ne construise à tour de bras les bords du lac...</p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-57452414572725031362024-01-18T05:07:00.000-08:002024-01-18T07:14:11.591-08:00Messages de la Théophanie<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1Ui6kY1q-AE7l8AAhGm4aSBGERmIZeF4_0fStSSQbGvHGGP_0TrGL55ysUIrEpwiJ-IYmbfzyif2MWDp6vQmdg_GtEBJtCyn395mqONbqKFO9RpSk3_mMAEvWs71zT8Yb4Z0mQ_ZuDIkhd7AIZaTSgVrKmb4O7gQPEkpRXWSmy6xNKQchyOAp38LlduJO/s1600/20170130_155928.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1Ui6kY1q-AE7l8AAhGm4aSBGERmIZeF4_0fStSSQbGvHGGP_0TrGL55ysUIrEpwiJ-IYmbfzyif2MWDp6vQmdg_GtEBJtCyn395mqONbqKFO9RpSk3_mMAEvWs71zT8Yb4Z0mQ_ZuDIkhd7AIZaTSgVrKmb4O7gQPEkpRXWSmy6xNKQchyOAp38LlduJO/w113-h200/20170130_155928.jpg" width="113" /></a></div><br />J'ai repris depuis quelques temps la rédaction de mes souvenirs d'enfance, entreprise étonnante, parfois déroutante et même douloureuse. Et coup sur coup, je tombe sur deux vidéos qui m'ont rejetée plus de cinquante ans en arrière. J'avais envoyé à Dany la chanson de Trenet "Nationale 7", et youtube m'a proposé un reportage de 1968 sur cette route légendaire. Et que vois-je? Tout a été tourné entre les Blaches et Donzère, autour de Pierrelatte, où maman tenait l'Hôtel du Rocher. Le mistral souffle, les cigales chantent, et voilà le patron du Fer à Cheval, un relais routier, avec qui maman avait des relations professionnelles, il va faire ses courses, et l'espace d'un éclair, je revois l'épicier de l'époque, son grand nez et son béret... Tout cela si vivant, bien qu'en noir et blanc, il me semblait que je n'avais qu'à pousser une porte pour retrouver la cuisine de l'hôtel, son odeur de café, les croissants frais et maman qui fredonnait, la cigarette au bec, en garnissant un plateau pour les clients... <p></p><p>Mais cette porte est malheureusement fermée, et je vois tout cela en perspective, à l'autre bout de mon trajet de vie. Comme tout a changé... les gens d'abord, simples, contents de leur sort. Ils travaillent, ne partent pas en vacances, mais ils sont contents, ils sont à leur affaire, ils ne se plaignent pas. C'est que justement, c'était leur affaire, les patrons de routiers, le paysan dans son champ, avare de paroles, qui laboure encore avec un cheval et laisse l'entreprise à son fils, tous ces gens-là, comme maman, et comme mon beau-père, travaillaient pour eux et chez eux. On s'apprêtait à les priver de tout cela, et déjà, artisans et petits commerçants protestaient, je me souviens. La machine infernale était en route.</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/aNtmeUM4qRo" width="320" youtube-src-id="aNtmeUM4qRo"></iframe></div><br /><p></p><p><br /></p><p>Le jounaliste n'avait que peu d'affection pour les Américains, on n'était pas encore complètement à leur botte, c'était l'année maudite qui nous a fait basculer dans l'idiotisme total, avec sa révolution de couleur en peau de lapin, son Cohn Bendit impudent, ses petits trotskystes pustuleux. Je me rappelle mes condisciples en transes qui se prenaient tous pour Sartre ou Juliette Gréco et moi, qui faisais déjà le mauvais esprit et n'adhérait pas du tout à ce cirque. La Nationale 7 était encombrée et dangereuse, bruyante et puante au delà de ce que je me représentais dans mes souvenirs. On avait peur de la traverser, c'est vrai. Les gens, encore normaux, sans prétention, naturels, avec un français correct, se ruaient vers le midi dans leur jouet à quatre roues, pourquoi n'étaient-ils pas au boulot ou en vacances dans toutes les régions du pays? "Vous ne les enviez pas?" demande-t-on au garagiste, aux patrons des routiers, au paysan qui ne partent jamais. Non, non, ça va, ils ont tous leur affaire, ils ont leur maison, parfois bruyante, au bord de la fameuse route, mais on s'habitue. Ils sont leurs propres maîtres, ce que ne sont déjà plus les employés des villes qui se déversent vers les bacchanales du sud, une fois par an, au risque de leur vie. </p><p>Ce paysan, si ça se trouve, mon beau-père le connaissait, il connaissait tous les paysans de la plaine. Sa fille est secrétaire à Paris, mais le second qui n'était pas doué pour l'école, allait reprendre la ferme. Comme disaient les profs de l'époque aux cancres: "L'agriculture manque de bras..." Mais de toute façon, le cancre en question, il ne voulait pas étudier. C'était peut-être pour cela qu'il étudiait mal. Parce qu'il n'entrait pas dans les cases. Mon beau-père avait eu son bac latin-grec; mais quand il s'était retrouvé en ville, il avait fait de la claustrophobie. A la ferme, il ne pouvait pas souvent partir, mais il était chez lui, il organisait son temps comme il voulait, il avait celui de se tenir au bord du champ et de regarder le ciel.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/-4s_x1ZHWZI" width="320" youtube-src-id="-4s_x1ZHWZI"></iframe></div><br /><p><br /></p><p>Deuxième vidéo, qui vient à ma rencontre: un an plus tard, en 1969, juste après la mort du père Grégoire Krug, dont il est question ici, j'arrivai à Paris pour étudier le russe aux Langues O, et mon professeur, madame Marcadé, en 70, m'emmenait à Vanves, pour me présenter le père Serge, père spirituel du père Grégoire, et les icônes de ce dernier. Les icônes du père Grégoire, ont été pour beaucoup dans ma conversion à l'Orthodoxie. Je dirais que trois événements culturels m'y ont poussée au départ: les romans de Dostoievski, le film de Tarkovski "Andreï Roublev" et les icônes du père Grégoire. J'étais allée au skite du Saint Esprit, et le père Barsanuphe m'avait fait une visite guidée, avec un cierge à la main. Il m'avait expliqué la structure symbolique des icônes, leurs couleurs, leur place symbolique dans l'architecture de l'église, les correspondances entre les unes et l'autre, et avec le rite, les chants... Je découvrais un univers médiéval vivant où tout était relié, les vivants et les morts, le passé et le présent, l'homme et le cosmos, où tout avait sa place complémentaire dans une cathédrale divine immémoriale. Je regardais ces icônes, et je les regarde à nouveau, en parallèle avec la vie du peintre, ce fol-en-Christ iconographe qu'était le père Grégoire. Je revois cette icône vivante qu'était le père Serge, et tous ceux qui tournaient autour de Vanves, madame Marcadé, Ouspenski, le père Barsanuphe, dont je n'avais pas entendu la voix depuis des années. Je découvre même des icônes que je ne connaissais pas. Je redécouvre celles que je connaissais. "Le père Serge enseignait sans parler", me disait son fils spirituel, le père Jean. A l'époque, je n'avais pas besoin de comprendre le slavon d'église, ni même les livres ascétiques auxquels je n'ai jamais trop accroché, parce que j'étais toute dans la contemplation inépuisable de ces icônes magnifiques, de ces visions, je voulais aller dans ce monde, celui que me dévoilait le père Grégoire, et qui manquait à ma jeunesse des années soixante-dix, abasourdies de politique sinistre, de débauche vulgaire et de consumérisme béat. Je trouvais une issue lumineuse et insondable à la modernité opaque, à ses mensonges, son manque d'intensité, de véritables sentiments, en un mot, ou plutôt en deux, ou plutôt en trois, d'amour, d'espérance et de foi. </p><p>Le père Grégoire peignait sans arrêt, et n'importe comment, sans se soucier de la qualité de l'enduit, ni des couleurs, ni du vernis, il peignait dans l'immédiat, et c'est ennuyeux, bien sûr, car ses icônes et ses fresques s'abîment déjà terriblement, mais à notre époque apocalyptique, on ne crée déja plus pour la postérité. Ici, je vois beaucoup d'icônes "bien peintes", avec un vernis, un enduit, une dorure, des couleurs impeccables, mais dans le meilleur des cas, ce sont des copies honorables, je vois rarement des icônes vivantes, et elles sont bien loin de l'extraordinaire intensité qui s'est révelée à moi dans ce skite, il y a plus de cinquante ans. Ces deux vidéos coup sur coup m'arrivant à la veille de la Théophanie, fête très importante pour moi et souvent accompagnée de révélations, m'apparaissent comme un puissant message: "Réveille-toi. Fais ce que tu as à faire. Cherche ce que tu dois trouver. Et décolle. Envole-toi enfin. N'as-tu pas perdu assez de temps? Ne t'avons nous pas convoquée alors? Ouvert le ciel au fond de cette humide église de banlieue, à la lueur d'un cierge?"</p><p>En ce qui concerne le naufrage qui s'annonçait alors et s'accomplit en ce moment, j'ai trouvé deux vidéos très complémentaires. Celle d'Emmenuel Todd:</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/kn7D7wvF1QY" width="320" youtube-src-id="kn7D7wvF1QY"></iframe></div><br /><p>et cette traduction d'une vidéo américaine:</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/sD5hdHiWfug" width="320" youtube-src-id="sD5hdHiWfug"></iframe></div><br /><p>Je dis complémentaires, car en elles se trouvent concentrée l'analyse presque complète de l'essentiel de nos problèmes. Emmanuel Todd est un homme extrêmement estimable par son sérieux et son objectivité, qui n'est peut-être pas totale, on est toujours enclin à interpréter selon sa sensibilité, mais son honnêteté intellectuelle en fait une référence. Cependant, il n'aborde pas la question sous l'angle de la deuxième vidéo qui présente le pouvoir exorbitant de la mafia sur le gouvernement américain et les métastases qu'elle étend partout, y compris en Russie, par le chantage et l'intimidation. </p><p>Dans les deux cas, cet historien, cette politologue perspicace oublient un paramètre que je prends en considération, et qui est d'essence mystérieuse. </p><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-62248888843353786552024-01-15T12:20:00.000-08:002024-01-15T12:20:27.293-08:00Tradition <p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtR24WgJcNiPw_vxNxXHB0ZS2uRdXfwZWv-qTv89xZKVtlzyyUIEkmNsD83GhO33uc-A7jeXOX-mN6d6vDhAG1AhIAzE1YnTsr42ecil3QTKKG91I9ymkFvhGa92vOEL8oDUqNP8V_KQStcHF1vAENYzBplq6ClJu4M1EG3eh1Ims8rG6DCfURfsTKqSN4/s1080/PCT3zSvU4o8.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="498" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtR24WgJcNiPw_vxNxXHB0ZS2uRdXfwZWv-qTv89xZKVtlzyyUIEkmNsD83GhO33uc-A7jeXOX-mN6d6vDhAG1AhIAzE1YnTsr42ecil3QTKKG91I9ymkFvhGa92vOEL8oDUqNP8V_KQStcHF1vAENYzBplq6ClJu4M1EG3eh1Ims8rG6DCfURfsTKqSN4/w296-h640/PCT3zSvU4o8.jpg" width="296" /></a></span></div><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><br />A trois heures et demie, tout à coup, il fait encore
plein jour. C’est la première fois que je réalise vraiment que le processus
s’est inversé, que la lumière revient. Quel bonheur.<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Invitée par l’institut Philarète, j’ai fait un saut à
Moscou. On m’a offert le taxi dans les deux sens et en plus j’ai vendu des
livres. Je ne peux pas dire que j’ai tellement bien joué ni chanté, je me suis
plantée quelques fois, et pour ce qui est de parler, j’ai parfois bien du mal à
transmettre mes idées, j’ai l’élocution embarrassée, je cherche mes mots, je
les cherche même en français. Mais les gens sont contents, ils en redemandent,
ils me payent le taxi pour venir leur parler et leur chanter quelque chose. Ils
m’ont reçue très gentiment, et j’ai vu Quentin le Belge, son ami Ivan, qui est
un rapatrié russe récent, et n’a pas du tout une tête de Belge, il est vraiment
russe à jouer dans une adaptation d’un roman de Dostoievski. Et puis Alexandre
et Anna Messerer, les peintres. J’ai rencontré une dame charmante qui parlait
très bien français. J’ai fait des
mondanités. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">On m’a demandé de raconter comment j’avais découvert la
Russie, l’orthodoxie, pourquoi j’avais aimé l’une et l’autre, enfin en somme,
de raconter ma vie. Et puis, quels sont les traits de la Russie éternelle qui
subsistent de nos jours, et comment régénerer la Russie, retrouver ses sources,
quelle projection dans l’avenir, etc... J’ai répondu comme j’ai pu, n’étant pas
politologue, c’est-à-dire que j’ai résumé ce que je dis dans mon blog depuis
sept ans. Je m’inscris dans un programme de témoignages d’étrangers venus vivre
ici, tout cela est filmé et archivé. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">L’institut Philarète a été fondé par le père Gueorgui
Kotchetkov qui cherche à promouvoir l’usage du russe, à la place du slavon d’église,
pour les liturgies. Cela n’est pas très bien perçu, à commencer par
mon père Valentin. J’en ai parlé avec mon amie Liouba, car à priori, je ne suis
pas contre l’usage du russe, en tous cas, je suis pour que ce soit permis, or c’est
ce qu’a fait le patriarche. On peut célébrer en russe, on peut aussi célébrer
avec tous les usages des vieux-croyants, le spectre est large. Liouba préfère
le slavon, qu’elle trouve plus noble et plus subtil, mais me dit-elle : « Au
début de ma vie spirituelle, j’allais chez le père Gueorgui, parce que je
comprenais tout. Et comme je ne savais rien, j’avais besoin de comprendre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">- Beaucoup de Russes, et aussi le vieux-croyant
Skountsev, me disent que l’on ne comprend pas seulement par les mots, et puis
qu’on peut faire l’effort d’apprendre un minimum de slavon. Quand je suis
devenue moi-même orthodoxe, je ne comprenais pas grand chose, et effectivement,
l’essentiel m’a été accessible au delà des mots, ce fut le cas de bien des
Français convertis par le père Barsanuphe qui, eux, ne comprenaient absolument
rien, et lisaient tout en traduction. Dans mon cas, j’ai été sensible aux
icônes en premier lieu, les icônes sont, dit-on, de la théologie silencieuse, de
la théologie en image. Et puis à la cohérence des rites, de la musique et de l’iconographie.
Mais quand j’ai commencé à aller à Solan, j’ai vraiment apprécié de tout
comprendre. Le père Barsanuphe se cramponnait au slavon, et dans son monastère
auvergnat, ses quatre moniales célébraient en slavon, on se serait demandé pour
qui, si n’étaient montés de Clermont-Ferrand des Serbes et quelques Géorgiens.
Il me disait que les traductions étaient mauvaises. Le slavon et le russe sont
naturellement moins éloignés, c’est un peu comme si nous célébrions en vieux
français. Mais quand même, à Solan, je m’étais rendu compte que les offices
étaient extrêmement pédagogiques, la dimension mystérieuse, c’est justement le
rite et les icônes, mais les paroles ont leur importance, puisque le chant
byzantin doit porter le texte avant tout. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">- Tu comprends, en effet, les gens peuvent apprendre le
slavon, mais ils ne le font pas forcément, et parfois, ils essaient mais n’y
arrivent pas. Il ne faut pas leur compliquer trop les choses. Je trouve bien qu’on
nous laisse le choix. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Le père Valentin lui-même n’est pas d’ailleurs
fondamentalement contre l’usage du russe, mais contre toutes les innovations
qui accompagnent possiblement son adoption, et c’est aussi mon avis. A Solan,
tout est en français, mais tout est canonique, c’est le mont Athos en français.
Le slavon relie la Russie actuelle et la Russie ancienne, et c’est aussi une
langue commune à tous les slaves orthodoxes. C’est un élément qui complique la
question. On n'a pas envie de briser ce lien liturgique avec le passé et avec des peuples frères.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">La communauté que j’ai vue a une chapelle dans son
institut, tout est fait avec beaucoup de simplicité et de goût, mais l’iconostase
est symbolique, une structure en métal, sans icônes, il n’y a que très peu d’icônes,
d’ailleurs. Or l’iconostase sépare mais elle relie,
aussi, que deviennent la Déisis, les icônes des douze Fêtes? Et puis, il y a
des moments où Dieu s’efface de notre vie et des moments où Il se révèle, le fait de fermer ou d'ouvrir les portes, de laisser voir ou de cacher le sanctuaire selon les moments de l'office me paraît avoir tout son sens.
Paraît-il que les premiers chrétiens n’avaient pas d’iconostase, mais je me
méfie des usages perdus que l’on récupère, nous ne savons pas vraiment comment
tout cela se pratiquait à l’époque, nous avons un tout organique qui s’appelle
l’Eglise, avec sa Tradition, c’est une construction millénaire qui a sa
cohérence. Les premiers chrétiens, jusqu’à l’apparition du Suaire,
représentaient aussi le Christ comme un éphèbe grec imberbe... Bernard Frinking avait
découvert que les Evangiles étaient chantés et que les gens les savaient par
coeur, et je suis persuadée qu’il avait raison, les gens apprenaient tout par
coeur à l’époque, et ils chantaient pratiquement tout, l’Evangile d’autant plus. Cependant,
je n’ai jamais été très convaincue par la reconstitution qu’il faisait de tout
cela. Justement parce que c’était une reconstitution. Ce qui est transmis est parfois modifié mais vivant, ce qui est reconstitué pas forcément. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">J'ai entendu parler d'un film, que je n'ai pas encore vu, mais j'ai compris qu'il était dans le genre progressiste et critique, cela s'appelle "les passions selon Matthieu", et si j'ai bien compris, c'est l'histoire d'un séminariste que son entourage pousse à se marier pour pouvoir être ordonné prêtre, et ensuite il rencontre une jeune femme qui est à l'opposé de tout ce qu'il est et croit, mais il en tombe amoureux. Un jeune séminariste, au visage particulièrement sympathique et lumineux, commentait ce film en disant qu'il n'avait pas aimé la façon caricaturale dont on représentait les prêtres, et ensuite, j'ai vu un débat entre un prêtre, sa femme, et le metteur en scène, qui se disait orthodoxe, mais affirmait qu'il fallait sortir l'Eglise de sa bulle, lui reprochant d'être hors du monde et loin des besoins de la jeunesse, car enfin, la plupart des gens qui se marient de nos jours savent qu'en cas de mésentente, ils pourront toujours divorcer, et les prêtres ne le peuvent pas, ne peuvent pas se remarier. Et puis il fallait dissocier l'Eglise de tout le fatras russe, y laisser entrer le jazz etc... Je l'écoutais et voyais une magnifique taupe forer ses tunnels dans le sol de l'orthodoxie pour y répandre absolument n'importe quoi. Déjà, depuis la mienne, de jeunesse, je me méfie de ceux qui la flattent et veulent tout lui faciliter, c'est comme cela qu'on a élevé chez nous tant de moules et de nouilles. Si un prêtre se marie avec l'idée qu'il peut éventuellement refaire sa vie, il n'y a plus d'engagement ni d'exemple donné aux fidèles. Bien que naturellement, je compatisse beaucoup aux difficultés des gens mal mariés, ou des prêtres que leur femme laisse tomber, et cela arrive malheureusement. Mais glisser dans la conscience des gens que tout cela est bien trop difficile, et que l'Eglise pourrait leur faciliter la vie, et puis leur permettre aussi de rendre tout cela plus jazzy, tout en égratignant au passage la culture russe qui n'a vraiment pas besoin de cela, j'ai trouvé cela un peu too much... J'ai exprimé mon avis dans les commentaires, j'ai dit que j'étais Française, que j'avais choisi l'orthodoxie justement parce qu'elle était hors du monde, de ce monde, et que je n'avais nulle envie de voir arriver dans l'Eglise toute la vulgarité et la bêtise que je ne savais plus où fuir. J'ai ajouté que j'avais vu le résultat de la permissivité que l'on prônait là, où cela nous avait conduits. Pour l'instant, je n'ai eu aucune réponse de personne!</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"> Un ami perplexe m'envoie des messages d'un Français de la haute qui sont à la fois stupides et dingues, à un point terrifiant. C’est le genre de choses que je lisais chez les
Ukrainiens au moment du Maïdan. On a l’impression d’avoir affaire à des fous,
des possédés, qui délirent de haine dans une fantasmagorie qui les dévore,
comme les damnés les flammes de l’enfer. Ceux-là sont vraiment prêts à griller
des enfants à la broche, pourvu qu’ils soient des « barbares » ! Et eux, aveugles volontaires, déchaînés et bornés, on les caractérise comment ? Ils
ne voient rien et n’entendent rien, derrière la tonitruante sarabande de leurs
démons, et j’imagine que cela puisse se poursuivre dans l’au delà, que dans les
siècles des siècles, ils continueront à éructer sur les Russes, alors qu’ils
ont si bien su perdre leur pays tout seul et l’ont déjà livré à des invasions
dont il ne se remettra jamais. Que pensent-ils que Poutine ferait de la France? Gérer un pays comme la Russie est déjà bien assez compliqué, mais des hallucinés, envahis par toute l'Afrique, contrôlés par l'Amérique, son UE et son état profond, et contents de l'être, se préoccupent d'une fantasmatique conquête russe... Cela me fait penser à certaines féministes, horrifiées par l'idée du viol quand il est commis par un blanc, mais tout-à-fait disposées à l'excuser dès lors qu'il est infligé par un ou même plusieurs agresseurs exotiques.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Pour remettre les pendules à l'heure: <a href="https://www.youtube.com/live/R4HRWQPV6BU?si=fFjttrqsDixrp0FM">https://www.youtube.com/live/R4HRWQPV6BU?si=fFjttrqsDixrp0FM</a></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgud2mwGusrg2ycDKskVashuANhZuFDN-ke9SuCRFBdOCpLt5EbXzbBTI8lEW3eI_OKpaRsKPmf90GvpvHzQfakUtKYwE1NBE33_6oeJNIU3yvScmKM1jDO0zTsw7LkHx11L8LTAEIBtLIqgORIWRNJ4Ou_SFkkqoqs_d7sylnzMh1B1Q0viYE1CmuyME1M/s1280/KMITTmqmu4A.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="590" data-original-width="1280" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgud2mwGusrg2ycDKskVashuANhZuFDN-ke9SuCRFBdOCpLt5EbXzbBTI8lEW3eI_OKpaRsKPmf90GvpvHzQfakUtKYwE1NBE33_6oeJNIU3yvScmKM1jDO0zTsw7LkHx11L8LTAEIBtLIqgORIWRNJ4Ou_SFkkqoqs_d7sylnzMh1B1Q0viYE1CmuyME1M/w400-h185/KMITTmqmu4A.jpg" width="400" /></a></div><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-44666265956617918152024-01-10T12:20:00.000-08:002024-01-10T12:59:20.407-08:00Trente ans<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /> <span style="text-indent: 8.5pt;">Aujourd’hui, j’ai senti que l’hiver se tournait vers le
printemps, à la qualité de la lumière, à la couleur du ciel. Autrement, il fait
toujours assez froid, mais juste ce qu’il faut pour avoir une belle neige
propre et sèche et ne pas trop déraper. Katia a eu la même impression que moi.
Elle est passée me voir avec sa mère. J’avais heureusement de quoi les nourrir,
car j’avais assisté à l’office funèbre puis au repas de commémoration de la
mère de notre vendeuse de cierges Natacha, que je trouve très chaleureuse et
très marrante. La défunte, sur les photos, me paraissait avoir quatre-vingt-dix
ans, mais non, elle en avait quatre-vingt-quatre, soit douze de plus que moi,
eh oui. Elle était communiste, et d’après ce qu’on en disait, très autoritaire
mais très bonne et elle s'est quand même confessée et a communié . Sa fille lui a dit, au moment où elle déclinait :
« Mais tu voulais vivre jusqu’à cent ans..</span><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="line-height: 107%;">- Eh bien je n’y suis pas arrivée... »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="line-height: 107%;">Je regardais cette frêle poupée dans le cercueil, on
sentait vraiment qu’il n’y avait plus personne dedans. Cela m’a tout à coup
rappelé les enveloppes de cigales que je trouvais autrefois, après leur mutation,
brunes et vides. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="line-height: 107%;">Le repas était très chaleureux, assez gai. Il y avait la
famille, quelques paroissiens, dont moi, le père Alexeï, notre recteur, le père
Andreï, et le père Alexeï qui vient d’être ordonné, un jeune homme. Le recteur
a beaucoup plus d’humour qu’il n’en donne l’impression au premier abord.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="line-height: 107%;">Je me faisais la réflexion que tout le monde semblait
prendre cette mort très calmement, on évoquait la vieille dame avec amour, on
racontait des anecdotes sur elle, parfois drôles. Chez les Asmus aussi, la mort
semble presque une formalité, alors que chez nous, dans notre famille, elle a
toujours été si tragique, si scandaleuse, nous étions tous si inconsolables,
moi la première, et pourtant, je suis croyante. Même la mort de Chocha, je ne l’ai
pas bien vécue.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="line-height: 107%;">Pourtant, je me souviens que pour la mort de ma tante
Baby, qui fut atroce pour elle et pour les autres, j’avais filé chez le père
Barsanuphe, mon père spirituel de l'époque. Il avait été si consolant, que j’étais rentrée apaisée et presque
joyeuse, je marchais vers la gare en regardant les étoiles, et rien ne me
semblait irrémédiable ni étanche, le cosmos était là, et Baby avait rejoint les
nôtres dans quelque repli du temps que Dieu avait prévu à cet effet. Cela s’est produit
il y a cinquante deux ans. Baby avait trente quatre ans, j’en avais presque
vingt. Au même moment, ma cousine avait déclaré que Dieu n'existait pas, parce que si Baby avait été auprès de Lui, elle se serait débrouillée pour nous le faire savoir. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">L'archimandrite Basile Pasquiet fête ses 30 ans de Russie. Je fêterai les miens à l'automne de cette année, avec un intermède de six ans en France, nous étions arrivés au même moment, à plusieurs mois de différence. J'ai fait un départ beaucoup moins sportif et radical que le père Basile, mais je pense aussi que Dieu m'appelait, c'est ce que nos expériences ont en commun, avec la date de notre arrivée, parce que pour le reste, je suis une petite joueuse.</p><p><span style="background-color: white;"><span style="font-family: times;"><i>C'est aujourd'hui le 30e anniversaire de mon arrivée en Russie. Dieu m'appelait dans ce grand pays qui m'était totalement inconnu et dont je ne connaissais pas la langue. Seule la foi m'a conduit dans cette grande aventure, cette nouvelle et incroyable odyssée. J'étais comme notre père Abraham qui a entendu la volonté de Dieu.</i></span></span></p><span style="font-family: times;"><i><span style="background-color: white;">"L'Éternel dit à Abram : Quitte ton pays, ta génération et la</span><span style="background-color: white;"> maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai" (Genèse 12:1).<br />Mon but était de devenir un fils de l'Église orthodoxe et d'entrer à l'école des grands moines de la Sainte Russie.<br />Dieu a décidé de m'envoyer en Russie à un moment critique pour elle. Rien ne m'effrayait, j'étais prêt à tout, la seule chose dont j'avais peur était de ne pas justifier l'appel divin.<br />Les épreuves étaient nombreuses et parfois difficiles à supporter, mais je sentais la présence du Seigneur et sa grâce. Sa main m'a soutenue et j'ai toujours gardé sur mes lèvres ces paroles de l'Écriture : "Le Christ est ma force, mon Dieu et mon Seigneur". Aujourd'hui, je le remercie pour tout ce qu'il m'a donné. Pour mes maîtres et mes pères, en particulier Monseigneur le Métropolite Barnabé, pour la famille spirituelle qui s'est formée autour de moi au cours de ces 30 années, et pour mes amis fidèles.<br />Tous ceux qui m'aident, me soutiennent, me supportent, me réconfortent et veillent sur ma santé, je les remercie chaleureusement et je prie pour chacun d'eux, afin que Dieu leur donne en retour sa grâce et sa miséricorde.<br />Je remercie Dieu pour tout, pour les peines et pour les joies.</span></i></span><div><span face="-apple-system, BlinkMacSystemFont, Roboto, "Open Sans", "Helvetica Neue", "Noto Sans Armenian", "Noto Sans Bengali", "Noto Sans Cherokee", "Noto Sans Devanagari", "Noto Sans Ethiopic", "Noto Sans Georgian", "Noto Sans Hebrew", "Noto Sans Kannada", "Noto Sans Khmer", "Noto Sans Lao", "Noto Sans Osmanya", "Noto Sans Tamil", "Noto Sans Telugu", "Noto Sans Thai", sans-serif" style="background-color: white; font-size: 13px;"><a href="https://vk.com/wall708731472_2254">https://vk.com/wall708731472_2254</a></span></div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKDf3KXmesYExcb9IXEcWCVHCe5W2MlFNfozAbDmbGPPCGNJbV6prhHNfYXhqe8Irq8TG4WNnwbrPtNhd_dJsy_PUF6hZb0Qm4T0VISdHXgTs3w7relbnyFLXx-yclfYqUh6RBr757GJusYGh-y99eyyEGctGhrUPwaFHOSIVfoZIq2xykem0ArfBMr469/s1280/cu7vrndbwSo.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="941" data-original-width="1280" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKDf3KXmesYExcb9IXEcWCVHCe5W2MlFNfozAbDmbGPPCGNJbV6prhHNfYXhqe8Irq8TG4WNnwbrPtNhd_dJsy_PUF6hZb0Qm4T0VISdHXgTs3w7relbnyFLXx-yclfYqUh6RBr757GJusYGh-y99eyyEGctGhrUPwaFHOSIVfoZIq2xykem0ArfBMr469/s320/cu7vrndbwSo.jpg" width="320" /></a></div><br /><div><br /></div>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-34830654739362779502024-01-08T02:03:00.000-08:002024-01-08T12:32:29.831-08:00Le tsar et les ados<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Une amie de Iouri, Elena, qui a une petite maison
d’édition, me propose de me récupérer après que mon éditeur précédent a mis
la clé sous la porte sans prévenir. Elle est intelligente, profonde, sensible,
idéaliste et honnête. Mais je pense qu’elle n’a pas les moyens de payer des
traductions. J’ai Epitaphe en cours de traduction, mais je ne pourrai pas faire
plus sans sponsors. Il me reste à souhaiter qu'Epitaphe devienne un best-seller, pour elle et pour moi...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Elle m’a écrit sur Iarilo et Parthène des choses qui me
sont allées droit au coeur et m’a demandé la permission de citer mes
chroniques. Echange de bons procédés, je la cite sur moi-même ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><i>D’abord, je dois dire que dans mes années d’enfance et
d’adolescence, j’étais passionnée par Ivan le Terrible. J’ai pratiquement
grandi non loin de la Sloboda. Nous avions une datcha près d’Alexandrov, que je
considérais comme ma seule véritable maison, et ces coins comme ma petite
patrie. Chaque année, je visitais la Sloboda. Vers 13 ans, j’achetai
et lu un roman de deux tomes sur Ivan le Terrible et le métropolite Philippe et
ensuite sur ses motifs, j’écrivis une pièce historique en vers. Alors je
dessinai au pastel le portrait du tsar par Vaznetsov, et il resta quelques
temps sur mon mur... en gros, le thème m’est proche. Et votre traitement du
type psychologique du Terrible me semble très exact. En tous cas, selon ma
conception. Et de même votre description du tsar Fiodor, que l’on abaisse
habituellement d’une façon très injuste, ce qui m’a toujours blessée. Le roman
lui-même est écrit de façon captivante, on n’a pas envie de le laisser, on a
envie de le lire jusqu’au bout. Le second tome m’a davantage intéressée que le
premier, et j’y ai rencontré un motif que je voulais jouer dans un récit, mais
je n’ai jamais pu m’y mettre. Vous écrivez là que le tsar se retrouve entouré
d’enfants, comme s’ils étaient les seuls à pouvoir le supporter. Dans mon
récit, je voulais mettre en scène le tsar dans ses dernières années et un
enfant (le fils d’un serviteur, peu importe), qui aurait simplement eu
compassion de cet être à l’âme malade,<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>réellement très malheureux, et en lequel celui-ci aurait vu ce qu’il
était lui-même, avant que les boyards ne l’eussent perverti, lui-même, tel
qu’il aurait pu être, s’il avait eu une enfance normale ; il aurait vu et
pleuré sa propre âme pure et capable d’aimer, perdue sans retour. J’aurais
voulu jouer ce motif. Et je l’ai trouvé chez vous. <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><i>Ivan le Terrible, c’est d’abord une immense tragédie. La
sienne et celle de la Russie. Si Anastasia était restée en vie, il ne se serait
pas produit en lui cet effondrement, et nous aurions eu un tout autre règne,
celui du début de son gouvernement. Le gouvernement d'un Tsar par nature
exceptionnellement doué, un gouvernement glorieux, sur le plan militaire,
civique et culturel. Un véritable épanouissement de la Russie... Tout aurait
continué comme cela, sans perte fatale ni intérêts particuliers et infidélité
de tous les côtés, quand près de son lit de douleur, même les plus mesurés
(Sylvestre) discutaient de la manière de priver son héritier du trône, et il
serait entré dans l’histoire comme un second « soleil de la Terre
russe ». Mais tout cela lui a brisé l’âme, et la seconde moitié de son
règne, c’est déjà un autre homme, un homme malade, qui se torture et torture.
Une personnalité coupée en deux. Et le bilan de cette division, de ces affaires
sanglantes et de cette débauche, ce sont les troubles et l’effondrement au lieu
de la gloire et de la puissance, que laissait prévoir le début de son règne. <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><i>Je ne peux pas me faire « l’avocate » du
Terrible. Beaucoup de ses actions sont beaucoup trop graves et cruelles. Et les
tentatives actuelles de le présenter comme un « saint » me paraissent
en quelque sorte... également un genre de maladie. Le bourreau ne peut être mis
au rang de ses victimes, même s’il a beaucoup souffert lui-même... Mais je ne
peux pas ne pas pleurer ce Souverain tel qu’il fut au début et tel qu’il aurait
dû entrer dans l’Histoire. Tel qu’il fut prévu par Dieu. Et le sort de la Russie,
qui n’a pas vu se réaliser ce souverain. Et je ne peux pas examiner sa
personnalité et son destin sur un seul plan, sans prendre en considération
toutes les facettes, c’est-à-dire, à proprement parler, les causes de cette
tragédie. Vous l’avez, je me souviens, comparé à un personnage de Dostoievski.
Oui, mais d’une autre dimension... Ici, c’est un abîme, sombre, effrayant. Mais
en même temps, attirant en cela que le crime et le châtiment s’interpénètrent,
le méfait s’allie au tourment et au remords, et l’on a envie de comprendre, de
saisir. Ce n’est pas le mal qui est intéressant en lui-même, mais ce mélange de
choses inconciliables. Et bien sûr, la comparaison avec Staline ou autres
morts-vivants du même genre, est complètement déplacée. Chez les Staline et
leurs semblables, aucun remords de conscience n’a jamais été évoqué, en raison
de l’absence d’organe correspondant... C’étaient des tueurs pragmatiques, qui
anéantissainet les gens « avec énergie et en masse ». Aucun
« Dieu qui se bat avec le diable », mais seulement le diable
triomphant. Et en ce sens, ils ne sont pas intéressants. <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><i>Très étrange est la réaction de celle
qui « défend » Basmanov. C’est aussi une espèce de folie...
D’après moi, vous l’avez plutôt réhabilité. D’ailleurs, c’est une image très
réussie.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Je ne jugerai pas de la
véracité historique, mais comme personnage, comme exemple d’homme aspiré par
l’abîme qui trouve quand même la force de lui résister, comme exemple de
rétablissement d’une âme quasiment damnée sans retour. C’est intéressant d’un
point de vue psychologique, et plein d’enseignement d’un point de vue spirituel.</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">Je suis<i> </i>très touchée qu'ayant grandi dans des pays et culture différents, et à des époques différentes, nous ayons ressenti toutes deux les choses de la même manière, et à peu près au même âge, comme si le tsar cherchait vraiment un écho dans les coeurs d'enfants. Je crois profondément que le tsar Ivan était tel que nous l'avons compris; peut-être son âme cherchait-elle à nous le faire percevoir. C'est pourquoi je prie pour lui. Je prie le métropolite Philippe d'intercéder pour mon livre et ceux que j'y ai fait figurer. Je trouve infiniment plus intéressant, respectueux et productif d'essayer de comprendre ce personnage dans sa complexité paradoxale que d'en faire le saint qu'il n'était pas, ou une caricature idéologique. </p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">Son idée que la Russie aurait eu un tout autre destin si Anastasia n'était pas morte et si Ivan n'avait pas perdu le nord me fascine, je ne m'étais pas posé la question. Car en effet, il aurait pu lui donner une grande impulsion, tout en la gardant orthodoxe, sans les dérives occidentalistes des Romanov. Cela aurait peut-être <span style="text-indent: 8.5pt;">pu éviter à toute l'Europe, en gardant un second pôle chrétien puissant et différent, de verser dans le maelstrom ténébreux du judéo-protestantisme anglosaxon qui a fini par se transformer en trou noir, aspirant la Russie dans sa chute. Je me demande à quoi elle aurait ressemblé à la fin de son règne, s'il n'avait été perturbé de la sorte.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span style="text-indent: 8.5pt;">Nicolas Bonnal m'a envoyé un article très intéressant, un commentaire d'extraits du <i>journal d'un écrivain </i>de Dostoievski, consacrés à sa visite de l'Angleterre, et c'est assez complémentaire de nos réflexions sur Ivan le Terrible. Quand j'avais lu Dostoievski, j'avais eu l'étrange impression qu'à seulement quelques décennies de ma naissance, dans un monde irrémediablement coupé de ses sources par la modernité, existait encore un empire qui gardait le contact avec les siennes, une foi médiévale, une société paysanne et aristocratique presque exempte de bourgeois, mais si, il y en avait, Pierre le Grand avait massivement transformé ses nobles en fonctionnaires, il y en avait suffisemment pour permettre l'avènement de la "grande révolution"... Dostoiveski s'en rendait compte, il discernait la contamination de son univers encore sain par cette atroce maladie occidentale dont l'Europe était en train de crever, sous l'apparent triomphe anglais qui parasitait la terre entière. Quand j'avais lu les descriptions des bas-fonds de Londres par Jack London, j'y avais d'ailleurs vu la préfiguration du Goulag. Une transformation du peuple en une foule d'esclaves mécaniques corvéables à merci par ceux-là même qui, au lieu de le gouverner, se conduisent en colonisateurs. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span style="text-indent: 8.5pt;">J'ai mis un moment à mettre le nez dedans, je ne sais d'ailleurs pas comment fait Nicolas pour lire autant, écouter et regarder autant, et trouver le moyen de recenser tout cela, de correspondre et d'écrire, moi, je suis en complète surchauffe, et réponds à la définition du problème donnée ici par Ariane Bilheran: </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span style="text-indent: 8.5pt;"><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/EVSkw97WBCI" width="320" youtube-src-id="EVSkw97WBCI"></iframe></div><br /><span style="text-indent: 8.5pt;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span style="text-indent: 8.5pt;">J'ai regardé une flash-mob dans un centre commercial à Saratov, où les participants entonnent des chants de Noël traditionnels, et cela m'a complètement fascinée. C'est l'irruption d'une autre dimension dans un univers factice et moche, dont elle souligne tout à coup le caractère insupportable, avilissant, anti humain. Les gens écoutent, enchantés, leurs visages changent. Il leur arrive l'écho de ce qui était profondément nous, de cette lumière, de cette innocence, de cette espérance, et la hideur de leurs oripeaux utilitaires saute tout à coup aux yeux avec une évidence épouvantable, des oripeaux d'esclaves, de bouffons. C'est peut-être pour éviter ce genre de prises de conscience que l'on nous prive de tout cela et qu'on atrophie les organes spirituels qui permettent de le percevoir?</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span style="text-indent: 8.5pt;"><br /></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/2EyVu6Y83Cw" width="320" youtube-src-id="2EyVu6Y83Cw"></iframe></div><br /><span style="text-indent: 8.5pt;"><br /></span><p></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-27719928500774480282024-01-07T12:31:00.000-08:002024-01-07T12:54:06.683-08:00Crèche<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaYVqiJZTXQUX3gX-5ILPCUUUanKy2DJ4UO7pt4oydjgifCFlXInqfaS-oShy9RWb_Hp8chmuPCqdWVuVlllg4b37H0P5Dz0l4OtumpY9BsZP9a7VowX9xYJV9q67lfi6NwdpHVbUnl0I24gtAjWncDOpnm0deUSFrWoLFbUgJsD6nW4ihiQz3YB3XWAci/s4064/IMG_20240107_172757_804.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaYVqiJZTXQUX3gX-5ILPCUUUanKy2DJ4UO7pt4oydjgifCFlXInqfaS-oShy9RWb_Hp8chmuPCqdWVuVlllg4b37H0P5Dz0l4OtumpY9BsZP9a7VowX9xYJV9q67lfi6NwdpHVbUnl0I24gtAjWncDOpnm0deUSFrWoLFbUgJsD6nW4ihiQz3YB3XWAci/w640-h480/IMG_20240107_172757_804.jpg" width="640" /></a></div><br />Nous
avions moins vingt-trois pour Noël, il a fait jusqu’à moins trente sept, la nuit. C’était très
beau, un royaume de verre et de lumière froide et radieuse, entre deux pans de
nuit étoilée qui tombent à cinq heures et se relèvent à neuf heures... Mais
j’ai pitié des oiseaux, et aussi des chiens, que tous ne laissent pas entrer
chez eux, quelle que soit la température, de tous les animaux abandonnés et
même de ceux qui sont sauvages. <o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Ma voiture est restée coincée sur le parking du
supermarché où j’étais allée acheter de l’eau, car ma canalisation avait gelé.
Elle avait démarré comme une brave petite Renault, mais il m’aurait fallu la
laisser chauffer ou rouler plus longtemps, une fois arrivée au but, elle a
déclaré forfait, mais deux jours plus tard, quand je suis venue avec le voisin,
elle est repartie tout de suite, comme une grande, et depuis, ne m’a plus
laissée tomber. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Le plombier non plus, il est venu tout de suite, et il
m’a rétabli l’eau, j’avais oublié de boucher un trou d’aération de la cave.
Rouslan considère qu’il est mon plombier personnel, car il n’en revient pas des
gentillesses que j’ai écrites sur son compte et distribue mes chroniques autour
de lui !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Je suis allée aux vigiles, mais pas à la
liturgie de minuit, je suis allée à celle du matin. Il y avait de nombreux enfants, et une atmosphère très chaleureuse. Je me disais que même si souvent je devais me pousser pour aller à l'office, mon temps était complètement transfiguré par ces fêtes qui ponctuent l'année, qui l'éclairent, qui lui donnent un sens et une beauté interne. La femme du père Vassili, qui continue à venir chez nous, bien que son mari officie maintenant aux Quarante Martyrs, m'a souhaité de fêter encore beaucoup de Noël comme celui-ci, et justement, je me demandais combien j'en verrais encore: cinq, dix, quinze? Je lui ai répondu: "Oui, je voudrais bien avoir le temps d'enterrer tous mes chats", ce qui l'a bien amusée. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Je n'étais pas assez habillée, et frigorifiée. Au café français, où je suis allée après, c'était juste, question température, il m'arrivait dessus des courants d'air froid. Que je plains ceux qui sont dehors, hommes ou animaux, ou qui ne peuvent se chauffer. Une de mes mésanges s'était réfugiée dans une barquette de margarine que j'ai pendue pour les nourrir. Elle y prenait le soleil qui ne chauffait pourtant pas beaucoup. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Vers le soir, je suis retournée au café, car des folkloristes y montraient une crèche sous forme de spectacle. Habituellement, il y a un petit théâtre, avec des poupées et des bougies, mais là, les filles avaient préféré faire une crèche interactive, et les poupées étaient distribuées au public, où il y avait plein de gosses. Elles éclairaient ponctuellement le personnage qu'elles faisaient parler, et projetaient ausssi des ombres au plafond. Tout était extrêmement joli, les poupées, les effets lumineux, et les chants, et je pensais à l'importance de telles représentations pour des enfants abreuvés de culture dépréciée, défigurée, vulgaire. Il y avait là suffisemment de beauté pour les faire rêver longtemps. Nous avons tous chanté ensemble des chants de Noël. Les folkloristes s'installent chez nous, dans un village près de Pereslavl, et depuis trois ans, essaient de faire renaître les traditions, et vont quêter en chantant de maison en maison, avec une étoile, et si ce fut assez difficile au début, car on n'a plus affaire à des isbas nomales mais à des "cottages", avec des palissades métalliques et des portails automatiques. Mais les gens en ont pris l'habitude et les attendent.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Un couple de jeunes voisins, Vitia et Macha, m'ont invitée ensuite chez eux, j'y suis allée à pied, sous les étoiles, sur la neige crissante. Les enfants ont voulu nous réciter des vers, la bataille de Borodino, et puis ils ont chanté des chansons. Ils étaient intarissables. La mère d'un de ces petits acteurs, m'a montré une place en Italie, noire d'Africains, c'est le cas de le dire, à l'occasion du jour de l'an. Les Italiens n'osent plus sortir, me dit-elle. J'avais le coeur serré. Adieu, Italie, brillante, splendide Italie, te voilà livrée avec un paquet cadeau, que restera-t-il de toi et de la France, et de tous les pays victimes de ce forfait dans dix ans? Les Russes ont peur qu'il leur arrive la même chose. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">On a parlé des illusions que se font les Russes sur l'Europe, et me dit Macha, on ne sait plus que croire... Je lui ai confirmé des choses dont souvent ils doutent, il n'est pas possible que cela arrive en Europe, mais si! Ne laissez pas pourrir votre pays comme on a pourri les nôtres. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Il paraît qu'il y a de plus en plus de familles nombreuses, surtout à Pereslavl.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">J'ai vu une nouvelle qui passe sans doute inaperçue en occident. Dans l'ancien diocèse du pape François, la foudre a frappé une statue de saint Pierre, l'auréole et la clé. Un commentaire a rappelé celle qui était tombée au Vatican, le jour de l'abdication de Benoit XVI, et les colombes de la paix attaquées par des corneille. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><a href="https://spzh.news/ru/news/77796-molnija-udarila-v-statuju-apostola-petra-v-byvshej-eparkhii-papy-frantsiska">https://spzh.news/ru/news/77796-molnija-udarila-v-statuju-apostola-petra-v-byvshej-eparkhii-papy-frantsiska</a><br /></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-37745264914013622892024-01-04T10:32:00.000-08:002024-01-04T10:32:38.290-08:00L'écho d'un coeur absent - Plus au nord<p> Je viens de faire paraître un recueil de poèmes, les premiers que j'ai écrits. Après avoir commencé à chanter du folklore avec les cosaques, je me suis mise à écrire des chansons, puis des vers. Jusque là, j'avais eu trop de complexes, mais le folklore m'a appris à créer, comme les oies migrent, sans trop se soucier si les gens vous jettent des fleurs ou vous tirent des coups de fusil, par nécessité atavique. Bon, les fleurs, c'est quand même mieux que les coups de fusil.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjffB0cCj9hyVj3kVvAG8gl_TaE4kZyUCF03rLwfya0iUOU4aPQ4AQ3_8-CsNu0oYSDXwLwBitjbpUptOztsZY86tmmvrWEMuE3aEINFMNmBfTXrbNRwmsxDB2fFGOe7Hdl2aj1WYCWnUc--W7EgD0b7-BOVn4MUNj1tsTT2rxwbhsoHA6CXk46o5XnR-rA" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="875" data-original-width="745" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjffB0cCj9hyVj3kVvAG8gl_TaE4kZyUCF03rLwfya0iUOU4aPQ4AQ3_8-CsNu0oYSDXwLwBitjbpUptOztsZY86tmmvrWEMuE3aEINFMNmBfTXrbNRwmsxDB2fFGOe7Hdl2aj1WYCWnUc--W7EgD0b7-BOVn4MUNj1tsTT2rxwbhsoHA6CXk46o5XnR-rA=w544-h640" width="544" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormalCxSpFirst"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Psychopompe<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 9.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></b></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Lasse d’attendre et d’espérer<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">J’espère en Dieu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Michel archange au ciel arqué<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Ailes de feu, glaive dressé,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">De nous auras-tu donc pitié,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Quand nous viendrons à trépasser ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Parmi les astres écumeux<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Sur nous poseras-tu les yeux<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Quand nous menant auprès de Dieu<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Tu nous découvriras les cieux ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Nous n’avons pas su, de nos ans,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Tirer de l’or et de l’argent,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Nous avons tout dilapidé,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Nous voici vieux et fatigués<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Il n’est plus temps.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Bel Archange prend donc pitié<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">De nous et puis de nos parents.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Conduis-nous comme des enfants,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Avec eux dans l’éternité,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Dans les grands champs illuminés<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">D’après le temps.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">D’après le temps qui a passé<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Sur nous, sans qu’au fond de nos cœurs,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">S’éteigne le reflet sacré,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Sous le vent sombre des malheurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Un peu de vie dans la poussière<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Qui fleurira dans la lumière,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Si Dieu le veut et nous reçoit<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Aux champs dorés de l’au-delà.<o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p><br /></p><p><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-78019346644404649622024-01-02T03:21:00.000-08:002024-01-04T12:07:15.420-08:00Une année sans dragon<p> </p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyB3dAknvfIP6dA15fBRLfMPaXnvOF9svkfu1skfOzZFogZrRQyf1RKTmRCLhlxfFRwX1x0Qdk405nvHN1bj6Wwae0T0iCkt4i5YJRzR2xwB9lQRTyiuTeX2qRmUwNvl_FlBLsxF6nfeC4ad0KR2ZkLbY7f44cJBC-Gf4Q0ml7FrFAj5VXKQb4Nskhyphenhyphenok9/s4064/IMG_20240102_125925_452.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3048" data-original-width="4064" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyB3dAknvfIP6dA15fBRLfMPaXnvOF9svkfu1skfOzZFogZrRQyf1RKTmRCLhlxfFRwX1x0Qdk405nvHN1bj6Wwae0T0iCkt4i5YJRzR2xwB9lQRTyiuTeX2qRmUwNvl_FlBLsxF6nfeC4ad0KR2ZkLbY7f44cJBC-Gf4Q0ml7FrFAj5VXKQb4Nskhyphenhyphenok9/s320/IMG_20240102_125925_452.jpg" width="320" /></a></div><br /> Moins trente la nuit. Les animaux ont si froid que je donne même des croquettes aux pies et aux
corneilles. Les passereaux essaient d’entrer, je sais que dans les isbas
traditionnelles, ils entraient souvent dans la partie où l’on gardait les
bêtes, ou dans la véranda, j’en ai même vu, il n’y a pas longtemps, qui
hibernent dans un café, sur la route de Moscou. Mais avec mes chats, si je
laissais entrer ces petits oiseaux, ils seraient croqués en un instant.<p></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Le bon côté de la chose, c’est que la lumière est
magnifique. Il y en a pour toute la semaine, après cela se réchauffe un peu, il
fera dans les moins quinze. Le pire est que nous avons eu, avant cela, un
redoux stupide, et tout a regelé à mort. J'ai mis des boules de Noël dans mon thuya, tellement j'en ai marre du noir et blanc.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">J’ai vu hier un reportage sur trois étrangers qui vivent
en Russie. C’était très intéressant, car l’approche est souvent de nous
présenter comme des originaux, et là ce n’était pas du tout le cas. La première
est une Allemande, directrice d’un fond d’aide humanitaire, Allemande de l’est,
qui essayait de représenter à ses compatriotes ce qui se déroulait vraiment
depuis neuf ans au Donbass. Elle explique que dès le départ, les médias
européens ont fait le black-out complet, et qu’il était pratiquement impossible
de faire arriver l’information réelle au public. On lui répondait que ce qui se
passait au Donbass était un « fake de la propagande russe ». Dernièrement,
elle a appris qu’elle ne pouvait pas rentrer chez elle, parce qu’elle était
menacée d’arrestation. On l'accuse de "recevoir un salaire de Poutine" (c'est le cas de tous ceux qui vont à l'encontre de la doxa) et aussi d'avoir organisé, à la demande de leurs parents, un transfert de gosses du Donbass vers la région russe plus sûre de Rostov. Elle s’est retrouvée à Moscou, avec sa valise, elle est
hébergée chez des amis. Elle a six enfants là bas, et elle est coincée ici. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">L’autre étranger est un Américain d’excellente famille
wasp, son père était correspondant d'Associated Press à Moscou, lui-même parle un russe
impeccable, il a travaillé à Moscou, s’y est marié, puis il est reparti aux
USA, mais il avait pris la précaution de s’acheter un pied-à-terre à Moscou, ce
qui lui a permis de se loger avec sa famille. En tant que journaliste pro russe
et partisan de Trump, qui a filmé ce qui s’est réellement passé au Capitole au
moment de l’élection frauduleuse de Biden, il est tombé victime du maccarthysme
délirant qui règne dans son pays et tout l’Occident, et craignant lui aussi d’être
arrêté, comme plusieurs des personnes qui en avaient été témoins, il s’est
enfui en une semaine. Il se sent chez lui en Russie, et explique que la
liberté, maintenant, c’est ici, et non plus chez lui, mais qu’il souffre d’être
exilé et voudrait pouvoir être utile à son pays, dont il se sent toujours
patriote. Il est orthodoxe. «La guerre en Ukraine a paradoxalement augmenté le
capital de sympathie pour la Russie auprès des Américains, a-t-il expliqué, ils
se rendent compte qu’on leur raconte des histoires, que tout cela est monté de
toutes pièces. En ce qui me concerne, je souffre d’être exilé, mais je suis
intérieurement apaisé de me trouver ici dans le juste camp, je suis écoeuré du
degré de fourberie et de mensonges de la classe politico-médiatique en Amérique,
le mensonge vient du diable. » Il considère que le gouvernement américain
est l’ennemi de son propre peuple. Comme en France.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Le troisième est un Anglais fortuné, entrepreneur, qui a
repris avec amour la direction de l’usine de montres soviétiques Raket</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">а</span><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">, et met un
point d’honneur à faire de la fabrication russe, du design russe, et à faire
travailler des Russes, ce qui n'a pas toujours été bien compris ici, au départ. Le mépris des Russes pour leur propre culture le choque
autant que moi. Il n’envisage pas de repartir, et à propos des expats qui l’ont
fait, déclare : «On les a obligés à le faire, aucun de ceux que je connais
ici ne l’aurait fait volontairement ou parce qu’ils se sentaient menacés ici. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Un jeune journaliste est mort subitement, et un de mes
amis a publié que cela commençait à bien faire, que de tous côtés, dans son
entourage, mouraient comme des mouches des gens de trente-cinq ou quarante ans.
J’ai un exemple parmi mes connaissances, mais je ne sais pas s’il était
vacciné, une force de la nature, il est mort terrassé en une minute par une
thrombose. Un autre ami, très âgé, a développé une leucémie foudroyante, ce qui
m’étonne, dans la mesure où plus on est vieux, moins les cancers sont
foudroyants, lui non plus, je ne sais pas s’il a été ou non piquouzé. Mais
voilà que sur un site d’aide à divers malades, je vois un type de trente ans
frappé par cette maladie bizarre, le syndrome de Guillain-Barré, qui, en France,
sévit chez les vaccinés en tant qu’effet secondaire. De sorte que non, le
vaccin russe ne semble pas avoir été un placebo, et je ne comprends absolument
pas comment on a pu l’imposer à la population dans le contexte. Dès le départ
de cette affaire, cela m’a terriblement inquiétée, avec le cirque des masques, le
patriarche en larmes interdisant la Pâque et le métropolite Tikhon de Pskov
exhortant ses ouailles à courir se faire injecter si elles ne voulaient pas
mourir par millions. Toutes les déclarations que l’on prête à Poutine, depuis l’intervention
russe, j’ai tendance à les relativiser, car elles peuvent relever de la «diplomatie »,
après tout, « l’Occident collectif », c’est la fourberie incarnée.
Mais qu’il ait marché dans cette combine, je n’ai jamais pu le comprendre, et c’est
ce qui me terrifie le plus. Ici, on a peut-être toujours la tendance soviétique
progressiste à penser que le vaccin, c’est le salut, cela a peut-être été vrai
un temps, cela ne l’est plus aujourd’hui, et au niveau du gouvernement, est-il
possible qu’on ne s’en rende pas compte ? Comment concilier l’imposition à
la population d’une saloperie mafieuse étrangère, qui a toutes sortes de
conséquences tragiques, avec des discours d’indépendance nationale et une
politique nataliste déterminée ? Et qui plus est, d’après Karine
Bechet-Golovko, des corrompus de service essaient de faire repartir le truc, je
ne pense pas que cela va tellement marcher, cette fois, et heureusement. D’ailleurs,
la première fois, cela n’a pas marché aussi bien qu’en France, ici, c'était parfaitement supportable. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Notre évêque Théoctyste et l’higoumène Pantaleimon étaient des
partisans convaincus de la campagne sanitaire à la gomme, malgré leur grande
intelligence. Ce sont des scientifiques, la science, c’est la science, qu’elle
soit gangrénée par le fric mafieux et les dingues mondialistes n’effleure sans
doute pas leurs esprits intègres... car c'est bien connu, c'est du conspirationnisme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">Quelqu’un a publié un dessin que je vois passer depuis
quatre ans, seul le numéro de l’année change. Je pense souvent aux bacchanales
de « l’an 2000 », tous les cons qui pensaient voir s’ouvrir devant
eux l’avenir radieux prédit depuis 200 ans et des brouettes par les
bonimenteurs du progrès exponentiel. Et nous voilà dans le « Meilleur des
Mondes », il est vraiment super, en effet. On se demande toujours ce que
le cancer qui nous rampe dessus va inventer pour nous détruire, on grille ici
des métastases, les voilà qui ressurgissent ailleurs. On a l’impression d’un
mal inlassable, déchaîné, qui ne recule devant aucune vilenie ni aucune
cruauté, qui exploite, menace et pervertit tout, fait la guerre aux enfants en
période de Noël, comme le tsar Hérode, bombardant les sapins et les centres
commerciaux. Si je n’avais pas eu mon petit miracle de l’Archange saint Michel
pour me remonter le moral, j’aurais tendance à considérer le nouvel an comme
les gens du dessin.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigE2Lnx7RwRWcoyGGNNYH5QcjHyr-ydIeoVPYuuqABziOJ6U2UMp2Zbr_-IuWadIyFsDkfons-seuVE28Ubx34-XhztYs5FSkHlkgPmeegJS27MloeSxFb_vAo3i_qdUANU2Tlm1A-k6JLirNtuvT7v44ul2CXDpSN2yx8QhkvNB7NKp1VysTxhl6vIznd/s900/RaaB5xf3d1k.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="749" data-original-width="900" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigE2Lnx7RwRWcoyGGNNYH5QcjHyr-ydIeoVPYuuqABziOJ6U2UMp2Zbr_-IuWadIyFsDkfons-seuVE28Ubx34-XhztYs5FSkHlkgPmeegJS27MloeSxFb_vAo3i_qdUANU2Tlm1A-k6JLirNtuvT7v44ul2CXDpSN2yx8QhkvNB7NKp1VysTxhl6vIznd/s320/RaaB5xf3d1k.jpg" width="320" /></a></div><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;">A propos de Meilleur des Mondes, ce livre qui m'avait terrifiée quand je l'avais lu, à seize ans, c'est aussi le titre d'une revue où l'on retrouve tous les idéologues qui nous l'ont préparé, ce Meilleur des Mondes, ils le chérissent, ils le revendiquent, c'est le leur. Considérons chacun d'eux comme notre ennemi implacable et mortel. Car c'est bien le cas. Je nous souhaite à tous le secours vigilant de l'Archange Michel qui terrasse les démons. Nous en aurons bien besoin.</span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR;"> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes_%28revue%29">https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes_%28revue%29</a></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;">En Russie, les orthodoxes partent en guerre contre le "jour de l'an", qu'on a substitué à Noël à la période communiste, et qui vient perturber le carême de l'Avent. Cette année particulièrement, car c'est "l'année du dragon" chez les Chinois, et bien que nous ne soyons pas chinois, on fête chaque année toutes sortes de bestioles. Cette fois, le dragon a du mal à passer. Car c'est pour nous, un symbole démoniaque, que saint Georges foule aux pieds sur toutes ses icônes. L'environnement grouille de dragons rose bonbon, bleu ciel, dorés, argentés, irisés, avec de grands yeux bêtes, c'est un déchaînement de kitsch dégoulinant. J'ai eu droit à mon dragon adhésif au supermarché du coin, on m'a offert une serviette avec un dragon bleu des mers du sud, et des amis peu orthodoxes m'en ont même envoyé de fort artistiques, ce qui m'a valu d'être remise en place par des destinataires purs et durs à qui je les avais bêtement adressés. Aussi n'envisageai-je plus le dragon que sous une forme, comme dit le père Anton, "adaptée au monde russe", le chachlik! Puissions-nous avoir une année sans dragon. Celui qui nous gâche la vie a un corps de plusieurs siècles, et des têtes qui repoussent sans cesse, puisse-t-il terminer comme celui de saint Georges.</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLZHr3CPeqF3sJzUVkYbvpDzImDA1xUMMdZxt56bKww-ECEtjr5KbuAFhewQkI3Q_CaHI46VvKfPG-HSBxYJRQNKHIdr1tu7SY8Zo3rTnKSmYTgyfZ8-cvLBqcmsOwCxqYU_s3HHJrCbnqV11GXj0ickwrJgKO0WjTau8q9a-0e3uRGItrwFQflaJdT2_C/s1280/IMG-20231231-WA0053.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1280" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLZHr3CPeqF3sJzUVkYbvpDzImDA1xUMMdZxt56bKww-ECEtjr5KbuAFhewQkI3Q_CaHI46VvKfPG-HSBxYJRQNKHIdr1tu7SY8Zo3rTnKSmYTgyfZ8-cvLBqcmsOwCxqYU_s3HHJrCbnqV11GXj0ickwrJgKO0WjTau8q9a-0e3uRGItrwFQflaJdT2_C/s320/IMG-20231231-WA0053.jpg" width="320" /></a></div><br /><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto; text-indent: 8.5pt;"><br /></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-8427042741309398685.post-22386261655940976782023-12-30T10:22:00.000-08:002023-12-30T10:22:03.042-08:00Tyrannie<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyM5XwnZthzgzoz1vYQ2nZgEGq7idA-028hGWtzYfCviyXHCg5k-IZsP_r5-rwFZqO0vU5jp_qr7qOD-MoJmAHkn64euE7RzQwrJftb2e0IC3HWmKQe9gwGTK2KY4ALyS7yQEs-ZDXEtswWXFwueJoVGkz102DSw022dzls9l21COjMhdrnBfI1yMOLIip/s4064/IMG_20231224_155323_572.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4064" data-original-width="3048" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyM5XwnZthzgzoz1vYQ2nZgEGq7idA-028hGWtzYfCviyXHCg5k-IZsP_r5-rwFZqO0vU5jp_qr7qOD-MoJmAHkn64euE7RzQwrJftb2e0IC3HWmKQe9gwGTK2KY4ALyS7yQEs-ZDXEtswWXFwueJoVGkz102DSw022dzls9l21COjMhdrnBfI1yMOLIip/s320/IMG_20231224_155323_572.jpg" width="240" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormalCxSpFirst" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Nicolas Bonnal a envoyé un
article dans lequel il y a plusieurs citations sourcées de Poutine attestant
son intention de nous coller dans la dictature numérique. Karine Bechet-Golovko
est aussi très inquiète à ce sujet. J’ai vu de mon côté un article sur les
nano-robots qui peuvent pénétrer jusqu’à notre cerveau et être télécommandés
par des personnes malveillantes, qui prendraient le contrôle de notre corps
sans que notre volonté pût s’y opposer. C’est drôle, je suis parfois aussi
très inquiète, mais il y a des contradictions, des paradoxes, en Russie, qui
nous mettent quand même à part du processus global. D’abord Poutine encourage
la natalité et se montre économe de la vie de ses soldats, il est évident qu’il
ne cherche pas la disparition du peuple russe, même si, à l’intérieur du pays
et même des structures de l’état, il peut y avoir des sympathisants ou des
agents mondialistes. Un ami me disait que bien souvent, il fait
semblant, que pour le Covid, par exemple, il a préféré ne pas provoquer l’hydre
sataniste trop tôt, car elle est infiltrée partout, c’est une tunique de Nessus,
très douloureuse à arracher. Cela me paraît possible, car il fait réellement
trembler l’Occident sur ses bases, il a réellement provoqué dans le monde un
changement de paradygmes. S’il était absolument raccord avec la clique horrible
de l’empire anglo-sioniste, pourquoi en serait-il tellement détesté, pourquoi
leur ferait-il la guerre ? Apparemment, on commence ici à réagir contre l’immigration
musulmane massive et problématique. Contre la dissolution des moeurs, importée également, comme partout. La récente orgie filmée de pitoyables et odieux représentants du show-biz, de la scène, de la presse et de la
politique passe très mal la rampe, et des sanctions vont être prises. C’est que
tout le reste du pays est mobilisé par la guerre, rassemble de l’aide
humanitaire, confectionne des bougies blindées et des filets de camouflage, recueille de l'argent, achète des médicaments, tandis que des traîtres débauchés richissimes et vulgaires se rassemblent à poil et brandissent des bouteilles de champagne à mille euros, ça la fout plutôt mal. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Dany me dit que tout est faux, tout est jetable, même les gens, et qu’une telle
civilisation ne pourra pas durer longtemps, même pas dix ans. Elle est trop
monstrueuse. Je crois aussi qu’elle ne durera pas longtemps, même ceux qui nous
l’imposent commencent à le craindre, et d’après Philippot, ils s’enterrent déjà dans leurs bunkers, que tout cela est donc terrifiant et répugnant à la fois... Oui, parfois on souhaite désespérément une issue normale et, si je peux avoir encore l'espoir de mourir à peu près tranquille, ce qui n'est pas sûr, je ne peux considérer pour autant avec indifférence le destin de ceux qui sont jeunes, de ceux qui grandissent maintenant, dans un monde qui ne leur permettra pas de garder ni d'épanouir leur âme et les fera vivre comme les malheureux animaux exploités dans des fermes usines. Comment a-t-on pu concevoir un monde pareil, et comment a-t-on pu l'accepter et croire aux boniments de ceux qui nous l'ont installé? Il ne durera pas, certes, car il contredit tout ce qui est vital, organique, sain et sacré. Mais quelles affreuses péripéties nous fera traverser l'agonie de ce monstre hagard et tonitruant, de plus en plus violent et pervers? J'ai parfois peur que notre présent étouffant et anxiogène ne nous apparaisse comme une période bénie, dans quelques années, si rien ne vient arrêter le processus où nous sommes engagés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’ai vu une vidéo de deux heures
d’un jeune homme érudit nommé Jean-Maxime Corneille. Il fait remonter tout cela à
la Renaissance, ce dont je suis persuadée depuis longtemps, mais il rappelle
des faits et des imbrications historiques qui donnent une structure à mes
intuitions. Il rapproche le protestantisme de l’expulsion des juifs du
Portugual et de l’Espagne vers les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre, et de
la naissance du capitalisme, de l’usure, quand les gouvernements deviennent peu
à peu les colonisateurs malveillants de leur propre peuple. C’est d‘ailleurs le
moment où la culture et le mode de vie des classes dirigeantes commencent à se
dissocier de ceux de leur population, dont elles s’isolent de plus en plus, que
ce mépris croissant et cette ignorance d'esprits forts profanateurs se traduisent par la condescendance ou
la brutalité. </span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><a href="https://www.youtube.com/live/Zm-6kzDtlCI?si=QoSRVA6X53AbOpFc">https://www.youtube.com/live/Zm-6kzDtlCI?si=QoSRVA6X53AbOpFc</a><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Pour l’instant, ici, la
tyrannie numérique n’est pas trop tyrannique. Bien sûr que
potentiellement, on peut nous l’installer, mais on ne l’installe pas vraiment. Même
à la Sberbank, où une jeune fille est préposée aux explications et dirige les
vieux perdus vers le bon guichet. On a, pour l’instant, toujours accès à un
interlocuteur humain, si cela est nécessaire. Au moment du covid, dans l’ensemble
du pays, tout le monde faisait semblant. Faire semblant pour avoir la paix, c’est
le sport national, l’entraînement est séculaire, il y a des moments où je me
demande si le président lui-même n’en est pas le champion toutes catégories.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">J’espère ne pas me tromper.
Mais mon aventure avec les cosaques et l’icône de saint Michel me donne
beaucoup d’espoir. Mon amie Ania m’a dit que d’ailleurs, au Donbass, on voyait
pas mal de miracles liés à saint Michel, de conversions de soldats qu’il a
secourus. Elle m’écrit :</span></p>
<p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><i>Oui, Laurence, je pense que le
Seigneur vous a enracinée en Russie, il vous a transplantée, comme son greffon
bien aimé, sur un terrain non seulement russe mais orthodoxe. Bien sûr, même
dans les pays non orthodoxes vivent des orthodoxes, des gens qui prient, des
paroisses entières, mais vous avez poussé dans le plus profond de l’existence
russe, de son espace, et vous rendez à ceux qui sont nés sur cette terre leur
propre culture, leur russité, pas seulement dans ses formes extérieures, mais
dans ses sens profonds. Et cela est, je pense, bien démontré par cette histoire
avec l’icône.</i></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i><o:p></o:p></span><span style="font-size: x-small;">Лоранс, да, думаю, Господь Вас укоренил в России, пересадил, как любимое Своё прозябение-древо, не просто на русскую, но православную почву. Конечно, и в неправославных станах живут православные люди, молитвенники, целые приходы, но Вы проросли в самую глубину русского бытия, пространства и возвращаете рожденным на этой земле людям их собственную культуру, русскость не во внешних формах только, а в глубинных смыслах. И это, думаю, зримо показала сия история с иконой<span lang="FR">.</span></span></p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;">J'ai confiance en Dieu et en la Russie, capable d'engendrer encore des gens comme ces cosaques qui ont apporté mon icône au père Nikita; le père Nikita lui-même; Ania Ossipova; Sacha Viguilianskaïa, qui fait des miracles dans le village d'où sa famille est originaire. J'ai confiance en ce que gardent tous ces gens de vital, d'humain, d'altruiste, de pur. </p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;">Je viens de voir témoigner un cosmonaute croyant, devenu sonneur de cloches. Il considère son métier comme un service divin. "Qu'est-ce qu'un service divin? demande-t-il. C'est toute espèce de service qui est orienté vers Dieu." Et il précise que sur un clocher, comme dans le cosmos, on ne peut rien emporter de négatif avec soi. Dieu abandonnerait-Il un tel homme et ceux qui lui ressemblent?</p><p class="MsoNormalCxSpMiddle" style="mso-add-space: auto; mso-margin-bottom-alt: auto;"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><a href="https://nicolasbonnal.wordpress.com/2023/12/30/le-cauchemar-mondialiste-et-technologique-se-precise-ia-partout-elon-musk-montre-son-visage-patelin-lui-dont-les-gosses-ont-des-prenoms-de-robots-et-qui-a-trompe-une-armee-de-couillons-locaux-arge/comment-page-1/?unapproved=13866&moderation-hash=89d11935f103d0d93b0b04fd9f0cb477#respond">https://nicolasbonnal.wordpress.com/2023/12/30/le-cauchemar-mondialiste-et-technologique-se-precise-ia-partout-elon-musk-montre-son-visage-patelin-lui-dont-les-gosses-ont-des-prenoms-de-robots-et-qui-a-trompe-une-armee-de-couillons-locaux-arge/comment-page-1/?unapproved=13866&moderation-hash=89d11935f103d0d93b0b04fd9f0cb477#respond</a><br /></span></span></p>Laurence Guillonhttp://www.blogger.com/profile/01384025352109578103noreply@blogger.com6