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dimanche 19 septembre 2021

Musée

 


J'ai emmené Nil visiter le musée de Pereslavl, qui a de magnifiques collections, mais elles étaient en partie inacessibles, soit les icônes et les tableaux qui ne sont plus dans les locaux. Restaient les très belles sculptures sur bois, les vêtements et objets populaires, les collections naturalistes, archéologiques, les souvenirs de l'Union soviétique et de la guerre... On exige là bas, une fois n'est pas coutume, le port du masque. Peu importe qu'on l'ait sous le nez, du moment qu'on fait semblant de s'accrocher la couche culotte en travers du museau, mais j'ai eu une idée suffisante des tourments imposés à ceux qui la portent du matin au soir, notemment les enfants, et aussi leurs instituteurs et professeurs. Parler à travers ce truc me fait étouffer au bout de quelques secondes. De grosses méduses totalitaires ricanent à la télé française que l'enfant-roi, ça suffit. Eh bien oui, apparemment, ce n'est plus la mode, dans le genre enfant-roi, on en arrive à Louis XVII au Temple...

Les dames du musée veillent jalousement à ce que leurs visiteurs voient absolument tout, avec attention! Elles brûlent de donner des explications, mais n'ont pas le droit, car cela coupe l'herbe sous le pied aux guides patentés.Alors elles nous font des allusions genre jeu télévisé.

Nous avons ensuite fait le tour du monastère, dans le vent, sous les nuages. Nil s'est décidé à tenter le coup, et Gilles aussi. Il va rentrer faire ses papiers et ses valises et revenir. Cela nous fera un Français de plus dans notre petite colonie... Et un Français sympathique, si sa mère venait le rejoindre, ce serait vraiment très bien.

Sur un petit marché provisoire, j'ai acheté des légumes à un Moldave. "Ne seriez-vous pas française? me demande-t-il. 

- Si, comment avez-vous deviné?

- Votre accent.... J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de Français ici.

- Pour l'instant, il y en a cinq!

- Moi je suis moldave, mais j'ai émigré, comme vous, et maintenant, je fais venir ma famille. Parce qu'on tape toujours sur la Russie, mais c'est notre seul espoir de vivre encore libre et dignement. Notre nouvelle présidente, pour complaire à l'UE, a offert de prendre je ne sais combien d'Afghans, et vous comprenez bien quel genre d'Afghans vont débarquer chez nous en masse, n'est-ce pas?" 

Une Russe de ma connaissance m'offre de me retirer dans une communauté, apparemment, tout un réseau de gens effrayés par l'expansion du mondialisme transhumaniste destructeur des peuples envisage de déserter le Meilleur des Mondes pour les isolats et les arches dans le fin fond des campagnes perdues. Les choses me semblent moins près de se réaliser ici qu'en Europe, car le peuple russe a plus de résistance, il est plus difficile à canaliser, sauf à recourir aux méthodes de la terreur rouge, mais l'idéologie de la caste des surhommes augmentés et le culte de la santé ont moins de chances de convaincre. Et puis ici, je pense qu'il y a des mafias antagonistes, alors que dans le monde occidental, elles vont dans le même sens. Mais je vois à l'oeuvre le même travail de sape, pour faire perdre au peuple russe l'estime de soi avec la mémoire, le sens de son homogénéité culturelle, spirituelle, génétique. Je ne regarde plus la télé depuis longtemps, mais d'après Dany, les recettes sont exactement les mêmes, et les chefs d'orchestre aussi. Comme sans doute les peuples d'Asie centrale ou du Caucase sont encore trop faciles à assimiler, on commence à diffuser les pubs avec les couples bicolores: quoi de mieux que de submerger les peuples blancs sous l'Afrique pour les faire disparaître? Curieux que l'on n'envisage jamais, par exemple, d'émigration massive d'Européens ou de Chinois en Afrique...

Je regardais de vieilles photos de Russes du début du XX° siècle, quelle concentration de beaux visages, quelle dignité, quelle pureté... Au musée, on voit des reconstructions de Russes médiévaux, d'après des crânes trouvés dans les fouilles. Ils avaient exactement le même type, ce type existe depuis des siècles, probablement des millénaires. Mais une bande de crapauds maniaques ivres d'orgueil ont décidé de détruire tout cela, d'achever le travail commencé en 89 et en 17 et de l'étendre à toute la planète. Je l'ai à présent bien compris, il s'agit d'un génocide planifié, un génocide soft, fourbe, sournois, patient et vil. Poutine disait qu'il n'aurait plus envie de vivre dans un monde dont la Russie serait absente. J'espère qu'il était sincère. Je pense exactement la même chose, et pas seulement à propos de la Russie, mais disons que si la Russie tombe, alors nous n'aurons plus de place sur cette terre.

Voici le ténébreux Attali qui nous expose le programme. Il veut notre bien, le bougre! Tous ces gens-là, depuis deux cents ans, et même plus, qu'ils sévissent, veulent notre bien. Ils ont détruit le plus essentiel de l'homme, son âme, au nom  de ce "bien" qu'ils nous infligent, que nous le voulions ou non, par la séduction, l'hypnose ou la terreur. Je l'écoute parler, si content de lui, le gourou du diable, et tout mon être se révolte contre lui et tout ce qu'il représente. Pour qui se prend-il? Quel droit s'arroge-t-il sur le destin des autres? En réalité, j'ai senti dès l'enfance où l'on voulait en venir, où l'on voulait nous amener. Leur "paradis", je n'en veux pas. 

https://www.facebook.com/TANRESIVEVO/videos/856706645227288/?__tn__=%2CO-R


Mes liens du jour, avec lesquels on peut comparer le discours vénéneux du transhumaniste ci-dessus. Il s'agit d'une très profonde analyse du docteur Fouché de ce qui est en train de nous arriver, et de celle de Slobodan Despot, dont l'Antipresse est l'antidote aux poisons qui nous rongent la cervelle et le coeur. 

https://www.facebook.com/BiOasisVSeffondrement/videos/175922861345100/?__cft__[0]=AZVp7ALc0XkxwqhnK9Q5r271UIJJwVN-6zowGNDJMZv5kvjDnAz5-L4PtAfwvCR9q7_1pgiUTa5jyeX-lR9z9PSPDSX-ZrHIIdtJXEZCbWzJxJVJjRYp3ynG-fj7aQ9mun7S-J0zjey6xHRE_LTx2aEfg_puOujar0ThJ-v6orlhuQ&__tn__=%2CO-R




 

jeudi 16 septembre 2021

Notre automne

 


On annonce des gelées, cette nuit, il souffle depuis deux jours un vent glacial, avec des averses, et parfois, de brusques et fantastiques illuminations. Les arbres jaunissent à toute vitesse, et il y a seulement quelques jours, je me tenais dans mon jardin, assise sur mon hamac, dans le fil d'un vent suave, et je me disais que c'était la dernière fois de l'année que j'en aurais l'occasion. Maintenant, je jardine, c'est-à-dire que je prépare l'hiver, et le printemps prochain qui est encore bien lointain...

J'ai continué le tourisme avec Nil, je l'ai emmené au monastère saint Daniel, où la dame qui vendait les cierges nous a fait cadeau de deux prosphores, et puis je lui ai montré le "val", les vestiges des fortifications qui faisaient le tour de la ville, et depuis lesquels on a de beaux points de vue sur les églises. Je dis les églises, parce que les jolies maisons ont presque toutes disparu, remplacées par un jeu de lego en plastique.

J'ai vu sur vkontakte une intéressante vidéo décrivant comment, à l'époque soviétique, on avait fabriqué un faux folklore idéologiquement compatible. Le vrai étant trop médiéval, ou plus simplement trop vrai, on a fabriqué une caricature mièvre, avec d'horribles costumes vulgaires, de petites voix couinantes, des sourires idiots et des gestes qui n'avaient jamais existé dans la tradition russe. Car on ne pouvait pas complètement faire fi de la tradition populaire, quand on se voulait la dictature du prolétariat. Alors il fallait la dénaturer. Dénaturer est le principal souci de la civilisation du Progrès, que ce soit dans son expression capitaliste ou dans son expression communiste. C'est là qu'il faut voir, avec le mépris et la calomnie systématiques de la Russie ancienne, l'origine du mauvais goût hallucinant qui ravage le pays. Malheureusement, cette attitude est plus ancienne que le communisme et le libéralisme. Le pied dans la porte a été mis par Pierre le Grand, et la noblesse, détachée par lui de sa civilisation d'origine qu'il trouvait méprisable, a fait le lit de la catastrophe qui allait l'emporter. Non qu'il ne fallût pas faire quelques réformes ou procéder à des adaptations rendues indispensables par la confrontation avec un occident colonialiste et conquérant qui se ruait de façon concomittente dans le progrès technique et l'apostasie. Mais sa soeur Sophie, si décriée, eût certainement procédé à tout cela avec plus de sagesse et de mesure. 

Un article sur les vieux-croyants pose la question que je me pose moi-même depuis un bon moment: pourquoi ceux-ci conservent-ils un sens de la beauté qui est absolument oublié de tous les autres? Leur habitat, leurs vêtements et même leurs visages reflètent une harmonie qui disparaît complètement du reste de la Russie.

https://zen.yandex.ru/media/id/6032ac65c24ba20515a455ca/lampovoderevnia-staroverov-pod-peterburgom-proval-vo-vremeni-6138d5bb0e73c923f439fd60

https://vk.com/loralira?z=video-75778798_169816935%2F6b504bc1425bf96626%2Fpl_wall_19879744

Ma copine française, atteinte de la covid, a été hospitalisée dans une sorte d'usine à soins, à Moscou, un immense hangar compartimenté, mais les soignants en scaphandre se montrent extrêmement humains et compétents, et la prise en charge est gratuite. Les urgences lui ont dit: "Nous savons maintenant très bien soigner le truc, ce n'est plus un problème". Bien que la Russie soit classée par la France en "zone rouge" et soi-disant ravagée par la maladie, elle note que son hangar est très loin d'être plein, bien qu'il ait été construit pour faire face à des foules de malades. Le test nasal qu'on lui a fait a plusieurs reprises n'est pas du tout aussi intrusif que le test PCR français, qui ramone les fosses nasales jusqu'au cerveau .

Cette maladie manipulée, et très probablement fabriquée, me paraît bien réelle, elle est loin d'être le fléau de Dieu qu'on nous présente, et ferait encore moins de victimes si on avait pour véritable souci de la traiter, mais elle ne disparaît pas, peut-être justement à cause de la façon dont on l'aborde, et peut-être aussi était-ce le but. Toujours est-il qu'elle est là, et qu'avec le coup du vaccin, les gens en seront bientôt à la dose mensuelle, avec contrôle permanent de leur état de santé et de leurs moindres faits et gestes, tout bénéfice pour la mafia qui veut régner sans partage et tondre le mouton jusqu'à l'os. Dieu sait que ce ne sont pas les moutons qui manquent. Mes amis, c'est pour en arriver là que la France a décapité son roi, trucidé sa paysannerie, et on peut en dire autant de la Russie, d'ailleurs. Pour en arriver au règne horrible des ploutocrates mafieux transhumanistes à la seringue entre les dents.

Tout se passe ici sans coercition, mais l'on cherche à imposer le tout électronique, la reconnaissance faciale et tout ce qui nous rendra la vie impossible, si cela se met en place partout; cependant, cela touche surtout Moscou, et de façon de plus en plus indépendante de la covid. Le reste du pays, avec son incurie, son bordel chronique, la nonchalance anarchique des Russes, leur sociabilité me semble loin d'être prêt pour ce programme. Et heureusement. Il se peut aussi que l'évolution de tout cela ne prenne pas ici le caractère dément et malsain qui caractérise la France, où le pays se retrouve en de bien mauvaises mains. J'ai regardé le coeur serré l'entretien de maître Di Vizio, qui me semble très sincère, et ne m'a pas inspiré un grand optimisme. Certes, les manifestations sont importantes, bien que minimisées par la presse, mais trop de gens se laissent mener par le bout du nez et fliquent obligemment ceux qui résistent aux pressions. Ce n'est pas du tout le cas ici. Je suis absolument horrifiée par cette espèce de délire fantasmagorique qui devrait dresser l'humanité comme un seul homme contre ce qu'on lui prépare, mais on dirait qu'elle devient folle, que tout ce progrès et ces lumières sont en train de faire de nous tous des zombies hagards sous la houlette d'une caste atroce, dont les imprécations du docteur Alexandre et son regard de fou furieux trahissent les intentions aussi ténébreuses que psychotiques. Je l'ai entendu invectiver la généticienne Henrion Claude avec des accents de commissaire du peuple qui confinaient aux hululements hystériques. On nous traite de complotistes, de ne pas faire une confiance aveugle à ce genre d'individus, mais lui présente le mouvement anti passe sanitaire comme un complot instigué par cette même Henrion Claude, sorcière dont il ne va pas tarder à exiger le procès et l'exécution sur un bûcher place de la Concorde, entre un album d'Astérix et un album de Tintin et Milou. Et cela ne fait pas frémir les gens. Je veux dire qu'à part le mouvement impressionnant qui déferle dans les rues, mais n'entraine pas l'ensemble de la nation, une part considérable de la population ne voit pas où est le problème. La grossièreté des journalistes, la folie de certains intervenants, la fourberie évidente et la médiocrité des autorités, leur méchanceté mesquine, qui devraient faire dresser l'oreille, ne leur inspire que de joindre leur voix au concert des hyènes. On comprend que l'avocat rende son tablier. Car il le comprend manifestement de façon très claire, ceux qui sont derrière tout ça sont absolument capables de tout, et l'ont peut être menacé, comme le professeur Raoult. La mafia est capable de tout. La mafia, par définition, n'a aucun principe, aucune limite, aucun honneur, aucune empathie.

Personnellement, si je n'avais pas la foi, je sombrerais dans la panique complète. 

Je recommande cette vidéo à ceux qui ont encore des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, et un cerveau pour penser. 



On peut aussi regarder le témoignage sensé de cette infirmière:

https://www.facebook.com/marie.deneux/videos/404111744386121/?__cft__[0]=AZUhGB3Ia-D2E8ednvZM7mW4zrLkwNrTTTnpote0U0akHDHqRBdtLNjP3JT7P3hRrtcdT7LGrEHOXchpdBxtPH1CVHf3prlj3mbMbNDwfMIouZPRNWwp2d__OfVeyGaGklQtWjYgXC6oZzTimWQ4pcJEfrqJfT8evnKQVX7urrUbkplaLwxJSfpIWWl8c7OG5tU

Et celui-ci, bouleversant: 

https://www.facebook.com/CampagneQuebecVie/posts/10157992216861857?__cft__[0]=AZUMd9PhBL3KpZm94MiQSPA5KKJOOFlbIGqFSQEhRjI_udnF83yqruxn2nOEUR-MVKUyFti_hCz9Gv-KJLQSvUf4ESyu4-rptFpiNLYEULhdubHiyU5Y2EL5wVrmwEcfFk2NNBtdaYoJvtciocNxHmldFY7vQUhkGyiRAhrwaD5Q0A&__tn__=%2CO%2CP-y-R


le monastère saint Daniel

Sur le "val"


Monsieur Moustachon se met au chaud. Cette façon de fabriquer de l'alcool de fruit maison s'appelle le salut à Gorbatchev,
en souvenir de la prohibition que celui-ci avait promulguée au moment de la perestroïka.....

samedi 11 septembre 2021

Korovine

 

la véranda de Korovine

Je fais un peu de tourisme avec Nil, à l'issue de son premier jour de travail, je l'ai emmené sur la colline d'Alexandre, d'où l'on a une belle vue sur notre lac nordique. Mais aujourd'hui, il commençait à tirer la patte, le rythme de travail est dur... Je devais aller chanter à la datcha-musée du peintre Constantin Korovine, grand ami de Chaliapine, qui y venait souvent. Korovine était un impressionniste russe, qui a écrit aussi ses mémoires sur la révolution. Il s'est retrouvé, comme Chaliapine lui-même, dans l'émigration, où il fait beaucoup de paysages français, ses tableaux russes ont massivement disparu dans la tourmente révolutionnaire.

 https://www.wikiart.org/fr/constantin-korovine

sur la colline d'Alexandre


J'aurais pu arriver le matin pour dessiner avec les peintres invités au festival, mais je n'ai pas eu le courage, car je devais me produire en fin d'après-midi. Et puis je pensais proposer à Nil de m'accompagner. Il n'était pas chaud. Il avait envie, mais il n'en pouvait plus. Je connais ça. Je suis parfois obligée de renoncer à des choses qui m'intéresseraient beaucoup parce que je sais que cela me surmènerait. Cependant, au dernier moment, il s'est décidé, et nous avons pris Aliocha avec nous. 

Aliocha essayait de communiquer, et Nil faisait tout son possible pour lui répondre, je faisais l'interprète aussi, mais je pense que le second parlera vite. Il n'hésite pas à se lancer, à utiliser les mots qu'il connaît. Il a envie d'y arriver. Aliocha et lui ont fini par utiliser la traducteur Yandex pour se comprendre.

La route était très jolie, beaucoup de grands pins sylvestres et de bouleaux, qui se couvrent de dorures à toute vitesse. Mais complètement défoncée. 

J'ai chanté sur une petite scène, une espèce de kiosque. J'avais choisi "rue saint Vincent", parce que Korovine avait vécu à Paris, peu de temps après la création de cette "romance urbaine", comme on dit ici, et puis elle est si poétique. Ensuite les Marins de Groix, des chansons de ma composition et une chanson russe aux gousli. J'étais très à l'aise, parce que l'atmosphère, si on fait abstraction de l'humidité, était très chaleureuse, avec des gens du musée de Pereslavl, des intellectuels moscovites. La datcha, modeste, avait beaucoup de charme. Des gens vendaient du miel, des champignons, des légumes du jardin. J'ai acheté des girolles et de vraies tomates. Nil a pu discuter, en français, en anglais, avec diverses personnes.

Après moi s'est produit un chirurgien local qui faisait du jazz avec son père. Le vieux monsieur avait l'air de se régaler, avec son clavier électronique. Les textes des chansons, en russe, étaient bien, le chirurgien jazzy tenait à utiliser sa langue, et il avait raison. Mais il est difficile de nationaliser le jazz, comme l'ont fait pourtant Charles Trenet ou Claude Nougaro. Le chirurgien a chanté sa version jazz d'une des principales prières orthodoxes, le Trisaghion. Là, je n'étais plus en phase. Il ne faut pas tout mélanger. Il a dit que l'évêque de Rostov n'avait pas du tout béni l'entreprise, et je le comprends. Le père Sérafim Rose, américain, disait que le jazz est une musique dépourvue de spiritualité. Et en effet, elle peut être agréable, moelleuse, sensuelle, sensible mais elle n'a pas d'échappée vers le haut. Elle ne met pas dans un état de prière.

Reste que ces manifestations culturelles dépourvues de prétention, avec des gens sincères et simples, se rencontrent assez peu en France, où tout ce qui est "créatif" a la grosse tête. 

Au retour, nous avons vu que la voiture qui nous précédait s'était arrêtée près d'un animal immobile, sur les pattes arrière. C'était un renard, pas du tout intimidé. Le conducteur lui a donné quelque chose à manger, et il s'est détourné pour emporter le cadeau dans la forêt.







 Sur Facebook, j'ai trouvé une vidéo sur des Français installés ici, qui participaient à une manifestation commerciale, à Moscou. Parmi eux, le gentil Sébastien, dont j'ai parlé dans une précédente chronique:

https://www.facebook.com/eric.leprovos/posts/10226486945178740?__cft__[0]=AZX6yq8negEgP-qXbLEJA5hguyZAv_cyD8GZPVlDpbMEJ_VzQ7KHAn0EtVEfwOGOPDtIHwwNHaiZ4evykb3AJ54VG0oDwQAOTBWCWvZKzGfblX8bxBAy0hiD1HkWatD1aIyW3NUtW2vqIiKaF_kfm2Fy&__tn__=%2CO%2CP-R

A mettre en parallèle avec ce lien-ci:

 https://www.facebook.com/laurence.guillon.10/posts/10223614522824867?__cft__[0]=AZUvHkQ3H8e7KbAgCiN5Jkb6EMkaUc9WhhjeLKyAs6XHZltq9xUfP5YTI2pNav00-Rrvz9umDIxoAvPSfsH41erCvfhPrKO_10Z3AYDDl6mJlRH7_l17SjWNiTjT8ziSQEJaiDcyoKnR878xgmBbqYDtB5a54DEbJtKfk129zTLDww&__tn__=%2CO%2CP-R





mercredi 8 septembre 2021

Nil

 


Hier soir tard, j'ai vu arriver Nil, qui vient tenter sa chance ici. Il avait fait un faux départ avant le vrai, pour cause de pass sanitaire, de test, et autres joyeusetés de la maison de fous covidienne. Ce matin, sans grasse matinée, le voilà parti visiter la ville. Gilles me téléphone pour nous demander de venir au plus vite rencontrer Didier, mais je ne savais pas comment contacter le jeune homme. Or il était déjà rentré de son petit tour, mais par discrétion, restait dans son trou, nous avons donc foncé au café.

Nous avons fait connaissance sur place, je vois que Didier est circonspect. Mais j'ai de l'espoir, car Nil me paraît avoir une bonne mentalité, d'aplomb, autonome, dégourdi, simple et pas sot. 

Didier a voulu me faire la bise, puis s'est tout à coup enquis s'il le pouvait: est-ce que j'étais vaccinée?

- Non, et toi tu l'es?

- Bien sûr!

- Alors tu as peur de me contaminer?

- Non, j'ai peur que toi, tu ne me contamines!

- Je ne suis pas malade! 

- Pourquoi tu ne fais pas le vaccin?

- Parce que je suis complotiste.

- Ah ça ne m'étonne pas de toi!"

Il y croit. Il reste contagieux, n'est dispensé d'aucune mesure, du moins en France, s'il y va, parce qu'ici tout le monde s'en fout, mais il y croit. Il a fait le vaccin russe, le Spoutnik V.

Il a tracé de Pereslavl un tableau assez peu engageant, l'hiver; c'est mort, le climat est terrible, marcher devient l'hiver très difficile, à cause du verglas. Nil trouve l'endroit très dépaysant, plus rien à voir avec Toulouse. Quand ma cousine était venue me voir, elle avait trouvé la Russie plus dépaysante que la Thaïlande. Il est sidéré par le mauvais goût chaotique de toutes les maisons plastifiées qui poussent n'importe comment et n'importe où. Et subjugué par le lac, qu'il trouve immense, et les nombreuses églises. Je lui ai montré l'embouchure de la rivière Troubej, l'église des Quarante Martyrs, celles du centre. Je lui ai fait faire la promenade du marécage, derrière chez moi, pour qu'il sût ou aller prendre l'air. Nous avons rencontré une vieille et son troupeau de chèvres, contemplé dans le vent froid et humide l'horizon nordique.  

Pour Nil, la France est quasiment morte. même sa langue est en train de mourir. Arabisée, vulgarisée, mutilée. Il est convaincu, comme moi, que c'est le résultat d'une politique délibérée. Et aussi que l'abominable processus a commencé à la Renaissance. Ce processus, en Russie, a débuté beaucoup plus tard. Il restait superficiel jusqu'à la révolution. Ensuite, il a été imposé avec la brutalité que l'on sait, mais si les cicatrices sont profondes, il reste encore de la vie dans ce grand corps du peuple russe. Je lui ai dit que s'il apprenait le russe assez rapidement, il ne s'ennuierait pas à Pereslavl; et ce d'autant plus qu'il est orthodoxe. Il y a suffisemment sur place de personnalités pittoresques, attachantes et aussi créatives.

Demain, il attaque à quatre heures du matin, serein.




dimanche 5 septembre 2021

Soirée française et jardinage d'automne

     Entre deux nuages et deux averses, dans le vent glacial, j'ai réussi à passer l'essentiel de mon dimanche dehors. Plus question de hamac, il n'a pas le temps de sécher, mais je jardine. Je ne me suis réveillée qu'à neuf heures, et j'ai manqué la liturgie. Il faut dire que j'avais passé la soirée chez Gilles, que j'étais revenue à deux heures du matin, et qu'au milieu de la nuit, j'ai été revéillée par ma sonnette électronique, qui délire complètement. Et j'ai eu du mal à me rendormir, car j'étais hantée par le récit hideux de la mort de la princesse de Lamballe, lu la veille sur Facebook, peut-être l'épisode le plus honteux, le plus atroce de notre histoire. Il est vrai qu'elle a connu d'autres lynchages dégoutants. Mais quand même...

 J'organise le jardin pour l'année prochaine, j'ai des choses à transplanter. J'ai passé la débroussailleuse et constaté que la mare que je voudrais créer existe pratiquement déjà, j'enfonce dans l'eau jusqu'aux chevilles, pas étonnant que des grenouilles s'installent chez moi. J'ai allumé le chauffage, et j'apprécie de me retrouver dans une atmosphère sèche et douce après les exploits de la journée...

J'étais tombée sur Gilles et Maxime au café français, et ils m'avaient invitée à Koupanskoié le même soir. Il y avait également leur associé Nicolas et sa charmante femme russe, et puis un jeune Français, Sébastien, qui produit et commercialise ici de la charcuterie française, avec sa jeune femme russe, tout aussi charmante, et leurs trois enfants, gentils et discrets, pour des enfants! Nous avons beaucoup plaisanté sur ce dernier sujet, avec mon expérience d'institutrice au lycée français et ma chienne qui déteste les gosses!

Ils avaient prévu un barbecue, mais il faisait un temps de fin d'octobre, pluie, vent glacial, obscurité, car les longs crépuscules polaires ne sont plus qu'un souvenir, nous dégringolons à toute vitesse dans l'orbite du solstice d'hiver et ses ténèbres. J'étais assise sur le perron avec la femme de Nicolas. Les hommes s'affairaient autour du brasier, dans la nuit noire de la pinède. Les néanderthaliens devaient avoir quelques moments difficiles, quand on y pense. J'avais un verre de pinard, et le saucisson aux truffes de Sébastien pour me remonter le moral. Gilles nous a suggéré de rentrer, car décision avait été prise de manger à l'intérieur. A l'intérieur, il faisait bien chaud, grâce au poêle à pellets. Ca marche vraiment bien.

La soirée était très gaie, dans le genre français. Beaucoup de bonne bouffe! Les merguez et les chipolatas de Sébastien, il fait même des caillettes, je n'en avais pas mangé depuis des années. Le velouté aux cèpes de Maxime, ses cèpes au persil et à l'ail, cèpes ramassés autour de la maison, dans les bois de pins. Le raifort alsacien de Gilles, ses sirops naturels importés d'Alsace, mirabelle, grenadine. Je ne buvais plus de vin, car je devais prendre le volant pour revenir à Pereslavl... Curieusement, pour des pâtissiers, pas de dessert!

Le second sujet de plaisanteries, c'était le café et son pâtissier génial et grognon. tout le monde fait des prières ardentes pour que Nil, qui arrive demain soir, tienne le coup! Car Didier pourrait bien finir par s'en aller, il n'est plus tout jeune. Gilles et Maxime ont cherché un moyen de récupérer Nil à l'aéroport, pour lui éviter de galérer et l'amener directement chez moi, et ils l'ont trouvé. 

Le troisième sujet, tout aussi inépuisable, c'était l'ambassade, les expatriés et le lycée français, ainsi que certains de ses enseignants, en toute affection par ailleurs... Je me disais: "C'est bien les Français, la bouffe, la rigolade, charrier les uns et les autres!" Je me réchauffais, mais j'avais l'impression que j'allais être malade, eh bien non. L'apéritif nuit et brouillard n'a pas laissé de traces!

Sébastien m'a plu infiniment, il a une bonne bouille de vrai Français, simple, gentil, travailleur, courageux et honnête, et ce sont ceux-là que fait partir le gouvernement, avec son délire covidien et ses gardes verts du sud. Et sa femme est également bien sympa, elle semble intelligente et naturelle. Une belle famille. Pas étonnant que leurs gosses soient si supportables! Xénia connaît même Sacha Viguilanskaïa, qui avait l'un d'eux dans ses groupes de russe, au lycée, et elle l'estime beaucoup. Pour l'instant, ils vivent à Moscou, c'était leur premier séjour à Pereslavl.

Quelque chose me dit que notre petite communauté va grandir. En dehors des Français, d'autres Européens arrivent ici, et même des Canadiens et des Américains.

J'ai du mal à envisager que le jardin, c'est bientôt fini, que tout s'endort et se fane, la fête est terminée.


c'était il y a seulement quelques jours...


on va voir comment seront l'an prochain les deux malheureux thuyas...


vendredi 3 septembre 2021

saint Spiridon et sainte Gertrude

J'ai appris la mort subite, pendant son sommeil, alors qu'il venait de lire ses prières du soir, d'Oleg, le mari d'Olga. C'était un homme fin, cultivé et très bon, très croyant, qu'elle avait rencontré après un premier mariage difficile, d'une façon un peu miraculeuse, ils s'entendaient très bien. et moi, je m'entendais bien avec l'un et l'autre, c'étaient certainement ceux avec lesquels j'avais ici les meilleures relations, mais je les voyais surtout l'été, car ils n'ont ici qu'une datcha. C'est mon amie Yana qui me les avais présentés, lors d'un séjour ici, dans le monastère voisin de leur maison. Yana est-elle même du genre hypersensible et délicat. Elle vient me voir de temps en temps, avec son mari. 
Je plains beaucoup Olga, perdre un mari avec lequel on s'entend bien, c'est dur. Moi, je n'ai pas de mari du tout. Mais justement, j'imagine à quel point ça manque quand on en a eu un. Cette nouvelle m'a beaucoup affectée.


 Oleg est avec Olga sur la droite. Je les avais vus tout récemment.
Mémoire éternelle....

Aujourd’hui, la mère de Génia s’en va, avec sa copine et son chat et j’ai pitié de celui-ci, qui avait pris l’habitude de la liberté. Mais c’est un emmerdeur dominant qui pisse partout, je n’avais vraiment pas besoin de lui, et quand je pense qu’elle avait proposé de me le laisser en attendant de s’installer dans sa prochaine maison ! Ses affaires aussi, j’aurais dû les garder. Finalement, la propriétaire de la prochaine maison prendra les affaires à l’avance. Mais pas le chat, qui attendra à Moscou son nouveau domaine.

Dès lundi arrive Nil, le fils de mon amie orthodoxe et littéraire, Anne. Il va tenter sa chance au café français. Je le sens bien, car il est très motivé pour émigrer en Russie, et comme il n’est sûrement pas imbécile, il devrait y arriver, la pâtisserie est tout un art, mais il ne faut pas obligatoirement être Léonard de Vinci pour le dominer. Il faut quand même aimer ça, mais il me semble que ce n’est pas dénué d’intérêt, c’est beau, odorant et bon. Si cela marche, je serai ravie pour tout le monde, et pour moi-même qui garderai un pâtissier français sur place. Et je rendrai grâce à saint Spiridon, à qui j’ai régulièrement demandé son intercession dans cette affaire. Car justement, saint Spiridon, les affaires, c’est son truc.

Au réveil, j’ai trouvé la cuisine inondée de pisse de chat. C’est Chocha qui fait ça. Avant, c’était dans la salle de bains. A part les normaux, qui vont dans le jardin, les tarés font partout, sauf dans les toilettes chats, qui ne devraient pas avoir lieu d’être, dans une maison avec jardin et chatière. La chatière ne sert d’ailleurs que de porte d’accès à de nouveaux emmerdeurs. Et m’évite de faire le portier.

Je ne brutalise pas mes chats, mais je leur gueule dessus avec tant de fureur impuissante qu’ils sont épouvantés, mais cela ne les arrête pas pour autant. Chocha prend un air offensé, Blackos s’enfuit, c’est généralement à ces deux-là que je dois tous ces cadeaux. En réalité, la violence verbale est une violence. Je sais que je devrais surmonter cela, que c’est probablement pour éprouver ma patience que Dieu permet la misère que me font ces animaux insupportables. Chocha est d’une jalousie hallucinante, elle me voudrait pour elle seule, me couve d’un oeil énamouré, se vautre sur mon bureau, dont elle fait tout tomber, qu’elle couvre de poils et elle va jusqu’à pisser sur l’imprimante, tout ce qu’elle fait m’exaspère, mais elle mendie une affection que j’ai de plus en plus de mal à lui accorder. Ayant besoin d'imprimer un papier pour le signer et le scanner avant de le renvoyer, j'ai fait appel à la spécialiste de service, Valia. L'imprimante était collante de pisse à l'intérieur. Rien à faire, plus qu'à la changer et à tenir la prochaine sous cloche à fromage.

Blackos, même profil, il m’adore comme une déesse et me craint comme la peste, et pisse obstinément sur mon divan, dont je lave la housse tous les deux jours, ou bien il chie sous mon lit, et me suit d’un regard éperdu, attendant que pour ces attentions, je le comble de caresses et de mots doux en retour.

De plus, ce matin, j’ai trouvé un chat qui peut disparaître 15 jours et reparaître épisodiquement, je soupçonne qu’il a plusieurs maisons. Lui aussi dominant, emmerdant, impudent et cela perturbe le reste du troupeau. Je n’arrive plus à en avoir compassion, parce que trop, c’est trop. Ce n'est pas sainte Gertrude, la patronne des chats? 

Au point où j'en suis, j'échangerais six chats contre deux dogues.

A part ça, pluie et vent glacial. Il est un peu dur le changement de saison.           



jeudi 2 septembre 2021

Entre deux nuages

 


Un rayon de soleil apporté par un vent doux m'avait hier laissé espérer que je pourrais profiter un peu de mon jardin. J'avais des courses à faire, le temps que sèche mon hamac. Mais au sortir du Magnit, un ciel ténébreux annonçait un orage qui éclatat au moment où je garais ma voiture. Je crains que les séances de plein air ne deviennent rares et j'en éprouve une grande frustration. Signe sans doute de l'insuffisance de mon état spirituel. Mon âme ne sait pas trouver au fond d'elle-même la source de ce qui l'apaise au spectacle de la création. 

Aujourd'hui, je suis parvenue à jardiner et à jouer des gousli entre deux nuages. Ces nuages énormes étaient fort beaux, avec des lumières et des nuances étourdissantes. Des nuages d'automne, qui migrent, comme les oiseaux. Les topinambours ont pris cette année des proportions grandioses; et en effet, ils font partir la berce du Caucase, mais pas tout de suite, il faut qu'ils s'installent. Ils sont tout aussi envahissants, mais n'ont pas les mêmes inconvénients, et ils sont comestibles, et même excellents. J'ai cueilli mes quelques noisettes. L'année dernière, j'en avais eu trois, cette année, une quinzaine.

Je profitais de chaque moment du bonheur d'être dehors, de me gorger d'encore un peu de soleil, de me laisser bercer par le vent, de contempler les jeux de lumière à travers les fleurs et les vapeurs dérivantes... 


les topinambours


À cause d'une forte augmentation des prélèvements sociaux, ma retraite est passée de 810 euros à 600 et des brouettes. Mon complément retraite, qui déjà ne correspondait pas à ce qu'on m'avait annoncé quand je cotisais plein pot, est passé, "pour des raisons de solidarité", de 130 à 98. En revanche, les impôts sur le loyer de la maison de ma mère sont passés à 40%. Ce processus ne me surprend pas vraiment, et ne fera que s'accentuer. C'est une des raisons pour lesquelles je voulais vendre ma trop grande maison. Il va me falloir maintenant en aménager la moitié pour louer aux touristes en me garantissant un maximum d'intimité et pour eux de confort. À vrai dire, il se peut que le cocopitalisme transhumaniste nous spolie de tout au profit de ses féodaux mafieux. Ici, sans doute plus tard qu'ailleurs. Ou peut-être jamais, si les Russes se montrent moins dociles que les occidentaux et que Dieu leur vienne en aide.

Je ne sais pas comment on peut encore accorder la moindre confiance à ceux qui ont partout confisqué le pouvoir au profit de quelques ploutocrates psychopathes. Par peur de regarder la réalité en face, elle est plus effrayante que la cavale apocalyptique qui sert à nous museler et nous enchaîner tandis qu'on nous fait les poches et nous prive de nos derniers droits. Que des hiérarques chrétiens se prêtent à cela, par lâcheté, aveuglement ou complicité active, est perturbant. Mais pas si étonnant, quand on y pense bien. Un geronda athonite racontait que le diable lui avait montré plusieurs petites brides destinées aux patriarches, archevêques et évêques qui feraient sa volonté. "Et pour les simples fidèles, rien de prévu ?" demande le geronda. "Les simples fidèles suivent leurs hiérarques" répond le diable. Cette anecdote était rapportée dans une émission de la chaîne orthodoxe Spas, destinée, si j'ai bien compris, à convaincre les auditeurs de la nécessité de la piquouze universelle. Le présentateur soumettait à la sagacité de deux prêtres éclairés les considérations du célèbre starets Élie, qui vient de survivre à la covid à 90 ans, celles du geronda grabataire Gabriel, du mont Athos, et une interview du père Andrei Tkatchev, prédicateur de choc venu d'Ukraine. Eh bien le résultat est plutôt inverse à l'effet escompté. En tous cas, les commentaires ne soutiennent absolument pas le propos. Le célèbre starets Élie déclare que la maladie est le fruit d'une sorcellerie démoniaque délibérée aux objectifs ténébreux. Ah zut alors, "vous n'auriez pas du tenter ce vieil archimandrite du grand schème avec une question qui ne relève pas de sa compétence" proteste avec bonhommie un des prêtres éclairés. Pour ce qui est du geronda Gabriel, qui rapporte l'anecdote citée plus haut, et se montre beaucoup plus explicite sur les manœuvres des ploutocrates qui détiennent les organismes supranationaux impliqués, il a droit, de la part des prêtres éclairés, à des critiques beaucoup plus virulentes et désobligeantes: c'est un vieux Grec lointain, et pas un starets russe vénéré par tout le pays. D'ailleurs, observe l'un d'eux, geronda chez les Grecs ne veut pas dire starets, avec la signification qu'à pris ce mot dans la tradition russe, c'est juste une façon de s'adresser aux anciens. Mais cela ne passe pas mieux auprès du public, qui prend résolument fait et cause pour le moine grabataire. C'est ensuite le père Tkatchev qui s'exprime, mais là pas de surprise, tout le monde le connaît et sait ce qu'il pense. "C'est une question personnelle, dit-il en substance. Et qui doit rester soumise au libre choix de chacun. À celui qui est convaincu de la nécessité de le faire, je dirai:" Signe-toi au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et fais-le. À celui qui comme moi pense que tout cela s'inscrit dans un complot général, je dirai:" Ne le fais pas".

Parallèlement Lavrov déclare que le but des Américains est de détruire l'orthodoxie orientale, ce qui est parfaitement exact. Il faudrait encore que les hiérarques de cette orthodoxie ne se prêtassent pas obligemment à cela sans réserve, consciemment ou pas. Je me permettrai d'apporter d'ailleurs une correction aux propos de Lavrov: c'est le but non pas seulement des Américains mais du mondialisme transhumaniste qui compte en Russie des soutiens actifs. Ce pays aux dehors souverainistes se plie plus ou moins aux instructions des structures d'asservissement que sont les organismes supranationaux, ou fait semblent de se plier, ou se plie sans se plier tout en se pliant.... Je suis bien obligée de le constater avec inquiétude et douleur, en priant Dieu que tout cela n'aboutisse pas. Et la haute hiérarchie, au lieu de dénoncer les manœuvres de gens qui veulent la destruction de l'église, vont en ce sens, sans discernement. À l'exception de starets, higoumènes, évêques isolés et d'une masse de fidèles non éclairés qui depuis des siècles se fient plus aux hommes de Dieu et fous en Christ qu'aux archevêques. 


ma récolte du jour


Mes liens du jour:ORTHODOXOLOGIE: Les États-Unis se fixent l'objectif de détruire l'unité du christianisme orthodoxe mondial, déclare Lavrov

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