Saint Syméon le Stylite |
La neige tient, et il
fait froid, mais je m’attends à un réchauffement, c’est encore tôt. Cependant,
il paraît qu’il fait nettement plus froid ici qu’à Moscou, d’abord parce que
nous sommes 130 km plus au nord et ensuite parce que la grande ville est en
surchauffe permanente et que cela crée un microclimat. Mon chien fait plaisir à
voir, il se roule dans la neige avec bonheur. Je suis allée à l’église, celle
de Syméon le Stylite, le père Dmitri m’a si bien accueillie… Mais la liturgie
dure trois heures, chez lui, à Solan, paroisse monastique, elle ne dure qu’une
heure et demie. Il nous a fait un long sermon sur toutes les occasions que
notre vie crée aux graines de la bonne parole de ne pas pousser, y compris les gens
qui observent strictement toutes les règles, mais servent la lettre de la loi
au lieu d’être dans l’Esprit de Dieu, c’est vrai, j’en connais, moi, je serais
plutôt le genre contraire, la je-m’en-foutiste flemmarde qui attend
l’inspiration. Ensuite, deuxième sermon, sur Halloween la fête maudite,
qu’est-ce que c’est que cela, d’où ça sort, et pourquoi ? Et l’assistance
de se signer largement pour témoigner de son peu d’enthousiasme pour ces
réjouissances importées et suspectes.
Beaucoup d’enfants de
tous les côtés, l’orthodoxe repeuple la Russie, c’est clair. Le père Dmitri
lui-même vient de baptiser son septième exemplaire.
Me voyant arriver, il
semble tout content et m’invite à nouveau au repas en commun. Suivi de la
catéchèse pour les adultes, ce qu’à Solan on appelait la synaxe quand c’était
le père Placide qui venait nous la faire. Le père Dmitri explique à ses ouailles
la transcendance et l’immanence, l’apophatique et le cataphatique, les
différentes hérésies et les conciles correspondants, la lumière incréée, l’essence
inconnaissable de Dieu et ses énergies. Je rencontre le Suisse orthodoxe, l’apiculteur,
Benjamin. C’est un type immense, deux mètres, un grand Suisse barbu et bouclé,
un cœur à prendre, mesdames, si vous êtes orthodoxe ou si vous avez l’intention
de le devenir. Sa femme russe a préféré rester en Suisse, je ne suis pas sûre
qu’elle ait fait le bon calcul.
Sur les pots de miel
de Benjamin, très bien présentés, on voit une petite croix suisse. Il m’a dit
qu’il ne rentrerait pour rien au monde, qu’il se sentait ici chez lui, comme s’il
y avait toujours vécu.
Tout le monde est
adorable avec moi, dans cette paroisse, et j’ai revu Olga et sa délicieuse mère
qui m’invitent à profiter de leur bain de vapeur quand je le souhaite.
L'intérieur de l'église à la fin de l'office, pendant, je n'ose pas photographier. Elle ressemble à une enluminure. Mais je demanderai la bénédiction du père Dmitri, car elle a de belles icônes. |
Merci le mot est faible 🙏🙏🙏🙏🙏🙏bonne et douçe soiree ma. Chere laurence
RépondreSupprimerMerci.
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