Procession à Romanov Borissoglebsk par Olga Motovilova Komova |
Macha, écoutant tout ce que je lui racontais sur le folklore, l'épanouissement personnel que sa pratique apporte et son caractère formateur pour les enfants, me proposait de l'enseigner dans son club. Mais je ne suis pas assez compétente, et ce serait tout de même un comble que le folklore russe fût enseigné par une Française! "Justement, me dit-elle, cela fera honte aux gens que ce soit une Française qui l'enseigne!"
Didier était sur place et aussi Maxime, l'associé de Gilles. Je me suis fait charrier sur ma gourmandise qu'ils encouragent largement.
J'ai rencontré en arrivant le peintre Ilya Komov et sa femme Olga Motovilova Komova. Ils venaient décrocher les tableaux de cette dernière à la galerie locale, pour aller les exposer beaucoup plus au nord, à Kostroma.
J'ai rencontré aussi le monsieur qui fait des fromages, Alexandre. Lui aussi a repéré les caves d'Ivan le Terrible, mais en attendant, il squatte celles d'un monastère. Nous avons bien discuté, car c'est également un slavophile. Il m'a expliqué que toutes les vieilles villes du coin étaient à plus ou moins soixante kilomètres de distance les unes des autres, car c'était la distance que parcourait un cheval dans la journée, et le cavalier faisait étape et changeait de monture. De Moscou à Serguiev Possad, de Serguiev Possad à Pereslavl, de Pereslavl à Rostov, de Rostov à Yaroslavl, plus ou moins soixante kilomètres. Et Alexandrov se trouvait à soixante kilomètres de Moscou, car ils ne prenaient pas le même chemin, donc un des problèmes que je me posais à ce sujet en écrivant mon roman est résolu: le trajet entre Moscou et Alexandrov se faisait en une journée.
J'éprouve une espèce de béatitude à me trouver dans ma maison tiède, le climat russe incite au cocooning, sans doute la raison pour laquelle le palais Romanov, à Moscou, semble si agréable à vivre, si chaleureux, petites pièces voûtées, tentures, tapis, étage de bois clair. Je suis régulièrement fleurie par ma voisine Violetta qui coupe peu à peu ses merveilleux glaïeuls.
Rosie marche un peu. Elle s'est encore échappée dans le jardin, mais elle se laisse mieux faire quand je la porte à l'intérieur. Je pense que cela va s'améliorer peu à peu.
Vue de Yaroslavl par Olga Motovilova Komova |
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