dimanche 17 décembre 2017

CHRONIQUES DES MIRACLES

Je continue à partager les histoires étonnantes des héros de notre film sur le monastère de la Vivifiante Croix du Seigneur
II. LE PERE BARNABE
Je me suis marié, j’ai servi dans l’armée… L’Afghanistan, l’Allemagne, Odessa… Et voilà que maintenant, je sers à nouveau. Mais à côté du service, dans cette vie passée, j’ai eu une longue et étrange passion, celle de faire le soi-disant guérisseur. Au début, j’ai appris le massage sportif, ensuite, les points de contact, ensuite je suis passé au sans contact, je m’occupais d’affaires ténébreuses, comme on dit. Eh bien j’ai commencé à soigner les gens. Ils guérissaient, mais chaque guérison me coûtait la perte d’une dent, voici quelle étrange chose m'arriva. Mais le plus important n’est pas là. Bien sûr, j’en cherchais la raison, je me demandais qu’est-ce donc que cette force, d’où me vient-elle et pourquoi m’est-elle donnée.
Un jour, j’arrivai à Yaroslavl au bureau régional d'enregistrement militaire, j’y recevais ma retraite. Il pleuvait à verse, et pour le bureau, c’était encore tôt : je risquais de me tremper sous cette pluie pendant vingt grosses minutes. Je vis des portes ouvertes qu’empruntaient des gens. C’était l’église du séminaire de Yaroslavl. J’entrai aussi et restai tout de suite figé : les gens du chœur ne faisaient pas que chanter ou lire, ils priaient ! Leurs paroles, leur chant entraient profondément en moi, et je me sentais si bien, mieux que jamais auparavant. Je restais debout, je regardais ma montre et regrettais beaucoup que l’aiguille tournât si vite…
A l’époque, je n’étais pas un pratiquant assidu, mais chaque fois que j’allais à Yaroslavl, j’essayais de tomber justement dans cette église, pour écouter à nouveau le chant merveilleux. C’est là que je fis la connaissance d’un prêtre, le père Igor, que je me confessai à lui pour la première fois et communiai, et un jour, il me conseilla d’aller trouver l’archimandrite Dimitri, supérieur du monastère saint Nicétas à Pereslavl Zalesski. J’avais très envie d’y aller, j’en parlai à ma femme qui me dit : vas-y ! Elle me laissa partir…
Je tombai sur le père Dimitri, et il me parla de la construction de l’église du village Pogost Krest, de la Croix Vivifiante du Seigneur et de la communauté monastique qu’avait fondée le frère du père Dimitri, le déjà défunt higoumène Boris Khramtsov. Le père Dimitri me proposa d’y aller deux jours pour aider à faire l’électricité…
Et voilà, ces deux jours de 2004 ne veulent absolument pas finir.

* * *
On avait diagnostiqué à ma mère, après une opération, une hépatite. Elle se sentait très mal et elle me téléphona un jour en larmes, en me disant qu’elle était en train de mourir. Je priai la Croix Viifiante, je lui demandai son aide et allai la voir. J’arrive et, première chose, je lui demande : « Alors, comment ça va ? »Et elle me répond : « Eh bien voilà, je vais chercher mes analyses. Ils ont mélangé quelque chose, ils en ont prélevé d’autres ». Au bout d’une semaine, elle va chercher ses nouvelles analyses, aucune hépatite.
Eh bien voilà, concluez-vous-mêmes.
* * *
J’ai longtemps souffert de calculs dans les reins. L’échographie et les radios montraient qu’il fallait opérer d’urgence. On me laissa sortir de l’hôpital quelques jours et bien sûr, j’allai vénérer la Croix avec des prières. La nuit, un étrange gargouillement commença dans mes reins, comme une bouilloire qui bout : « bloub, bloub, bloub… » Je ne sentais pas de douleur, j’allai dormir : ça bout, bon et alors ?
Et à lhôpital, après lIRM et les dernières analyses, mon médecin traitant entre dans ma chambre et me demande avec perplexité : «Quas-tu fait de tes calculs ? Peut-être que tu nen avais pas ? » Je lui dis : « Mais cest vous-même qui mavez fait léchographie et la radio ». Le médecin se tut et dit ensuite : « Enfin, tu sais où ils sont passés. Prépare-toi, tu sors demain. Tu nes pas un patient pour nous".

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Alexandrina Viguilianskaïa
traduction Laurence Guillon


Godenovo
Le père Barnabé

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