samedi 1 septembre 2018

"Je suis venu sur terre pour témoigner de la vérité..."


Hier, Zakhartchenko, président de la république de Donetsk, a été assassiné. Je venais de publier la nouvelle qu’un enfant de Donetsk avait perdu ses deux jambes à la suite d’un bombardement ukrainien, car ces bombardements visent particulièrement les objectifs civils, maisons d’habitation, écoles, hôpitaux, comme au Yemen, où l’on a bombardé un bus scolaire. L’assassinat de Zakhartchenko a fait 11 victimes collatérales. La presse française ne mentionne ni le Donbass ni le Yemen dans ses nouvelles, et les gens d’occident, qui me semblent en grande partie hypnotisés, ne pleurent et s’indignent que sur commande, au signal : «Libérez Stentsov ouin, ouin, snif, snif. » Sans chercher à savoir plus loin.
Parallèlement, le patriarche Bartholomée s’apprête à officialiser l’autocéphalie ukrainienne de Denissenko, alias Philarète, créature haineuse qui appelle sans cesse aux massacres, livrant de ce fait le métropolite Onuphre, dont la stature spirituelle est comparable à celle d’un saint Philippe de Moscou, martyrisé par Ivan le Terrible, et ses nombreux fidèles, à un destin probablement affreux : ils sont déjà systématiquement persécutés, calomniés et spoliés... Tout cela se produit, comme par hasard, simultanément, et, aidée de l’OTAN, l’armée ukrainienne se rue à la curée pour achever le génocide des populations du Donbass.
La reconnaissance de l’autocéphalie reviendrait à approuver ces persécutions, trahir Onuphre, soutenir un régime de compradores mafieux absolument dépourvus de la moindre conscience et, malgré les discours nationalistes, de racines vraiment ukrainiennes, de ces gens à multiples passeports et à fortunes occultes qui nuisent de manière transnationale, et les exactions de leurs divers opritchniks. Ce serait une ignominie sans précédent, et dans ce cas, je ne reconnaîtrai jamais personnellement cette autocéphalie et considérerai désormais Bartholomée, à l’instar du pape François, comme une taupe du Nouvel Ordre Mondial qui est celui de la mafia et de l’antéchrist
D’après le site Tsargrad, le processus serait suspendu, prions pour que le patriarche recule devant cette félonie…
On peut naturellement considérer que je suis de parti pris politique. Mais il n’en est rien. Anticommuniste, je soutiens le Donbass, dont beaucoup de combattants soutiennent l’idéologie communiste, et dans leur cas, je peux aisément le comprendre : le capitalisme libéral mondialiste veut leur peau, et se conduit d’une façon infâme, ressuscitant un nazisme folklorique piloté par des banquiers sionistes et leur presse internationale, qui donne une légitimité à leur lutte antifasciste communiste, on rejoue de part et d’autre la deuxième guerre mondiale sous l’œil d’un totalitarisme auprès duquel les deux précédents nous paraîtront bientôt des plaisanteries. Mais d’abord, je vois là bas des Russes, beaucoup d’entre eux sont orthodoxes, et surtout, j’y vois des gens honnêtes, courageux, et opprimés, attaqués par des bandits sans le moindre scrupule qui lâchent sur eux des sbires sadiques. Je suis du côté de la justice et du bon droit.
Ensuite, il me suffit de comparer l’attitude, le visage et les discours du métropolite Onuphre et ceux du pseudo patriarche Philarète, pour comprendre où se trouve la lumière divine, où les démons frénétiques. C’est une question de discernement, un enfant le verrait, mais pas le patriarche Bartholomée.
Aux Solovki, j’ai trouvé le livre qu’il me fallait sur le métropolite Philippe, et à travers ce travail de recherche historique profond, je vois se dessiner un personnage extrêmement attachant. Comme je l’ai déjà dit, saint Philippe n’était pas, à priori, une personnalité indomptable, saint Germain de Kazan avait refusé des compromis qu’il avait finis par accepter, sous la pression du tsar, et des autres hiérarques. Il n’aimait pas les conflits, il devait être de ces gens, dont je suis, qui détestent contrarier les autres, qui cherchent à être arrangeants et ne se révèlent que losqu’on les accule. Mais une fois acculé, le métropolite Philippe est allé jusqu’au bout, inflexible dans sa douceur et son amour, et sa fidélité à Dieu.
Le tsar s’est particulièrement acharné sur lui, car il ne pouvait supporter d’être démasqué par le saint qu’il avait voulu mettre à toutes forces, dans la division intérieure de sa personnalité paradoxale, infestée de démons, mais nostalgique des anges, à la tête de l’Eglise russe. Il l’a traité d’une manière indigne, il a organisé un procès inique, et sont venus témoigner contre le saint divers judas ecclésiastiques, par ambition, jalousie ou par crainte des représailles.
Le livre m’offre des témoignages complémentaires sur cette bande d’assassins qu’était l’Opritchnina, auxquels le tsar avait livré son pays. L’Allemand Staden, qui a écrit ses mémoires. D’après l’auteur, il noircit le trait ou ment quelquefois, comme le prince Kourbski, il en donne des exemples, mais il reste encore assez de descriptions véridiques. Ce spadassin raconte ses exploits sans aucun remords de conscience : comment une princesse avait essayé de se jeter à ses pieds, et devant son expression, avait reculé et s’était enfuie, ce qui lui avait permis de l’abattre d’un coup de hache dans le dos, et d’aller « s’occuper de ses jeunes filles ».
L’Opritchnina comptait beaucoup d’étrangers, d’Allemands et de Tatars. Les aventuriers étrangers sont toujours utiles quand un pouvoir met son propre pays à feu et à sang, on l’a vu par la suite…
Cette situation, et ces opritchniks, me rappellent tellement ce qui s’est passé sous les bolcheviques, et ce qui se passe en Ukraine. Dieu garde le métropolite Onuphre et ses nombreux fidèles, ceux qui défilent chaque année en procession pour la saint Vladimir à leurs risques et périls.
Honte aux judas en soutane qui apportent leur pierre à la lapidation du juste.
Pour moi, je me rends compte que mon livre n’est pas un roman historique, c’est un parcours spirituel, un conte initiatique. Celui de mon héros Fédia qui est le mien. Je suis allée comme lui trouver le métropolite Philippe et celui qui demande le secours d’un saint échappe à la séduction de ceux qui l’ont persécuté…
Depuis ce moment, où j’ai lu son acathiste sous la pluie des Solovki, je garde en moi un espace, un refuge, où j’échappe à l’indignation, à la douleur permanentes que me cause le spectacle du naufrage général. Parce que dans cet espace, tout cela n’a plus cours. Parce que Dieu ne laissera pas le diable nuire profondément à son petit troupeau, et que le métropolite a posé sur moi sa mante, comme il l'a posée sur le garçon perdu Fédia, mon double.
 
Le métropolite Onuphre

le pseudo patriarche Philarète.

le métropolite Philippe (icône encore inachevée):
"Je suis venu sur terre pour témoigner de la vérité, nulle souffrance
ne me fera taire".



2 commentaires:

  1. Voici une très bonne analyse puisqu'elle démontre bien le lien qu'il y a entre l'aspect géopolitique de ce conflit en Ukraine et son aspect métaphysique : cette église "orthodoxe" de Philarète, traître et pro occidentale est là comme cheval de Troie de l'Occident, nourrir la guerre civile et aussi sans doute, pour pourrir l'orthodoxie et en faire un jour un élément de la "religion mondiale" comme on est en train de le faire avec le catholicisme.

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    1. oui, et cela pourrait provoquer un schisme. Quand aux orthodoxes canoniques sur place et à leur métropolite, ils avaient déjà la vie assez dure sans cela.

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