samedi 10 novembre 2018

L’EGLISE ORTHODOXE RUSSE HORS FRONTIÈRES : LE PATRIARCHE BARTHOLOMEE N’EST PAS LIBRE DE SES ACTES, DERRIERE LUI SE TIENNENT DES FORCES PARTICULIÈRES, ÉLOIGNÉES DE L’EGLISE DU CHRIST ;

Je publie en complément du précédent article et en intégral, cet article traduit pour orthomonde:
http://www.orthomonde.fr/index.php/journal/86-le-patriarche-bartholomee-nest-pas-libre-de-ses-actes?fbclid=IwAR1e1H4YspyMmwGCQ7j4uTNnl4YMkzVNbFdNypRRQX3Li3Na8Lsfr36MTzc


Sur la demande de la rédaction, l’archiprêtre Seraphim Gan, en charge des affaires de la chancellerie du Synode épiscopal, secrétaire du Premier hiérarque de l’Eglise Russe Hors Frontières, a commenté les décisions du patriarche Bartholomée et donné son appréciation des actes du Phanar.
- Nos pensées, nos profondes inquiétudes et nos prières brûlantes accompagnent sa Béatitude le métropolite Onuphre,  les archipasteurs, les pasteurs, les habitants et les pèlerins des laures des Grottes de Kiev, de Potchaïev et Sviatogorsk, les moines et les laïcs et de toute l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne, cœur de l’Orthodoxie de la sainte Russie. Notre Eglise Orthodoxe Ukrainienne n’est pas seulement le cœur de toute l’Eglise Russe mais aussi de chacune de ses parties autonomes, y compris l’Eglise Russe Hors Frontières.
Sur une fresque de l’église commémorative saint Séraphin de Sea Cliff  (New-York USA), où j’ai la divine grâce d’accomplir mon ministère, est représentée toute l’histoire de la sainteté et de la piété de notre peuple qui a toujours conservé Dieu, de nos ancêtres, depuis le baptistère de Kiev jusqu’à la restauration de la plénitude de la communion fraternelle à l’intérieur d’une Eglise Orthodoxe Russe unie : le Premier Primat de l'Église Russe à l'étranger, le métropolite Antoine (Khrapovitski), qui a créé et consacré la cathédrale de la Sainte Trinité de la Dormition de la laure de Pochaïev, et qui, après l'assassinat du prêtre martyr Vladimir (Bogoïavlenski),  lui a succédé à la chaire  métropolitaine de Kiev ; l’archevêque Vitali (Maximenko) qui, quelques jours avant le meurtre du métropolite Vladimir, en 1918, avait célébré avec le futur nouveau martyr un acathiste dans la grande église de la laure des Grottes de Kiev et avait dirigé pendant de nombreuses années la fraternité typographique de la laure de Potchaïev. L’archevêque Vitali, alors archimandrite,  avait réussi, avec l’aide de Dieu, à faire passer la frontière à la fraternité typographique de la laure de Potchaïev, qui avait continué à remplir son office écclésial, social et missionnaire dans la diaspora.
La fraternité typographique de Potchaïev imprimait, au début dans la Russie de Priachev, puis en Allemagne et aux Etats-Unis,  une littérature spirituelle et morale, théologique et liturgique non seulement pour les enfants de l’Eglise dispersés après la révolution et la guerre civile, mais aussi pour ceux qui aspiraient à une instruction spirituelle dans leur pays. Cette oeuvre véritablement sainte fut ensuite poursuivie par le métropolite Laur, recteur de bienheureuse mémoire du monastère de la sainte Trinité à Jordanville (New-York), ami spirituel de sa Béatitude le métropolite Onuphre, avec lequel il communiait aux mêmes sacrements. Comme on le sait, saint Jean (Maximovitch), grand archipasteur et thaumaturge de lEglise Russe Hors Frontières, naquit, étudia et acquit sa formation spirituelle sur le territoire de l’actuelle Eglise Orthodoxe Ukrainienne. De sorte que nous gardons très proches de nos cœurs  l’Eglise Orthodoxe sur la sainte terre ukrainienne, et tout ce qui lui est lié.
C’est pourquoi, quand sa Sainteté le patriarche Bartholomée a déclaré pas plus tard qu’hier, et qui plus est à plusieurs reprises, qu’il reconnaissait comme chef canonique de tous les orthodoxes d’Ukraine le seul métropolite Onuphre, et a solennellement promis, devant la haute assemblée  des primats et des représentants des Eglises Locales Orthodoxes, de ne pas se mêler des affaires de l’Eglise Orthodoxe sœur d’Ukraine, cela fit éclore en nous la joie du Seigneur et la paix spirituelle au sujet du destin des croyants orthodoxes d’Ukraine, du respect pour le patriarche Bartholomée qui, comme il le semblait alors, avait profondément compris la situation et gardait et défendait avec amour l’Eglise canonique.
Or aujourd’hui, il ignore sa Béatitude le métropolite Onuphre, respecté de tous, archipasteur, pasteur et toute l’assemblée de plusieurs millions de fidèles enfants de l’Eglise, ainsi que de nombreux saints et bienheureux primats-confrères des saintes Eglises de Dieu. Et cela éveille dans notre milieu, pour le moins, le désarroi et des sentiments anxieux.
Il convient de remarquer que le patriarcat de Constantinople a, tout à fait récemment, entièrement soutenu et même confirmé notre position à l’égard de Mikhaïl Denissenko et de ses activités.
C’est pourquoi les actions actuelles de Constantinople nous obligent à soupçonner que sa Sainteté n’est pas libre de ses actes, que derrière ces derniers se tiennent des forces particulières, très éloignées de l’Eglise du Christ,  et qui poursuivent leurs buts maléfiques. Et cela est si amer !
Quand nous voyons dans les églises du « patriarcat de Kiev » des icônes du saint grand martyr Georges le Victorieux  terrassant l’aigle à deux têtes, et autres représentations du même genre, quand nous entendons proférer depuis l’ambon des déclarations politiques et toutes sortes d’autres discours destinés à alimenter les passions et le conflit national, il devient clair que le prédicateur du schisme Philarète et ses sectateurs ne cherchent pas la paix, ni l’unité des orthodoxes dans le Christ, mais le pouvoir, l’influence, la vaine gloire de ce monde et l’accomplissement de quelques buts qui sont les leurs et n’ont rien à voir avec l’Eglise. A l’observation de la conduite et du ministère de sa Béatitude le métropolite Onuphre, à l’écoute de ses homélies et à la lecture de ses interviews, nous voyons qu’il appelle à la prière continuelle, à l’amour fraternel, à la paix de l’âme et au véritable patriotisme, exprimé dans une vie selon l'évangile et l’amour du prochain. A mon avis, c’est le signe que sa Béatitude se trouve du côté de la Vérité de Dieu, vers qui il guide par son exemple son troupeau empli de l’amour divin de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine. Et si dans les conditions actuelles difficiles  de la vie ecclésiale d’Ukraine quelqu’un veut garder la vérité ou la cherche, alors qu’il s’accroche à la mante de sa Béatitude, et tout sera parfait !
Cependant, nous ne perdons pas courage et avec la foi du cœur et l’humilité nous prions pour que la situation créée soit révélatrice de la vérité de Dieu et des vrais ascètes et gardiens de la Sainte Orthodoxie sur la terre ukrainienne, qui font et portent dignement l’œuvre du Christ. La principale affaire de tous les orthodoxes est de ne pas exacerber les passions, mais de prier, de se confier à Dieu, en prenant l’épreuve actuelle comme donnée par Lui et comme la possibilité de servir l’Eglise, et de dire la vérité d’une façon absolument paisible, comme le fit le Précurseur du Seigneur Jean envers Hérode qui, comme on le  sait, n’agissait pas justement. Si nous essayons d’agir précisément comme cela, alors je crois que le Seigneur, selon l’expression du Psalmiste, « donnera Sa forteresse aux hommes et la bénédiction de la paix »,  ce que je souhaite de tout mon cœur à nos frères et nos sœurs par le sang.
Agréez l'assurance de mon indéfectible amour dans le Seigneur, avec l'accolade des confesseurs de la foi dans l'Église orthodoxe ukrainienne.
l’archiprêtre Séraphim Gan, chef  du bureau du Synode des Evêques, secrétaire du Premier Hiérarque de l’Eglise Russe Hors-Frontières.

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