samedi 14 septembre 2019

La lumière et les ténèbres

Pour fêter la victoire de la lumière sur les ténèbres, soit celle de l'archevêque Jean de la rue Daru sur les criailleries des médiocres et les intrigues sournoises, je suis allée me taper un rubis dans mon café favori, et pour évacuer les calories, j'ai suivi la rivière Troubej jusqu'au lac. Là m'attendait le spectacle fantastique, gratuit et exaltant du ciel local, incomparable, comme je ne cesse de le dire. Le lac était pratiquement noir, et en même temps brillant, avec les évolutions incessantes et hypnotiques des mouettes blanches. J'ai fait des photos en rafale, mais aucune d'elle ne peut retranscrire ce que je voyais, et qui m'emplissait d'un émerveillement abasourdi. Ces nuages nocturnes aux replis minéraux et menaçants, ces bleus célestes lointains, juste des allusions entre deux gerbes de pluie, ces déversements de lumière dorée, ces rayons brusquement épandus, le rituel arc-en-ciel dans le chaos, l'église enflammée sur un fond bleu foncé, tout était si magnifique, que je restais terrassée sur mon banc, secouée par le vent froid et pluvieux, prête à disparaître dans ces "hauteurs béantes"...
Saint Porphyre avait raison de dire que pour être chrétien, il faut être un peu poète, car le Créateur l'est... Sa force créatrice est un rêve infini.
sur la rivière Troubej

une barque paisible

le lac

et là, c'est l'instant de contemplation infinie, la mouette fileuse de ténèbres et brodeuse d'or








La nuit dévorante


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