jeudi 28 novembre 2019

Encore un chat!!!!!


Katia et Nadia m’ont proposé un restaurant « italien » hier soir, avant d’aborder le carême de l’Avent. Ce restaurant est tenu par un couple venu de Donetsk au Donbass. La cuisine est excellente, comme en Italie, dit Katia, spécialiste de la question. Très frais, très savoureux, pas cher.
Elles m’avaient auparavant apporté un chaton, un chaton bien sympa, bon caractère, sociable, tout le contraire de mes animaux exclusifs et mal embouchés.  Ce chaton a été abandonné près de chez elles, mais elles ne semblent pas disposées à l’héberger, et pour l’instant, personne n’a répondu aux annonces que nous avons mises. J’avais cru que c’était un main coon, mais c’est plutôt un chat de Sibérie, comme genre. Il va sûrement être énorme, et c’est un mâle. Un caractère en or, sentimental. Il ne rêve que de copiner avec mes chats qui ne sont pas dans les dispositions correspondantes, à part peut-être Blackos. En dehors du fait que je n’avais vraiment pas besoin d’un chat de plus, je ne voulais surtout pas de chaton, ni d’aucun animal jeune, car je ne suis pas sûre de vivre plus longtemps que lui. Mais que faire ? Celui qui en a le plus pitié craque le premier, dans ce genre d’affaires…
J’ai du mal à reprendre mes marques. Il fait nuit noire à quatre heures et demie (d'été!) Dans un sens, cela me pousse à une sorte d’hibernation assez reposante. Hier, mes amies commentaient l’incompréhensible exil des Français quittant un pays de rêve pour une contrée froide, nordique et sombre largement privée de son architecture ancienne féérique par le communisme d’abord, le libéralisme ensuite. En effet, il y a de ça, à première vue, même si la Russie garde bien des côtés envoûtants, à commencer par le lac voisin de Plechtcheïevo, ses nuages ténébreux, ses eaux brillantes et ses gouffres de lumière.
Je me suis fait avoir par la télé, une dame au téléphone m’a expliqué qu’il s’agissait d’inviter des étrangers qui sont venus vivre ici à témoigner de leur expérience. Or je trouve nécessaire d’apporter ce genre de témoignage. J’ai précisé que j’étais fatiguée et que les expériences précédentes m’avaient laissée, c’est le cas de le dire, sur les rotules. « Oh c’est juste deux petites heures de tournage préalable et ensuite une discussion en studio avec d’autres étrangers comme vous ».
Tout cela dans l’urgence…
J’ai vu arriver deux jeunes gens à cinq heures du soir, cela a duré jusqu’à neuf heures, avec tournage en extérieur, et pas grand-chose d’authentique, vous faites ceci, vous dites cela, vous faites semblant d’avoir préparé des vatrouchki de supermarché dégueulasses, achetées par le chauffeur où il pouvait. Vous nous chantez une chanson russe, « Soirs de Moscou » ou « Katioucha ». Non, je ne fais pas cela, je chante comme les grands-mères de village… Je crains le pire pour demain, du moins verrai-je le père Valentin, et peut-être Dany, mais j’ai très mal aux genoux, et je ne voudrais pas laisser trop longtemps le chaton qui s’habitue tout juste. De plus, nous avons notre premier concert à Rostov dans une semaine, et je voudrais répéter, je ne voudrais pas me couvrir de honte... 
Je prends ces séances de télé en horreur ! La dernière fois, cela s'était si bien passé, malgré la fatigue, mais aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une bête de foire.
 
Stacha, dans la rue

au chaud...



2 commentaires:

  1. Un chat devant une restaurant italien ça va, devant un chinois .... salut les dégâts!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il n'était ni devant l'un ni devant l'autre, mais dans le quartier de mes deux amies. J'ai espéré un mois que quelqu'un le prendrait...

      Supprimer