samedi 25 juillet 2020

Concert à la rivière Troubej

Skountsev est arrivé avec Marina à Pereslavl pour tourner dans un film, ce qui mettra du beurre dans leurs épinards. Nous avons fêté cela en prenant une cuite jeudi soir, mais au vin rouge, on n'a plus l'âge de la vodka. Je ne bois jamais, de sorte que je suis vite pompette, Skountsev a une plus grande capacité d'absorption, mais sa femme veille au grain. Nous avons répété ensemble, ce qui est bien nécessaire, Skype c'est un pis-aller.
Vendredi, nous avions un petit concert sur la berge de la rivière Troubej, devenue la promenade de la ville, avec la café la Forêt à côté. J'avais organisé cela, grâce à la conseillère culturelle de la mairie, Svetlana, que j'avais rencontrée quelques jours auparavant. Je n'ai chanté que deux chansons, car je suis l'humble élève, mais le maître et sa femme ont comme d'habitude bien dépoté! Des représentants de la communauté cosaque étaient venus, dont l'apiculteur Suisse Benjamin qui est devenu vieux-croyant, comme Skountsev lui-même. Porté par l'enthousiasme, notre cosaque suisse a même fait la danse du sabre, un grand moment... "Cela devient international, notre histoire, m'a glissé Marina, une Française qui chante "sur la montagne Iatchmin" et un cosaque suisse!"
Une fillette a spontanément dansé à la russe sur une ronde de l'Oural. Mon amie l'écrivain pour enfant Katia Kalikinskaïa voudrait inviter Skountsev à chanter dans sa paroisse moscovite, ce serait également très bien pour lui, les affaires reprennent...

La danse du sabre du cosaque suisse

la Française et la chanson du Kouban

J'étais contente, et Svetlana aussi, car la prestation était réussie, et même s'il n'y avait pas une quantité énorme de spectateurs, tous ont participé avec entrain, et puis la communauté cosaque a fait connaissance de Volodia! Or je rêvais depuis longtemps d'opérer la jonction.
Ensuite, après un tour au café français, j'ai emmené mon couple de folkloristes voir le lac près de l'église des Quarante Martyrs. Là, j'ai rencontré Valia, qui travaillait auparavant au café et qui est maintenant à la pizzeria. Elle m'a dit qu'y opérait maintenant un cuisinier italien. La communauté européenne se monte ici maintenant à cinq Français, un Suisse cosaque, un Anglais et une Allemande qui est quelque part dans un village.
Je voulais voir depuis le lac les beaux nuages qui se promenaient sur la ville, mais comme la dernière fois, les plus spectaculaires étaient à l'est. Au dessus du lac n'en flottait qu'un seul, mais il me paraissait profondément mystérieux, un peu comme un personnage couché monumental, et si Valia ne m'avait pas parlé, je serais tombée en contemplation profonde. Une flottille de montgolfières arrivait lentement sur nous en soufflant du feu, comme les dragons. Beaucoup de gens admiraient paisiblement le spectacle, depuis l'espèce de quai qui entoure l'église. La sereine nonchalance de Pereslavl sous son ciel mystique. Cela m'apparaissait comme une sorte de miracle. Le nuage, au moment où je l'ai quitté, était devenu un masque de feu. Les mongolfières flottaient à la rencontre d'une formidable muraille lumineuse.






7 commentaires:

  1. Je n'ai même pas lu votre texte folklorique, tant je suis révolté par ce que je viens d'apprendre, selon quoi le Métropolite Hilarion se déclarait prêt à accepter le vaccin dès son issue... Je suis atterré, Saint Père Païssios, intercède pour notre persévérance... En Christ, le moindre, Jean.

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    1. Je n'ai encore rien lu sur cette question, je n'ai pas eu le temps, mais je trouve cela consternant.

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    2. Je n'ai encore pas trouvé d'article évoquant ce que vous dites, si vous avez un lien...

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  2. Volontiers, voici : https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/m/Le-metropolite-Hilarion-a-declare-qu-il-accepterait-de-devenir-volontaire-pour-tester-le-vaccin-contre-le-COVID-19_a6081.html

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    1. Merci, je l'avais trouvé entre temps. Cela fait un moment que ce métropolite m'inquiète. Il est vrai qu'on prépare un vaccin russe, qui n'est pas celui de Bill Gates, et beaucoup de russes, et d'écclésiastiques, ont tendance à penser que si c'est russe, ce n'est pas la même chose,or d'après tout ce que j'ai lu ou vu sur la question, le virus mute tout le temps, ce qui nous obligerait à subir sans arrêt des vaccins différents,et il existe un traitement qui marche, pourquoi un vaccin, même russe? J'observe tout cela, en me disant que si ça prend mauvaise tournure, la preuve sera faite que les vieux-croyants sont "le petit troupeau".

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    2. Non, ne vous retranchez pas, Géronda Placide nous répondais toujours devant nos interrogations il y a vingt ans déjà :"Le Seigneur vient"...

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  3. Il n'est pas le seul à le penser. Pourtant, il m'a expédiée en Russie.

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