Ma présentation de livre a été très chaleureuse et intéressante, il est venu aussi des gens que je ne connaissais pas, et même un acteur connu tombé là par hasard, assez hâbleur et cabot, du reste, mais il m’a acheté un exemplaire. Katia a comme d'habitude, lu les extraits avec talent, et elle m'a fait une pub préalable efficace, je serais plus riche, je la prendrais comme public relation! J’ai eu des questions intelligentes, intéressantes. Par exemple, « ce que vous décrivez pour la France, n’est-ce pas une tendance mondiale ? Et n’êtes-vous pas « de droite » ? Eh si, la tendance est mondiale, et même mondialiste, la Russie résiste encore, dans une bonne mesure, mais il faudrait réagir à temps et ne pas permettre ce qui nous est arrivé. Et suis-je de droite ? Au fond, je ne l’ai jamais su, et je ne sais pas ce que cela veut dire. Quand j’étais jeune, je répondais qu’en tous cas, je n’étais pas de gauche, ce qui suffisait pour me classer à droite. En ce moment, la fracture se situe entre ceux qui marchent dans la combine et ceux qui ne marchent pas, et dans les deux camps, on trouve des gens de doite et des gens de gauche. Benjamin le Suisse m'a demandé dans quel pays je me sentais actuellement chez moi, car de son côté, il se sent russe, et c'est aussi une question délicate, je suis russifiée dans une certaine mesure, mais le vieux fond français est indestructible. Cependant, j'ai un attachement spirituel à la Russie, qui existe encore, et reconnaît de moins en moins mon pays d'origine dans la satrapie dont Nécron est le gouverneur félon.
Ensuite une
jeune femme m’a parlé de « la Russie, terre d’asile des aryiens »,
car nous sommes tous des aryens, tous cousins, et face à notre possible
disparition, nous allons nous regrouper sur ces vastes territoires slaves, c’est
la version païenne de l’arche.
Les gens
s’intéressaient à mes poèmes, car j’ai chanté des chansons à moi sur la France,
et je leur en ai lu la traduction, en attendant d’avoir appris la version russe.
Mais traduire un recueil me coûterait encore cher, attendons d’avoir fait un
best-seller !
Après cette
séance, je suis partie au restaurant « les Boyards » avec Katia, Ania
Ossipova et Larissa Fickmann. C’est un excellent restaurant russe qui passe de
la bonne musique folklorique au lieu de l’habituelle contrefaçon vulgaire. A
Pereslavl, les maisons sont moches, mais les restaurants sont bons. Et pas
chers. Il faisait un froid de loup, un vent polaire, avec des flocons, j’aurais
supporté un bonnet et des bottes fourrées. Mais notre repas a été joyeux.
Larissa a raconté des histoires de guérisseuses et de rebouteux qui m'ont rappelé celles qu’on me rapportait en France. Par exemple d’aller enterrer une
pomme de terre, ou autre chose de ce genre, pour faire passer les verrues, et
le plus fort, c’est que cela marche. J’ai parlé de la mère de mon beau-père, Eugénie, qui faisait passer non seulement les verrues mais les brulûres, en promenant le
doigt dessus avec des incantations. Elle devait lui "laisser le don", mais elle a perdu la tête avant de l'avoir fait.
Il est
certain qu’ici, j’ai beaucoup d’amis qui me sont proches par la mentalité et la
vision du monde, même si parfois, je sens la différence de culture et
d’éducation, non en termes de qualité, mais en termes de nature. Les Russes ne
fonctionnent pas comme les Français, et si j’ai toujours eu le sentiment de
fonctionner comme les Russes, eh bien ce n’est pas entièrement le cas. Et
personne ne m’invective à cause de ce que je pense, d’ailleurs, je ne comprends
pas qu’on le fasse, je n’ai pas la prétention de ne jamais me tromper, surtout
dans une période aussi complexe, où nous sommes la proie d’innombrables
faux-semblants, fausses nouvelles, manipulations fourbes et intimidations arrogantes.
A ce sujet, je suis tombée sur un article d’un Anglais qui vit en Russie, il date du covid, période qui m’avait semé dans l’âme une inquiétude qui n’est jamais vraiment partie, quoiqu’ici, depuis l’intervention en Ukraine, on n’entende plus parler de rien, ni de mesures, ni de masques, ni de pass sanitaires, ni de vaccination obligatoire, au moment où Astrazeneca reconnaît par ailleurs que sa daube était toxique... Mais l’article montre combien les tentacules de la pieuvre sont infiltrées partout.
Je le délivre comme une pièce de puzzle, ainsi que, du même Anglais, celui sur l’épuration en cours du ministère des Armées.
https://edwardslavsquat.substack.com/p/is-putin-going-to-sack-shoigu
C'était hier le jour de la victoire, et plutôt que des cartes postales martiales, j'ai préféré publier le beau portrait de cette grand-mère:
Cette victoire si cher payée m'apparaît trop, en fin de compte, comme notre défaite à tous, mais je trouve singulièrement ignoble de vouloir effacer les Russes et leurs immenses sacrifices de ce fait historique, et s'il s'agit là d'une volonté de blanchir les bruns, comme ici on blanchit les rouges, que font certains juifs dans cette entreprise?
Christos anesti chère Laurence. Je suis un de vos lecteur de l'ombre depuis des années
RépondreSupprimerComme vous "l'arc" covid m'a bouleversé pour bien des raisons, notamment le changement de Cuiller lors de la Communion et les masques. J'ai d'ailleurs été expulsé de la chapelle d'un monastère ici, en France, parce que je refusais de me couvrir la bouche pour embrasser les icônes…
"Cette victoire si cher payée m'apparaît trop, en fin de compte, comme notre défaite à tous", ça me rappelle Heidegger qui écrivait le 8 mai 1945, en conclusion du dialogue fictif qu'il imaginait être tenu entre ses deux fils déportés dans les camps soviétiques : "En ce jour où le monde fêtait sa victoire et n'avait pas encore compris qu'il est, déjà depuis des siècles, vaincu par sa propre insurrection". (La dévastation et l'attente. Entretien sur le chemin de campagne).
Que Dieu vous bénisse, par les prières de la Théotokos !
En vérité, Il est ressuscité! Grâce à Dieu, à Pereslavl, nous n'avons pas subi de telles choses. Nous avons toujours communié normalement, sauf que les gobelets en étain pour le thé qui suit avaient été remplacés par des verres jetables, et cette habitude est restée, aggravant la pollution générale. Mais jamais on n'a mis de masque pour vénérer les icônes, quelle horreur! Le jeune higoumène d'un monastère local avait essayé de convaincre ses paroissiens de mettre des masques, et avait tenté d'en enfiler un à une vieille femme qui est entrée en fureur, et il n'avait plus insisté. JE crois le peuple russe finalement plus résistan,t que le nôtre.
SupprimerOui, nous avons pris un mauvais chemin et les processus amorcés sont très difficiles à arrêter ou à infléchir.