mercredi 7 décembre 2016

-16

La rivière Troubej et ses pêcheurs

devant chez moi, à l'aube
On se rend compte que la température descend au dessous de - 15 à l'impression d'avoir des glaçons dans le nez, et aux paillettes scintillantes qui flottent dans l'air ensoleillé. - 16, le bel hiver russe. Les pêcheurs sont tous de sortie sur la rivière Troubej. De loin, on dirait des oiseaux mélancoliques et immobiles.
La ville est recouverte de neige, le ciel bleu. Sans vent, ça va, mais justement, il y a souvent du vent, ici, à cause du lac, tant pis, même froid, j'aime le vent, ça nettoie.
Au café français, les deux petites serveuses sont congelées, elles poussent les hauts cris en apprenant que je n'ai pas de collants sous mon jeans. Je préfère une longue doudoune et de hautes chaussettes.
Devant une boucherie deux chiens attendent humblement, frigorifiés, je ne peux m'empêcher d'aller leur acheter deux morceaux de poulet de batterie, que la souffrance des uns soulage celle des autres.
Les jeunes vendeuses du magasin où j'achète le matériel m'ont demandé des aimants français pour leurs frigos. La France leur apparaît comme une contrée fabuleuse.

le jardin recouvert de neige


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