Venue à Moscou avec
Rosie, je me rends compte que cela ne sera bientôt plus possible. Heureusement,
elle trouve dans les enfants de Xioucha des partenaires à sa hauteur.
Kolia m’a abîmé ma
vielle en la transportant. Je suis allée lui acheter un étui de violoncelle.
Les jeunes gens qui les vendent sont adorables et ce sont intéressés de près à
l’instrument et à tout ce que je leur racontais. «Comment pouvez-vous chanter
et jouer sans savoir les notes ? C’est par là qu’on commence !
- Pas dans la
tradition populaire, on fait tout à l’oreille.
- Alors ça veut dire
que la vôtre est bonne ! »
Je leur ai promis de
venir leur faire un petit récital quand j’aurai remis la vielle en état, et
leur ai conseillé d’aller aux concerts que donne parfois Skountsev au Fond de
Culture Slave, qui se trouve tout près de leur boutique.
Cette course m’a donné
l’occasion de revoir le quartier de Zamoskvorietché, si pittoresque, peut-être
le seul qui se soit vraiment conservé, quartier de marchands qui, fortune
faite, édifiaient tous leur église et faisaient tous de l’humanitaire et du
mécénat. En Russie orthodoxe, faire fortune ne pouvait être justifié moralement
que par l’usage généreux qu’on faisait ensuite de son argent, et par
l’honnêteté de celui qui l’avait gagné. Les marchands étaient souvent des
vieux-croyants aux mœurs sévères. Ce quartier était le seul où je me sentais bien, quand je suis venue la première fois à Moscou, en 73, et je me disais qu'il pourrait devenir l'équivalent du quartier Latin.
Au loin, saint Basile le Bienheureux |
boutique de porcelaine |
Il faisait très frais,
j’ai essuyé de la grêle, puis de la neige. De 4 à 6° au mois de juin. C'est dur, pour une méridionale. Mais on a souvent de beaux nuages et des arcs en ciel...
le rêve de voir entre deux rues une église avec ses couupoles colorées, l'endroit!
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