jeudi 14 décembre 2017

« LE PLUS HUMAIN DES HOMMES »


«…Il faut couper la tête à au moins une centaine de Romanov (8 décembre 1911) ; « dans les autres pays il n’existe pas de demi fou comme Nicolas » (14 mai 1917) ; « le simple d’esprit Nicolas Romanov » (22 mai 1917) ; « l’idiot Romanov » (12 mars, 13 et 29 avril 1918) ; « le monstre idiot Romanov » (22 mai 1918) etc, etc.
 «…Il faut déclencher une terreur massive sans pitié contre les koulaks, les popes et les gardes blancs ; enfermer les éléments douteux dans des camps de concentration en dehors de la ville ».
 «… Il faut bander toutes nos forces, constituer un triumvirat de dictateurs (vous, Markine et autres), déclencher tout de suite une terreur massive, fusiller et emporter des centaines de prostituées, de soldats ivrognes, d’anciens officiers etc.
Il faut donner un exemple. 1) Pendre (obligatoirement pendre, pour que le peuple le voit) 100 koulaks, riches, buveurs de sang connus. 2) Publier leurs noms. 3) Leur enlever tout le blé 4) Désigner des otages, selon mon télégramme d’hier. Faire en sorte qu’à des centaines de verstes alentour, le peuple voit, tremble, sache et crie : ils étranglent et étrangleront les koulaks buveurs de sang. Télégraphiez la réception et lexécution ».  
«…je conseille de nommer ses chefs, et de fusiller les comploteurs et les hésitants, sans rien demainder à personne ni permettre d’hésitation idiote. ». « D’après moi, il ne faut pas plaindre la ville et remettre à plus tard, car une extermination impitoyable est indispensable ».
« Il faut à tout prix et de toutes vos forces nous aider le plus vite possible à achever les cosaques. »
« Pour ce qui est des étrangers, je conseille de ne pas se presser de les exiler. N’est-il pas mieux de les mettre en camps de concentration… »
« Sous l’aspect de « verts » (nous leur mettrons après cela sur le dos) nous ferons 10 ou 20 verstes et pendront les koulaks, les popes, les propriétaires terriens. Une prime de 100 000 roubles pour chaque pendu ».
« … Faire la paix avec « Nicolas » est stupide, il faut rameuter toute la tchéka pour fusiller ceux qui ne sont pas venus au travail à cause de « Nicolas ».
« Tout bon dieu est de la nécrophilie… Toute idée religieuse, toute idée à propos de tout bon Dieu, toute coquetterie au sujet du bon dieu est une abomination inexprimable… la plus dangereuse des abominations, la « contagion » la plus vile ».
« Je vois avec horreur, je le jure, avec horreur, que l’on parle de bombes depuis plus de six mois et qu’on n’en a pas fait une seule !... Que tous s’arment immédiatement eux-mêmes comme ils peuvent, qui d’un revolver, qui d’un couteau, qui d’un chiffon et de kérosène pour mettre le feu… Que les uns assassinent un gros lard, les autres fassent sauter un poste de police, que d’autres encore braquent une banque pour confisquer des fonds… que chaque détachement apprenne lui-même au moins à tabasser des policiers, les dizaines de victimes seront rachetées au centuple, par les combattants expérimentés qu’elles vont  donner… Même sans armes, les détachements peuvent jouer un grand rôle… en se rassemblant en haut des immeubles, aux étages supérieurs, et en jetant des pierres aux troupes, en les aspergeant d’eau bouillante… (achats de toutes sortes d’armes et d’obus, recherche d’appartements bien situés pour les combats de rue : pratiques pour combattre depuis les hauteurs, pour stocker des bombes ou des pierres etc. ou de l’acide, pour en arroser les policiers… assassinat d’espions, de policiers, de gendarmes, explosion de postes de police, libération des prisonniers, confiscation des moyens financiers du gouvernement… on mène de telles opérations déjà partout… Les détachements de l’armée révolutionnaire doivent tout de suite apprendre qui, où et comment constituer des centuries noires, et ensuite à ne pas se limiter aux sermons (c’est utile, mais cela ne suffit pas), mais à entrer dans la force armée, tabassant les tchernosotentsi, les tuant, faisant exploser leurs quartiers généraux etc. etc. ».
Devinez de qui sont ces citations ?

Ce florilège est suivi du témoignage personnel du père Gamaris :
« Mon père, membre du RSLDP depuis 1937, faucon de Staline a laissé ses mémoires. Je craignais d’y lire quelque chose dans le genre de ce qu’Elena écrit : des titres du journal la Pravda. Je suis allée sur la Volga, j’ai ouvert son cahier… et me suis mis à pleurer : mon père avait écrit la vérité. Comment on voulait recevoir la terre, comment on avait spolié les paysans et les avait acculés à l’esclavage du kolkhose, la famine organisée de 1933, quand il s’échappa de la ville repue de Leningrad avec un sac de nourriture à travers les détachements de gardes pour se rendre dans le village de Grebeni, de la région de Kiev, et sauver ses parents et ses frères qui mouraient de faim. C’est à lui que je fais le plus confiance. Les slogans et les mensonges sur Lénine, on les apprenait à l’institut, et j’ai passé avec mention très bien l’examen de « communisme scientifique » auprès du professeur Korostach. Je crois ma grand-mère maternelle, Irina Nilovna, paysanne d’Orlov, qui se rappela toute sa vie son existence sous le tsar comme d’un paradis, comment le propriétaire terrien la payait en tchervontsi d’or pour son travail, quelle abondance dans les boutiques, et elle se souvenait comme d’un enfer son esclavage du kolkhose, le labeur non pour des tchervontsi ni pour de l’argent mais pour une croix marquant sa journée sur le cahier d’un comptable non russe. « Lénine, c’est l’antéchrist qui aurait pu devenir l’antéchrist principal, mais le sang des martyrs a éteint cette flamme infernale, qu’il a allumé à son « Etincelle » (Iskra : publication de Lénine en exil) me dit un jour, dans les années 70, une grande figure de l’Eglise.


Le père Gamaris, d'origine ukrainienne, est un soutien actif de la cause du Donbass et un patriote russe. J'ai trouvé sur son fil de nouvelles, et traduit, beaucoup de témoignages concernant l'Ukraine et les exactions du gouvernement de Kiev.
Les témoignages que je publie ne proviennent ni de dissidents, ni de Soljenitsyne, ni de la propagande occidentale, mais de Russes qui s'expriment sur Facebook, de journaux russes, ou souvent d'amis que je connais personnellement, qui ne sont pas des libéraux et dont je ne mets pas une seconde la parole en doute. 

tableau de Boris Koustodiev






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