dimanche 22 juillet 2018

La grande procession de l'histoire russe.



Tableau d'Ilya Glazounov
Un correspondant russe, Iouri Tkatchev, qui a étudié à fond l’histoire de la chute et de l’assassinat du tsar et de la famille impériale, m’a interpellée à propos de l’homélie du patriarche Cyrille, qu’il trouve hypocrite et lâche.
Je suis donc amenée à me pencher sur cette homélie et en faire quelques commentaires.... Non que j'en ai très envie, ou que je sois très habilitée, mais je ne peux pas me dérober non plus...
Le Patriarche dit : des gens coupables en rien, qui ont dédié leur vie au service de la Patrie, ont été assassinés par une volonté humaine mauvaise. Ce crime ravive jusqu’à maintenant notre conscience, il nous force à faire revenir nos pensées sur ce qui s’est produit avec notre pays et notre peuple et, en même temps, à nous efforcer de le comprendre. D’où est provenu ce trouble de l’esprit, ce malheur ? En regardant avec un recul de cent ans, malgré tous nos désirs, nous ne pouvons voir toutes les nuances de la vie nationale de notre peuple, qui sont effacées de la mémoire et échappent même aux regards les plus pénétrants. Mais de tels crimes, comme ceux qui ont été commis ici, ne peuvent être fortuits. Derrière ce crime se trouvait quelque chose, derrière lui il y a une sorte de faute collective du peuple entier, une sorte de tournant dans la vie historique de la sainte Russie, qui a précipité le peuple dans une impasse grave, terrible. Que s’est-il donc passé avec notre peuple ? Tout le pays était couvert d’églises et de monastères, la majorité absolue des gens étaient baptisés, les églises étaient pleines. Pourquoi cela s’est-il produit ? Pourquoi les assasins ont-ils pressé sur la gachette, sans frémir pour ce qu’ils faisaient ? Cela veut dire que tout n’était pas en ordre. Cela veut dire que la lumière solaire qui se reflétait sur les coupoles dorées n’était pas toujours réfractée dans les cœurs des hommes, en renforçant en eux la foi dans le Seigneur.
Iouri Tkatchev est profondément choqué, car toute la responsabilité du crime est attribuée au seul peuple russe dans son entier. Y compris les bourreaux, ceux qui ont « pressé sur la gâchette sans frémir ». Or comme on le sait, bien qu’il soit mal perçu de le dire, les commanditaires du crime et les éxécutants n’étaient pas ethniquement russes, et ne se considéraient pas comme russes, ils avaient même la Russie en horreur, et entendaient, à partir du matériau russe, le seul à leur portée pour pratiquer l’expérience révolutionnaire qui devait s’exporter et supprimer toutes les particularités nationales, créer un homme nouveau pour un monde nouveau. Donc, dans l’assassinat du tsar, aucun Russe n’était directement impliqué (ou peut-être un seul, si je me souviens bien). Et les gens de Russie n’étaient même pas au courant de ce qui s’était passé, ils ne l’ont appris que l’automne suivant. Iouri reproche au patriarche de ne pas avoir eu le courage de le dire, comme l’auraient fait des personnages comme saint Philippe de Moscou ou saint Tikhon, fusillé par les bolcheviques.
La thèse selon laquelle la révolution est le résultat des péchés du peuple n’est pourtant pas l’apanage du patriarche. J’ai entendu de nombreux prêtres la soutenir : si les gens avaient eu plus de foi, s’ils ne s’étaient pas laissé séduire par des idées étrangères, ils auraient résisté au chant des sirènes. Un peu plus loin, c’est ce que développe le patriarche, d’ailleurs : Et nous savons qu’au cours d’au moins 200 ans précédant la tragédie de la maison Ipatiev, certains changements se produisirent dans la conscience des gens qui, lentement, mais sûrement, en amenèrent beaucoup à l’apostasie, l’oubli des commandements, la perte d’un lien spirituel réel avec l’Église et la tradition spirituelle séculaire. Pourquoi cela s’est-il produit avec notre peuple ? Pourquoi, à un certain moment, il a imité un train, dont le conducteur n’a pas tenu compte de la vitesse et s’est engagé dans un virage serré, se précipitant dans une catastrophe inévitable ? Quand sommes-nous, comme peuple, entrés dans ce virage ? Nous y sommes entrés lorsque des pensées autres, des idéaux autres, une perception du monde autre, formés sous l’influence de théories philosophiques et politiques n’ayant rien en commun avec le christianisme, pas plus qu’avec notre tradition et notre culture nationale, ont commencé a être adoptées par l’intelligentsia, l’aristocratie, et même une partie du clergé et ce comme une pensée avancée, laquelle, si on la suivait, pourrait changer, en l’améliorant, la vie du peuple. Effectivement, l’idée de changer en mieux la vie du peuple surgit chaque fois lorsqu’apparaît le plan de changer radicalement le cours de l’histoire. Nous savons que les renversements les plus terribles et les plus sanglants se sont toujours produits en vue de l’aspiration des gens à une vie meilleure.
Cela n’est pas faux. La noblesse et l’intelligentsia pétersbourgeoises, détachées du reste du pays, versaient dans toutes sortes de dérives, dénoncées par Dostoïevski qui avait annoncé, dans son roman « les Démons », les horreurs à venir. Tout cela est aussi la conséquence de la politique occidentaliste de Pierre le Grand, du schisme des vieux-croyants malheureusement provoqué sous le règne de son père Alexis, du servage qu’on a laissé s’installer et s’aggraver sous le règne des Romanov, on peut dire que les derniers tsars n’ont pas hérité des premiers de la dynastie une situation très facile à gérer. Le tsar Nicolas, avant de devenir la proie des bolcheviques, avait été trahi par tout son entourage. Donc, en une certaine façon, quand le patriarche dit que le peuple russe est responsable, il l’est, bien qu’à priori, ce soient surtout ses élites qui aient provoqué l’engrenage fatal.
En dehors des faits historiques, il intervient probablement dans cette assertion du patriarche et de nombreux prêtres depuis que l’événement a eu lieu, la conscience que nous sommes tous solidaires dans le péché, ce qu’on appelle, pour les romans de Dostoïevski, la responsabilité collective, car l’Homme est Un (comme l’écrivait le père Vsévolod Schpiller). Ainsi, dans les « Frères Karamazov », l’affreux père Karamazov est-il tué par son ignoble fils bâtard, mais de ses autres fils qui le détestaient cordialement, à l’exception du doux Aliocha, l’intellectuel Ivan se pend, et la tête brûlée Mitia, que l’on accuse et condamne à tort, prend volontairement sur lui la croix de ce crime, car s’il ne l’a pas commis, il a désiré le commettre, et il expie consciemment pour lui et pour les autres. 
On peut dire que de la même manière, si les Russes n’ont pas commandité ni exécuté le crime odieux, ils l’ont favorisé, par complaisance, lâcheté, trahison, passivité, et toutes sortes de mauvais sentiments. Une grande partie des gens, comme toujours dans ces cas-là, subissait sans trop comprendre, une partie restait loyale, et l’autre se donnait comme une fille folle aux mauvais sujets (au sens propre) patibulaires qui lui contaient des boniments sur la vie merveilleuse qu’ils allaient lui faire et n’entendait pas qu’on la privât de son rêve. Tout le monde était plus ou moins impliqué dans un sens ou dans l’autre, comme il arrive toujours dans un événement historique, et en tant que chrétiens orthodoxes, nous savons que nous sommes tous reliés, en communication profonde et mystérieuse, en communion. Auprès de certains il fait clair, auprès d’autres, il fait sombre, la prière d’un seul en sauve plusieurs, mais le mal aussi est contagieux. Dans cette perspective, le crime, en effet, implique l’ensemble du pays et s’en repentir au sens chrétien a un sens profond. Quand je prie : « Seigneur, prends pitié de moi pécheur », le moi n’implique pas seulement ma personne, mais tous mes proches, et par extension tous les hommes pécheurs. Peut-être aurait-il fallu préciser tout ceci.
Cependant personnellement, je ne partage pas l’opinion que la Russie a été « punie de ses péchés », comme il est sous entendu et comme je l’entends souvent dire. Car s’il fallait punir des péchés, à part les errements d’une élite, comme le dit patriarche lui-même, les églises étaient pleines, la Russie était certainement le pays le plus chrétien du monde, pourquoi ne pas punir prioritairement les pays d’où venaient les idées fâcheuses qui tournaient la tête de la noblesse et des intellectuels, donc l’Occident qui avait commencé à renier le christianisme originel pratiquement depuis le x° siècle et surtout depuis la renaissance ? De plus, les Russes avaient déjà pas mal souffert pour la foi au cours de leur histoire, pas mal souffert tout court, et les souffrances causées par la révolution ont largement dépassé les scores précédents. Non, moi je crois qu’il y a quelque chose, dans la tragédie de la révolution, et de l’assassinat du tsar, de plus mystérieux, peut-être quelque chose d’eschatologique, qui embrasse toute l’histoire russe précédente. Car au fond, que le tsar eut été comme ceci ou comme cela n’aurait pas changé grand-chose au problème à plus ou moins long terme, et même en fin de compte s’il n’avait pas commis l’erreur, pour respecter sa parole, d’entrer dans la guerre de 14. La modernité progressiste, technologique, capitaliste, corruptrice déclenchée par l’occident n’eût certainement pas laissé la Russie tranquille, elle devait l’assassiner avec son tsar, comme elle avait assassiné la France avec son roi. Un mouvement satanique était en route qui ne pouvait laisser aucun peuple intact.
Mais au plan mystérieux de Dieu, il a fallu que le dernier tsar de la dynastie des Romanov fut ce pur Nicolas, avec sa famille d’un autre monde, ces jeunes filles ravissantes, compatissantes et humaines, ce petit garçon sensible, de même qu'en contrepoint, la dynastie précédente, celle de Rurik, s’est achevée par le tsar Féodor Ivanovitch, doux mystique incapable de régner. Il a fallu que ce martyr fut suivi de tant d’autres, d’un si grand nombre de croyants morts pour la foi, et cela, dans une Russie isolée du reste de la planète, un espace retranché où se livrait un combat métaphysique redoutable. Dieu, me semble-t-il, ces derniers terribles siècles, plutôt que de punir me paraît d’une part faire ses dernières moissons de justes et d’autre part peut-être créer les conditions qui permettront de sauver l’essentiel jusqu’à la fin, quelques lumières dans la tourmente. La famille impériale, par sa mort, prend la tête de la grande procession de l'histoire russe qui en est la quintessence. Non la puissance terrestre au nom de laquelle des impérialistes athées ou peu orthodoxes justifient les crimes de Pierre I aussi bien que ceux de Staline, mais le chemin spirituel de la Russie qui a aussi fécondé de sa foi les pays où s'est dispersée son émigration.
Je ne me donnerai pas le ridicule d’essayer de percer les desseins divins, qui me dépassent. Mais à l’inverse de mes contemporains, je n’ai pas une lecture exclusivement politico économique de l’histoire, surtout de l’histoire russe, qui est pleine de signes, d’épisodes tragiques et de miracles incompréhensibles, de lumière perçant au travers des ombres, comme la littérature de Dostoïevski elle-même.
Le patriarche incite ensuite les Russes à ne plus recourir aux révolutions et à ne plus attendre de changements de société, ce qui n’est également pas bien perçu par un certain nombre de gens :
Oui, de quelle loi pouvait-il être question si, pour construire la vie heureuse, il fallait assassiner le tsar et toute sa famille ? Nous savons qu’il n’est rien sorti de tout cela, et, enseignés par cette amère expérience, nous devons former en nous une aversion ferme à toute idée, à tout dirigeant, qui proposerait, par la démolition de notre vie nationale, de nos traditions et de notre foi, à aspirer à quelque « avenir radieux » incertain. Aujourd’hui, rassemblés ici dans une telle multitude, nous avons commémoré la tragédie de la maison Ipatiev. Nous avons élevé des prières au Seigneur, nous avons prié l’empereur Nicolas martyr et ceux qui ont souffert avec lui, afin que dans les cieux, ils prient pour notre Patrie terrestre, pour notre peuple, afin que se renforce la foi orthodoxe dans chacune des générations futures des Russes, pour que la fidélité à Dieu, l’amour de la patrie accompagnent notre jeunesse et ceux qui viendront la remplacer, et pour que jamais de telles tragédies ne se reproduisent sur notre terre.
La première phrase de cet extrait m’a encore rappelé Dostoievski : «Le bonheur de l’humanité ne vaut pas une larme d’enfant » faisait-il dire, je crois, à Ivan Karamazov. Le type qui a achevé le tsarévitch à coups de baïonnette, lorsque celui-ci rampait vers son père, prétendait qu’il l’avait fait pour l’avenir de son propre fils, ce qui est complètement spécieux, mais qui répond à cette problématique. Les lendemains qui chantent, lorsqu’ils coûtent si chers, et les jeunes cadavres profanés du tsarévitch et de ses sœurs sont loin d’avoir été les seuls sur la route censée y mener, n’annoncent rien de bon à un chrétien lucide. Le bonheur à venir fondé sur les massacres du présent ressemble trop à une supercherie, du genre pacte avec le diable : tu ne reçois rien, et tu perds tout.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut tout accepter et ne pas tenter d’améliorer, réparer  ou défendre ce qui peut l'être, comme on l’a d’ailleurs toujours fait d’une manière ou d’une autre, sans recourir aux bouleversements radicaux menés par des aventuriers, la plupart du temps soutenus et financés par des ennemis extérieurs.
Le chrétien auquel le patriarche s’adresse sait que nous sommes sur terre avec un destin spirituel, une âme qui quittera ce monde plus ou moins préparée à ce qu’elle ira rejoindre, et que cela compte plus que tout le reste.
Le problème de cette homélie est peut-être de n’avoir pas nuancé certains points pour prévenir les interprétations qui pourraient en être données.
Reste qu’effectivement, pourquoi mettre sur le dos des seuls Russes, comme il convient au discours officiel exigé de manière quasiment internationale, les péchés de la révolution et l’horrible exécution à laquelle un seul Russe a pris part effectivement ?
Pourquoi ne pas dire qui étaient les commanditaires et les bourreaux, pourquoi ne pas les nommer ?
Poser la question est sans doute déjà y répondre. Encore qu'il ne m'appartient pas de juger, en l'occurrence. Mais la pratique qui consiste à faire des Russes les boucs émissaires de l'URSS n'a que trop duré.
Où s'arrêtent la prudence et la diplomatie, où commencent la compromission et la lâcheté? Encore une fois, cela n'est pas à moi d'en juger. On a accusé les patriarches de l'époque soviétique de compromission, l'Eglise a été sur le point de disparaître, car contrairement à tous les gouvernements précédents, ce pouvoir ne reculait devant rien, il n'avait rien de sacré. Je considérais le patriarche grec Bartholomée comme un oecuméniste à tendance carrément uniate susceptible de toutes les trahisons, et mon père spirituel le tient pour un fin diplomate dans une situation très compliquée.
Un ami m'a dit que le patriarche, comme tout un chacun, était faillible, ce sont les catholiques qui ont un pape infaillible. En dehors de Iouri Tkatchev, à propos de la tragédie d'Ekaterinbourg, je vois toutes sortes de gens l'accuser de tous les péchés et de tous les maux, cracher sur l'Eglise et sur ses prêtres, même parmi les orthodoxes, du moins par le baptême... J'ai récemment demandé à l'un de ces contempteurs du clergé s'il connaissait beaucoup d'exemples concrets de ce qu'il avançait, et j'ai vu qu'il avait finalement du mal à en produire. Il fut un temps où me choquaient non les "popes en Mercedes" (j'en ai connu un dans ma vie, sa Mercedes était vieille comme le monde, pourrie, branlante et il se démenait pour ses paroissiens), mais les Savonarole qui décourageaient les gens par une attitude intransigeante. Etant donné l'incroyable méchanceté de tous ces commentaires, j'en conclus que selon l'aphorisme de je ne sais plus quel starets, les mouches vont spontanément vers la merde et les abeilles spontanément vers les fleurs.
Je me suis rendu compte, le jour où un prêtre à qui je ne pouvais rien reprocher m'a demandé pardon des péchés de ses confrères, quand je lui confessai mes doutes et mes indignations, que l'Eglise est Une, l'humain est Un, l'Eglise est le Corps du Christ qui est venu appeler non les justes, mais les pécheurs à la pénitence. De sorte qu'on ne peut dire: "ah j'aime Dieu mais pas l'Eglise, ah je crois en Dieu mais je méprise les popes". Car l'Eglise est une communauté, une sorte de ruche dont le Christ est la reine.A certains endroits de cette communauté, on est presque au ciel, à d'autres on touche à l'enfer, mais notre affaire, c'est notre coeur. C'est ce qu'explique le starets Zosime dans les Frères Karamazov avec sa métaphore de la goutte dans l'océan, si chaque goutte se purifie, c'est l'ensemble qui est purifié.
Pour ce qui est du soutien de l'Eglise au gouvernement, dans lequel siègent pas mal de coquins, d'anciens apparatchiks qui se lèvent pour applaudir des Américains mais pas pour la mémoire de la famille impériale, là aussi, pressentant toute la complexité de la situation, je vais me montrer réservée. Je suppose que l'Eglise ne va pas soutenir les communistes qui l'ont persécutée, ni des ultralibéraux tendance néotrotskiste qui lui veulent la peau, et qu'elle n'a pas envie de voir s'installer des situations du type de l'Ukraine. Le père spirituel du patriarche est le très vénéré starets Elie. Quand à Poutine, dont je devine qu'il se bat, comme dit le Saker, une main attachée dans le dos, je lui accorde le crédit d'être reçu à Valaam, et le mont Athos l'avait pratiquement intronisé. Mon parti est pour l'instant de faire confiance au starets Elie, à Valaam et au mont Athos.
Comme le dit le proverbe russe "Celui qui ne reconnaît pas l'Eglise pour sa mère, Dieu n'est pas son Père". C'est à cela que je m'en tiens.



4 commentaires:

  1. Chère Laurence Merci pour ce témoignage, il est très beau!

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  2. Merci Laurence, très fine et pertinente approche. bravo

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  3. Votre longue réflexion sur la responsabilité du peuple russe à propos de l'exécution de la famille impériale date de deux ans, en réponse au sentiment de Iouri Tkatchev. Je ne suis pas qualifié pour donner un avis, mais je trouve que votre conclusion est "formidable" ; en Russie, si je comprends bien, il y a encore de l'espoir, voire de l'Espérance, tandis qu'en Occident et particulièrement en France, la situation se dégrade sous nos/mes yeux sans que la très grande majorité de ce peuple de râleurs invétérés n'y voit que du feu, celui de l'enfer, probablement. Merci, Laurence, encore une fois. André Baron

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