vendredi 20 juillet 2018

Un temps pour les taons

Il fait orageux et comme je l'avais déjà remarqué à la datcha, la deuxième moitié de juillet est l'apanage des taons. Un vrai cauchemar, je préfère les moustiques. Les moustiques n'aiment ni le vent, ni le soleil, les taons s'en foutent. Il est vrai qu'en revanche, ils ne s'attaquent qu'au individus debout, en train de s'agiter et qui transpirent, c'est comme cela qu'ils les repèrent. donc couchée dans le hamac, j'ai la paix, seulement le temps orageux fait que le hamac est détrempé. Et puis j'aurais beaucoup de travail à faire dehors, que je ne fais pas, parce qu'à la différence de la piqûre de moustique, dont l'irritation passe assez vite, celle de la piqûre de taon dure des jours et des jours (chez moi), et souvent elle s'infecte. Une fois, j'ai eu des résurgences de démangeaisons pendant plusieurs mois!
Je me suis quand même décidée à aller faire une récolte de cassis. Il me faudra les tailler, car ils ne donnent pas beaucoup, on les taille, dans ces cas-là? Mais ils ont donné plus que je ne le pensais, pas assez pour des confitures, mais assez pour manger ce soir et congeler l'autre partie, les confitures c'est plein de sucre.
Pendant que je ramassais mes cassis, il tombait des gouttes à travers le vent tiède, et cela me rappelait l'église, quand le prêtre nous arrose copieusement d'eau bénite dans une atmosphère surchauffée. 
Puis j'ai voulu désherber et là quelque chose m'a piquée, si c'est un taon, alors là, c'est une espèce nouvelle, encore plus toxique que la précédente. Douleur aiguë, brûlures, démangeaisons. Je me suis hâtée de mettre de l'essence de lavandin, et j'ai pris un antihistaminique, mais on dirait que mes parades françaises sont sans effet sous ces latitudes...
Les Russes mettent des feuilles de cassis dans leur thé, moi aussi, c'est délicieux.
J'ai dû refaire partiellement ma façade, car on m'avait fixé les planches avec de petits clous, comme à l'intérieur, et elles se décollaient déjà. Il a donc fallu les visser puis repeindre et la peinture s'en allait déjà, j'ai mis de la peinture de bonne qualité. C'est presque le même ton, mais en plus joli.
Je me heurte sans arrêt à ma malédiction: des types qui me font le coup de la sympathie, et qui travaillent mal pour un prix gonflé. Le patron du café m'a dit qu'on en était tous là, mais je crois qu'il est un peu comme moi, trop gentil. Cependant, la mentalité de ceux qui me grugent m'est si étrangère que j'ai du mal à me défendre, car il me faudrait aller sur un terrain qui ne m'est vraiment pas familier. Je pense sans arrêt à un arrière-arrière-grand-père Chanterperdrix, le mari de l'arrière-arrière-grand-mère Caroline, qui répétait à ceux qui l'en blâmaient: "J'aime mieux qu'on dise j'ai roulé Chanteperdrix que Chanteperdrix m'a roulé"
J'ajouterais aussi à la russe: "Que Dieu leur soit juge".
J'en ai profité pour refaire l'escalier, qui était très casse-gueule.

Le nouvel escalier


J'aime beaucoup cette hémérocalle, quand la plante va grossir,
l'effet sera joli sur le fond de la palissade

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