mercredi 19 décembre 2018

Le fond et la forme


Heureux l'homme qui ne se rend pas au conseil des
impies. Office avec le métropolite Onuphre.

En tant que personne à l’âme archaïque, je suis sensible aux signes et aux physionomies. C’est évidemment subjectif, et j’observe que plein de gens ne fonctionnent pas comme moi, justement sans doute parce qu’ils n’ont plus l’âme archaïque ni même enfantine. Ainsi, des tas de gens ont pu suivre les cauchemardesques Lénine, Trotski et compagnie dans l’aventure bolchevique, et appellent encore « Nicolas le Sanglant » le bon et malheureux Nicolas II. A qui aurais-je confié mes animaux en partant en voyage, à Trotski ou à Nicolas II ? A Nicolas II, les yeux fermés.
Dans le domaine spirituel plus que dans n’importe quel autre, je fonctionne au faciès, ce n’est pas pour rien que l’icône a tant d’importance dans l’orthodoxie. Nous savons bien qu’une vie spirituelle profonde et authentique se voit sur la figure de celui qui la mène : il est comme irradié de l’intérieur, il devient « pareil au Christ », son visage s’épure, il est noble, pacifié et aimant, et même radieux. Chaque fois qu’on nous raconte la vie d’un saint, on évoque ce genre de détail. Les gens sont attirés vers lui comme les papillons par le soleil : c’est une source d’amour et de grâce. C’est même à cela qu’on reconnaît sa « ressemblance au Christ »…
C’est ainsi que, devant le père Serge Chevitch, j’avais eu la certitude de voir un saint homme en chair et en os. Et en Esprit. Mais ma famille, parce qu’elle vivait dans les ténèbres rationnelles et quotidiennes de la France progressiste et prospère, n’avait absolument pas compris ce que je voulais dire, il faut dire qu’elle n’avait pas vu le père Serge.
Le métropolite Onuphre
C’est l’impression que me fait le métropolite Onuphre, en dehors de la tenue de ses homélies et déclarations, et à des degrés divers, l’essentiel de son clergé. Le métropolite Onuphre est radieux, il déborde d’amour, il est toujours paisible, et ses fidèles l’adorent, ils le regardent avec une joie enfantine, ils le regardent avec tendresse et vénération, il est leur guide et leur consolateur, leur phare dans les ténèbres. Aucun komsomol fanatique, aucun petit SS n’aura regardé son dictateur de cette façon, en se transfigurant à vue d’œil, en fondant d’amour sur place. Et l’équipe reconnue et mise en place par le patriarche Bartholomée, sur commande de Porochenko, et des démons qui sont derrière,l’intrigant Philarète au regard inquiet et fuyant, le grassouillet et suffisant Epiphane, ne rallieront jamais ces visages heureux et transfigurés, n’attireront pas ces sourires, ces mains tendues, ces yeux brillants comme des étoiles. Leurs fidèles sont pleins de haine et de rancœur et se répandent en trolling amer sur le « culte de la personnalité » dont le métropolite Onuphre est l’objet.
Il n’y a là que la vénération traditionnelle du peuple pour un saint homme qu’il reconnaît comme tel, empli de la lumière de l’Esprit. Quand le saint métropolite martyr Philippe avait été enfermé au monastère d’Otrotch par Ivan le Terrible, le peuple venait aussi en foule pour être plus près de cette source de grâce, de son défenseur injustement accusé. Les gens d’Ukraine, slaves archaïques, ne s’y trompent pas, enfin, ceux d’entre eux qui sont croyants, naturellement, ceux qui sont orthodoxes, ceux qui sont irrigués par le flux de la tradition séculaire de leur Eglise… Les autres ragent, ricanent, éructent, appellent au meurtre, comme leur faux patriarche anathème. Deux hiérarques seulement ont trahi le métropolite Onuphre, et font des déclarations misérables sur la cathédrale « qui appartient au gouvernement »: mais gardes-en donc les murs, monseigneur Syméon, toi aussi, tu appartiens au gouvernement, et pas au Christ... 
L'archevêque Barsanuphe: le fond et la forme
En revanche, ton remplaçant, je ne sais pas s’il conservera la cathédrale de Vinnitsa, mais chez lui, comme l’a écrit un orthodoxe français en commentaire, la forme va avec le fond, et ce détail devient secondaire. Une autre orthodoxe m’écrivait que le métropolite Onuphre et son clergé, que nous soutenons sur Facebook, lui faisaient passer un avent extraordinaire. L’arrivée de l’archevêque Barsanuphe à Vinnitsa, c’est Pâques en hiver : j’ai rarement vu une telle ferveur, un tel amour, une telle joie. Il faut voir le moment, dans la deuxième partie de la deuxième vidéo de l'article, où la foule chante le Notre Père et le Symbole de la Foi à son nouveau pasteur et vient prendre sa bénédiction. Rien de tel pour booster son avent....



Accueil de l'archevêque Barsanuphe à Vinnitsa



On se croirait à une autre époque, ou peut –être à l’aube du second avènement. Quelque chose se passe de mystérieux, de miraculeux. On sent que cette fois, tout ne se terminera pas dans les culs-de-basse-fosse du KGB, désormais SBU, 30%soviétique, 30% banderiste-nazi, 30% CIA-Mossad. Non, tout cela, dans la poubelle sanglante que devient notre monde, respire l’air pur, la lumière, l’aurore éternelle.

La forme et le fond, chez les deux hiérarques félons, sont également complètement en correspondance, comme chez Philarète et Porochenko, et aussi chez le patriarche Bartholomée et son équipe, dont l’expression devient de plus en plus méchante et convulsée. Ce patriarche Bartholomée, qui légitime les impies et les anathèmes et piétine le lumineux Onuphre, comme l’higoumène des Solovki témoignant contre Philippe au procès inique que lui fit le tsar. Mon âme archaïque et enfantine sait bien où se trouve le Christ dans l’affaire. Et où se trouvent le miracle, la grâce et la promesse.
les métropolite Alexandre et Syméon, passés à l'église synthétique:
 le fond et la forme aussi, que dire?
Et pour en venir aux signes, c’en est déjà un, que dans un pays aussi profondément déchu que l’Ukraine, Dieu ait placé un homme comme le métropolite Onuphre et que s’y produise un tel élan spirituel. Les choses y sont si évidentes, que seuls des gens complètement enténébrés ne peuvent ici discerner le bon grain de l’ivraie.
Et autre détail : le soir où Porochenko annonçait triomphalement la naissance de son « église » politique, le ciel, au dessus du bâtiment où cela se passait, a été recouvert d’un immense vol noir de freux. Au moyen âge, on s’en serait inquiété, mais nous sommes trop intelligents pour cela.
« Vous vous souvenez ? m’écrit alors un orthodoxe français. Le jour où le pape François a lâché des « colombes de la paix » et où un rapace est venu les attaquer ? »
Il semble que Dieu ne bénisse pas la « religion du futur ». Il ne bénit pas l’église de Porochenko, ni le pseudo-patriarche Philarète, ni le grassouillet Epiphane. Ni le pape François.
le métropolite Epiphane, ordonné par
l'anathème et scandaleux Philarète
Philarète




prêtre de la nouvelle église. Gants bleus et jaunes du drapeau
ukrainien, encore une fois le fond et la forme, et la
la femme à droite...j'imagine ce qu'elle écrit sur les fils
de commentaires.










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