lundi 21 octobre 2019

Attendre l'Apocalyse avec confiance


J’étais hier en retard à l’église,  et dans un état de profonde tristesse dûe à l’actualité de plus en plus épouvantable et à la conscience de la vieillesse qui m’enlève mes forces et me cause toutes sortes de douleurs. Encore n’ai-je pour l’instant pas trop à me plaindre, car j’ai toute ma tête, et c’est bien le principal. Ce qui me cause le plus d’appréhension, c’est l’idée de mourir avant mes animaux.
Dans l’église, je pleurais en pensant à la France. J’avais vu la photo d’une musulmane  voilée proclamant qu’elle était « dans son pays », et que si nous n’étions pas d’accord, nous pouvions nous en aller (ce que du reste, j’ai fait, sur les conseils du père Placide, qui voyait cela venir gros comme une maison). Cette provocation est le résultat de cinquante ans de propagande, d’ingénierie sociale et de mollesse imbécile. Il est évident que son islam et toute la culture qui va avec n’ont absolument rien de français. C’est-à-dire qu’à mes yeux, la France, la vraie,  est morte avec l’incendie de Notre Dame, que ces envahisseurs dansent  sur sa tombe, et qu’elle commence à se décomposer. Mais beaucoup de malheureux zombies à prénom américain ne s’en rendent pas compte, car de Français, ils n’ont plus que le patrimoine génétique, cela fait cinquante ans qu’on leur rince la tête et leur atrophie  l’âme. Aconnassis et stérilisés, ils regardent béatement une mafia sans conscience transformer leur pays en immense Kosovo, où ils serviront de bétail sexuel et de souffre-douleurs à tous ceux qu’on leur déverse sur la tête et qui, le sachant bien, se conduisent avec l’impudence correspondante. Je souhaite de tout cœur à la voilée, et surtout à ceux qui ont favorisé son impudente présence sur la terre de mes ancêtres, que cette mauvaise action ne leur profite pas. Que notre douce France disparue devienne pour eux un champ d’épines, un espace empoisonné, d’ailleurs, au rythme où brûlent mystérieusement toutes nos usines, cela ne saurait tarder, mais c’est des Français que j’ai pitié, du moins de ceux qui n’ont jamais voulu cela, et qui sont de plus en plus opprimés et marginalisés chez eux.
Je précise en passant que ce n'est même pas le voile, à mes yeux, le problème, mais ce qu'il signifie pour la créature à la pancarte, qui ne susciterait pas de réaction de ma part, si elle proclamait son amour du pays d'accueil et son adhésion à sa culture, au lieu d'envisager d'en foutre  les indigènes dehors.
La veille, j’avais vu une vidéo où deux jeunes filles russes adorables, fraîches et spontanées comme on ne l’est plus chez nous depuis longtemps, chantaient une de ces chansons françaises des années 60 ou 70, légères et pleines de joie de vivre. J'ai pensé alors que la culture française piétinée par les nouveaux venus et les Français dénaturés ne vivrait bientôt plus que dans le coeur des Russes, où elle demeure un mythe merveilleux, entre les trois Mousquetaires et Charles Trenet. (https://www.facebook.com/laurence.guillon.10/posts/10218119574294588)
 Dieu protège la Russie de cette maladie sociale qui nous a été inoculée et qui, en rendant plusieurs générations de jeunes complètement idiots, va faire de nous des lapins pourchassés sur leur propre territoire.
Ce qui m’inquiète encore davantage, c’est de voir qu’en Russie, les mêmes virus toxiques sont à l’œuvre, la même secte supranationale monstrueuse. La résistance réside dans l’orthodoxie, d’où l’attaque virulente organisée contre elle, par le biais du « patriarche » Bartholomée et de la pagaille qu’il a collée en Ukraine et partout. Le pape de Rome, lui, est entièrement au service de la secte, et les protestants en ont favorisé l’avènement depuis 500 ans, avec zèle.
L’orthodoxie, les folkloristes, les cosaques, une partie des intellectuels, les gens simples, et aussi, les communistes, utiles un moment et maintenant laissés sur le bord du chemin par la bête de l’Apocalypse.
L’église me console en cela que j’y trouve une pérennité, une tradition qui me remet dans le droit fil des siècles, où court la trame secrète et dorée de la Promesse. Et les gens que j’y vois me sont tous chers. La famille de cosaques. Les petites vieilles. Les vendeuses de cierges, si amicales. Les couples qui se tiennent par la main, les pères qui enlacent leurs fils d’un bras protecteur, les jeunes filles en fichu. Les prêtres, qui sont tous bons et dignes, chacun à sa manière. Mon cher évêque Théoctyste, quand il célèbre chez nous. C’est un monde que je reconnais, qui est inscrit dans le devenir humain et le cosmos éternel.
J’y ai trouvé Katia, et nous avons échoué au café français, pour parler des ravages de la « modernité » sur les relations humaines, entre hommes et femmes en particulier. Et de nos projets « folkloriques », auxquels je voudrais associer le fils de mes voisins qui me supplient de lui ouvrir des horizons culturels. C’est un enfant intelligent et droit, avec un caractère viril, et je voudrais bien, en effet, lui donner quelques éléments qui pourront lui permettre d’échapper à la bête de l’Apocalypse.
« J’attends l’Apocalypse avec confiance », m’écrit Claude Ginesty, devant les invraisemblables ignominies qui se disent et se commettent jusqu’au sein même de l’Orthodoxie. C’est ce qu’il me faut essayer de faire. Et prendre une distance spirituelle avec internet, qui me fascine d’autant plus que la situation est si inquiétante. Mais ignorer ce qui se passe ne me semble pas possible, à l’heure où nous devons choisir et combattre. Mon ami Henri cherche avec succès l’antidote à tous ces poisons dans ses escapades au pic de Burgarach, qu’il photographie avec talent. Dans ce qui nous reste de beauté au sein des ténèbres montantes. Et je suis allée au bord du lac, avec Ritoulia. Il y soufflait un vent violent, et la pluie commençait à tomber. L’eau était d’un vert sourd, légèrement violacé, et l’église des Quarante Martyrs, très visible, et très claire, semblait une précieuse cassette, ou un encensoir ancien qui dévidait dans le ciel entier des nuages pleins de pluie. Un couple est arrivé, tous deux très beaux, la quarantaine, je les vois de temps en temps à la cathédrale, avec quatre ou cinq magnifiques enfants. Ils ont regardé le large, puis se sont embrassés sous le même manteau, appuyés contre un arbre et battus par les gouttes obliques. J’étais sous le kiosque bleu, et je dessinais.

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Sur le chemin du lac, j'ai noté plusieurs maisons qui m'ont intéressée, au milieu du chaos affreux de toutes les autres. Il y a peu de temps, j'ai eu une discussion avec des Russes qui ne comprenaient pas mon horreur des "toits bleus comme le ciel" en tuile métallique couleur cuvette en plastique qui tuent la maison dessous, les maisons autour, le ciel et toute la nature environnante. Mais ce n'est pas la couleur en elle-même le problème, c'est son côté criard, brillant, uni et mort, plastifié, car lorsqu'on peint un toit en bleu, ce n'est pas du tout la même chose, comme on le voit ici:



 Le bleu est doux, nuancé et se fond admirablement avec le reste. Evidemment, il y a le tuyau de gaz qui passe en travers des fenêtres et les fondations recouvertes de plastique façon fausse pierre, mais ça saute moins à la gueule, ce sont des détails.
 Plus loin, j'ai vu une maison récente que je ne trouve pas vilaine du tout et qui s'inscrirait bien auprès de n'importe quelle maison traditionnelle ou d'un monastère.

 Même le toit ne me gêne pas, et il est de toute façon difficile, de nos jours, de faire un toit en tuile de bois ou en chaume... Toujours le tuyau de gaz, mais ça, les malheureux, ils n'y peuvent rien...
J'ai vu également ceci, ces merveilleux cadres sculptés: 



Ils font partie d'une maison "double". Quand a maison est coupée en deux, ce qui était le cas de la mienne, avec deux propriétaires différents, personne n'a l'idée d'harmoniser façade, toit et fenêtres, ce qui donne un effet complètement disparate.
La jolie moitié, non restaurée est à vendre, mais l'ensemble donne ceci:


Plus loin, j'ai vu une maison contemporaine assez banale, mais pas du tout choquante; et qui ne gâche pas le petit étang voisin:


Je préfère donner des exemples de maisons réussies plutôt que de montrer des horreurs, d'abord parce que c'est infiniment plus rapide, et ensuite parce que cela évite de stigmatiser!

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