samedi 3 décembre 2022

Laboratoire

 Il fait froid, des températures de janvier. J'ai même un peu froid dans la maison, malgré Gazprom. Je m'apprête à suspendre une couverture devant la porte d'entrée, en guise de rideau, c'est ce que j'avais avant les travaux, je vais rétablir. Comme la neige avait fondu, nous avons une vraie patinoire, et j'attends avec impatience que des flocons viennent nous constituer une moquette pratiquable.


J’ai eu un grand moment de jouissance en voyant l’interview du vice-président de la Douma Piotr Tolstoï, descendant de Lev Nikolaievitch, par une meute de chacals médiatiques français aux ordres. Il parle magnifiquement notre langue, et il les a écrabouillés. Pris dans le feu de l’action, il n’a pas pensé à faire remarquer aux auditeurs de ces séides de l’OTAN que les prétendues exactions russes contre les civils relèvent de l’inversion accusatoire, et qu’en France, on ne se fie officiellement qu’aux sources ukrainiennes, en qualifiant toute autre info de « propagande du Kremlin ». Mon bonheur a été décuplé par le soutien enthousiaste de la majorité des commentaires français, avec entremis, des commentaires russes ravis de voir que nous n’étions pas tous devenus complètement gniailles. Une horrible blondasse khazaro-ukrope est venue expliquer à ces mêmes médias qu’il fallait s’attaquer aux citoyens russes partout où ils se trouvent, leur faire la chasse, ils sont intrinsèquement dangereux et mauvais, comme les loups, comme les peaux-rouges. Un commentaire suggère : « Et si on mettait juif à la place de russe que penserait-on de ce discours ? » Mais c’est simple : ce mouvement russophobe étant largement organisé et porté par une certaine mafia sioniste depuis des décennies, je pense aux faux dissidents type Ackermann ou Alexieva, aux vrais russophobes, aux BHL, Glucksmann, Soros et autres malfaiteurs mondialistes, il est évident qu’ils font avec les Russes (ou les Palestiniens) ce qu’ils reprochent au monde entier de leur faire, selon la loi de l’inversion accusatoire, et comme cela, on peut leur mettre sur le dos leurs atrocités de la révolution d’octobre, le holodomor ukrainien qui s’inscrivait dans un génocide de paysans russes orthodoxes non seulement dans leur fief actuel, qu’ils sont en train de ruiner et de plonger dans un enfer total, mais dans toutes les régions de Russie où il y avait des paysans libres et prospères. Soljénitsyne l’a bien démontré et ne s’est pas fait des amis, comme on l’a vu. Toute ma jeunesse, j’ai entendu des trotskystes, vibrants de haine, justifier la dékoulakisation. J'ai du mal à encaisser de les voir à présent pleurnicher sur le holodomor en le collant sur le dos des Russes...



Tout ceci est infiniment dégueulasse, il ne faut pas lâcher la rampe de l’orthodoxie pour le supporter, et justement, le bon Zelenski, qui fait si bon marché d’un peuple qui n’est pas le sien, vient d’interdire l’Eglise Ukrainienne Orthodoxe du métropolite Onuphre, la seule la vraie depuis le baptême de la Russie par saint Vladimir, ouvrant la porte aux persécutions accrues de millions de personnes et au pillage ignoble de leurs lieux saints. Hier, Skountsev me disait : «Comment ce Bartholomée a pu se prêter à cette infamie ?

- Mais parce qu'il est à leur service !

- Oui, ils s’infiltrent partout, pour diviser, pourrir et détruire, même dans l’Eglise, et c’est pourquoi nous resterons toujours vieux-croyants. Avec nous, cela ne prend pas ! »

Et en effet. Je ne peux rien répondre à cela. Le père Valentin me dit qu’il y avait effectivement des erreurs à corriger, au moment où le schisme s’est produit, et qu’il aurait fallu le faire avec tact pour éviter cela, d’ailleurs, je crois que même l’archiprêtre Avvakoum le reconnaissait. Mais parfois, au vu des erreurs nouvelles et des influences auxquelles la réforme a ouvert la porte, je me demande si cela valait le coup. Ivan le Terrible, qui avait convoqué le concile des Cent Chapitres, se méfiait des Grecs, de par leur dépendance politique à l'égard de l'occident et des ottomans.

Skountsev et sa femme sont allés chanter pour des enfants malades, et leur montrer comment faire des instruments et des jouets eux-mêmes, comme autrefois au village. Les enfants étaient complètement fascinés, ce qui prouve à quel point leur âme avait besoin de tout cela, et de quoi les privent les conceptions contemporaines mutilantes et abrutissantes de l’éducation. La fabrication des jouets développait l’aptitude des enfants au tissage, au tressage, à la vannerie, à tout ce dont ils auraient besoin dans leur vie quotidienne, et aussi leur goût et leur esprit. Maintenant, ils restent passifs devant des écrans à pianoter, abrutis dès leur plus jeune âge par une musique de merde omniprésente et des spectacles dégradants. On peut dire qu’il leur faudra beaucoup d’énergie, ou de chance, ou de grâce, pour ne pas devenir idiots.

Parallèlement, la France s’enfonce dans la débine et le chaos, quand je disais, il y a huit ans, que l’Ukraine était le laboratoire de ce qui attendait l’Europe... Cela me serre le coeur. La déclaration de Piotr Tolstoi me donne l’espoir que la Russie s’en sortira, mais Skountsev me disait qu’il avait assisté à une pièce de théâtre sur la famille impériale où on couvrait ces martyrs de sarcasmes, applaudis par la jeunesse du parterre, et qu’écoeuré, il s’était levé avec sa femme et était parti. Comment est-ce possible? Car nous le savons, c'est ainsi qu'on a pourri la France jusqu'au degré où elle est arrivée. «Là bas se battent les meilleurs d’entre nous, me dit Marina, et nous devrions tous observer le jeune pendant tout le temps des opérations militaires, tout le pays devrait jeuner au son des cloches, et cette cinquième colonne devrait être expulsée depuis longtemps ! Or les gens font la fête, ils sont loin de ce qui se passe là bas, ils n'en prennent pas assez conscience.»

Et de fait, la blondasse dont je parle plus haut exigeait la fermeture du centre culturel russe à Paris, pourquoi le gouvernement russe ne ferme-t-il pas l’infect centre Eltsine de Ekaterinbourg ? Finalement, prenez vos boucs, récupérons nos brebis, mais il restera encore trop de brebis coincées avec les boucs. 

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