lundi 12 décembre 2022

Les pétales du Donbass

 

les deux Maxime

Un repas chez Katia le « coach » a mis en présence Valérie, Lydia et Jason l’Américain. Jason est persuadé que la maison de Valérie ne se trouve pas par hasard dans les parages du tombeau de l’higoumène Boris. Il cite abondemment le père Sérafim Rose et s'émerveille de voir confluer, dans le coeur de la vieille Russie, tant d'étrangers qui fuient le Titanic occidental, la nef des fous. Venus d'horizons très divers, nous avons tous les mêmes prises de conscience. Valérie pense qu’il faut distinguer les Américains de leur gouvernement. Jason a soupiré : « Les Américains, c’est du pain et des jeux. Il y a pourtant une différence essentielle avec l’Europe, c’est le second amendement qui permet au citoyen d’être armé. » Or justement, le gouvernement français tente maintenant de désarmer ceux qui le sont encore. Pourquoi ?

Le dernier concert de l’Art-Bar était celui de l’ensemble Ladoni et du joueur de gousli Maxime Gavrilenko. Il fréquentait les cosaques de Skountsev, quand il était tout jeune et que je travaillais au lycée. Nous avions passé une soirée mémorable dans leur local, avec du cognac et des crêpes que j’avais cuites pour Skountsev,  lequel m’avait fait faux bond; et deux copains à lui. L’un d’eux était dans l’armée, et m’avait montré comment il ouvrait les boîtes de caviar avec ses dents, puis, m’ayant raccompagnée jusque chez moi, m’avait assurée que si j’avais besoin de lui, il viendrait tout de suite à la rescousse, tel un preux chevalier !

Maxime chante du folklore à sa manière, et utilise les gousli pour des compositions contemporaines, avec un batteur, un guitariste, et un joueur de hautbois. Le batteur chante aussi, en s’accompagnant à la guitare, il s’appelle également Maxime, il a une bonne tête, honnête et virile, et vient du Donbass. Les chansons étaient presque toutes composées par Maxime Gavrilenko, et elles reflétaient un patriotisme chrétien paisible et sensible, sans pathos, sans emphase. Le refrain de l’une d’elles était : « les enfants vont à Dieu sur les pétales du Donbass ».

Il faut dire que Maxime, comme Vassia Ekhimovitch, le vielleux, y est allé chanter, au Donbass, et il sait ce qui s’y passe. A la fin du concert, je suis allée me faire reconnaître, et son visage s’est illuminé au souvenir de la soirée dans le local des cosaques, et de son copain aux dents solides. Maxime pense que les derniers temps sont venus, que le conflit est métaphysique, eschatologique, et nous citait les psaumes entre deux récits de son expérience à Donetsk qui l'a visiblement  profondément impressionné. Il connaît mon père Nikita, qui est là bas, sous les bombes. J’étais avec Valérie et Katia, et il nous a soudain étreintes l’une après l’autre : « Que vous êtes belles, toutes les trois ! Que je suis content de vous avoir rencontrées ce soir ! »



Maxime chante Essénine

L'homme et l'océan

 Je me suis fait traiter de facho pour avoir cité Julius Evola par quelqu’un qui s’indigne lorsqu’on parle des croix gammées et des défilés aux flambeaux en Ukraine, il paraît que c’est complètement abusif de s'en formaliser, il s'agit d'un simple excès folklorique. Après tout, si ni BHL ni Glucksmann, ni Enthoven et compagnie ne voient de croix gammées en Ukraine, et si ils justifient ou passent sous silence les pires horreurs, on ne saurait que les approuver, puisque par définition, ils ont toujours raison. 

Lorsque Piotr Tolstoï ou Poutine disent que la guerre sera longue, je comprends pourquoi, et les Russes qui ne le sont pas encore feraient bien de se réveiller. La bande qui manipule l’opinion chez nous n’a absolument aucun scrupule et se fiche éperdument de détruire et l’Ukraine, et la Russie, et l’Europe, c’est même probablement son but. On m’a envoyé un texte de Markowitz le « génial traducteur » et russophobe enragé, dont je me demande comment il peut comprendre les auteurs russes qui sont sa spécialité. Personnellement, je boycotte complètement cet individu, je me fous de ses traductions géniales comme d'une guigne. Car si ceux qui s’y réfèrent sont des abrutis bien dressés, lui sait très bien ce qu’il fait, à l’instar de ses comparses BHL, Galina Ackermann, Glucksmann et autres créatures des ténèbres : mentir, mentir, calomnier avec aplomb, cautionner faux drapeaux et fake news envers et contre toutes preuves ou témoignages du contraire, du moment que suffisemment d’imbéciles colportent leurs thèses, cela leur suffit pour empêcher une réaction de rejet massive, qui affranchirait les populations de leur influence délétère et perfide. La « littérature » de ce Markowitz, alambiquée et contorsionnée, pue la fausseté à plein nez mais elle est colportée par de petites actrices, des intellos de broussaille et des orthodoxes prêts à croire tout ce qu’on peut raconter d’ignoble sur la Russie, qu’ils soient convertis ou émigrés pleins de rancoeur, et même à justifier les persécutions à l’encontre du métropolite Onuphre et de ses fidèles, puisque portée par ces « sources sérieuses », une représentante de cette orthodoxie russophobe compare le patriarcat de Moscou à Daesh, pourtant une création des ses chers américains, comme d’ailleurs les troupes de tortionnaires à croix gammées du régiment Azov. L’inversion accusatoire et la calomnie des victimes fonctionnent à fond. Markowitz attribue impudemment aux Russes des crimes commis par ses Ukrainiens. J'éprouve une aversion violente pour ce système, que je vois à l’oeuvre depuis la Serbie, en passant par l’Irak, la Syrie et le Donbass, et les complices de cette infamie, orthodoxes ou pas, conscients ou pas, je les élimine de mes relations, je ne veux même plus échanger un mot avec eux: les démons qui grouillent sur eux sont comme les puces, les poux ou les tiques, contagieux. 




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