samedi 11 mars 2023

Adieu l'hiver, merci le carême

 


Si j'en crois la météo, c'est notre dernier jour d'hiver, qui s'en va en beauté. Il a fait moins quinze cette nuit, au matin, j'ai trouvé les vitres de la véranda brodées de givre, et au delà, au dessus des isbas, un ciel rose où flottait une demie lune blanche. Demain, il fera déjà plus cinq, et on annonce de la pluie pour la semaine prochaine! Mais aujourd'hui, après le soleil matinal, tourbillonnent de gros flocons immaculés; et je suis des yeux leurs volutes obsédantes, ultime féérie avant la boue puis la verdure renaissante.

J'ai ramassé le sommet de mon saule rongé par les deux affreux, Nounours et Alba, enfin je les soupçonne fortement. Mon idée est de faire prendre racine à ce débris pour le planter. J'essaie de me consoler en me disant que le saule pleureur nain avait aussi souffert, il n'en restait qu'un petit bout, mais il a repris et poussé d'un mètre cinquante l'été dernier.

Une artiste-peintre locale m'a demandé de venir rencontrer, dans son atelier, un Français qui est parti il y a un an, juste avant l'intervention, avec sa femme russe. Ils vivent maintenant dans un village près de Nijni-Novgorod. Ce Français est devenu orthodoxe déjà en France, mais il ne supportait plus la propagande ni le climat délètere et hostile, y compris dans sa paroisse. Cependant, il avait envie de voir des compatriotes: là où il est, il n'y en a pas des masses. C'est pourquoi l'artiste a fait appel à moi. Et elle l'a emmené aussi au café la Forêt, pour rencontrer Gilles, le lendemain. Je n'y suis pas allée, parce que j'ai besoin de m'isoler, de me recentrer, de me recueillir, de faire mon carême, principalement en m'évitant les mondanités, et en me livrant à la contemplation et à la création.  

Cette artiste, dont la spécialité est de peindre des chats dans un style illustratif, veut lancer à Pereslavl un carnaval des chats annuel. Chacun doit avoir un masque de chat et un costume, mais un beau costume, éventuellement historique, pour associer l'événement à Pereslavl, et pour en faire quelque chose d'esthétique. Moi, je veux bien, mais deux choses me dérangent: d'abord, cela prend du temps, de faire un costume, un masque, et ensuite, tout cela est censé prendre place rituellement le premier dimanche de mars, cela arrivera au moment de la maslennitsa, avant ou juste après, quant le carême débute dans la concentration extrême... "Oui, m'objecte-t-elle, mais pour la mairie, c'est une période creuse touristique, et cela ferait venir un peu de monde dans les hôtels. Et puis tout le monde n'est pas croyant ni pratiquant...

- En effet, mais moi, si..."

Je fais le carême sans fanatisme, mais j'ai besoin de le faire, et d'autant plus dans un contexte où on m'invite sans arrêt. J'ai besoin de ce recul, de cette orientation vers l'éternel. J'étais paniquée à l'approche de cette période, et je me rends compte à quel point j'en avais finalement besoin, à quel point elle m'est bénéfique. Et d'autre part, le carême est suivi, à Pereslavl, le café français s'en rend compte. Pas sûr que le carnaval des chats tomberait très bien...





On est forcé de constater que dans tous les pays, les démons ont leurs élevages d'imbéciles malléables, prêts à se jeter dans la rue au signal pour détruire leur propre pays avec enthousiasme. C'est ce qui est arrivé à l'Ukraine, c'est en train d'arriver à la Géorgie, j'ai prié saint Gabriel, qui lui-même priait pour la Russie, de tempérer le processus, évidemment manipulé. On voit tous les fuyards russes passer la fontière en sens inverse, quel cirque... 

Parallèlement, dans les pays de l'est qui se retrouvent au mains de l'OTAN et de son UE féale on manifeste souvent pour ne pas se laisser entraîner à la boucherie où on tient tellement à les jeter, par gouvernement compradore interposé. 

A propos de la manipulation ukrainienne, que je voyais à l'oeuvre depuis la première révolution orange, en 2004, voici un document à l'usage de ceux qui, à l'instar du métropolite de Daru, se font tourner la tête par les agents ukrainiens qui noyautent les paroisses françaises:

https://vk.com/wall678646659_12753

Cela, je l'ai vu passer dès 2014, quand personne ne voulait en entendre parler, nulle part, surtout pas dans ces mêmes paroisses françaises. C'est ce genre de choses qui m'a vaccinée contre la presse "démocratique" à géométrie variable. C'est plus convaincant que les fake news que me postaient des orthodoxes pour me désabuser! Un jour pas mal de gens auront honte d'avoir cru d'emblée la propagande antirusse, et cautionné tout cela. La question est pourquoi? Parce que bien que le communisme soit une idéologie occidentale, inculquée au moyen d'une rééducation féroce par des gens qui, en majorité, méprisaient les Russes et les détestaient, il reste un moyen de stigmatiser ceux-ci et de leur mettre sur le dos tout ce qui ne va pas sur la planète et, en fin de compte, malgré leurs protestations d'amour pour la "vraie Russie" qui n'est pas celle d'aujourd'hui, ceux qui boivent les calomnies avec avidité font la preuve que le communisme n'est pour rien dans leur russophobie, il n'en est que le prétexte, et on la trouve chez des slavistes distingués aussi bien que chez des descendants d'émigrés. On la trouvait déjà chez les occidentalistes russes du temps de Dostoievsky...

 Si avoir adhéré à une dictature idéologique de gré ou de force devait stigmatiser les peuples pour l'éternité, alors il faudrait traiter la France de la même manière, avec son absurde révolution maçonnique et sa dékoulakisation vendéenne féroce, ou même surtout l'Angleterre, ce cancer de l'Europe, avec sa tumeur maligne américaine. Et puis enfin, toutes ces ex républiques sur lesquelles l'Amérique, et tout ce que ce terme recouvre, s'est jetée comme la vérole sur le pauvre monde, ont largement participé à l'Union soviétique et à tout ce qui s'y est passé, en bien ou en mal. Et n'ont aujourd'hui d'existence et de frontières que parce qu'elle les leur a données, sur des bases arbitraires, les privilégiant systématiquement par rapport à la Russie. En ce qui concerne la Géorgie, elle a fait cadeau à la Russie de Staline, et ni l'Ossétie ni l'Abkhazie, d'après l'ouvrage historique d'un Ossète que j'ai traduit autrefois, ne se considèrent comme parties intégrantes de son territoire. 

Les plus lamentables des Géorgiens, avec l'aide de toujours les mêmes malfaiteurs, feront de leur pays un trou noir comparable à l'Ukraine. Il ne faut pas se donner si inconsidérément aux visages pâles à la langue fourchue, comme les Ukrainiens, pour quelques brioches distribuées par une mégère terrifiante, et des chimères européennes. 

Mais elles ont la vie dure, ces chimères, mon électricien, pourtant patriote, reste absolument persuadé qu'en Europe, coulent des ruisseaux de lait et de miel. Les gens n'aiment pas remettre leurs représentations en question. C'est pourtant ce que j'ai fait, car, bien que russophile depuis mon adolescence, je croyais cependant dur comme fer que l'Amérique nous "protégeait". Elle nous protégeait comme le racketteur ou le souteneur, d'un danger qui n'en était pas un, car je suis à présent convaincue que même Staline n'ambitionnait pas d'avaler toute l'Europe, avec qui il était plus profitable à l'URSS de commercer. Il s'est donné un glacis pour protéger son fief, et point à la ligne. Les diverses félonies et atrocités commises par l'OTAN m'ont assez vite ouvert les yeux. Dès les années 90.

Cependant, j'étais encore loin de pressentir le caractère absolument sinistre, fourbe et maléfique des gens à la manoeuvre. Je l'ai compris avec la Yougoslavie, puis le Donbass, puis le délire Covid...

Ce "gaz hilarant" est un bol d'air frais, offert par Slobodan Despot au milieu des miasmes : https://www.youtube.com/live/MxYNIYwH5jg?feature=share



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