mercredi 12 avril 2023

Double soleil

 


Je suis allée hier sur l'escarpement regarder le lac. Le soleil se couchait, dans le silence, parcouru par les cris des mouettes et quelques chants d'oiseaux, et des couleurs immobiles et paradisiaques. L'eau reste gelée, sauf aux environs de la berge, et je voyais deux astres l'un sur l'autre, l'un glissant sous la glace avant l'autre, comme pour le rejoindre ou se fondre avec lui, et il n'en est plus resté qu'un, énorme et rose, qui s'enfonçait à son tour derrière la berge bleue.

J'ai été rejointe par l'artiste-peintre Marina Leskova, qui faisait du vélo avec une amie. Marina a évoqué la grande ancienneté des lieux, tout leur passé païen et chrétien, le monastère démantelé à l'époque soviétique, et qui avait mille ans. Qui gênait-il? Les démons...

Quelqu'un intervient sur mon fil pour me signaler que Jésus et Barabas, le brigand grâcié à sa place, ne feraient qu'une seule personne, parce que Barabas signifie Fils du Père en araméen. Ma tante érudite et incroyante ne voyait, dans la prophétie d'Ezechiel, que la parenté des animaux fabuleux décrits avec les taureaux des bas-reliefs assyriens, alors qu'Ezechiel a pu utiliser ces figures mythologiques de son temps pour exprimer l'indicible de sa vision, et moi, c'est la vision qui m'intéresse, pas l'archéologie. Dans un évangile, la femme qui oint les pieds du Christ avec un parfum de grand prix est une pécheresse repentie, dans l'autre, Marie, la soeur de Marthe et Lazare, quelle importance? Dans la passion, il y a vraiment des éléments qui ne s'inventent pas, et la plupart de ceux qui y ont assisté sont morts pour en témoigner. Qu'ensuite, on ait introduit des éléments mythiques ou donné tel nom au brigand de service, cela ne me gêne pas outre mesure. A propos du massacre des saints innocents, dont on ne garde pas la trace historique, le père Placide me disait: "En orient, on aime bien exagérer. Ainsi on m'a présenté un jour au Liban comme l'higoumène d'un monastère de 75 moines alors que je n'en avais que cinq ou six. Quand j'ai demandé pourquoi on avait éprouvé le besoin d'affabuler de la sorte, on m'avait répondu: "Cinq ou six moines, cela ne fait pas sérieux". De même, qu'une relique soit authentique ou pas ne le troublait guère, car dans la mesure où des générations de gens l'avaient vénérée, elle devenait sainte de toutes leurs prières. Un prêtre dont j'ai oublié le nom avait écrit: "la Bible est une icône, est-ce qu'on demande à une icône d'être exacte et réaliste?" Cependant, si beaucoup d'éléments me paraissent mythiques, ils sont spirituellement et humainement vrais, et c'est d'ailleurs la caractéristique du mythe, le mythe n'est pas un mensonge, c'est un symbole, une parabole. 

Je pense aussi qu'il y a des éléments essentiellement culturels dans les Ecritures. Mais je prends le truc en bloc, parce qu'il me paraît analogue à une cathédrale, où se côtoient anges et démons, saints et créatures fabuleuses. On enlève une pierre qui paraît usée et inutile et tout un pan de mur s'écroule. Cependant, l'essentiel pour moi est la dimension, l'écho que l'édifice donne à nos vies, et aussi l'expérience personnelle que j'ai de la vérité de ces choses, telle qu'elle se manifeste dans mon existence, les réponses qui me sont quelquefois données. En ce moment, toute l'actualité est une réponse.




Zelenski est prêt à fourguer la moitié de la sacro sainte Ukraine indépendante intangible aux Polonais pour emmerder les Russes, la partie banderiste pro occidentale. C'est dire s'il se fout complètement de l'Ukraine et de son peuple, c'est dire toute l'inanité du projet ukrainien lui-même, qui n'a jamais existé, depuis Lénine, que dans cette perspective... N'ayant pu en faire la colonie d'Israël et des USA, il le saborde. Il en envoie les derniers habitants mâles au casse-pipe, quel que soit leur âge, et il fait bombarder les habitants des régions du Donbass, comme son prédécesseur, sans aucune empathie pour eux. Un intellectuel juif russe établi en Suisse, Anatoly Livry, parle de génocide programmé des blancs, en particulier slaves. Je lui suis très reconnaissante de la clarté et de l'honneteté de son exposé. Il faudrait le traduire, mais je n'ai ni le temps, ni les forces, ni les connaissances techniques, et puis je me demande si cela sert encore à grand chose. Dieu veuille qu'il puisse au moins convaincre les Russes.  

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