Au restaurant |
Leur maison est située dans les parages vallonés et escarpés du monastère, on l'aperçoit de loin, l'endroit est encore très pittoresque, avec de grands bouleaux, des pins, de petites maisons, des jardins biscornus. On ne se croirait pas dans une ville importante. A l'intérieur, malgré l'origine russe des habitantes et les nombreuses icônes, on sent quelque chose de l'esprit vieille France, ce pourrait être une maison bourgeoise en région parisienne, avec de la jolie vaisselle et des meubles de famille.
Valérie et la matouchka Alexandra se sont trouvé beaucoup de connaissances communes à la rue Daru, et nous avons évoqué les difficultés de communication qui sont les nôtres, avec des correligionnaires qui par préjugés ou conformisme social, se jettent sur la Russie, et, plus grave, sur l'Eglise Ukrainienne persécutée, avec le même style de hyènes qui ont autrefois contraint leurs ancêtres à partir faire les chauffeurs de taxis à Paris et martyrisé tellement de prêtres et de croyants en Russie même. Nous avons échangé à ce sujet des anecdotes particulièrement ridicules, ces gens qui au téléphone chuchotent d'un ton de conspirateur: "Bien sûr, nous comprenons que tu ne peux pas parler!" Ou cette femme qui me croyait contrainte d'écrire par des tchékistes musclés. "Tu as eu du flair, me dit la matouchka, tu es partie à temps!
- C'est le père Placide, qui a eu du flair! Mais en effet, je vivrais tout cela assez mal. Même à distance, je ne le vis pas toujours très bien!"
A ce propos, j'ai vu une vidéo qui m'a fait réflechir. Je ne peux pas dire que je sois d'accord avec tout, et puis étant chrétienne orthodoxe, je n'ai pas besoin d'une démarche philosophico-religieuse essénienne ou autre. Mais je pense que l'analyse de cet homme est terriblement juste, il exprime clairement des choses que je sens et observe depuis longtemps de façon plus ou moins confuse, l'intimidation, la manipulation, le recrutement, la séléction de ceux qui sont manipulables, de ceux qui vont entrer dans les structures choisies et participer à ce gigantesque système d'asservissement qui se met en place depuis bien longtemps et nous a menés là où nous en sommes. Un asservissement qui nous prive de notre nature et de notre âme, de notre intégrité et de notre dignité, de tout ce qui pouvait nous unir et nous consoler, et nous faire transfigurer notre destin, et cela c'est en quelque sorte nouveau et radical. "Tout ceci vous écoeure et vous révolte? demande-t-il. Eh bien oui, et c'est normal, mais ces sentiments permettent à cela d'entrer en vous."J'en suis bien consciente. Mon père Valentin, qui s'indigne beaucoup, m'a dit: "L'indignation nous ravale souvent au niveau de ceux qui nous indignent." Il faudrait pouvoir passer au dessus, sans pour autant devenir indifférent, sans observer devant l'inqualifiable un silence complice. Mais arriver à ne plus se sentir personnellement blessé par tout ce qui se produit et se dit, à ne plus pousser de cris de colère ou de douleur, "restons des chrétiens orthodoxes", conclut le père Valentin, avec un sourire compréhensif, quand je lui confesse mes coups de gueule. Et dès le début de la sinistre affaire ukrainienne, le métropolite Onuphre prêchait à ses fidèles: "Prions pour garder figure humaine". En effet, y arriver de nos jours relève déjà de l'exploit. Nous aussi, nous sommes recrutés. Pas par des structures au service des ténèbres, mais par les armées des anges, et le plus difficile est d'en rester digne, dans la paix intérieure et la détermination. Je dois dire que je suis loin d'y arriver.
J'ai vu sur un site le commentaire suivant: En méditation, dans mes livres, je me rebelle aussi contre cette attitude “spirituelle” qui consiste à s’intérioriser dans une posture de rechercher la vérité. Et depuis plusieurs millénaires, c’est comme cela. La spiritualité a largué les amarres de la vie et de l’action et elle encourage la fuite intérieure. Non pas que la démarche soit fausse. Il est vrai qu’elle conduit à la plénitude d’être (après une vie de méditation et une bonne naissance), mais elle est incomplète, partiale et condamne la vie humaine à tourner en rond dans sa misère , son injustice, sa souffrance. Il s'agit à mon avis d'une compréhension erronée et parcellaire du phénomène spirituel, la vie d'un chrétien est un combat. Parfois au sens strict du mot, je pense à saint Serge envoyant le moine Alexandre Peresvet se battre auprès de Dmitri Donskoï. Parfois au fond d'un ermitage, mais la plupart des ermites, après l'isolement, deviennent les guides spirituels de nombreuses personnes. D'autres, comme saint Luc de Crimée, soignent en témoignant de leur foi avec une fermeté inébranlable. D'où vient que l'on confonde systématiquement la vie spirituelle avec les effets du cannabis? Piotr Mamonov, qui avait pas mal abusé de la drogue et de l'alcool, disait que rien ne l'avait fait planer comme la grâce divine, mais cette grâce ne se donne pas si souvent, elle est plus une promesse qu'un état qu'on atteint à volonté, comme on allume un joint.
Le conférencier pense que la plupart des gens qui marchent dans les sombres combines idéologiques et les manipulations médiatiques sont sincères, et que même les manipulateurs le sont quelquefois. Mais que veut dire "être sincère"? En effet, j'en connais qui sont complètement à côté de la plaque, et qui me donnent des leçons péremptoires sur des sujets où je sais pertinement que leurs erreurs, leur ignorance et leur crédulité cautionnent des crimes et des fourberies immondes. Le bourgeois entiché de Tartuffe est tout ce qu'il y a de plus sincère, mais il préfère un parasite étranger aux membres de sa famille qu'il lui sacrifie. N'y a-t-il pas là une suite de consentements faciles aux opinions inculquées universellement admises dont la remise en cause vous met au ban de la société? Une amie me disait autrefois à propos des gauchistes ancêtres des wokistes: "Ils ont l'esprit tellement faussé qu'ils n'en ont même plus conscience."
Ma soeur m'a appelée, la veille de son anniversaire, où je me proposais de le faire moi-même. Grâce aux miracles de la technique moderne, je la voyais, je voyais son petit chien, sa maison, son jardin, les chênes du voisin, plantés sous Louis XIV, la plaine du Rhône si familière où nous avons grandi, où mon beau-père avait sa ferme, que j'ai arpentée à vélo, à pied, ses champs, ses peupliers, les collines de l'Ardèche au dessus de Bourg-Saint-Andéol. "Si tu savais comme Pierrelatte a changé, me dit-elle, tu ne reconnaîtrais pas.
- Je trouvais déjà pas mal de changements, la dernière fois que je suis venue, tu me fais froid dans le dos...
- Il y a énormément de voilées, et des jeunes, des Françaises de souche. Mon copain Untel, qui adore sa petite-fille, me dit: dans quel pays va-t-elle grandir? Ce n'est pas un intellectuel, rien que de voir des livres lui donne la migraine. Cependant, il comprend bien ce qui se passe.
- Ce sont justement les intellectuels qui n'y comprennent rien, cela fait cinquante ans qu'on les sélectionne en ce sens."
En réalité, quand on nous aura rendus minoritaires dans notre pays, ce sont les musulmans qui mettront de l'ordre, ils feront la chasse aux wokistes LGBT trans, parce qu'aucune société plus ou moins normale, depuis la nuit des temps, ne peut tolérer ce qu'on installe chez nous, et je ne parle pas de la bonne vieille homosexualité des Grecs et des Romains, et même des siècles ultérieurs, mais de la bacchanale malsaine, hideuse et vulgaire qu'on donne en exemple aux foules dès le berceau, et dans tous les domaines. Les Français n'existeront plus que de façon résiduelle, et comme me disait la mère Hypandia, ils se convertiront à l'islam pour avoir la paix. Fin de deux mille ans d'une civilisation raffinée et exquise, chevaleresque et brillante, noble et rebelle.
Pendant ce temps, dans le trou noir:
Artiomovsk – Les forces armées de Kiev ont fait exploser un immeuble avec ses habitants (odysee.com)
https://vk.com/wall385287235_22835
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