Hier une voiture est venue me chercher pour l'emission de télé. Le maquillage préalable m'a beaucoup interessée. La maquilleuse s'est arrangée pour me rafraichir considérablement, d'une facon naturelle et presque indécelable, avec de la poudre et des ombres a paupières couleur chair, puis un semis de petites touches brunes sur la ligne des cils. Moi qui ne me maquillais plus du tout, ça m'a donné des idées pour les grandes occasions.
On m'a dit que j'etais attendue par Sacha et Ioulia sur le plateau, et j'ai appris au dernier moment qu'il s'agissait d'une emission fameuse du fameux Alexandre Gordon (Sacha...). J'avais déjà vu ce journaliste autrefois, quand j'avais encore la télé, il me semblait tres intelligent.
Je me suis retrouvée devant un public qui applaudissait, "Sacha" tres loin sur un divan à droite, "Ioulia" tout aussi loin, mais à gauche, et moi au centre, avec Rita. On m'a posé des questions sur mon itinéraire, ma conversion a l'orthodoxie, puis Gordon m'a fait parler de mon livre. "Il parait que vous rêvez de le publier ici. Eh bien nous pouvons réaliser votre rêve, regardez l'écran."
Sur celui-ci parait l'image d'une dame tout sourire qui me promet de faire bon accueil a mon roman car je l'ai "écrit avec mon coeur" et c'est le genre de choses qu'elle aime à publier. J'etais tellement abasourdie que je n'ai pas du faire preuve de la joie émerveillee qui eût été de mise, et puis comme j'ai quand même assez mauvais esprit, je croyais possible que l'émission finie, la promesse ne fût pas tenue. A l'issue de tout cela, la representante de l'éditrice m'a donné sa carte et m'a engagée a lui envoyer ma production. Ils ont des lecteurs francophones. "Pourtant, me dit-elle, nous vendons mal les romans francais actuels...
- Ah... Parce qu'ils sont ennuyeux?
- Eh bien oui, plutôt.
- Vous ne m'étonnez pas. Le mien n'est pas ennuyeux. Il est atypique et politiquement incorrect mais pas ennuyeux".
Aujourd'hui j'ai rendu visite a Dany qui sort lundi de son hôpital orthodoxe. Elle m'avait parlé avec enthousiasme d'une de ses compagnes de chambre, higoumène du grand schème, qui lui refilait toutes les victuailles et confiseries qu'on lui apportait, et la maternait. La petite higoumène m'a bénie avec bonté, toute rayonnante d'amour évangélique. Dans la même chambre, il y avait une femme parfaitement incroyante admise sur la requête de sa soeur. Je voyais défiler sans arrêt les enfants spirituels de la frêle higoumène, apportant toujours plus de cadeaux, et elle les écoutait avec tendresse et patience, malgré sa maladie. "Voilà une sainte femme, dis-je, impressionnée.
- Une sainte femme? s'exclame alors la mécréante. Elle est radine comme je ne sais quoi, le plein placard de victuailles et douceurs et elle ne partage avec personne. Tu parles d'une sainte femme!"
Quand j'ai raconte cela à Dany, elle n'en croyait pas ses oreilles:" Elle n'a pas pu dire ca!
- Je t'assure que si!
- Mais elle ne cesse de lui proposer de lui donner des choses, comme à moi, et elle refuse avec énergie! "
Voilà qui jette un éclairage intéressant sur les récits enragés de turpitudes ecclésiastiques que je vois parasiter les commentaires des sites orthodoxes sur Facebook. Cela pourrait donner prétexte à méditation sur le thème de l'horreur que la vertu inspire au vice! Plus tard, racontant cela au père Valentin, je lui dis: "Certaines personnes auraient le Christ à côté d'elles qu'elles trouveraient le moyen de l'accuser de quelque méfait...
- Mais c'est bien justement ce qui est arrivé!"
On m'a dit que j'etais attendue par Sacha et Ioulia sur le plateau, et j'ai appris au dernier moment qu'il s'agissait d'une emission fameuse du fameux Alexandre Gordon (Sacha...). J'avais déjà vu ce journaliste autrefois, quand j'avais encore la télé, il me semblait tres intelligent.
Je me suis retrouvée devant un public qui applaudissait, "Sacha" tres loin sur un divan à droite, "Ioulia" tout aussi loin, mais à gauche, et moi au centre, avec Rita. On m'a posé des questions sur mon itinéraire, ma conversion a l'orthodoxie, puis Gordon m'a fait parler de mon livre. "Il parait que vous rêvez de le publier ici. Eh bien nous pouvons réaliser votre rêve, regardez l'écran."
Sur celui-ci parait l'image d'une dame tout sourire qui me promet de faire bon accueil a mon roman car je l'ai "écrit avec mon coeur" et c'est le genre de choses qu'elle aime à publier. J'etais tellement abasourdie que je n'ai pas du faire preuve de la joie émerveillee qui eût été de mise, et puis comme j'ai quand même assez mauvais esprit, je croyais possible que l'émission finie, la promesse ne fût pas tenue. A l'issue de tout cela, la representante de l'éditrice m'a donné sa carte et m'a engagée a lui envoyer ma production. Ils ont des lecteurs francophones. "Pourtant, me dit-elle, nous vendons mal les romans francais actuels...
- Ah... Parce qu'ils sont ennuyeux?
- Eh bien oui, plutôt.
- Vous ne m'étonnez pas. Le mien n'est pas ennuyeux. Il est atypique et politiquement incorrect mais pas ennuyeux".
Aujourd'hui j'ai rendu visite a Dany qui sort lundi de son hôpital orthodoxe. Elle m'avait parlé avec enthousiasme d'une de ses compagnes de chambre, higoumène du grand schème, qui lui refilait toutes les victuailles et confiseries qu'on lui apportait, et la maternait. La petite higoumène m'a bénie avec bonté, toute rayonnante d'amour évangélique. Dans la même chambre, il y avait une femme parfaitement incroyante admise sur la requête de sa soeur. Je voyais défiler sans arrêt les enfants spirituels de la frêle higoumène, apportant toujours plus de cadeaux, et elle les écoutait avec tendresse et patience, malgré sa maladie. "Voilà une sainte femme, dis-je, impressionnée.
- Une sainte femme? s'exclame alors la mécréante. Elle est radine comme je ne sais quoi, le plein placard de victuailles et douceurs et elle ne partage avec personne. Tu parles d'une sainte femme!"
Quand j'ai raconte cela à Dany, elle n'en croyait pas ses oreilles:" Elle n'a pas pu dire ca!
- Je t'assure que si!
- Mais elle ne cesse de lui proposer de lui donner des choses, comme à moi, et elle refuse avec énergie! "
Voilà qui jette un éclairage intéressant sur les récits enragés de turpitudes ecclésiastiques que je vois parasiter les commentaires des sites orthodoxes sur Facebook. Cela pourrait donner prétexte à méditation sur le thème de l'horreur que la vertu inspire au vice! Plus tard, racontant cela au père Valentin, je lui dis: "Certaines personnes auraient le Christ à côté d'elles qu'elles trouveraient le moyen de l'accuser de quelque méfait...
- Mais c'est bien justement ce qui est arrivé!"
Moscou, quatre heures de l'après midi, au retour de l'hôpital |