Tempête de neige. Pas vu ça de tout l’hiver. Il a bien dû tomber trente centimètres en plus de ce qu’il y avait hier. Je n’ai pas eu le courage de retourner à l’église, malgré le bien que cela m’a fait dimanche, car il fallait déneiger, et que je n’ai plus mes pneus à clous, j’ai peur de déraper, d’être coincée dans une congère. Après, j’ai vu sur VK des gens qui se vantaient d’avoir conduit jusqu’à leur datcha avec leurs pneus d’été. Ca m’a fait honte.
Heureusement
que j’ai réussi à aller aux vigiles hier soir, pensant que justement, ce serait
toujours ça de pris. J’ai demandé au père Andreï : « Je n’ai pas
besoin de me confesser encore, je l’ai fait ce matin ?
- Non, non,
bien sûr, mais priez pour qu’aucun motocycliste ne passe sous vos fenêtres ce
soir ! »
Je n’ai pas compris tout de suite, parce que je suis ramollie du bulbe, mais après, je riais toute seule en y repensant. C'est ce que j'aime, chez le père Andreï, sa bonhommie, sa finesse, son humour.
Les motocyclistes, la neige les a calmés.
J'avais parlé l'an dernier du lumineux prêtre presque centenaire que j'avais rencontré dans le village du Gard où vivent mes amis belges, le père Corentin. Celui qui avait pleuré de compassion pour moi et priait pour la Russie. Il vient de mourir, et ses funérailles ont lieu aujourd'hui. Mémoire éternelle au père Corentin, son âme doit déjà voler vers le Seigneur à grande vitesse, et c'est plutôt à lui de prier pour nous que le contraire...
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Le père Corentin |
Le gnome
vert de gris, à Kiev, redouble d’impudence et d’inversions accusatoires, de mensonges
éhontés, son complice Macron de même, et mon avis, c’est qu’ils se sentent
soutenus et espèrent que leurs parrains vont reprendre la main. Donc ils font
traîner les choses, avec leurs rodomontades, pour que surtout la paix ne soit
pas conclue avant que Trump ne soit éliminé d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs,
Obama est en train de fomenter une révolution de couleurs aux USA. La nuisance de ces gens est vertigineuse.
Vertigineuse aussi la bêtise de ceux qui les suivent et les croient, et il y en
a. Le problème est qu'entre les niais et les corrompus, ils ont des complices partout.
Un Tatar converti à l’orthodoxie a été assassiné de façon monstrueuse, dans une église de Moscou, par un musulman qui voulait le punir d’avoir renié le prophète. Un petit bonhomme gringalet très fervent. Il s’appelait Elias, Elie. Je gage qu'il sera un jour saint Elie le Tatar, nouveau martyr. Auprès des trois moines tués la nuit de Pâques par un sataniste dans les années quatre-vingt-dix.
Une association s'occupe avec beaucoup de dévouement et d'efficacité, et sans pathos, de sauver les chats du front, éventuellement aussi les chiens, à l'occasion, et même les chevaux et les poules, mais leur truc, c'est les chats. Les gens qui ne sont pas tombés au pouvoir des ukrotaniens ont été évacués, sans pouvoir emmener leurs animaux, même lorsqu'ils le souhaitaient, et par le biais de cette association, dont j'ai d'ailleurs déjà parlé, on retrouve leurs maîtres réfugiés qui souvent les reprennent avec joie, mais parfois n'y tiennent pas, ou ne sont pas en mesure de le faire. Les expressions de ces chats sont humaines, ou plus exactement enfantines, on y sent tant de détresse, d'épouvante et une sorte d'incrédulité, l'incrédulité des purs devant l'innommable. Et les chiens de même. On a même sauvé un pékinois, qui a retrouvé sa famille. Ces animaux vivaient une existence paisible, tout comme leurs maîtres, et à cause d'une bande de criminels organisés beaucoup trop puissants, se retrouvent, tout comme leurs maîtres, plongés dans un cauchemar incompréhensible. Je me rends compte de plus en plus que ces animaux domestiques, depuis des millénaires qu'ils sont apprivoisés, ne vivent que pour et par nous, ils sont incapables de vivre sans nous et partagent notre bonheur comme notre enfer, mais nous n'avons pas le droit de les vouer délibérément à tous les maux en les abandonnant et en les maltraitant ou les exploitant, cela relève de ce qu'Ernst Junger appelait "un péché contre la Terre". Ces chats, leur destin, les soldats et les gens qui les sauvent, jettent leur humble et bouleversant éclairage sur la réalité de la guerre, cet enchaînement infini de malheurs déclenché par des créatures des ténèbres totalement dépourvues de la moindre humanité.
Une prière pour Elias le tatar assassiné. En Syrie j'ai visité le couvent de Saint Élie.
RépondreSupprimerMon bonjour de Saint Chamond (congrégation du père Champagnat "les frères Bleus"