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déjà fanés.... |
Une amie qui veut venir vivre ici n'est pas sûre de pouvoir partir en septembre. Elle craint un nouveau confinement. Je ne sais pas comment font les gens pour marcher encore dans cette sombre combine, mais apparemment, il y en a. J'ai vu interviewer un gars qui ne se sépare plus de son masque, le monde est plein de microbes à l'affût. Mon amie me dit que lorsqu'on s'est enfoncé très loin dans un délire, il est très dur de faire marche arrière. D'admettre que l'injection a des effets secondaires désastreux quand on a fait ses quatre doses, contraint et forcé ou consentant convaincu, admettre qu'on a joué à la roulette russe, et que les conséquences puissent être tragiques, autant continuer à se raconter des histoires. De même avec l'Ukraine, réaliser qu'on nous a tellement menti et que les méchants ne sont pas ceux que l'on croit, c'est très difficile quand on monte au créneau et brandit le drapeau recommandé en haut lieu, subjugué par les calomnies, après avoir soigneusement ignoré pendant des années les forfaits qui se commettaient dans le trou noir mafieux. Et puis quand tout le monde perd la tête, garder la sienne est insultant pour les autres.
Les empiètements sur les droits et les libertés sont si éhontés qu'on peut dire qu'il n'y a plus ni les uns ni les autres, mais des discours de fous furieux et des faux-semblants d'hallucinés. Et que dire de la "semaine des fiertés" imposée à tous les enfants? Je ne sais pas comment un gosse peut encore éprouver un sentiment pur et tendre, avec tout ce qu'on lui impose de vulgaire, de moche et de tordu. Je me souviens de la petite fille romanesque que j'étais, je ne sais pas comment je réagirais devant tout cela, aujourd'hui. Et pourtant, ce n'était pas vraiment l'homosexualité qui me posait problème, je lisais tous les classiques grecs et latins, j'étais rencardée sur la question. Non, c'est le truc moche qu'on fait de tout, cette tonitruante pornographie qui se rue sur les sociétés occidentales, c'est avec cela qu'on pense séduire et se concilier les millions de musulmans qu'on fait entrer sur le territoire de l'UE, ou bien le drapeau arc-en-ciel est-il une muletta destinée à faire voir rouge les taureaux bourrés de testostérone qu'on lâche dans l'enclos des ramollis et des égarés bêlants?
Il paraît que les écoles hors contrat ont le vent en poupe, évidemment, et c'est une façon de contourner le problème, tant qu'on les laisse exister.
J'ai lu un article du Saker qui fait dériver le progrès technologique débridé de la religion et de la recherche de la transcendance. voilà qui est très pervers. Car la transcendance de la religion, c'est celle des moines du mont Athos ou de Valaam, il ne faut pas confondre la transcendance et le transhumanisme, et c'est ce que fait cet article, car c'est précisément le refus de la transcendance spirituelle pour le transhumanisme du surhomme ou de l'homme augmenté, apparu avec l'humanisme de la Renaissance, qui a conduit à ce que nous avons aujourd'hui. Cette confusion permanente est la pire chose de notre époque, les gens ne savent plus où ils en sont.
Mon amie me disait que certes, la manifestation des cosaques avait fait démonstration d'un certain mauvais goût, mais quand on voit ce qui se passe en France... Cette manifestation nous a fait penser aux majorettes des années 60, avec la fanfare municipale, en beaucoup plus local, cependant. Ici, on avait les représentants de l'administration, le clergé, la prière, l'hymne national, le drapeau, et même les costumes plus ou moins traditionnels, comme chez nous dans les années 50...
Nous avons dérivé dans l'évocation de ces fêtes foraines de village, les manèges, les chichis, les pommes d'amour, le bal musette, la retraite aux flambeaux... Maintenant, c'est la gay pride, la plume dans le cul, le sexe et le bide velu à l'air devant les gosses interloqués et leurs parents complices.
Je lui ai dit que je ne me sentais pas du tout enfermée dans ce pays immense, mais que cela me faisait un drôle d'effet d'être coupée du mien, et des miens. Cela me parait irréel, et pourtant, c'est parti pour durer. Car l'occident ne conçoit pas qu'on fasse fi de ses "valeurs", et ses valeurs se propagent par contamination, comme la lèpre. Il faut s'en tenir à l'écart, ce qui explique aussi sans doute en partie certaines réactions radicales... Et de son côté, les caciques ténébreux ne tiennent pas à ce qu'on puisse comparer ce qu'ils racontent à la vérité, à l'autre réalité, ou tout simplement, à la réalité.
J'ai du mal à réaliser que cette Française fait attention à ce qu'elle dit, et à qui elle le dit, et envisage qu'on puisse l'empêcher d'aller vivre où elle le souhaite, voilà une chose dont je n'ai jamais eu l'habitude. J'ai du mal à réaliser qu'une poignée d'anormaux minables et vicieux décide du destin de millions de gens hypnotisés, et puisse spolier le citoyen de base, après avoir spolié sans hésiter les Russes expatriés de ce qu'ils possédaient hors de leur pays. Pourtant, je voyais dès les années 70. quand je lisais les BD de Lauzier et que j'observais leur comportement à la fac, que ces médiocres enragés étaient capables de tout, si par malheur ils arrivaient au pouvoir. Eh bien nous y sommes. Cette amie envisage même que ses pareils soient obligés de partir avec juste une valise en carton, façon émigrés russes de la dernière heure, qui l'eût cru? Je ne m'attendais à rien de bon de la part de cette caste qui contrôle tout, chez nous, mais je ne pensais pas que cela serait si rapide et si radical. Je lis un blog que je recommande "greek crisis", où l'on voit se dérouler, en parallèle au nôtre, le désastre grec. http://www.greekcrisis.fr/2022/07/Fr0974.html .Dans un pays comme le nôtre très ancien, d'une haute civilisation, sévissent les mêmes mafieux et les mêmes gnomes, et l'on voit avec une horreur incrédule disparaître au soleil, au bord de la mer bleue, ce qui nous était le plus cher et qu'on croyait éternel.
Kolia m'a dit que le prix du matériel avait baissé. 4000 roubles de moins sur la commande. Moi-même, en faisant mes courses, j'ai constaté que les prix semblaient revenir à la normale. Je ne pensais pas que cela fût possible. Ania et son mari sont venus m'aider, ils sont accablés par la chaleur, nous avons discuté un peu. Je leur ai dit que la vie était si calme en Russie, que partout où j'étais allée, j'avais été frappée par cette paix et cette nonchalance. "Oui, me dit Kolia, les gens sont équilibrés, tranquilles.
- Et bienveillants. Cette paix, c'est tout de même ici une grande richesse, c'est peut-être le seul lieu où elle existe encore."
J'ai repris l'habitude d'aller me baigner à l'embouchure de la rivière, cela me fait du bien physiquement et moralement, quel luxe de nager sous cette église de pain d'épices aux coupoles vertes et aux croix dorées, d'aller vers le large, accompagnée des mouettes et des canards, de croiser des barques de pêcheurs, des gosses qui plongent, sous un ciel serein où passent des nuages embryonnaires...
A Donetsk, les jolis canons longue portée du démon à figure humaine qui nous sert de président ont déchiqueté une ravissante petite fille de 10 ans sortie faire du vélo. Une de plus sur la longue liste des enfants massacrés au Donbass.
On mettra sans doute cela sur le dos des Russes, qui l'ont large...