Je trouve d’une grande importance de rendre accessible le contenu de cette vidéo que j’ai vue sur facebook et dont je donne le lien. C’est un médecin qui parle, ses interrogations, ses constats correspondent aux miens, en ce qui concerne la Russie, mais aussi, comme il le dit, le reste du monde. Et les Français qui pensent doivent savoir ce que pensent les Russes, et réciproquement, car dans la substitution de réalité, un grand rôle est joué, comme le souligne Slobodan Despot, par l’ignorance où nous sommes tenus de ce qui se passe chez les autres, par un enfermement physique et mental. Il faut écouter cela et comprendre la gravité de ce qui se passe, arrêter de gober tout ce qu’on nous raconte. Et établir des correspondances entre ce qui se produit chez les autres et ce qui se produit chez nous, pour arriver à une perception d’ensemble, entre ce que dit le recteur de l’école d’économie et les déclarations de personnages comme le docteur Alexandre ou Attali, par exemple. Le processus infernal est mondial.
Je dois commencer
par dire que l’avis des experts, maintenant, personne n’en a rien à faire.
Voilà que nous rassemble déjà notre deuxième table ronde, je vous salue tous
bien bas. Mais ce dont nous discutons à un niveau si élevé, nous parlons
d’éthique, nous parlons de bon sens, nous parlons de données scientifiques,
personne n’en a rien à faire. Si, il y a un an, nous pouvions encore penser que
ceux à qui nous nous adressons n’avaient pas bien compris, nous voyons
maintenant qu’ils comprennent très bien.
Ils n’en ont simplement rien à foutre de ce que nous pouvons leur dire.
Pardonnez-moi, je donnerai une courte citation du recteur principal de notre
école d’économie: “70% de la population n’est pas nécessaire au gouvernement la
modernisation les gêne, ils ne possèdent pas la langue anglaise, ni le
comportement occidental, ils sont privés de la possibilité de participer au processus d'innovation ...” C’est-à-dire de quoi s’agit-il? Cela veut dire que
la majorité de notre population, et sans doute celle du monde en général, est
condamnée à mort, et que la sentence est déjà en cours d’éxécution. Et nous autres,
nous parlons d’éthique et de bon sens, nous présentons des statistiques, je
peux produire les miennes, elles sont aussi terribles. Mais il m’est peut-être
plus facile de parler de la sorte, car je suis complètement hors système, je
suis un médecin privé. Mais je sais ce qui se passe avec mes patients et la
société, je le vois. Et en tant que médecin, j’ai envie de passer à une
terminologie militaire. Nous voyons bien que nous sommes en guerre, une guerre
cruelle, dénuée de principes, où l’éthique est supprimée, la morale est
supprimée. Elle est supprimée. Le bon sens est supprimé. Et nous n’avons pas
affaire à des personnages cupides fortuits, mais à des maniaques qui ont
complètement perdu la raison, auxquels on ne peut tenir un langage d’intellectuels,
on ne le peut déjà plus. Et vous discutez pour savoir comment notre société
peut résister, mais elle ne le peut en aucune façon. En aucune façon. S’il ne
se produit pas maintenant quelque chose d’imprévu, alors nous aurons un très
mauvais scénario.
- Je vous demande
pardon, mais vous avez donné une bonne recette, je l’ai entendue lors de votre
intervention, comment nous devons arrêter tout cela...
- Oui, je
terminerai là dessus, si vous le voulez bien. Mais en effet, si tout reste en l’état,
que nous continuions de la sorte, nos discussions intellectuelles avec des
matelots ivres qui ont pris le pouvoir et tirent aux intellectuels un coup de
revolver dans la bouche, alors bien sûr, tout va très mal aller chez nous. Nous
devons nous adresser non au gouvernement, qui, de gré ou de force, joue du côté
de l’ennemi, ni même, c’est triste à dire, à l’administration de l’Eglise
Orthodoxe, mais au chef suprême du pouvoir. Nous devons songer à un autre style
de conversation. Ca suffit. Nous avons déjà produit tous les chiffres, exprimé
tous les avis d’experts, ils sont complètement ignorés, tout le monde s’en
fout. De sorte que nous devons nous adresser à notre président, en tant que
chef de l’état, et lui demander de se rappeler qui il est, et de s’occuper de
sauver notre pays, comme le disait Alexandre Issaïevitch (Soljénitsyne). Autrement,
nous sommes perdus. Nous voyons où tout cela nous mène, nous ne sommes pas des
idiots, nous ne sommes pas seulement des experts de notre domaine, nous pouvons
communiquer, et nous élever un peu au dessus de notre profession. Et nous
voyons que maintenant, tout se dirrige très vite vers de grands bouleversements
dans le monde, et si la Russie ne prend pas ses distances, elle peut
disparaître du cours de l’histoire. Nous sommes sans doute à la veille de
bouleversements comparables à ceux qui ont marqué le début du siècle dernier,
un changement des structures économiques, avec toutes les conséquences qui en
découlent... Maintenant, comme vous le savez, si au début de la pièce, il y a
un fusil sur la scène, on s’en servira forcément au deuxième acte. Nous avons
beaucoup d’armes, et il n’est pas exclus que nous devions nous en servir. Et
comment défendre le pays ? De quelle manière ? Il y a un poète
remarquable, Nikolaï Zinoviev, qui a écrit le petit poème suivant :
Il y eut la victoire
sur l’ennemi,
à laquelle mon
grand-père a péri
Et je dis
regardant alentour
Qu’il nous faut
encore une victoire.
Je sais de qui je
suscite la colère
De ce côté-ci et
de l’autre,
Je n’appelle pas
à la guerre
Mais au salut du
pays.
En tant que croyant, je ne devrais pas me laisser aller au pessimisme, car je sais que tous ceux qui ont médité tout cela n’ont pas pris en compte le facteur principal. L’acteur principal du processus historique, c’est Dieu.Et en tant que société, nous devons tous nous retrouver face à Lui, nous y sommes déjà, nous ne pouvons déjà plus compter sur personne d’autre. Et prier... Alors il règlera facilement ce problème. Nous ne savons comment. Mais il règle toujours ce genre de problèmes quand une masse critique de la société commence à le Lui demander. Peut-être est-il temps pour nous aussi, spécialistes, de nous mettre à prier!
Viatcheslav Borovskikh
Laurence on ne vous entend pas seulement prier, on parle de vous ici : http://echelledejacob.blogspot.com/2021/04/elle-quitte-la-provence-et-fui-la.html
RépondreSupprimerOui... avec quelques inexactitudes, en ce qui concerne Solan, en premier lieu!
SupprimerVous avez raison la laïcité était bien conçue en France à l'époque !
RépondreSupprimerhttps://fr.sputniknews.com/international/202104261045521878-elle-a-quitte-la-provence-et-fui-la-dictature-sanitaire-pour-vivre-en-russie/
Bonsoir Madame merci au blog de l'échelle ;) car j'ai réussi à trouver le votre !Et donc c'est un plaisir de vous découvrir ici même, plein de lectures en perspective ...Besoin de me ressourcer dans un ailleurs bien qu'ici je vis un peu loin de tout et c'est beau c'est la campagne aussi ,la Creuse paumée en France ....qui commence à se faire connaitre ....Je vous lirai comme j'écoute Slobodan
RépondreSupprimerUne pensée fraternelle d'ici en découvrant votre blog aux images si douces ...merci ;)
Adèle
Bonjour Adèle, je suis sûre que la Creuse est un merveilleux département où peut-être l'on se sent encore chez soi. Quand on ne change pas de pays, c'est dans ce genre d'endroit qu'il faut désormais aller vivre! Moi qui ait changé de pays, je regrette de ne pas être allée hardiment dans une sorte de Creuse russe, c'est-à-dire beaucoup plus au nord.
Supprimer