Chroniques de Pereslavl

Journal de ma réinstallation dans ma patrie spirituelle

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lundi 15 janvier 2024

Tradition

 


A trois heures et demie, tout à coup, il fait encore plein jour. C’est la première fois que je réalise vraiment que le processus s’est inversé, que la lumière revient. Quel bonheur.

Invitée par l’institut Philarète, j’ai fait un saut à Moscou. On m’a offert le taxi dans les deux sens et en plus j’ai vendu des livres. Je ne peux pas dire que j’ai tellement bien joué ni chanté, je me suis plantée quelques fois, et pour ce qui est de parler, j’ai parfois bien du mal à transmettre mes idées, j’ai l’élocution embarrassée, je cherche mes mots, je les cherche même en français. Mais les gens sont contents, ils en redemandent, ils me payent le taxi pour venir leur parler et leur chanter quelque chose. Ils m’ont reçue très gentiment, et j’ai vu Quentin le Belge, son ami Ivan, qui est un rapatrié russe récent, et n’a pas du tout une tête de Belge, il est vraiment russe à jouer dans une adaptation d’un roman de Dostoievski. Et puis Alexandre et Anna Messerer, les peintres. J’ai rencontré une dame charmante qui parlait très bien français. J’ai fait des mondanités.

On m’a demandé de raconter comment j’avais découvert la Russie, l’orthodoxie, pourquoi j’avais aimé l’une et l’autre, enfin en somme, de raconter ma vie. Et puis, quels sont les traits de la Russie éternelle qui subsistent de nos jours, et comment régénerer la Russie, retrouver ses sources, quelle projection dans l’avenir, etc... J’ai répondu comme j’ai pu, n’étant pas politologue, c’est-à-dire que j’ai résumé ce que je dis dans mon blog depuis sept ans. Je m’inscris dans un programme de témoignages d’étrangers venus vivre ici, tout cela est filmé et archivé.

L’institut Philarète a été fondé par le père Gueorgui Kotchetkov qui cherche à promouvoir l’usage du russe, à la place du slavon d’église, pour les liturgies. Cela n’est pas  très bien perçu, à commencer par mon père Valentin. J’en ai parlé avec mon amie Liouba, car à priori, je ne suis pas contre l’usage du russe, en tous cas, je suis pour que ce soit permis, or c’est ce qu’a fait le patriarche. On peut célébrer en russe, on peut aussi célébrer avec tous les usages des vieux-croyants, le spectre est large. Liouba préfère le slavon, qu’elle trouve plus noble et plus subtil, mais me dit-elle : « Au début de ma vie spirituelle, j’allais chez le père Gueorgui, parce que je comprenais tout. Et comme je ne savais rien, j’avais besoin de comprendre.

- Beaucoup de Russes, et aussi le vieux-croyant Skountsev, me disent que l’on ne comprend pas seulement par les mots, et puis qu’on peut faire l’effort d’apprendre un minimum de slavon. Quand je suis devenue moi-même orthodoxe, je ne comprenais pas grand chose, et effectivement, l’essentiel m’a été accessible au delà des mots, ce fut le cas de bien des Français convertis par le père Barsanuphe qui, eux, ne comprenaient absolument rien, et lisaient tout en traduction. Dans mon cas, j’ai été sensible aux icônes en premier lieu, les icônes sont, dit-on, de la théologie silencieuse, de la théologie en image. Et puis à la cohérence des rites, de la musique et de l’iconographie. Mais quand j’ai commencé à aller à Solan, j’ai vraiment apprécié de tout comprendre. Le père Barsanuphe se cramponnait au slavon, et dans son monastère auvergnat, ses quatre moniales célébraient en slavon, on se serait demandé pour qui, si n’étaient montés de Clermont-Ferrand des Serbes et quelques Géorgiens. Il me disait que les traductions étaient mauvaises. Le slavon et le russe sont naturellement moins éloignés, c’est un peu comme si nous célébrions en vieux français. Mais quand même, à Solan, je m’étais rendu compte que les offices étaient extrêmement pédagogiques, la dimension mystérieuse, c’est justement le rite et les icônes, mais les paroles ont leur importance, puisque le chant byzantin doit porter le texte avant tout.

- Tu comprends, en effet, les gens peuvent apprendre le slavon, mais ils ne le font pas forcément, et parfois, ils essaient mais n’y arrivent pas. Il ne faut pas leur compliquer trop les choses. Je trouve bien qu’on nous laisse le choix. »

Le père Valentin lui-même n’est pas d’ailleurs fondamentalement contre l’usage du russe, mais contre toutes les innovations qui accompagnent possiblement son adoption, et c’est aussi mon avis. A Solan, tout est en français, mais tout est canonique, c’est le mont Athos en français. Le slavon relie la Russie actuelle et la Russie ancienne, et c’est aussi une langue commune à tous les slaves orthodoxes. C’est un élément qui complique la question. On n'a pas envie de briser ce lien liturgique avec le passé et avec des peuples frères.

La communauté que j’ai vue a une chapelle dans son institut, tout est fait avec beaucoup de simplicité et de goût, mais l’iconostase est symbolique, une structure en métal, sans icônes, il n’y a que très peu d’icônes, d’ailleurs. Or l’iconostase sépare mais elle relie, aussi, que deviennent la Déisis, les icônes des douze Fêtes? Et puis, il y a des moments où Dieu s’efface de notre vie et des moments où Il se révèle, le fait de fermer ou d'ouvrir les portes, de laisser voir ou de cacher le sanctuaire selon les moments de l'office me paraît avoir tout son sens. Paraît-il que les premiers chrétiens n’avaient pas d’iconostase, mais je me méfie des usages perdus que l’on récupère, nous ne savons pas vraiment comment tout cela se pratiquait à l’époque, nous avons un tout organique qui s’appelle l’Eglise, avec sa Tradition, c’est une construction millénaire qui a sa cohérence. Les premiers chrétiens, jusqu’à l’apparition du Suaire, représentaient aussi le Christ comme un éphèbe grec imberbe... Bernard Frinking avait découvert que les Evangiles étaient chantés et que les gens les savaient par coeur, et je suis persuadée qu’il avait raison, les gens apprenaient tout par coeur à l’époque, et ils chantaient pratiquement tout, l’Evangile d’autant plus. Cependant, je n’ai jamais été très convaincue par la reconstitution qu’il faisait de tout cela. Justement parce que c’était une reconstitution. Ce qui est transmis est parfois modifié mais vivant, ce qui est reconstitué pas forcément. 

J'ai entendu parler d'un film, que je n'ai pas encore vu, mais j'ai compris qu'il était dans le genre progressiste et critique, cela s'appelle "les passions selon Matthieu", et si j'ai bien compris, c'est l'histoire d'un séminariste que son entourage pousse à se marier pour pouvoir être ordonné prêtre, et ensuite il rencontre une jeune femme qui est à l'opposé de tout ce qu'il est et croit, mais il en tombe amoureux. Un jeune séminariste, au visage particulièrement sympathique et lumineux, commentait ce film en disant qu'il n'avait pas aimé la façon caricaturale dont on représentait les prêtres, et ensuite, j'ai vu un débat entre un prêtre, sa femme, et le metteur en scène, qui se disait orthodoxe, mais affirmait qu'il fallait sortir l'Eglise de sa bulle, lui reprochant d'être hors du monde et loin des besoins de la jeunesse, car enfin, la plupart des gens qui se marient de nos jours savent qu'en cas de mésentente, ils pourront toujours divorcer, et les prêtres ne le peuvent pas, ne peuvent pas se remarier. Et puis il fallait dissocier l'Eglise de tout le fatras russe, y laisser entrer le jazz etc... Je l'écoutais et voyais une magnifique taupe forer ses tunnels dans le sol de l'orthodoxie pour y répandre absolument n'importe quoi. Déjà, depuis la mienne, de jeunesse, je me méfie de ceux qui la flattent et veulent tout lui faciliter, c'est comme cela qu'on a élevé chez nous tant de moules et de nouilles. Si un prêtre se marie avec l'idée qu'il peut éventuellement refaire sa vie, il n'y a plus d'engagement ni d'exemple donné aux fidèles. Bien que naturellement, je compatisse beaucoup aux difficultés des gens mal mariés, ou des prêtres que leur femme laisse tomber, et cela arrive malheureusement. Mais glisser dans la conscience des gens que tout cela est bien trop difficile, et que l'Eglise pourrait leur faciliter la vie, et puis leur permettre aussi de rendre tout cela plus jazzy, tout en égratignant au passage la culture russe qui n'a vraiment pas besoin de cela, j'ai trouvé cela un peu too much... J'ai exprimé mon avis dans les commentaires, j'ai dit que j'étais Française, que j'avais choisi l'orthodoxie justement parce qu'elle était hors du monde, de ce monde, et que je n'avais nulle envie de voir arriver dans l'Eglise toute la vulgarité et la bêtise que je ne savais plus où fuir. J'ai ajouté que j'avais vu le résultat de la permissivité que l'on prônait là, où cela nous avait conduits. Pour l'instant, je n'ai eu aucune réponse de personne!

 Un ami perplexe m'envoie des messages d'un Français de la haute qui sont à la fois stupides et dingues, à un point terrifiant. C’est le genre de choses que je lisais chez les Ukrainiens au moment du Maïdan. On a l’impression d’avoir affaire à des fous, des possédés, qui délirent de haine dans une fantasmagorie qui les dévore, comme les damnés les flammes de l’enfer. Ceux-là sont vraiment prêts à griller des enfants à la broche, pourvu qu’ils soient des « barbares » ! Et eux, aveugles volontaires, déchaînés et bornés, on les caractérise comment ? Ils ne voient rien et n’entendent rien, derrière la tonitruante sarabande de leurs démons, et j’imagine que cela puisse se poursuivre dans l’au delà, que dans les siècles des siècles, ils continueront à éructer sur les Russes, alors qu’ils ont si bien su perdre leur pays tout seul et l’ont déjà livré à des invasions dont il ne se remettra jamais. Que pensent-ils que Poutine ferait de la France? Gérer un pays comme la Russie est déjà bien assez compliqué, mais des hallucinés, envahis par toute l'Afrique, contrôlés par l'Amérique, son UE et son état profond, et contents de l'être, se préoccupent d'une fantasmatique conquête russe... Cela me fait penser à certaines féministes, horrifiées par l'idée du viol quand il est commis par un blanc, mais tout-à-fait disposées à l'excuser dès lors qu'il est infligé par un ou même plusieurs agresseurs exotiques.

Pour remettre les pendules à l'heure: https://www.youtube.com/live/R4HRWQPV6BU?si=fFjttrqsDixrp0FM



 

Publié par Laurence Guillon à 12:20 Aucun commentaire:
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Libellés : articles généraux, Eglise, orthodoxie, spiritualité

lundi 8 janvier 2024

Le tsar et les ados

 

Une amie de Iouri, Elena, qui a une petite maison d’édition, me propose de me récupérer après que mon éditeur précédent a mis la clé sous la porte sans prévenir. Elle est intelligente, profonde, sensible, idéaliste et honnête. Mais je pense qu’elle n’a pas les moyens de payer des traductions. J’ai Epitaphe en cours de traduction, mais je ne pourrai pas faire plus sans sponsors. Il me reste à souhaiter qu'Epitaphe devienne un best-seller, pour elle et pour moi...

Elle m’a écrit sur Iarilo et Parthène des choses qui me sont allées droit au coeur et m’a demandé la permission de citer mes chroniques. Echange de bons procédés, je la cite sur moi-même !

D’abord, je dois dire que dans mes années d’enfance et d’adolescence, j’étais passionnée par Ivan le Terrible. J’ai pratiquement grandi non loin de la Sloboda. Nous avions une datcha près d’Alexandrov, que je considérais comme ma seule véritable maison, et ces coins comme ma petite patrie. Chaque année, je visitais la Sloboda. Vers 13 ans, j’achetai et lu un roman de deux tomes sur Ivan le Terrible et le métropolite Philippe et ensuite sur ses motifs, j’écrivis une pièce historique en vers. Alors je dessinai au pastel le portrait du tsar par Vaznetsov, et il resta quelques temps sur mon mur... en gros, le thème m’est proche. Et votre traitement du type psychologique du Terrible me semble très exact. En tous cas, selon ma conception. Et de même votre description du tsar Fiodor, que l’on abaisse habituellement d’une façon très injuste, ce qui m’a toujours blessée. Le roman lui-même est écrit de façon captivante, on n’a pas envie de le laisser, on a envie de le lire jusqu’au bout. Le second tome m’a davantage intéressée que le premier, et j’y ai rencontré un motif que je voulais jouer dans un récit, mais je n’ai jamais pu m’y mettre. Vous écrivez là que le tsar se retrouve entouré d’enfants, comme s’ils étaient les seuls à pouvoir le supporter. Dans mon récit, je voulais mettre en scène le tsar dans ses dernières années et un enfant (le fils d’un serviteur, peu importe), qui aurait simplement eu compassion de cet être à l’âme malade,  réellement très malheureux, et en lequel celui-ci aurait vu ce qu’il était lui-même, avant que les boyards ne l’eussent perverti, lui-même, tel qu’il aurait pu être, s’il avait eu une enfance normale ; il aurait vu et pleuré sa propre âme pure et capable d’aimer, perdue sans retour. J’aurais voulu jouer ce motif. Et je l’ai trouvé chez vous.

Ivan le Terrible, c’est d’abord une immense tragédie. La sienne et celle de la Russie. Si Anastasia était restée en vie, il ne se serait pas produit en lui cet effondrement, et nous aurions eu un tout autre règne, celui du début de son gouvernement. Le gouvernement d'un Tsar par nature exceptionnellement doué, un gouvernement glorieux, sur le plan militaire, civique et culturel. Un véritable épanouissement de la Russie... Tout aurait continué comme cela, sans perte fatale ni intérêts particuliers et infidélité de tous les côtés, quand près de son lit de douleur, même les plus mesurés (Sylvestre) discutaient de la manière de priver son héritier du trône, et il serait entré dans l’histoire comme un second « soleil de la Terre russe ». Mais tout cela lui a brisé l’âme, et la seconde moitié de son règne, c’est déjà un autre homme, un homme malade, qui se torture et torture. Une personnalité coupée en deux. Et le bilan de cette division, de ces affaires sanglantes et de cette débauche, ce sont les troubles et l’effondrement au lieu de la gloire et de la puissance, que laissait prévoir le début de son règne.

Je ne peux pas me faire « l’avocate » du Terrible. Beaucoup de ses actions sont beaucoup trop graves et cruelles. Et les tentatives actuelles de le présenter comme un « saint » me paraissent en quelque sorte... également un genre de maladie. Le bourreau ne peut être mis au rang de ses victimes, même s’il a beaucoup souffert lui-même... Mais je ne peux pas ne pas pleurer ce Souverain tel qu’il fut au début et tel qu’il aurait dû entrer dans l’Histoire. Tel qu’il fut prévu par Dieu. Et le sort de la Russie, qui n’a pas vu se réaliser ce souverain. Et je ne peux pas examiner sa personnalité et son destin sur un seul plan, sans prendre en considération toutes les facettes, c’est-à-dire, à proprement parler, les causes de cette tragédie. Vous l’avez, je me souviens, comparé à un personnage de Dostoievski. Oui, mais d’une autre dimension... Ici, c’est un abîme, sombre, effrayant. Mais en même temps, attirant en cela que le crime et le châtiment s’interpénètrent, le méfait s’allie au tourment et au remords, et l’on a envie de comprendre, de saisir. Ce n’est pas le mal qui est intéressant en lui-même, mais ce mélange de choses inconciliables. Et bien sûr, la comparaison avec Staline ou autres morts-vivants du même genre, est complètement déplacée. Chez les Staline et leurs semblables, aucun remords de conscience n’a jamais été évoqué, en raison de l’absence d’organe correspondant... C’étaient des tueurs pragmatiques, qui anéantissainet les gens « avec énergie et en masse ». Aucun « Dieu qui se bat avec le diable », mais seulement le diable triomphant. Et en ce sens, ils ne sont pas intéressants.

Très étrange est la réaction de celle qui « défend » Basmanov. C’est aussi une espèce de folie... D’après moi, vous l’avez plutôt réhabilité. D’ailleurs, c’est une image très réussie.  Je ne jugerai pas de la véracité historique, mais comme personnage, comme exemple d’homme aspiré par l’abîme qui trouve quand même la force de lui résister, comme exemple de rétablissement d’une âme quasiment damnée sans retour. C’est intéressant d’un point de vue psychologique, et plein d’enseignement d’un point de vue spirituel.

Je suis très touchée qu'ayant grandi dans des pays et culture différents, et à des époques différentes, nous ayons ressenti toutes deux les choses de la même manière, et à peu près au même âge, comme si le tsar cherchait vraiment un écho dans les coeurs d'enfants. Je crois profondément que le tsar Ivan était tel que nous l'avons compris; peut-être son âme cherchait-elle à nous le faire percevoir. C'est pourquoi je prie pour lui. Je prie le métropolite Philippe d'intercéder pour mon livre et ceux que j'y ai fait figurer.  Je trouve infiniment plus intéressant, respectueux et productif d'essayer de comprendre ce personnage dans sa complexité paradoxale que d'en faire le saint qu'il n'était pas, ou une caricature idéologique. 

Son idée que la Russie aurait eu un tout autre destin si Anastasia n'était pas morte et si Ivan n'avait pas perdu le nord me fascine, je ne m'étais pas posé la question. Car en effet, il aurait pu lui donner une grande impulsion, tout en la gardant orthodoxe, sans les dérives occidentalistes des Romanov. Cela aurait peut-être pu éviter à toute l'Europe, en gardant un second pôle chrétien puissant et différent, de verser dans le maelstrom ténébreux du judéo-protestantisme anglosaxon qui a fini par se transformer en trou noir, aspirant la Russie dans sa chute. Je me demande à quoi elle aurait ressemblé à la fin de son règne, s'il n'avait été perturbé de la sorte.

Nicolas Bonnal m'a envoyé un article très intéressant, un commentaire d'extraits du journal d'un écrivain de Dostoievski, consacrés à sa visite de l'Angleterre, et c'est assez complémentaire de nos réflexions sur Ivan le Terrible. Quand j'avais lu Dostoievski, j'avais eu l'étrange impression qu'à seulement quelques décennies de ma naissance, dans un monde irrémediablement coupé de ses sources par la modernité, existait encore un empire qui gardait  le contact avec les siennes, une foi médiévale, une société paysanne et aristocratique presque exempte de bourgeois, mais si, il y en avait, Pierre le Grand avait massivement transformé ses nobles en fonctionnaires, il y en avait suffisemment pour permettre l'avènement de la "grande révolution"... Dostoiveski s'en rendait compte, il discernait la contamination de son univers encore sain par cette atroce maladie occidentale dont l'Europe était en train de crever, sous l'apparent triomphe anglais qui parasitait la terre entière. Quand j'avais lu les descriptions des bas-fonds de Londres par Jack London, j'y avais d'ailleurs vu la préfiguration du Goulag. Une transformation du peuple en une foule d'esclaves mécaniques corvéables à merci par ceux-là même qui, au lieu de le gouverner, se conduisent en colonisateurs. 

J'ai mis un moment à mettre le nez dedans, je ne sais d'ailleurs pas comment fait Nicolas pour lire autant, écouter et regarder autant, et trouver le moyen de recenser tout cela, de correspondre et d'écrire, moi, je suis en complète surchauffe, et réponds à la définition du problème donnée ici par Ariane Bilheran: 




J'ai regardé une flash-mob dans un centre commercial à Saratov, où les participants entonnent des chants de Noël traditionnels, et cela m'a complètement fascinée. C'est l'irruption d'une autre dimension dans un univers factice et moche, dont elle souligne tout à coup le caractère insupportable, avilissant, anti humain. Les gens écoutent, enchantés, leurs visages changent. Il leur arrive l'écho de ce qui était profondément nous, de cette lumière, de cette innocence, de cette espérance, et la hideur de leurs oripeaux utilitaires saute tout à coup aux yeux avec une évidence épouvantable, des oripeaux d'esclaves, de bouffons. C'est peut-être pour éviter ce genre de prises de conscience que l'on nous prive de tout cela et qu'on atrophie les organes spirituels qui permettent de le percevoir?




Publié par Laurence Guillon à 02:03 1 commentaire:
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vendredi 28 juillet 2023

Mélodie


Voici le post d'un excellent artisan céramiste traditionnel, d'origine russo-hongroise, Sergueï Fenvechi:

En quête d'informations pédagogiques sur Youtube, j'ai vu qu'on proposait d'écouter de la musique moderne, nouveautés 2023.

Eh bien, ai-je pensé, je vais écouter les derrières merveilles de la scène.  L'attraction avait de nombreux noms. Beaucoup de ces chansons vous sont familières, et vous fredonnerez ces derniers succès, meilleures chansons et autres séductions de bas étage. Mais non, voyons... laissez tomber...

J'ai écouté obstinément, avec patience, dans l'attente d'une vraie musique. J'ai enduré ce vacarme pendant deux heures. Et j'ai été horrifié. 

A l'issue de tout cela, mes conclusions sont les suivantes:

1) Les paroles sont incompréhensibles, le sens des chansons est inaccessible.

2) il n'y a pas de musique. C'est-à-dire à moins d'appeler musique quelque chose de rythmé par des percussions, ponctué par les quelques sons adjacents d'autres instruments, dont beaucoup sont inaudibles. Pourquoi diable tant d'interprètes pour des sons qu'on n'entend pas?

3) Je vérifie la musicalité des chansons par leur capacité à être fredonnées, sifflées, marmonnées, pour cueillir des champignons dans la forêt et profiter de la vie. Même si je ne connais pas les paroles de la chanson. La musique est sauvegardée!

Or il n'y a pas de musique!!! En termes de mélodie. Maintenant, on appelle musique tout bruit et tumulte produit par des instruments de musique.

4) Les textes sont exposés à travers un certain type de déclamation. Toutes les "chansons" sont similaires, exposant les textes de la même manière. Aucune chanson ne se distingue des autres. Sauf si la vitesse change un peu. Eh oui, pas de chant du tout. Par rapport au chant d'opéra, comme modèle de chant. Ou, plus simplement: "Ah Natalia, Natalia, ouvre donc le portail"... C'est aussi une espèce de récitation mais il y a une mélodie.

5) Il n'y a aucun art dans la musicalité. Le monde se dégrade. Les rappeurs ont aussi déclamé des virelangues, mais au moins, dans les parties sans texte, ils avaient des mélodies talentueuses. Et maintenant, même cette allusion a disparu. A la mélodie.

6) Je ne peux pas chanter. Même quand je parle, je ne génère pas de sons. C'est vrai, parfois, je vais chanter une chanson folklorique, si je me saoûle, et si on me le demande, pour se moquer de moi. Donc, pour me gausser de moi-même, je vais chanter, en avertissant tout le monde, qu'on n'a pas besoin de me fuir dans la forêt, que je ne chanterai pas longtemps))))). Cependant, à voir comment chantent ces artistes à succès maintenant, je pourrais faire un triomphe. Je vais jouer quelque chose à une maison de disques, on mettra ça au point, on le sortira comme le truc tout ce qu'il y a de plus spécial, et je deviendrai la super star. Maintenant, tout est dépassé? Et l'ennuyeux Mummy Troll l'est aussi. On l'adorait!!! Or un imbécile essayerait de chanter la même chose sur la scène de son école pour ses camarades de classe qu'on lui cracherait dessus et le mettrait dehors par la peau du cou. 

7) Où va le monde? Et l'art populaire? Et à ce propos. Il m'est maintenant plus agréable d'écouter des enregistrements d'indigènes d'Afrique, avec une danse de deux heures sur le même thème et le seul son d'un bâton cogné sur une bûche. au moins, je comprends pourquoi ils font ça. Mais la variété moderne après Beethoven et Tchaïkovski, ou même "Kalinka, Kaaaalinka"; ou "ma petite boîte est pleine"... Bien que ce soient aussi des chansons populaires factices. Mais elles se démarquent par la mélodie!

Ou même si on prend "lapti, mes lapti", c'est une petite chanson créée par le peuple. J'aime particulièrement "une mouche a aimé un moustique". Même si c'est aussi la création d'un auteur quelconque. Mais sur youtube, on la trouve dans un esprit populaire défiguré. C'est particulièrement dégoûtant de l'entendre dans une version académique.

8) Quels airs fredonneront nos enfants? Mieux vaut ne pas mentionner les petits-enfants. que comprendront-ils de... Je n'ose pas dire la musique en général, mais au moins une simple mélodie?

9) L'ère de la digitalisation nous a plongés dans un touk-touk primitif, touk-touk-touk-, touk-touk, touk-touk-touk... et crevez comme des touks-touks sans visage.Frappés sur la tronche. Et cela ne concerne pas seulement la musique mais tous les autres arts, et le mode de vie en général. Lorsqu'un goupe d'adolescentes m'a été envoyé pour modeler, ill y avait des filles avec des griffes de deux centimètres, très soignées. Le sens de leur vie était déjà tracé, c'était clair. Et puis pas mal de garçons ne sont pas capables d'orienter un objet dans l'espace et la bonne direction. Je montre et dirige avec des mots; mais ils arrivent à tourner l'objet d'une manière tout à fait surprenante, pas dans le bon sens. De toutes sortes de manières, sauf la bonne. J'ai même pensé que je devrais peut-être apprendre d'eux divers procédés pour faire ce qu'il ne faut pas faire. Leurs professeurs m'expliquent que les enfants modernes sont tous au téléphone. Et que font-ils dans leur téléphone, avec le peu qu'ils savent? De toute évidence, ce n'est pas la connaissance qu'ils recherchent. Eh non, ils ne la cherchent pas. Des balles courent sur l'écran, ils tirent dessus... Ils exacerbent leur ignorance, ils s'abêtissent dans le cadre des limites proposées par les concepteurs du jeu. De tels joueurs n'ont qu'à apprendre les limites des possibilités proposées par les programmateurs du jeu et lutter bêtement pour la victoire... pour remporter une victoire virtuellement sans valeur, en affirmant leur stupidité. Ils n'apprennent pas à créer eux-mêmes mais à consommer les propositions des autres. Ils apprennent à participer au programme de quelqu'un d'autre.

Je manquais de jouets, dans mon enfance. Nous vivions avec des fournitures limitées. Je devais fabriquer mes propres jouets. J'ai découpé des voitures en papier, fabriqué des arcs et des flêches avec des amis, sculpté des pistolets moi-même, joué au football et à d''autres jeux, et bien plus encore, jusqu'à ma décision de partir à l'aventure dans une nature inconnue, quittant la maison toute la journée pour la banlieue, et sans nourriture, cependant, car au départ, je n'avais pas l'idée de foutre le camp on ne sait où; cela m'est venu spontanément... or les enfants d'aujourd'hui restent chez eux, rencontrant parfois de plus zombifiés qu'eux par toutes sortes de drogues qui font autorité. Avec dans leurs poches toutes sortes de douceurs . 

10) la musique vivait en nous. Nous vivions de façon mélodieuse. de différentes mélodies. Nous n'acceptions pas la cacophonie monotone et stupide. Nos yeux étaient ouverts à la diversité du monde. Le monde était intéressant. Nous y entrions de nous-mêmes. Ceux qui avaient des sujets d'intérêt limités, nous ne les comprenions pas, et nous les considérions comme des anormaux.

Maintenant, réfléchissez-vous même à ce qui se produit dans la variété et où cela nous conduit. 

Outre que ce texte recoupe admirablement mes propres interrogations, observations et réflexions, on voit bien là pourquoi les barrières en tôle rouge en travers des beaux paysages, les maisons de plastique, sans proportions ni style, et où, effectivement, tout cela nous mène, et pas seulement ici, mais partout: à la débilité et l'avilissement général si on n'inverse la tendance. Plus de Russes ni de Français, mais des ectoplasmes conformes à l'idée que se font du populo inutile les transhumanistes de la caste qui en feront le diable sait quoi. J'espère que le processus sera ici enrayé, mais je n'en ai pas la certitude, parce qu'on continue à abrutir les gens de toutes les manières, et que même les chansons patriotiques soviétiques de la dernière guerre, qui étaient souvent fort belles, sont dénaturées par des interprétations hideuses, lors de manifestations officielles, pour faire jeune et dans le coup ou par pure contagion de la connerie galopante. Car lorsqu'on n'a rien reçu, on déteste instinctivement ce qui nous dépasse.

En complément de ceci, j'ai ouvert la vidéo d'Ariane Bilheran, "la fabrique du consentement": 


 

Il faut à mon avis écouter plusieurs fois cette analyse profonde et juste, exposée avec simplicité et clarté, mais très dense. Elle parle justement du folklore et de sa disparition programmée, parce qu'il fait lien, il relie les gens entre eux, et les gens avec leurs ancêtres, ce qui est aussi le cas de toute expression de la culture, naturellement, mais la culture populaire, en disparaissant, ne laisse pas la place à la culture des bibliothèques et des musées qui, du reste, souvent s'en nourrissait directement ou indirectement.    

Mon père spirituel a parlé à Dany de "catastrophe spirituelle". Ce qui rejoint aussi le constat d'Ariane Bilheran. Elle parle de l'effondrement de notre civilisation, que le totalitarisme vient achever, parce qu'elle ne tient plus debout depuis un moment. En fait, il n'y a pas si longtemps, quand il y avait encore une paysannerie, la situation était réversible; Mais les protecteurs de la paysannerie, c'étaient les rois et les tsars, avec leur disparition, plus rien ne venait empêcher les gnomes de faire de nous ce qu'ils voulaient. Pour ce qui est des Russes, leur civilisation était vivace, mais ils ont chopé notre vérole progressiste par contagion, en entrant dans l'orbite européenne, ils ont été pris dans le vortex, et c'est infiniment triste. Je compte sur un miracle, une volée d'anges musiciens pour colmater les trous de notre arche et couvrir le tohu-bohu sinistre du diable et de son train qui s'agitent par dessous.

Ariane Bilheran évoque la nécessité de faire notre deuil de tout ce que nous perdons et allons perdre. Elle est beaucoup plus jeune que moi, en ce qui me concerne, j'ai beaucoup de mal à le faire, bien que sur le fond, elle ait sans doute raison. C'est à ce point douloureux que dès l'enfance, pressentant tout cela, j'en étais instinctivement révoltée. Il me faudrait dépasser cela et penser au Royaume des Cieux et à la Jérusalem céleste, d'autant plus que Dieu a été miséricordieux, je ne laisserai pas d'enfants sur terre, mais je souffre pour les enfants des autres. 

Je suis en train d'apprendre un chant qui remonte à Ivan le Terrible et raconte comment il a donné leur territoire aux cosaques du Terek. Il est très difficile, cela vient petit à petit, mais cela demande du travail et du temps. "Ce chant, des étudiants en musicologie n'arrivent pas toujours à le chanter, me dit Skountsev, alors ne t'étonnes pas..." Mais les cosaques ne connaissaient rien à la musicologie, seulement ils étaient tombés dedans quand ils étaient petits, et si leur vie pouvait être brève et tragique, elle était éclatante et noble, et cela se sent au caractère méditatif de la mélodie, et aux images naturelles du texte, tout cela est profondément harmonieux et habité par un souffle. Je mesure au caractère de ce chant la profondeur de notre déchéance, avec un chagrin brûlant.


 

Сергей Феньвеши
23 июл в 6:43
В поисках познавательных сведений в Ютубе этот Ютуб предложил послушать современную музыку, новое в 2023 году.
Ну-ка, подумал, послушаю новых прелестей в эстраде...
Названий для завлекаловки было много. Приблизительно всякие такие, как эти песни вам знакомы и будете подпевать, самые свежие хиты, лучшие песни и тому подобное подлое завлекательство. Нннну... пусть пойдёт....
Слушал упрямо с терпением ради ожиданий действительной музыки. Часа два терпел то, что шумело. И ужаснулся.
Выводы мои такие после этого:
1) тексты плохо понятны, смысл песен недостижим.
2) музыки нет. То есть музыкой названо нечто ритмичное ударниками, подбиваемые какими-то дополнительными звуками от других инструментов, среди которых многие не прозвучиваются. Нахрена столько игроков для шумов, если их не слышно?
3) музыкальность песен проверяю возможностью напевать, просвистеть, промурлыкать, собирая грибочки в лесу и радуясь жизни. Даже если слов песни не знаю. Сохраняется музыка!!!!
А музыки нетути!!!!! В степени мелодии. Сейчас музыкой называют любой шум и гам, наделанный музинструментами.
4) тексты выкладываются неким типом декламации. Все "песни" похожи, однотипно выкладывающие текст. Никакую песню не отделить от другой. Разве что скорость чуток меняется. Да и пения нет совсем. Если сравнить с оперным пением, как образец именно пения. Или и попроще, например "Ах, Наталья, ты Наталья, отворяй-как ворота..." , как бы декламация, а мелодия-то есть.
5) искусства в музыкальности нет совсем. Мир деградирует. Реперы тоже декламировали скороговоркой, но хотя бы в безтекстовых проигрышах являли талантливые мелодии. А теперь и этого намёка не стало. На мелодию.
6) мне петь нельзя. Я и в речи не звукогеничен. Правда, иногда спою народную песенку, выпимши и если попросят, чтобы надо мной посмеяться. Так, для стёба над собой и спою, предупредив всех, что в лес убегать не надо от меня, долго петь не буду))))))) Однако, так, как поют сейчас эти хитовщики, я смогу поиметь серьёзный успех. Поиграю со звукозаписывающей студией, в чём-то определимся и распустим это особенной особенностью и стану звездищем. Сейчас прохавают всЁ? Прохавали же занудливого Мумий Тролля. Ликовали им!!! А попробовал бы недотёпа так же спеть на школьной сцене для одноклассников и оплевали бы, стаскивая со сцены за шиворот.
7) Куда мир катится? Насчёт искусства популярного? И насчёт популярности искусства. Мне теперь приятнее слушать записи про аборигенов Африки с двухчасовой пляской одними и теми же движениями и только со стуком палки по бревну. Этих я хотя бы понимаю почему так делают. А современную эстраду после Бетховена и Чайковского.... после хотя бы "Кааалин-ка, калинка, калинка моя..." , или "Ой, полным полна моя коробушка..." . Хотя, это тоже искусственно созданные песни. А как отличаются мелодией!!!!
А вот хотя бы " Эх, лапти мои, вы лапти мои... " народом создана песенка. Особенно люблю песенку " Комара муха любила". Даже если тоже от автора некоего. Но в ютубе она искома в искажённом от народности духе. Особенно противно слушать эту песню в академическом варианте .
8) какие мелодии будут напевать наши дети? О внуках и упоминать не приходится. Что будут понимать они о ... не смею произнести про музыку вообще, а хотя бы о простой мелодичности заикнусь.
9) эпоха цифровизации ввергла нас в примитивное тук-тук, тук-тук-тук, тук-тук, тук-тук-тук... и подыхайте безликими тук-туками. Настучанными по башке. И не только насчёт музыки, других искусств, а вообще насчёт образа жизни. Когда ко мне направили группу подростков для полепить из глины, были девочки с когтями по два сантиметра, очень ухоженными. Направились насчёт смысла жизни, уже понятно. Да и парни многие не способны сориентировать в нужном направлении предмет во пространстве. Показываю и словами направляю, а они умудряются повернуть предмет совершенно удивительно не так, как надо... всяко разно, но как раз не так. Даже подумал, что мне самому следует у них поучиться разным изворотам, чтобы сделать так, как не годится. Мне поясняют их педагоги, что современные дети все в телефонах. И что же при их малознании делают они в телефонах? Явно не знания ищут. И да, не ищут. Шарики по экрану гоняют, пульками стреляют... Усугубляют свои незнания, в общем, тупеют в пределах, предложенными программистами игры. Таким игрокам надо лишь усвоить пределы возможностей, заложенных программистами и тупо стремиться к победе... добиться виртуальной никчёмной победы в утверждении своей тупости. Сами же научаются не создавать что-либо, а потреблять чужие предложения. Научаются стать участниками чужой программы.
Мне в детстве не хватало игрушек. Жили же в ограниченном достатке. Приходилось игрушки делать самому. Кроил из бумаги автомобили, с друзьями делали луки и стрелы, сами строгали пистолеты, играли в футбол и другие игры, да много ещё всякого, вплоть до решения искать приключения в незнакомой природе, уходя из дома на целый день в пригород и без еды, однако, ведь первоначально не было идеи умотать неведомо куда, идея приходила спонтанно... а теперешние дети сидят по домам, изредка встречаясь с более авторитетно зазомбированными всякой дурью. И в кармане сладости и вкусняшки.
10) в нас жила музыка. Мы жили мелодично. Разными мелодиями. Тупая однообразная безмелодичность нами не принималась. Наши глаза были открыты к разнообразию мира. Мир был интересен. Мы в него лезли сами. Ограниченных в заинтересованностях не понимали и считали их ненормальными.

Дальше вы и сами думайте, что происходит в эстраде и к чему приведёт.
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Libellés : articles généraux, folklore et tradition, totalitarisme, transhumanisme

lundi 24 juillet 2023

Entre deux tchékistes

   A l'intention de ceux qui voudraient me troller sur un ton de procureur, avec un aplomb merveilleux et la certitude en béton de leur bon droit absolu, je vais mettre quelques détails au point. 
  Si j'ai choisi mon camp, je ne suis pas à l'abri des erreurs de jugement, comme tout un chacun, et du reste, il m'est arrivé d'être déconcertée par la politique russe, et je l'ai dit bien souvent. Cela m'arrive encore, et du reste, ma conviction profonde est que selon l'expression du psalmiste, il ne faut pas "mettre sa confiance dans les princes et les fils des hommes, en eux il n'est point de salut". Du moins ne pas mettre sa confiance absolue, car il faut bien aussi quelquefois faire une confiance relative, on n'a pas le choix. Dans l'occurrence actuelle, j'ai fait le choix entre ceux en lesquels j'ai une confiance relative et ceux en lesquels je n'ai absolument aucune confiance, aucune, sur la base de ce que j'ai observé depuis des années, et non sur celle de l'hypnose médiatique constante, et aussi peut-être de complexes, rancoeurs ou intérêts personnels plus ou ou moins conscients, qui leur vaut encore des partisans assez zélés pour m'interpeller sur mon blog. Non seulement je n'ai aucune confiance, mais je les sais ennemis de tout ce qui m'est cher, et qui vaut pour moi la peine de vivre et de mourir, des ennemis particulièrement fourbes, vils et sans scrupules.
   Personne ne fait ici pression sur moi d'aucune façon. J'ai été menacée une fois, ce n'était pas par les Russes. Insultée, pas non plus par eux. Personne ici ne fait mon procès ricanant ni ne cherche à m'intimider. Alors que ce fut souvent le cas en France, depuis que je me suis retrouvée à la fac, et même un peu avant, puisqu'un prof de gauche qui me notait mal à cause de mes opinions, était allé contester mon excellente note de français au bac, l'année 69 qui suivait la première révolution de couleur woke du XX° siècle, celle qui nous a livrés à une meute de médiocres intellos hargneux, avides de tout mettre au niveau de la merde, le seul qui leur fût accessible.
  A la fac elle-même, une prof qui m'avait prise en haine, parce que je ne voulais pas participer aux conversations sur la lutte ouvrière ou la libération de la femme, m'avait refusé l'unité de valeur au contrôle continu. Fort heureusement, le jour de l'examen, cette créature des ténèbres était malade, et j'avais eu affaire au lecteur soviétique, que je faisais rigoler et qui me traitait d'anarchiste. Comprenant immédiatement le problème, il m'avait demandé de parler d'Ivan le Terrible d'Eisenstein, sur lequel j'avais été intarissable, ce qui m'avait valu la super note, car même les plus communistes des autres profs n'y trouvaient rien à redire. 
  A noter que la militante de base qui n'avait pas le temps de travailler, à cause de sa lutte politique, avait ses examens d'office.                     
  A l'époque, je défendais les dissidents russes, ce n'était pas du tout à la mode, mais ceux qui m'en faisaient grief sont devenus aujourd'hui les russophobes les plus acharnés, il faut dire qu'ils étaient souvent trotskistes. Je me souviens d'une étudiante trotskiste qui nous avait poursuivies, ma meilleure amie et moi, en nous injuriant jusqu'à l'arrêt du bus, parce que nous portions les croix que nos grands-mères nous avaient offertes pour notre communion solennelle. La fac était une enclave totalitaire hideuse dans un pays hédoniste inconscient qui ne comprenait pas où on le conduisait. Tous les méchants petits boutonneux que j'y voyais alors, et leurs descendants, sont au pouvoir à présent. Dans tous les domaines de la culture, de la politique et des médias, ils ont pendant cinquante ans, soigneusement séléctionné leurs pareils en excluant les autres, en les ostracisant et les calomniant.
  Pourtant, moi, je n'ai pas varié, je ne suis pas communiste, surtout pas trotskyste; je reste russophile. Monarchiste, tout en sachant qu'une restauration est peu vraisemblable d'ici des siècles, et plutôt persuadée que nous allons vers la fin du monde, les dommages causés à l'humanité par le capitalisme matérialiste et progressiste, et ses divers dérivés et leurres idéologiques, étant, je le crains, assez irréparables, même ici. Actuellement, la forme la plus stupide, la plus révoltante, la plus ignoble, la plus néfaste de cette hydre ne me paraît pas se manifester en Russie, mais précisément dans ce qu'une certaine catégorie d'imbéciles incurables appelle "les pays civilisés". La Russie n'est honnie par ces civilisés que parce qu'en fin de compte, ils n'ont toujours pas réussi à s'emparer du butin de 17. 1917. Cela leur fait beaucoup de peine. Et puis les idéaux russes sont la négation des leurs, de leurs soi-disant "valeurs" qui sont des anti valeurs. Même communistes, les Russes n'ont pas leur mentalité de merde. Comme disait Alexandre Panarine, les Russes, au fil des décennies, avaient russifié l'horrible truc et l'avaient rendu à peu près supportable.
  Personne ne fait pression sur moi, je n'écris pas entre deux tchékistes, et personne ne me soudoie. Je n'ai jamais touché un sou de Poutine, je n'ai même pas obtenu de lui mon passeport russe sur un plateau d'argent, comme certaines personnalités du spectacle, je me suis débrouillée pour avoir mon permis de séjour à travers la procédure habituelle, et n'ai pas encore entamé celle de la nationalité, parce que j'ai la flemme terrible et la phobie des démarches administratives.
  Voulant me mettre dans l'embarras, on me demande "pourquoi je ne parle pas de l'arrestation de patriotes comme Strelkov"; au moment où j'ai écrit ma dernière chronique, je n'étais pas au courant, mais je ne suis pas sûre que j'en aurais parlé, parce que j'ai besoin de digérer les choses et de me faire une opinion avant de l'exprimer. Parlons-en, voici ce qu'en dit Olivier de Hangest, banni définitivement du réseau civilisé et démocratique bien connu et seul autorisé: https://vk.com/wall86797691_2068 
 

  Je suis décontenancée moi-même, mais ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Au moment du covid, je l'ai été souvent, et je me suis aussi demandé pendant des années, pourquoi la Russie n'intervenait pas pour défendre le Donbass, dont, depuis des années, je savais le martyre. Cela dit, pour les gens bien ou mal intentionnés, je n'ai pas la prétention d'être une politologue, une kremlinologue, un expert, loin de là, et je ne me donne pas pour propos de faire un bilan exhaustif quotidien de la situation ici. Pour cela, il est d'autres blogs beaucoup plus qualifiés que le mien. Je suis un témoin qui réagit avec sa sensibilité, au jour le jour, et cherche à comprendre. Pour certaines choses, ça y est, il y a longtemps que j'ai compris, et je ne pense pas qu'on puisse me faire changer d'avis. Et pourtant, cela m'arrive. Ainsi, j'ai longtemps cru que les Américains étaient les chevaliers blancs de la démocratie, cela m'a complètement passé dès la guerre du Golfe. La suite n'a fait que me confirmer dans la certitude que c'était surtout eux, le problème.
  Donc, on a arrêté Strelkov, et c'est fâcheux, j'aime bien Strelkov. Pourtant, je ne pense pas qu'il sera sanctionné très fort, en tous cas je l'espère. J'attends de voir ce qui va suivre. Et d'en savoir plus long sur ce qui a précédé. 
  En dehors de Strelkov, dans la vie courante ici, nous sommes libres comme l'air, personne ne nous emmerde, ce n'est déjà pas mal. S'il y a des manifs, on ne défigure pas les gens, on ne leur arrache pas un oeil, ou la mâchoire, ou la main, comme on l'a fait en France pour tant de gilets jaunes. A part le mondialiste Sobianine à Moscou, personne n'a fait régner la terreur au moment du covid. Les malades étaient soignés. Les restaurants, les cafés, les exploitations agricoles fonctionnent et les petits patrons ne sont pas acculés au suicide ou à la fermeture. On pratique librement sa religion, sans être en butte à toutes sortes de quolibets ou de provocations, sans incendies d'églises ni destructions de calvaires ou de statues. Je connais plein de libéraux très hostiles au gouvernement, apparemment, personne ne les empêche de parler. Une amie de mon âge venue ici m'a dit: "Je me sens libre et en sécurité". C'est-à-dire qu'en France, elle ne se sent pas libre et pas en sécurité, et quand on n'est pas en sécurité, d'ailleurs, on n'est pas libre. Quand la canaille fait la loi, on rase les murs. On n'ose plus sortir son chien ou se promener le soir.
  Que pensent les procureurs de service des ennuis que l'on a faits à maitre Virginie de Araujo-Recchia, arrêtée devant ses enfants, après perquisition à son domicile? Du sort de Julien Assange? Des journalistes et médecins à contre-courant calomniés, persécutés, acculés à la misère, à l'exil? Des journalistes et députés ukrainiens assassinés ou arrêtés, et cela depuis des années, bien avant l'intervention russe? Des gens grillés dans la maison des Syndicats, à Odessa? Des prêtres et des fidèles molestés, parfois assassinés? Des viols et des tortures des bataillons punitifs, des bombardements de civils, soigneusement ignorés pendant huit ans par les médias officiels? Des gens qui sont attrapés au lasso pour être envoyés au front, où leur espérance de vie est de quelques jours? Qui commet des crimes contre l'humanité, qui sera peut-être jugé un jour prochain? Pas sûr que ce soit Poutine, et s'il mérite de l'être, alors en toute justice, il ne faut surtout pas qu'il soit le seul, ou qu'il le soit par des gens qui sont cent fois pires que lui. Si je parle d'inversion accusatoire, c'est que j'ai reconnu, par exemple, des vidéos sur les exactions ukrainiennes au Donbass qu'aucun média de grand chemin n'aurait fait passer à l'époque, et qui sortaient brusquement de l'oubli pour être attribuées aux Russes, j'y ai même vu la preuve que ces infos avaient été connues et délibérément étouffées. Je dirais que jusqu'au Donbass, en 2014, je pensais que nos médias donnaient une interprétation orientée des faits, mais j'ai compris alors qu'ils les passaient sous silence, et recouraient aux reportages fabriqués et aux calomnies, qu'on ne pouvait leur accorder aucun crédit.
   
Publié par Laurence Guillon à 12:33 3 commentaires:
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dimanche 9 juillet 2023

A travers la grille



De toutes les terribles chroniques de l'enfer installé de force à la Laure de Kiev, ces jours-ci, ce sont ces clichés de ce matin qui m'ont le plus transpercé. Les gens communient à travers la clôture !! Ce ne sont ni les brimades des croyants sans défense, ni les coups, ni les scellés sur les temples et les bâtiments, ni la répression - tout cela est terrible, mais c'était prévisible et prédit. La Laure sera confisquée et profanée. C'est précisément cette communion à travers la clôture qui est l'expression la plus terrible et la plus forte de tout ce qui s'y passe actuellement. La communion est l'union avec le Christ. Ce n'est ni un rituel, ni un symbole. C'est un sacrement de l'Église. Son sacrement principal. C'est pour la communion, qu'il a été créé par le Christ. C'est une communication vivante avec Lui. Avec le Dieu Vivant. Et tous ceux qui ont déjà reçu la communion avec un cœur préparé et sincère en connaissent l'incroyable pouvoir. La force qui brûle toute votre vie antérieure et vous remplit du Saint-Esprit. Et c'est le seul pouvoir que Satan craint. C'est un pouvoir qui terrasse les démons et toutes sortes de saletés en chaque personne. Et dans tout le peuple. Par conséquent, les démons ne laissent pas les gens prendre la communion. Toutes les raisons exprimées - ces histoires de musée, de patriarcat de Moscou, de moines collaborateurs - cela n'a aucun sens. Leur objectif principal est de garder les gens hors de la communion. Toutes les forces de l'enfer y travaillent. Et l'une des méthodes est de donner de l'anti-communion sous forme de communion : c'est-à-dire de forcer les gens à aller dans une fausse église. Entraîner les gens là-bas de force. Les faire renoncer au Christ. Mais au milieu de cet enfer déchaîné, les gens se préparent et vont à la communion dans la véritable Église, où se trouve le Saint-Esprit et le reçoivent - à travers la clôture, sous les matraques des forces de sécurité. Ils la prennent comme si c'était la dernière fois. Cela n'aura peut-être plus lieu par la suite. Regardez ça. Et sachez qu'il s'agit de nous. Dans des milliers d'églises à travers notre pays, le calice de la communion est offert librement, et non à travers une clôture. Et nous, allons-nous à sa rencontre ? Cherchons-nous cette union avec Dieu ? S'il plus personne n'approche le Calice de la Communion, alors ce sera d'abord l'enfer sur terre (et tout respire déjà de son terrible souffle froid), puis le Calice et l'Église nous seront enlevés. Et l'on ne pourra plus franchir la clôture. Allez communier. Avant qu'il ne soit pas trop tard.  
Boris Korchevnikov
https://vk.com/video-54214311_456246836?list=4830a10cb90458339f

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L'autre planète

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A mes lecteurs

Ce blog a été créé au départ pour remplacer une correspondance, c'est-à-dire comme un recueil de lettres adressées aux amis que je laissais en France, et particulièrement à ceux qui ne vont pas sur les réseaux sociaux. Il s'avère qu'aujourd'hui, son audience s'est élargie à beaucoup de gens que je ne comptais pas parmi mes amis ou que je ne connais pas du tout, et même à des Russes francophones. Les lettres supposant des réponses, n'hésitez pas à commenter, je suis toujours heureuse d'avoir des réactions (correctes, évidemment).

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