Translate

samedi 19 avril 2025

Veille de Pâques

 Katia m’a envoyé une photo de son Fédia, avec le gros chat noir qu’il a adopté sur le front, on dirait un main coon, c’est le félin géant. Le pauvre garçon semble épuisé et je souhaite de tout coeur qu’on lui donne des vacances, c’est-à-dire un répit. Katia aussi a changé, d’ailleurs. Elle a grandi, dans un sens, 

Dmitri le cosaque a envoyé une vidéo pour remercier tous ceux qui ont prié pour lui et lui ont adressé des voeux de guérison. Elle m’a bouleversée. Il semble profondément marqué. Ce n’est plus le même homme. Je ne le connaissais pas très bien, mais je l’ai vu quelquefois, lorsque je portais des affaires pour les soldats ou les réfugiés. Il allait régulièrement là bas, mais y aller, ce n’est pas combattre, et j’ai senti une telle souffrance sur son visage, pendant qu’il nous parlait, quelque chose d’indicible, comme s'il nous regardait depuis l'autre monde, où il a failli passer et dont il n'est pas tout à fait revenu.

En dépit de tout, du climat et des maisons moches, je suis heureuse et soulagée d’être ici, parce que je suis solidaire de Fédia et Dmitri et de tous les braves gens que je vois à l’église, ceux que j’ai vus l'autre jour à Nagorié, et quand je lis ou j’entends les fourberies et les stupidités de la caste européenne, la veulerie et l’apathie des peuples qu’elle a anesthésiés et vidés de leur substance, j’ai envie de vomir. J’ai vu une espèce de corneille obèse nommée Elena Volochine déblatérer des mensonges plus gros qu’elle, ce qui n’est pas peu dire, à des journalistes hypocrites et complaisants, et puis il y a ce faux drapeau de Soumy, qui vient de sortir, pour essayer de contraindre Poutine et Trump à la guerre totale, ils y tiennent, à mettre l’Europe entière à feu et à sang. Il devient pour moi évident que Slobodan a raison, l'Etat profond s'est replié à Bruxelles...

Celui-ci m'a parlé d'un ami émigré en Russie qui a du mal à trouver une location, parce qu'il a trop d'enfants, ce qui va à l'encontre de la politique nataliste du gouvernement. C'est exact, mais la Russie est un pays de paradoxes. Poutine dit ceci, ou cela, ses députés, ministres ou simples administrés font l'inverse. C'est pourquoi d'ailleurs toutes les considérations imbéciles sur la tyrannie qui règne soi-disant ici me font bien rigoler.

Voici que s'annonce la Pâques, que je passe avec une amie française et sa fille. Quel contraste entre ce qui se déroule dans nos églises, ce qui se déroule au front, et ce que voit Dany dans les rues de la capitale, la jeunesse branchée, tatouée et avachie, ou ici, les motocyclistes pétaradants, ou les bagnoles qui nous dégueulent dessus à pleins décibels de la musique de merde. Cependant, je pense toujours à ce que m'avait dit la matouchka Alexandra, lorsque je comparais les beaux visages purs des soldats avec les tristes ados à motos-radios: "Mais voyons, ce sont les mêmes, avant, après..." Je retiendrai cela, pour rester dans l'humeur pascale. 

Et pour illustrer cette chronique, je mettrai un dessin de moi, quand j'avais cinq ans. Mon grand-père l'avait pieusement gardé: la cueillette des oeufs en chocolat dans ses plates-bandes, par les deux cousines, Laurence et Françoise, je reconnais les tulipes, la fenêtre, et la silhouette de ma mère, sur le pas de la porte, avec les plus belles jambes de la côte d'Azur.



dimanche 13 avril 2025

Rameaux

 


J’ai vu un merle, qui dans une trouée, essayait de picorer les orties naissantes, sans doute mon merle de l’année dernière qui est revenu... J’adore les merles, et je me suis précipitée pour lui donner des framboises que j’avais surgelées cet été, des morceaux de carotte, mais je n’ai pas l’impression qu’il en ait mangé, bien qu’on eût dit partout qu’il faut leur donner précisément ce genre de choses. Il me semble aussi que les bouvreuils ne sont pas venus aujourd’hui.

J’avais si peur que Moustachon ne mangeât mon pauvre merle épuisé que je lisais mes prières de communion en plein vent glacial, sur la terrasse, pour surveiller les morceaux de carottes. En veillissant, je deviens complètement solidaire de tout ce qui vit, sauf des créatures dont la seule fonction est justement de nuire à toutes les autres par leur bêtise, leur cupidité et leur brutalité. Je suis personnellement concernée par les chats et chiens perdus, les oiseaux affamés par ce temps de merde, la souris qui a échappé à Moustachon et vit depuis sous mon évier en se servant dans la poubelle, les élans, les loups, les ours, les renards, les arbres, je me vois passer l'éternité dans un paradis fleuri et peuplé de toutes les créatures que j’ai aimées, sauvées et même mangées, car il faut bien vivre, ou données à manger à mes chats et mes chiens. Je demande à Dieu non seulement de pardonner mais de réparer le mal que j’ai fait consciemment ou non ; généralement pas consciemment, je dois dire, à part quand j’étais dans une colère noire, je n’ai jamais délibérément essayé de faire du mal en parole ou en action. Cela ne m’intéresse pas du tout. Mais la négligence, la lâcheté, l’inconscience...

Mirali, l’artisan de Gilles, est arrivé pour réceptionner la livraison d’isolant. Il me fait les combles, et cela ne me coûtera pas très cher, en fin de compte. Il me dit que lorsque ce sera fait, je ne descendrai plus de là haut tellement ce sera agréable. J’espère avoir plus de vue et de lumière, quoique la vue ne soit pas mal de mon petit bureau, mais si je veux aménager le studio de façon à le louer vraiment de façon rentable, il me faut lui adjoindre mon entrée actuelle et y transporter la petite cuisine, pour libérer la grande pièce dans le prolongement, et faire une entrée particulière séparée pour les locataires, loin des caisses à chats. Et du coup, je dois faire une entrée pour moi, dans ce qui est actuellement mon atelier. J’aurais pu caser l’atelier dans ce qui me sert de salle à manger mais c’est sombre, et je manque dramatiquement de lumière. J’ai envie d’être en plein ciel. J’aurai un escalier à grimper, ma tante Mano dit que cela fait faire de l’exercice.

Pour le dimanche des Rameaux, je suis allée à l’église du Signe, où chante Katia. Nous devions aller ensuite au village de Nagorié, à une quarantaine de kilomètres de Pereslavl, car ma voiture ne peut faire le trajet en ce moment, elle a déjà ses pneus d’été. J’ai vu Tania de l’aide humanitaire, dont le mari Dmitri, ataman cosaque, est parti au front, considérant qu’ayant élevé ses cinq enfants dans l’amour de la patrie et le sens du sacrifice, il devait montrer l’exemple. Il a rencontré un tank ukrainien, et il est assez gravement blessé, son téléphone a d’ailleurs spontanément enregistré l’affaire, et ses « Seigneur aie pitié » au milieu des fracas de ferraille, ce qui m’a beaucoup impressionnée. Mais ses jours ne sont plus en danger, il a gardé ses bras et ses jambes, en revanche, il est devenu sourd d’une oreille, mais cela va peut-être s’arranger... « Eh bien, ai-je dit à Katia, maintenant que ses cinq enfants ont vu quel bon patriote il était, j’espère qu’on le renverra chez lui et qu’il ne repartira plus ! »

La route pour Nagorié est vraiment très jolie, les villages pas encore trop saccagés. Certaines isbas sont même bien réparées et pimpantes, et celles qu’on a transformées en jeu de Lego, semblent à côté  frappées par le rayon de la mort, des espèces d’OVNIs. Les amateurs de plastification trouvent que cela « fait propre ». Oui, en effet, la vie , c’est sale. Il faut plastifier les maisons, tondre les jardins, arracher toutes les « mauvaises herbes », attacher tous les chiens ou les euthanasier, massacrer tous les animaux sauvages, et après on pourra faire des chachliks sur le béton en lâchant les enfants dans un environnement stérile et tiré au cordeau, au son du tohu-bohu que difuse la radio, pour ne surtout pas entendre chanter un oiseau.

Arrivées à Nagorié, nous avons trouvé la jeune matouchka Xénia très inquiète, et pourtant, nous étions en avance de dix minutes, ce doit être une anxieuse. Son prêtre de mari est moldave.

J’ai chanté un répertoire de carême à une sympathique et chaleureuse assistance locale, répondu aux questions, vendu quelques livres. A l’issue de tout cela, une dame me demande de chanter « quelque chose de gai ». Le problème, c’est que le répertoire gai n’est pas toujours très convenable ! D’ailleurs je me demandais comment Iarilo et Parthène seraient pris par ceux qui l’ont acheté, bien que je connaisse des orthodoxes et mêmes des prêtres, qui ont aimé et compris ces romans.

Au retour, j’ai demandé à Katia des nouvelles du Chat. Il aura peut-être un congé en mai. « Bonne occasion pour vous épouser, dis-je.

- Il n’a pas le moral, il a peur de me laisser veuve, ou de revenir mutilé.

- Se marier, c’est un acte de foi en la vie ! »

Je prie pour qu’il revienne sain et sauf sur ses deux jambes, avec ses deux bras. J’ai l’impression de revivre la guerre de quatorze. Katia, tous les jours, lit avec lui l’Evangile sur Telegram pour l’accompagner dans cette épreuve, ce que je trouve très beau.

Le soleil, malgré la neige, était vif et printanier, et faisait étinceler les bourgeons diffus sur les branchages verts, jaunes et rouges. Tout à coup, sur le bas-côté de la jolie route, je vois une créature énorme que j’ai tout d’abord prise pour un cheval et qui a traversé devant nous : un élan ! Depuis huit ans que je suis ici, c’est la première fois que cela m’arrive. De tout le temps que j’ai passé en Russie, je n’avais encore jamais vu d’élan en chair et en os ! J’étais émerveillée. Il me reste à contempler une aurore boréale.

Revenue chez moi, je me suis assise sur la terrasse. Le soleil chauffait tellement que mon pantalon noir me brûlait. J’entendais ruisseler l’eau du toit, sonner des cloches lointaines, et pépier les mésanges. Dans cinq jours il fera vingt degrés...

Aux vigiles des Rameaux, la vieille Antonina m'a félicitée pour l'article que j'ai fait en soutien aux habitants du quartier des Pêcheurs, sur la berge de la rivière. "Pereslavl, c'était un village, et on nous le transforme Dieu sait en quoi". Cet article touche beaucoup de monde, et même il voyage. C'est une bonne surprise.

 


 



jeudi 10 avril 2025

Mépris



J’ai reçu un mot de Svetlana, qui gère une maison d’hôte sur la berge de la rivière Troubej. C’est une jolie isba qu’elle loue aux touristes, et sa propre maison, en harmonie de couleur et de style, elle l’a construite en arrière, au fond du terrain, ce que tout le monde pourrait faire, afin de gagner de l’argent tout en conservant le caractère du pays. Elle me dit qu’il faut se battre pour sauver la berge, qu’on veut « aménager ». Ici, quand j’entends le mot « aménager », je sais qu’il s’agit du coup de grâce donné par l’adminstration à ce qu’il reste encore de pittoresque, de vivant et de naturel dans un endroit donné. Et en effet, il s’agit d’asphalter et de bétonner tout, en ravageant les palissades fleuries, les petits potagers, les buissons, et en mettant des barrières métalliques côté rivière pour "servir de garde-fous aux voitures". Que faut-il en conclure, qu’ils vont faire là une voie sur berge, où des crétins hagards passeront à grande vitesse au bruit fracassant de leur radio en écrasant tout sur leur passage ? Finie la vie normale, les chiens et les chats qui font des siestes paresseuses parmi les hortensias et les flox, les grands-mères qui jardinent, les gosses qui jouent, les mouettes, les pêcheurs. On ménagera, il est vrai, un trottoir pour les touristes, le touriste c’est sacro-saint, mais je me demande toujours ce qu’on entend sous ce vocable. Est-ce le promeneur amateur de pittoresque et de couleur locale ? Celui-ci n’a déjà, sans qu’on saccage ce dernier endroit à peu près resté vivant, plus rien à faire à Pereslavl, où tout a été massacré, à part les églises, et encore. La fameuse berge, bordée autrefois de maisons poétiques, décorées de sculptures et de motifs en bois, qui présentaient une unité de style, a perdu tout son charme et tout son caractère, les maisons encore authentiques se comptent sur les doigts d’une seule main, tout le reste, ce sont d’horribles constructions prétentieuses de nouveaux riches, ou des isbas défigurées par des tumeurs cancéreuses, des étages supplémentaires bricolés n’importe comment, des sidings de plastique, de la fausse pierre, du faux bois, des toits énormes, plus aucune proportion, plus aucune harmonie entre les différents bâtiments. Et qu'on ne me dise pas que chacun ses goûts. L'harmonie a des lois et quand on ne les respecte pas, c'est forcément moche, irait-on dire qu'un visage sans nez est beau? Ou un corps avec une jambe plus courte que l'autre, ou dépourvu de bras? Or c'est à cela que ressemblent la plupart des maisons que l'on voit ici. Le paysan d'autrefois ne connaissait pas le nombre d'or, et pourtant, son isba s'inscrivait pile-poil dedans, parce qu'il était harmonieux à l'intérieur de lui-même, alors que son descendant produit du moche, parce qu'il l'a biberonné avec le lait de sa mère. 

Ce qui sauve encore les lieux, ce sont les petits jardins, les arbres, la verdure, une fois qu’on aura fait la voie sur berge avec un trottoir et des réverbères, des thuyas, parce que les saules, c’est trop simple et trop russe, nous aurons une parfaite réplique d’un centre commercial des banlieues européennes en pire. Quel touriste normal peut se déplacer pour voir ça, et j’ai encore dans l’oreille la réflexion de ma soeur découvrant Pereslavl : "je croyais voir une vieille ville russe et c’est une bourgade provinciale américaine". Mais les bourgades provinciales américaines ont un style, leur style américain, Pereslavl n’en a aucun et évoquerait plutôt, par son caractère chaotique, hasardeux et mal bâti, les favellas brésiliennes. Ces touristes éclairés iront plutôt à Iouriev-Polski ou Rostov, encore que Rostov subisse lui aussi la même sournoise et affreuse transformation, sous l’effet de la haine incompréhensible que nourrit une partie des Russes pour tout ce qui est vraiment russe. En tant que Française amoureuse de la Russie, j’ai du mal à comprendre, ou plutôt je comprends, et je ne développerai pas pour l’instant, mais il est évident à mes yeux que, tandis que les soldats russes se battent pour le « monde russe » et ses traditions, sa culture spécifique que j’ai tant aimée, les fonctionnaires russes ne songent, eux, qu’à détruire et profaner tout ce que cette culture a enfanté d’unique. Pour proférer ensuite que « les Russes n’ont jamais su rien faire de bien, tout ce qu’ils ont été capables de construire, ce sont les étrangers qui l’ont fait. » Eh bien moi, Française éprise de la Russie, je sais, s’ils ne le savent plus, qu’avant de se renier, les Russes étaient parfaitement capables de construire des merveilles sans les étrangers, et que les étrangers qui viennent ici veulent voir ce que les Russes faisaient de bien et pas les horreurs que bricolent leurs descendants pleins de mépris pour leurs ancêtres.

Si le touriste normal va plutôt à Rybinsk, ce que je lui conseille, ou à Kolomna, ou à Piatigorsk ou à Pskov, bref, dans des endroits où des édiles cultivés et intelligents ont fait du bon travail, que récolterons-nous en fait de touristes, dans notre banlieue bétonnée et nos favellas au bord du lac ? Les amateurs de chachliks, de fêtes bruyantes, de radios à tue-tête qui nous lâchent dessus leur progéniture mal élevée, avec leurs infectes motos et leurs épouvantables quads.

Cette berge ne semble pas laisser de repos à ceux qui administrent cette pauvre ville ni à ceux qui les soutiennent. Il y a quelques années, ce projet était déjà dans l’air, et comme je m’en indignais, une créature très intelligente m’avait répliquée qu’elle voulait marcher sur des escarpins à talons hauts et ne pas porter des laptis de paysanne. C’est-à-dire qu’il était très important pour elle de circuler sur des talons aiguilles dans une zone de promenade où les gens normaux vont en baskets, en tongs ou en bottes de pêche, mais elle n’était pas dérangée d’exposer ses escarpins aux trottoirs défoncés du centre-ville, là où sont les cafés et les restaurants. Pourquoi est-il si important de faire passer le bétonnage et le saccage de la rivière avant la réfection des rues de Pereslavl et de leurs trottoirs qui évoquent de plus en plus Marioupol avant la restauration des derniers mois ? Est-ce pour permettre aux gens qui se construisent sur cette berge des horreurs monumentales de circuler facilement dans leurs voitures rapides avec la radio à tue-tête ? Je pense que si le chemin qui longe la berge pourrait être aménagé, c’est de façon discrète, et économique, sans nuire à la vie de la rivière et de ses habitants, ni détruire son milieu naturel, sinon, vous n’aurez plus de vie là-dedans, plus de poissons, plus de canards, plus d’oiseaux, plus rien que vos bagnoles, vos motos, et vos trottoirs à escarpins. Et quand la rivière sera morte, vous assassinerez le lac et votre poule aux oeufs d’or, et vous resterez comme la vieille du conte, près de votre baquet cassé.

J’ai connu un tout autre Pereslavl, homogène, organique, vivant et ravissant. Et c’est à ce moment-là que j’avais choisi d’y acquérir une datcha et plus tard, de venir y vivre quand je décidai de revenir en Russie. J’ai vu avec horreur les rapides, monstrueuses et irrémédiables transformations. Je me suis fait insulter sur un site consacré à Pereslavl quand je m’en suis émue il y a déjà huit ans, et depuis, il y a eu tant de mal de fait que je n’ai même plus envie de réagir. Mais je le fais, pour ceux ici qui essaient de résister, et se font généralement insulter tout comme moi, à la différence qu’ils sont russes, et que je n’ai pas encore la nationalité, pour eux, c'est un peu plus confortable. Cependant, je le fais à nouveau, parce que ces gens-là, qui défendent ce qu’il reste de beauté, de vérité et de vie à Pereslavl, ce sont à mes yeux les Russes que j’ai aimés, et ceux que défendent les soldats sur le front. Ce sont eux, le monde russe. Tous les constructeurs d’horreurs et les bétonneurs de rivière sont des Russes qui se renient. Jamais on n'avait fait ça en Russie avant eux.On a mis un monument qui représente un peintre, sur la place centrale, comme on le fait pour tous les gens déjà morts. Où sont-ils les peintres ? Beaucoup s’en vont à Toutaiev, parce qu’ici, il n’y a plus rien à peindre, vous ne voudriez tout de même pas qu’on dessine ces maisons en plastique, avec leurs excroissances bizarres et leurs barrières d’usine ? Il n’y a plus rien à regarder, à part le lac et la rivière. Et pourtant, ce sont les oeuvres des peintres qui témoignent aujourd’hui encore de la beauté russe qu'on a anéantie, c'est grâce à eux que l'on retrouve ce qu'elle était.

Car on n'a pratiquement rien laissé. Cependant, même ce peu qu’il reste, si, au lieu de bétonner la rivière, on daignait s'en occupper, et inviter un véritable architecte, un véritable urbaniste, on pourrait encore en tirer quelque chose de décent et d’agréable. Restaurer la beauté enfuie, c’est déjà impossible, mais faire de Pereslavl un endroit agréable à vivre, on le peut encore. Je ne suis ni architecte ni urbaniste, mais je pourrais parfaitement donner quelques conseils de bon sens et de simple bon goût et en plus gratuitement. Des gens s’occupent comme ils peuvent de réparer les dégâts, quelques personnes ont joliment restauré des isbas locales ou construit du beau contemporain, l'association Tom Sawyer Feast a repeint des maisons, il suffirait d’harmoniser les couleurs des façades au lieu de barbouiller des violets et des jaunes psychédéliques sans souci du voisin. De réparer les vieux immeubles, pas seulement les isbas, mais les maisons du XIX siècle ou même certains immeubles soviétiques, par exemple ceux qui sont près de l’église de la Dormition, et qui pourraient être crépis, harmonisés entre eux, et là, les amateurs de trottoirs et d'asphalte pourraient légitimement se livrer à leur passion. De faire dans certains vieux bâtiments des locaux pour des boutiques ou des cafés ou des hôtels au lieu de bâtir du neuf kitsch et moche. 

J’ai lu des descriptions de Pereslavl avant la révolution, de ses maisons, toutes différentes dans leur détails et pourtant, toutes inscrites dans un style unique et harmonieux. J’ai lu le récit d’une visite que faisait faire un habitant de Pereslavl à une de ses connaissances, avec quelle fierté il montrait cette ville insvisible de Kitej que l’on ne retrouve plus du tout aujourd’hui, que dirait-il, le pauvre homme en voyant ce qu’en ont fait les générations suivantes ? J’ai vu les tableaux de peintres du XX siècle, quelle beauté c’était, c’était féérique, comment a-t-on pu en faire ce que nous voyons aujourd’hui ? Pourquoi haïssez-vous tellement la beauté qu’on vous avait laissée en héritage, pourquoi haïssez-vous en fin de compte, la vie ? La vie, la nature, ce qui  est spontané, vivant, véritable, pourquoi vous faut-il sans cesse défigurer, asphalter, bétonner précisément ce qu’on pourrait laisser tranquille et négliger les élémentaires services qu’une communauté urbaine réclame, soit des rues et des trottoirs praticables, et une politique cohérente qui conserve une harmonie générale à une agglomération ? Une ville n’est pas un amoncellement de bâtisses disparates, ou plutôt, c’est ce qu’elle est quand on a ravagé de façon complètement anarchique sa cristallisation organique séculaire. Pourquoi faut-il que ce soit une Française qui défende l'esprit russe contre des indigènes qui le méprisent ?


https://vk.com/video221441124_456239044






Я получила записку от Светланы, которая держит гостевой дом на берегу реки Трубеж. Это симпатичная изба, которую она сдает туристам, а свой собственный дом, гармоничный по цвету и стилю с избой, она построила сзади, в глубине участка, что мог бы сделать каждый, чтобы заработать деньги, сохранив характер этого края. Она говорит мне, что мы должны бороться за сохранение берега реки, который хотят «благоустроить». Когда я слышу слово «благоустройство», я понимаю, что это контрольный выстрел администрации в то, что осталось от живописного, живого и естественного в данном месте. И действительно, здесь речь идет об асфальтировании и бетонировании всего, уничтожении цветущих изгородей, маленьких огородов, кустарников и установке металлических барьеров на берегу реки, чтобы «служить ограждением для машин». Какой вывод мы должны сделать из этого - что они собираются сделать прибрежную полосу, по которой под громогласные звуки своих радиоприемников будут проноситься уморенные идиоты, круша все на своем пути? Исчезнет нормальная жизнь: собаки и кошки  лениво дремлющие среди гортензий и флоксов, бабушки занимающиеся садоводством, играющие дети, чайки и рыбаки. Правда, оставят тротуар для туристов - туристы священны, - но мне все же интересно, что подразумевается под этим термином. Это тот путишественник, кто любит живописность и местный колорит? Не разрушив его последнее, еще почти живое место, ему уже нечего делать в Переславле, где все, кроме церквей, подверглось массовому уничтожению. Знаменитый берег реки, вдоль которого когда-то стояли поэтичные дома, украшенные резьбой и деревянными мотивами в едином стиле, утратил весь свой шарм и характер, а дома, сохранившие подлинность, можно пересчитать по пальцам одной руки, Все остальное - это ужасные, претенциозные здания нуворишей или изуродованные раковыми опухолями избы, лишние этажи, прилепленные на скорую руку, пластиковая обшивка, искусственный камень, искусственное дерево, огромные крыши, никакой пропорции, никакой гармонии между различными зданиями. И не говорите мне, что у каждого свои вкусы. У гармонии есть законы, и если их не соблюдать, то это неизбежно будет уродливо. Разве мы скажем, что лицо без носа красиво? Или тело, у которого одна нога короче другой, или без рук? Но именно так выглядит большинство домов, которые вы видите здесь. Крестьянин прошлых лет не знал золотого сечения, и все же его изба вписывалась в нем, потому что он  был гармоничен душой, в то время как его потомки производят уродливые вещи, потому что вскормили их современным уродством с самого рождения. 

Что еще спасает это место, так это маленькие садики, деревья, зелень, но когда построят набережную с тротуаром, фонарными столбами и туями, потому что ивы - это слишком просто и слишком по-русски, получится точная копия европейского пригородного торгового центра, только хуже. Какой нормальный турист поедет сюда, чтобы увидеть такое, и я до сих пор слышу комментарий моей сестры, открывшей Переславль: «Я думала, что увижу старый русский город, а это американский провинциальный городок». Но у провинциальных американских городов есть свой стиль, свой собственный американский стиль, в то время как у Переславля его нет, и его хаотичный, бессистемный и плохо построенный характер больше напоминает бразильские фавеллы. Эти просвещенные туристы предпочтут поехать в Юрьев-Польский или Ростов, хотя и Ростов переживает ту же коварную и ужасную трансформацию, вызванную непонятной ненавистью, которую некоторые русские питают ко всему истинно русскому. Мне, как француженке, любящей Россию, трудно понять, вернее, я понимаю, и не буду сейчас уточнять, но для меня очевидно, что в то время как русские солдаты сражаются за «русский мир» и его традиции, его особую культуру, которую я так люблю, российские чиновники думают только о том, чтобы уничтожить и осквернить все то, что эта культура породила, чем является уникальной. И далее они говорят, что «русские никогда не могли сделать ничего хорошего; все, что они смогли построить, сделали иностранцы». Ну, как француженка, которая любит Россию, я знаю, если они уже не знают, что до того, как отрицать свою русскость, русские прекрасно умели строить чудеса без иностранцев, и что иностранцы, которые приезжают сюда, хотят видеть то, что русские сделали хорошо, а не те ужасы, которые лепят их потомки, полные презрения к своим предкам.

Если нормальный турист поедет в Рыбинск, что я ему и советую, или в Коломну, или в Пятигорск, или в Псков, словом, туда, где хорошо поработали культурные и умные советники, то что мы получим в виде туристов в наших бетонных пригородах и фавеллах на берегу озера? Любителей шашлыков, шумных вечеринок и вопящих радиоприемников, которые выплескивают на нас свое невоспитанное потомство на своих мерзких мотоциклах и ужасных квадроциклах.

Похоже, этот берег реки не дает ни минуты покоя ни тем, кто управляет этим бедным городом, ни тем, кто их поддерживает. Несколько лет назад этот проект уже витал в воздухе, и когда я возмущалась по этому поводу, одна очень остроумная особа ответила, что хочет ходить в туфлях на высоких каблуках, а не в крестьянских лаптях. То есть ей было очень важно ходить на шпильках в прогулочной зоне, где обычные люди ходят в кроссовках, шлепанцах или рыбацких сапогах, но при этом она не возражала, чтобы ее туфли стояли на выбоинах тротуаров в центре города, где находятся кафе и рестораны. Почему так важно бетонирование и изуродование реки поставить выше ремонта переславских улиц и их тротуаров, которые все больше напоминают Мариуполь до недавной реставрации русскими освободителями? Неужели для того, чтобы людям, которые строят на этом берегу монументальные ужасы, было удобнее разъезжать на своих быстрых машинах с радио, орущим во всю мощь?

Я думаю, что если бы дорожку вдоль берега можно было обустроить, то это следовало бы сделать незаметно и экономично, не нанося вреда жизни реки и ее обитателей, не разрушая ее естественную среду обитания. Иначе у вас там больше не будет жизни, не будет ни рыбы, ни уток, ни птиц, ничего, кроме ваших тачек, мотоциклов и тротуаров для туфель на каблуках. А когда река умрет, вы убьете озеро и свою курицу, несущую золотые яйца, и останетесь, как старуха из сказки, у своего разбитого корыта.

Я знала совсем другой Переславль. Он был однородным, органичным, живым и восхитительным. И именно тогда я решила приобрести там дачу, а позже, когда решила вернуться в Россию, приехать туда жить. Я с ужасом наблюдала за быстрыми, чудовищными и непоправимыми преобразованиями. Меня оскорбляли на сайте, посвященном Переславлю, когда я выразила свое беспокойство еще восемь лет назад, и с тех пор было сделано столько зла, что у меня даже нет больше желания реагировать. Но я делаю это для тех, кто здесь пытается сопротивляться, и кого обычно оскорбляют так же, как и меня, с той разницей, что они русские, а у меня еще нет гражданства, для них это немного удобнее. Однако я делаю это снова, потому что эти люди, которые защищают то, что осталось от красоты, правды и жизни в Переславле, - это, на мой взгляд, те русские, которых я любила, и те, кого защищают солдаты на фронте. Это они, русский мир. Все строители ужасов и бетонировщики рек - это русские, которые отрекаются от себя. 

На центральной площади поставили памятник, изображающий художника, как это делают для всех уже умерших людей. Где они, художники? Многие уезжают в Тутаев, потому что здесь больше нечего рисовать, вы же не хотите, чтобы мы рисовали эти пластиковые дома с их причудливыми наростами и заводскими заборами? Больше не на что смотреть, кроме озера и реки.  И тем не менее, именно произведения художников свидетельствуют сегодня о русской красоте, которую уничтожили, именно благодаря им мы находим то, чем она была.

Потому что практически ничего не оставили. Однако даже то немногое, что осталось, если бы вместо того, чтобы бетонировать реку, потрудились бы заняться ею и пригласить настоящего архитектора, настоящего градостроителя, можно было бы еще извлечь из этого что-то приличное и приятное. Восстановить утраченную красоту уже невозможно, но сделать Переславль приятным для жизни местом еще можно. Я не архитектор и не градостроитель, но я вполне могла бы дать несколько советов здравого смысла и простого хорошего вкуса, причем бесплатно. Некоторые люди как могут занимаются устранением ущерба, некоторые красиво отреставрировали местные избы или построили красивый современный дом, ассоциация "Том Сойер Фест" перекрасила дома, достаточно было бы гармонизировать цвета фасадов, вместо того чтобы мазать психоделические фиолетовые и желтые цвета, не заботясь о цвете соседних домах. Отремонтировать старые здания, не только избы, но и дома XIX века или даже некоторые советские здания, например, те, что находятся рядом с церковью Успения, которые можно было бы оштукатурить, гармонизировать между собой, и тогда любители тротуаров и асфальта могли бы законно предаться своей страсти. Сделать в некоторых старых зданиях помещения для магазинов, кафе или отелей, вместо того чтобы строить новое китчевое и уродливое.

Я читала описания Переславля до революции, его домов, все разные в деталях и тем не менее, все вписаны в единый и гармоничный стиль. Я читала рассказ о посещении, которое житель Переславля устраивал для одного из своих знакомых, с какой гордостью он показывал этот невидимый город Китеж, который больше совсем не найти, что бы он сказал, бедняга, увидев, что сделали с ним последующие поколения? Я видела картины художников XX века, какая это была красота, это было волшебно, как можно было сделать из этого то, что мы видим сегодня? Почему вы так ненавидите красоту, которую вам оставили в наследство, почему вы ненавидите в конечном итоге жизнь? Жизнь, природу, то, что спонтанно, живо, истинно, почему вам нужно постоянно уродовать, асфальтировать, бетонировать именно то, что можно было бы оставить в покое, и пренебрегать элементарными услугами, которые требует городское сообщество, то есть проходимыми улицами и тротуарами, и последовательной политикой, которая сохраняет общую гармонию агломерации? Город - это не нагромождение разрозненных построек, или, вернее, это то, чем он становится, когда совершенно анархично разрушают его вековую органическую кристаллизацию. Почему нужно, чтобы француженка защищала русский дух от туземцев, которые его презирают?



mercredi 9 avril 2025

Petits oiseaux

 


Il neige, il neige en tempête, tantôt de gros flocons, tantôt un truc mouillé et verglaçant, où sont passés les malheureux papillons et les pauvres abeilles qui butinaient mes crocus il y a encore quatre jours par grand soleil, seize degrés ? Les congères s’amassent, et des volées d’oiseaux transis  s’abattent sur la mangeoire, j’en ai même ajouté une pour faire face, car il en arrive de tous les côtés, il en vient des bois voisins, des bouvreuils et d’autres espèces ravissantes que je ne vois pas souvent, c’est la catastrophe, plus rien à manger, un froid de gueux, ils viennent en foule, portés par les rafales de vent et des tourbillons fantomatiques qui s’effilochent aux branches et aux toits. Et les oiseaux migrateurs sont arrivés, déjà, les merles, les grives, les freux, ils ne trouvent rien à manger à l'issue de leur long voyage, c’est un cauchemar. Je ne cesse de pester contre le climat de merde, les provençaux mettent sur facebook des photos de glycines en fleurs, et si j’avais acheté la maison qui me plaisait à Saint-Laurent-la-Vernède contre l’avis de ma soeur, je me prélasserais en ce moment sur la terrasse au soleil en contemplant le bel exemplaire de ces lianes somptueuses qui en escaladait la rambarde, car jamais je n’aurais eu le courage de partir si j’avais vécu à cet endroit, avec un petit jardin. Comme j’ai déjà les pneus d’été, je n’ose sortir faire des courses, j’ai peur de déraper et de m’enfoncer dans une congère. Et ça continue demain, ça continue toute la semaine, jamais je n’avais vu cela. La moitié du mois d’avril avec un temps de fin février.

Au matin, j'ai dû dégager une tranchée pour arriver au portillon et pour aller nourrir les oiseaux. Je ne voyais plus l'escalier, et j'enfonçais dans la neige jusqu'au genou. J'ai abandonné la voiture sous une épaisse croûte blanche, de toute façon, avec des pneus d'été, elle n'est pas opérationnelle. Je suis allée au café à pied, entre les congères et les flaques, et je suis tombée sur Maxime: "J'en ai marre de ce temps de merde! 

- Et moi aussi, j'en ai marre, je n'arrête pas de gueuler!"

Que font deux Français qui se rencontrent? Ils râlent...

Une femme m'a abordée, elle lit mon livre, le journal de l'année 17: "Vous comprenez si bien les Russes, vous les ressentez, c'est extraordinaire, j'en lis des extraits à mes enfants!" Cela m'arrive de plus en plus souvent, Vitalina m' dit que certaines personnes viennent exprès pour l'acheter parce que des amis leur en ont parlé.

Cette année, je ne jeûne pas, car je dois me reconstituer un sang normal, après l'hémorragie bizarre. Je m'étais donné comme restriction de me passer de sucre, de douceurs, et je me rends compte que cela m'est plus difficile que de jeûner, que c'est une véritable addiction et, à vrai dire, je n'y arrive pas. Si je n'avais des problèmes ORL, je recommencerais à fumer. 

En fait, je considère qu'en venant ici me geler dans les ténèbres six mois sur douze facile, dans un environnement où la belle saison m'est gâchée par les motos pétaradantes, toutes sortes d'engins bruyants et la radio à tue-tête, je me suis vouée à un carême permanent. Du reste, le père Valentin m'a dit une fois qu'être malade, c'est faire le carême. Eh bien être vieux, c'est être tout le temps plus ou moins malade. La vieillesse est une maladie mortelle à évolution lente. 

Une vidéo circule qui montre la Von der Layen proclamant que les valeurs européennes sont celles du Talmud. Je n'ai jamais vu, sur sa figure chafouine et glaciale, passer un pareil reflet de tendre ferveur : "Les valeurs européennes ce sont celles du Talmud, le sens juif de la responsabilité personnelle, de la justice et de la solidarité". 

https://www.facebook.com/AnonymousRebellion0.1Reborn/videos/673322968614737/?__cft__[0]=AZU6ETwr5tAygeWVxGv4ik1JMfvt3ZU4IGcRjmm6cTUKqr3g9K06u8VgcYf8NN1jUJtCeXZ3GrHjclJvWXtB-tGDCvjSEgogFAsXd_F_AwF3YZjSbVZJp4OE4w-WrG2SsjF__29aLtUB78N0Nloc6LPw-UUV2WsLH51CIsaevva2uvyf58s79ZP7KnX_Q-wH2y1soShxY7wzO8E1sxclzF-t&__tn__=%2CO%2CP-R

Apparemment, la civilisation judéo-chrétienne est destinée à devenir seulement judéo, en tous cas pour sa partie occidentale, car dans la partie orientale, on est hélléno-chrétien, c'est pourquoi on nous veut la peau. Tous les pires aspects des idéologies du XX° siècle sont en train de fusionner en un nouveau monstre inédit. Et si vous songez que la mégère est la fille d'un officier nazi, que le maïdan ukrainien était le fait de groupes banderistes néonazis soutenus par BHL, Glucksmann, Soros, Nulland and co, que ce pays est actuellement gouverné par un acteur juif, et que toute l'Europe est censée aller mourir pour tout ce petit monde, vous commencerez à voir se dessiner un tableau qui mérite un examen attentif. 

lundi 7 avril 2025

Elie

 


Tempête de neige. Pas vu ça de tout l’hiver. Il a bien dû tomber trente centimètres en plus de ce qu’il y avait hier. Je n’ai pas eu le courage de retourner à l’église, malgré le bien que cela m’a fait dimanche, car il fallait déneiger, et que je n’ai plus mes pneus à clous, j’ai peur de déraper, d’être coincée dans une congère. Après, j’ai vu sur VK des gens qui se vantaient d’avoir conduit jusqu’à leur datcha avec leurs pneus d’été. Ca m’a fait honte.

Heureusement que j’ai réussi à aller aux vigiles hier soir, pensant que justement, ce serait toujours ça de pris. J’ai demandé au père Andreï : « Je n’ai pas besoin de me confesser encore, je l’ai fait ce matin ?

- Non, non, bien sûr, mais priez pour qu’aucun motocycliste ne passe sous vos fenêtres ce soir ! »

Je n’ai pas compris tout de suite, parce que je suis ramollie du bulbe, mais après, je riais toute seule en y repensant. C'est ce que j'aime, chez le père Andreï, sa bonhommie, sa finesse, son humour.

Les motocyclistes, la neige les a calmés.

J'avais parlé l'an dernier du lumineux prêtre presque centenaire que j'avais rencontré dans le village du Gard où vivent mes amis belges, le père Corentin. Celui qui avait pleuré de compassion pour moi et priait pour la Russie. Il vient de mourir, et ses funérailles ont lieu aujourd'hui. Mémoire éternelle au père Corentin, son âme doit déjà voler vers le Seigneur à grande vitesse, et c'est plutôt à lui de prier pour nous que le contraire...

Le père Corentin

Le gnome vert de gris, à Kiev, redouble d’impudence et d’inversions accusatoires, de mensonges éhontés, son complice Macron de même, et mon avis, c’est qu’ils se sentent soutenus et espèrent que leurs parrains vont reprendre la main. Donc ils font traîner les choses, avec leurs rodomontades, pour que surtout la paix ne soit pas conclue avant que Trump ne soit éliminé d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs, Obama est en train de fomenter une révolution de couleurs aux USA.  La nuisance de ces gens est vertigineuse. Vertigineuse aussi la bêtise de ceux qui les suivent et les croient, et il y en a. Le problème est qu'entre les niais et les corrompus, ils ont des complices partout.


Un Tatar converti à l’orthodoxie a été assassiné de façon monstrueuse, dans une église de Moscou, par un musulman qui voulait le punir d’avoir renié le prophète. Un petit bonhomme gringalet très fervent. Il s’appelait Elias, Elie. Je gage qu'il sera un jour saint Elie le Tatar, nouveau martyr. Auprès des trois moines tués la nuit de Pâques par un sataniste dans les années quatre-vingt-dix.

Une association s'occupe avec beaucoup de dévouement et d'efficacité, et sans pathos, de sauver les chats du front, éventuellement aussi les chiens, à l'occasion, et même les chevaux et les poules, mais leur truc, c'est les chats. Les gens qui ne sont pas tombés au pouvoir des ukrotaniens ont été évacués, sans pouvoir emmener leurs animaux, même lorsqu'ils le souhaitaient, et par le biais de cette association, dont j'ai d'ailleurs déjà parlé, on retrouve leurs maîtres réfugiés qui souvent les reprennent avec joie, mais parfois n'y tiennent pas, ou ne sont pas en mesure de le faire. Les expressions de ces chats sont humaines, ou plus exactement enfantines, on y sent tant de détresse, d'épouvante et une sorte d'incrédulité, l'incrédulité des purs devant l'innommable. Et les chiens de même. On a même sauvé un pékinois, qui a retrouvé sa famille. Ces animaux vivaient une existence paisible, tout comme leurs maîtres, et à cause d'une bande de criminels organisés beaucoup trop puissants, se retrouvent, tout comme leurs maîtres, plongés dans un cauchemar incompréhensible. Je me rends compte de plus en plus que ces animaux domestiques, depuis des millénaires qu'ils sont apprivoisés, ne vivent que pour et par nous, ils sont incapables de vivre sans nous et partagent notre bonheur comme notre enfer, mais nous n'avons pas le droit de les vouer délibérément à tous les maux en les abandonnant et en les maltraitant ou les exploitant, cela relève de ce qu'Ernst Junger appelait "un péché contre la Terre". Ces chats, leur destin, les soldats et les gens qui les sauvent, jettent leur humble et bouleversant éclairage sur la réalité de la guerre, cet enchaînement infini de malheurs déclenché par des créatures des ténèbres totalement dépourvues de la moindre humanité.

<iframe src="https://vk.com/video_ext.php?oid=-214121345&id=456241050&hash=8ba3399ed3d3f28c" width="640" height="360" frameborder="0" allowfullscreen="1" allow="autoplay; encrypted-media; fullscreen; picture-in-picture"></iframe>  

 



dimanche 6 avril 2025

Février en mars.


 Froid polaire, tempête de neige. On a eu le mois de mars en février, d’avril en mars, on a le mois de février en avril. Il fallait t’installer en Crimée, Lolo, ou au moins au sud de Moscou... Le marécage perpétuellement gelé, ce n’est pas inscrit dans ton patrimoine génétique, ou alors il faut remonter aux chasseurs-cueilleurs de Néanderthal.

Comme je ne déménagerai plus, je vais aménager les lieux. C’est-à-dire faire un appartement complètement indépendant, avec une vraie petite cuisine, une entrée et une petite terrasse, pour louer de façon saisonnière et occasionnelle, et faire de mon bureau une entrée donnant sur ma propre terrasse, ce qui m’amène évidemment à me faire au grenier un atelier, vaste et clair, avec une chambre d’amis, qui me servira surtout de rangements. Le gros morceau, c’est le grenier, parce que le reste, l’appartement sera fait très facilement en deux temps trois mouvements, l’entrée de mon côté aussi. J’essaie de rentabiliser mon trop grand espace, je vois arriver gros comme une maison, c’est le cas de le dire, que ma retraite très petite en France, va se réduire ici avec l’effondrement probable de l’euro et l’augmentation des prix...

Des gens m'écrivent qui pensent à émigrer en Russie. Tant que leurs euros valent encore quelque chose, s'ils y pensent vraiment, ils devraient le faire, parce que tout augmente, et sur Pereslavl, on vend beaucoup de maisons affreuses à un prix astronomique, même si j'avais les moyens, je n'en voudrais pas. La petite isba qui a du charme, ce n'est pas encore trop cher, encore que... mais ce n'est pas grand, et cela demande généralement des travaux...

Je me suis traînée à l’église sous la neige. Le père Andreï a éclaté de rire quand je lui ai dit que je détestais les petits crétins à motos pétaradantes et leur souhaitais la panne définitive de leur engin ou une amende considérable de la part d’un policier bien inspiré, car ils me gâchaient le peu de beau temps que le climat laisse à ce qu’il me reste de vie.

J’ai pas mal de choses à reprocher à Marine le Pen, mais la voir condamnée, quand tous les autres sont justifiés de toutes leurs malversations, pour un truc que d’après Pierre-Yves Rougeron, tout le monde pratique dans les instances de l’UERSS, afin de lui barrer la route de la présidentielle au mépris de ses électeurs, me paraît un peu fort de café. Et le comble, c’est la manif de la gauche contre « l’extrême droite », dont plus personne ne connaît la définition, si elle en a jamais eu une exacte. Cette bande d’abrutis ferait mieux de manifester contre la Caste qui opprime la France, mais non, jamais, c’est si bon de se faire des sensations avec l’extrême droite, bouh la vilaine. Il faudra donc boire la coupe jusqu’à la lie ; les gens sont devenus majoritairement trop cons. C’est parce qu’on les a arrachés à la terre, et l’on a fait de ceux qui y restaient des « agriculteurs », c’est-à-dire des dupes du système, formés dans des lycées agricoles à la noix et soumis aux diktats des technocrates. Un pays sans paysans non seulement n’a plus d’âme mais il n’a plus non plus de tête.

   Sur Facebook : un père alaouite, un homme simple, en larmes, qui serre entre ses mains le coeur de son fils, tué et éviscéré sous ses yeux. Le jeune homme soutenait sa famille et son frère atteint de leucémie. Puis c'est un enfant, au beau visage sensible, massacré avec toute sa famille. On se demande d’où sortent ces créatures des ténèbres capables de commettre des choses pareilles, et comment Dieu les tolère. 

Ce que je crois, je peux me tromper, bien sûr, mais c'est mon intuition de café du Commerce, c'est que Trump a décidé de laisser tomber la mauvaise affaire de l'Ukraine, et a donné le Moyen Orient à Israël et à la Turquie pour avoir la paix quand il fait le ménage chez lui, du coup, silence sur les génocides de gêneurs sur le territoire que se partagent les deux caïds. Pas sûr qu'il ait un autre choix, d'ailleurs, il a affaire à forte partie.L'Etat profond se replie sur l'Europe, où tous les gouvernements sont à sa botte, à part quelques vrais leaders des pays de l'Est. Et dans son dépit furieux, il pousse son satrape ukrainien et son satrape français à foutre le bordel dans les grandes largeurs, d'où le redoublement de fourberie, d'impudence et de coups fourrés de l'abominable petit homme vert de gris, avec sa voix de corneille alcoolique, et du traître de mélodrame en costar qu'on a élu en France je ne sais comment. Ils se sentent soutenus par de gros crocodiles, cela me paraît net.   

En Ukraine, la chasse aux hommes, pour les envoyer sur le front : des ordures finies arrachent des pères de famille à leurs enfants qui hurlent, l’un d’eux promenait son bébé dans un landau, le gamin est resté seul sur le trottoir. Ils sortent d’où, ces monstres, qui les arrêtera ? Les gangs qui gouvernent le monde cachent de moins en moins leur cynisme, leur prédation sans frein. Je crains le pire pour l’Europe, car si ici les bandits ne manquent pas, le gouvernement russe ne cherche pas à opprimer ni supprimer sa population. Je veux ne veux pas dire qu'ici, personne n'opprime personne. Mais ce n'est pas inscrit dans des intentions politiques générales avérées. Des soutiens de Kiev montrent quatre enfants ukrainiens tués par un bombardement russe, mais contrairement aux Ukrainiens, ce ne sont pas les civils qu'ils visent, et je suis même tellement habituée aux fourberies et aux inversions accusatoires, que j'attends de voir ce qui s'est réellement passé. Si ce sont des victimes collatérales, c'est bien triste. Mais personne ne s'est jamais indigné du massacre délibéré des enfants du Donbass, depuis dix ans que cela dure, ni des atrocités commises dans la région de Koursk par les spadassins démocratiques, et tout le monde se fout du génocide des chrétiens et des alaouites au moyen orient.

     

le brillant Pierre-Yves Rougeron explique les instances européennes.

jeudi 3 avril 2025

Emigration

 

Pêcheur au bord de la rivière

J’ai enfin réussi à aller chez l’ophtalmo, c’est une femme qui m’a paru gentille et compétente, mais ses conclusions n’étaient pas vraiment réjouissantes. J’ai de la cataracte, ce qui n’est pas tragique, mais j’ai aussi, si j’ai bien compris, une dégénerescence maculaire irréversible, mais dont on peut arrêter l’évolution par des médicaments, j’espère que c’est vrai, qu’ils sont efficaces. Dany me dit que son père spirituel a la même chose et qu’à quatre-vingt-dix ans, il n’est pas encore aveugle. L’ophtalmo me conseille l’opération de la cataracte pour ne pas aggraver le reste. Ce serait dû au stress et à la circulation du sang, peut-être une conséquence du covid. J’ai l’impression d’être une vieille voiture qu’il faut sans arrêt retaper. Pour le stress, c’est bien possible, le covid aussi. J’ai dit au médecin qu’en dehors d’autres facteurs, la situation internationale me procurait des angoisses, car j’étais française. « Ne vous en faites pas, nous vous défendrons ! s’est-elle exclamée.

- Mais c’est que je me fais même du souci pour la Russie !

- Ah ! Soyez tranquille, moi, je ne m’en fais pas ! On en a vu d’autres... »

C'était un aperçu du moral de l'arrière...

Elle me propose une opération à la clinique centrale de cettte chaîne de cabinets, car j’aurai la possibilité de prendre un cristallin dernier cri qui permet de voir de près et de loin, tandis qu’à la polyclinique, ce sera gratuit, mais il faudra choisir entre voir de près ou voir de loin, sachant aussi que cela ne corrigera pas les dégâts de la dégénerescence maculaire, mais de loin, j’y vois encore pas mal... Cela se passe à Serguiev Possad. Bien sûr, je vais prendre le cristallin dernier cri, mais c’est cher, j’en aurai pour 100 000 roubles, opération comprise.

Ma généraliste, Ivanova, m’engage vivement à me faire opérer, et dans cette clinique de Serguiev Possad. Elle fait toute confiance à l’ophtalmo que j’ai vue, et qui m’a fait aussi très bonne impression.

Il fait très beau, un peu frais, et malheureusement, on va avoir encore un retour de froid ; mais je peux prendre le soleil, dont j’ai tellement besoin. Le problème, ce sont les mobylettes, et les quads, ces inventions du diable, et je crains un de ces jours l’apparition des engins volants, il paraît que les Chinois s’y mettent déjà, d’ailleurs, ces gens-là se jettent sur tout ce qui fait horreur à l’humanité encore restée normale. J’ai vu ce matin une bonne femme, pas une gamine, la quarantaine bien sonnée, qui parcourait le quartier de long en large, d’une façon obsessionnelle et absurde, en faisant pétarader son quad puant.  Ces gens-là envisagent-ils ne fut ce qu’une seconde qu’ils emmerdent absolument tous les autres ? Qu’une dizaine de connards dans leur genre par jour nous prive de notre air et de toute espèce de tranquillité ? Non, parce qu’ils ont acheté le jouet, ce qui leur donne tous les droits, et que, dans l’enfer qu’ils nous font, ils sont dans leur élément, à mon avis, lorsqu’ils s’y retrouveront pour de bon, ils ne feront pas la différence.

Kostia propose des terrains dans un village, qui n’est pas tout près, je dirais au moins quinze kilomètres, mais d’après les photos, c’est très joli, et la route est très bonne pour y aller. Même avec une route, je sais ce que c’est, j’aurais la flemme de faire quinze kilomètres pour aller à Pereslav, il est vrai que si j’étais dans un endroit tranquille et superbe, j’y resterais sûrement volontiers, mais il peut arriver un moment où je ne pourrai plus conduire... Kostia voudrait y faire un village pour les étrangers, et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir se réfugier en Russie. Il compte sur moi pour leur proposer l’affaire. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée, à condition que les maisons ne soient pas monstrueuses et ne défigurent pas cette merveilleuse nature, les Européens trouvent à juste titre les maisons neuves de Pereslavl d’une laideur fantasmagorique, et leurs jardins ne sont pas mieux. Dans un sens, pour des gens qui ne parlent pas toujours bien le russe, se regrouper ne serait pas mal. Il y a même une église à proximité, pour les orthodoxes. 



Alexandre le Frussien a fait une vidéo pour avertir les Français de toutes les difficultés et désagréments qui les attendent ici. Autant les avertir s’ils ont de grandes illusions, et ils en ont parfois, mais j’ai rencontré ici un accueil chaleureux, des gens secourables, aussi bien chez les Russes que chez les Français déjà sur place, et même au service d’immigration ! Ce qui m’a étonnée, c’est la nature de certains commentaires.




D’abord, on y touve des commentaires russes d’une francophobie rabique que je ne vois nulle part ailleurs que sur ce site. Parmi eux, un gars qui profère que les retraités n’intéressent pas son pays, parce qu’ils sont improductifs et ne font plus d’enfants. A part pour les enfants, dont elle ne veut même pas, c’est le raisonnement de la Macronie, entre parenthèses, on pourrait penser qu’il est libéral, mais pas sûr. Les retraités, outre un témoignage utile sur ce qui les a poussés à partir, histoire de dégriser ceux, ici, qui continuent à rêver de paradis occidental démocratique, apportent leurs économies et investissent, en soi, ce n’est déjà pas si mal, ils ne prennent pas le travail des autres, ils en donnent.

Chez les Français, moins étonnant, des préjugés aberrants, insultants et stupides. Des illusions aussi, notemment sur le côté traditionnel de la Russie, car malheureusement, les traditions déjà bien endommagées par le communisme, souffrent à présent du libéralisme, les mêmes processus sont à l’oeuvre ici et chez nous, promus par la même espèce de gens. Les Russes sont peut-être en retard sur ce plan-là, de sorte qu’ils pourraient encore sauver quelque chose, et puis il y a quand même le tempérament national, la mémoire génétique, et l’Eglise orthodoxe. J’aurais envie de dire aux uns et aux autres que favoriser l’immigration européenne est une mesure très sage, qu’elle s’adresse aux jeunes ou aux vieux, car les Européens ont parfois gardé des savoir-faire que le communisme a fait disparaître, et surtout, pour les blancs chrétiens qui, ici et là-bas, sur les deux siècles précédents et celui-ci, ont connu des saignées considérables, pour ne pas dire des génocides sournois, et ont été victimes de politiques antinatalistes actives, se regrouper dans le désastre est peut-être la seule chance qu’ils gardent encore de sauver les meilleurs aspects d’une civilisation, depuis deux ou trois siècles déjà, commune aux Russes et à l’Europe, et en Russie, il y a beaucoup de place. J’ai regardé une interview de Pierre-Yves Rougeron, brillante et d’une impitoyable lucidité. Sauf miracle, avec ce qu’on a fait en Europe, et ce que l’on y fait encore, dans cinquante ans, nous aurons disparu, avec tout ce que nous avons accompli et qui n’intéressera plus personne. Le programme est le même pour la Russie, si elle ne s’attelle à la défense de son patrimoine historique, culturel et spirituel autrement qu’en belles paroles sur le monde russe, et des hordes d’Asiatiques piétinent à ses frontières, comme chez nous toute l’Afrique, persuadée par des aigrefins malveillants qu’elle peut entrer toute entière sur notre petit territoire et y vivre une existence dorée. Donc si nous voulons subsister plus ou moins jusqu’à disons, le second Avènement, il faut nous regrouper et faire des gosses, comme on en fait dans les paroisses orthodoxes : cinq ou six par famille.

Je me souviens de cette exposition de peintres russes très marqués par l'impressionnisme, dans un coin trépidant et futuriste de Moscou, où j'avais entendu un quatuor de Debussy, la larme à l'oeil, avec l'impression de retrouver la France dans un vaisseau spatial...

Sur la suppression du permis pour les vieux, en France, j’ai vu toutes sortes de commentaires réjouissants, j’ai l’impression que même les plus cons des boomers se souviennent au moins d’une époque où on n’en arrivait pas à ce point de stupidité et de vilenie. Une dame écrit : « Je suis trop vieille pour conduire mais pas pour travailler. Comment irai-je au boulot ? Ah mais oui, suis-je bête, j’ai mon déambulateur !

- Très bien, lui répond un monsieur, mais n’oubliez pas de lui faire passer le contrôle technique ! »