J’essaie d’apprivoiser
ma chienne infernale. J’ai vu la vieille derrière laquelle elle m’était
apparue, elle était assise sur un banc, avec la voisine d’en face. Elles m’ont
déclaré que je leur plaisais beaucoup, que je leur parlais volontiers, ce qui
n’était pas le cas de tout le monde, dans le midi de la France, autrefois, on
aurait dit que je ne suis « pas fière ».
Alors que je la
sortais hier soir vers minuit (mais elle préfère amplement pisser dedans), j’ai
été saisie par un vent froid et doux, et de tous côtés, le chant enivré des
rossignols. Des centaines d’étoiles sonores dans une nuit nuageuse et dépourvue
d’astres.
La tante Galia a
déclaré que cette chienne il me fallait l’aimer. Mais elle et sa copine pensent
qu’elle doit vivre dehors, qu’elle va tout me détruire (c’est ce qu’elle
fait !) Mais elle détruit aussi dehors, ce que je plante, jamais les
herbasses adventices ou les saules qui poussent n’importe où.
Edouard m’a envoyé le
seul portrait existant du tsar, récupéré par des techniques de pointe, car
presque complètement effacé, on ne voit quand même pas grand-chose. Un nez
important, aquilin, comme sur le buste de Guerassimov, en réalité, ce qu’on
voit de très allusif me fait penser à Tcherkassov dans le rôle, avec un nez
plus fort. Edouard s’émerveille de ma mémoire après avoir vu mon rapport de
visite sur mon blog. Tant mieux, Alzheimer ne se profile pas encore.
Je me suis amusée à essayer de reconstituer le visage du tsar d'après les indications du portrait effacé. J'ai fait cela sur paint, c'est un outil peu maniable. Je suis presque sûre qu'il était comme cela.
Enfin quand je dis que je me suis amusée... Non, ce n'est pas le mot.
Il y a une chose que tout de même il ne faut pas perdre de vue, c'est qu'il pouvait avoir un certain humour (noir) et qu'il ne faisait peut-être pas tout le temps la gueule, d'après certains émissaires étrangers, il avait même du charme. Ou disons du charisme.
Il y a une chose que tout de même il ne faut pas perdre de vue, c'est qu'il pouvait avoir un certain humour (noir) et qu'il ne faisait peut-être pas tout le temps la gueule, d'après certains émissaires étrangers, il avait même du charme. Ou disons du charisme.
Ce qu'il reste du seul portrait existant fait de son vivant, une gravure sur la couverture du premier livre imprimé russe commandé par lui, les Actes des Apôtres |
Portrait posthume du XVII° siècle |
Celui d'Eisenstein et du grand acteur Tcherkassov |
Reconstruction de Guerassimov d'après son crâne |
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