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dimanche 30 janvier 2022

Les routiers sont sympas

 



C'est donc du Far West que nous vient l'étincelle qui met le feu aux poudres et la trouille au ventre de la caste maudite. Je suis avec passion l'épopée des routiers canadiens. Et dans le fil de commentaires, je trouve des choses étonnantes, par exemple les commentaires d'une Ukrainienne qui dit exactement ce que nous répétons depuis des années, contre la version officielle des événements, et j'ai fait une capture d'écran.

Calomniés comme les habitants du Donbass et comme les Gilets Jaunes, les Canadiens excédés se soulèvent derrière leurs camionneurs. Et l'on voit surgir de bonnes bouilles, de braves gens, heureux de retrouver leur liberté, leur dignité, de recommencer à espérer. On les oublie toujours, derrière la chienlit Woke que la presse nous exhibe sans arrêt, et que favorisent les compradores mondialistes. Mais ils existent et les voilà partis sur les routes, avec leurs drapeaux et leurs sourires, pour "récupérer leur pays" et c'est bien de cela qu'il s'agit. 

Le vent tourne, dirait-on. Selon le proverbe: "Aide-toi, le Ciel t'aidera", j'espère qu'il va bien nous aider, je prie pour cela.

Une bonne rétrospective de toute cette histoire de fous dont nous sommes les victimes: https://vk.com/away.php?to=https%3A%2F%2Fodysee.com%2F%40Vivresainement%3Af%2Fla-tour-du-covid%3A3%3Ffbclid%3DIwAR2sJquHu4Cmr4FtRfyFg0koItaf-7GQWncWnIHkBtH662dg-iUpe62afNY&post=19879744_4896&cc_key= 


Je ne suis pas allée à l'église, parce que j'ai un peu mal à la gorge, et je fais une crise de cocooning. Gilles m'a demandé de faire des dessins "français" pour son café, et je me suis dit, pourquoi pas? Je les fais d'après des photos que j'ai prises autrefois, mais s'y ajoute l'émotion de l'exil. Et puis, pendant que je dessine, je pense, et parfois même je pleure, quelque chose se produit en moi, une fermentation fertile, une croissance.

Je fais aussi de l'aménagement intérieur. J'ai disposé des étagères supplémentaires, j'avais besoin de mettre à l'abri des chats mes objets les plus chers, et c'est fait. Il y a là une statuette faite  par ma cousine Anne, une autre par maman, avec un oeuf peint et des vases que je lui avais offerts.


Prise d'une inspiration subite, j'ai invité la voisine Olga qui me proposait un chien. Elle les a tous casés, et veut garder le dernier. J'ai invité aussi la voisine Ania, et nous avons pris le thé. J'ai appris que le dernier affreux chat à squatter chez moi était celui d'autres voisins, le type boit, sa femme est partie, le chat, qui venait de temps en temps en visite, a décidé que chez moi, c'était nettement mieux, et moi, je n'ai aucune envie de la garder. C'est un vieux et puissant  matou, qui se faisait tout petit, et commence maintenant à jouer les caïds.

Par ces voisines, j'ai appris que notre coin était oublié de la mairie. Personne ici ne répare jamais rien. Les camions qui sont venus défoncer notre rue et perturber notre nappe phréatique avec leurs incessants chargements de terre deux années de suite, on ne sait pas trop d'où ils viennent. Le voisin d'en face, et cela le fait remonter dans mon estime, a un jour sauté sur le marchepied de l'un d'eux pour dire au chauffeur: "Si je te revois par ici, je te casse la gueule". Et un autre voisin, un peu plus loin, a carrément fait décharger une énorme pièce de béton en travers du chemin pour arrêter la noria. Depuis, le flot s'est tari. 

Cela me fascine. Dix ou quinze fois par jour pendant deux étés de suite, des types viennent déverser chez nous des tonnes de terre. Et l'on ne sait pas d'où ils sortent, et pour les arrêter, il suffit de deux mecs nerveux et décidés...

Au fond, c'est comme avec les camionneurs canadiens. Il faut remettre les cons en place, sinon, c'est bien connu, ils osent tout...


vignes 












 

jeudi 27 janvier 2022

Etrangers orthodoxes



Nil a dit à sa mère qu’il avait rencontré plus de gens en trois mois en Russie qu’en dix ans à Toulouse. Il a eu l’impression d’enfin pouvoir vivre intensément. Ce fut mon cas autrefois, et personne ne comprenait pourquoi j’allais dans la Russie ruinée des années 90 et m’y trouvais fort bien. Apparemment, on ne comprend pas mieux Nil. Génia m’a écrit des plaisanteries sur ses bringues avec Sérioja, mais je ne crois pas que ce soit l'essentiel. Il était en pleine extase dionysiaque, alors que jusque là, il étouffait positivement. On a fait de la France un pays irrespirable, et j’ai vu tout le processus.

Aujourd’hui, je devais aller chez une juriste établir l’enquête pour le service d’immigration, car voici venu le moment d’aller montrer patte blanche. Hier, Gilles commentait la loi sur les visites médicales périodiques imposées aux étrangers. Personne n’y comprend rien. Mais il semble qu’elle concerne les gens qui travaillent ici, pas ceux qui ont un permis de séjour permanent. En revanche, si on va à l’étranger, il faut au retour repasser toutes les visites médicales nécessaires à l’obtention du permis de séjour. Tout ceci demande vérification. J’ai remis à plus tard, car j’avais aussi rendez-vous avec un écrivain orthodoxe de Saint-Péterbourg qui faisait une enquête sur les étrangers orthodoxes venus s’installer en Russie, et s’étonnait d’en trouver autant. Il a vu Iakov et le père Gleason à Rostov, qui est en train de monter un village américain où il attend dix familles! Et mis sur ma piste par Iakov, il voulait m’interviewer. Je n’avais pas le numéro de l’Américain Silouane, mais j’avais celui du Hollandais relieur, Jan, venu s’installer il y a quelques mois à Pereslavl. J’avais fait la connaissance de sa femme Olga quand elle cherchait une maison, il y a un an. Ce fut pour moi l’occasion de rencontrer l’un et de reprendre contact avec l’autre. J’avais beaucoup sympathisé avec Olga, c’est même quelqu’un avec qui je pourrais avoir de vrais liens d’amitié. Elle est simple, directe, naturelle, intelligente. Jan connaît des paroissiens de Solan venus de Belgique, Nicolas et Anne, que j’apprécie beaucoup, comme quoi le monde est petit. L’écrivain, Vladimir, était émerveillé. Tous ces orthodoxes occidentaux lui paraissaient déjà former une sorte de mouvement qui allait prendre de l’ampleur. « Et puis, me dit-il, ce sont des gens instruits, qualifiés, que nous avons tout intérêt à accueillir. »

Ian avait été moine catholique, mais il avait quitté le monastère avant de rencontrer Olga. Et il a aimé l’orthodoxie, parce qu’il s’y est senti chez lui, il l’a trouvée plus chaleureuse, avec une approche individualisée de chaque personne, même à l’intérieur du monachisme. Cela me paraît vrai, les orthodoxes sont fermes sur les questions de dogmes et de rites, mais souples et compréhensifs dans l’approche personnelle de chacun. Il est parti à cause des dérives idéologiques de l’occident, en particulier la théorie du genre imposée à l’école. « La Hollande a été pendant 500 ans un pays de liberté où trouvaient refuge beaucoup de proscrits. Nous n’avons connu de dictature qu’au moment du nazisme, et maintenant, depuis deux ans, avec la covid. »

Entre Vladimir et la famille de Jan, j’ai passé une après midi très intéressante, nous étions tous sur la même longueur d’onde. Jan nous a montré son atelier, où tout est irréprochablement propre et en ordre, alors que je travaille au milieu des chats et des poils d’iceux voletant partout.. Il commence à avoir des commandes de reliures et de restaurations de livres anciens, mais même s’il fait des prix russes, en tenant compte de la différence de cherté de vie et de revenus, il faut quand même que son travail extrêmement délicat soit payé, et cela n’est pas toujours évident pour les commanditaires.




 

 

samedi 22 janvier 2022

Les rives du Styx

 J'ai fait l'effort d'aller à l'église pour la fête du saint métropolite Philippe de Moscou, avec lequel j'ai développé des liens spirituels en écrivant mon roman. Il y a fort longtemps, j'avais rêvé de lui. Il me disait: "Comment peux-tu croire, après m'avoir rencontré dans ton livre, que nous ne nous retrouverons pas un jour?" Une gardienne compréhensive m'avait permis, en 90, de m'incliner sur ses reliques, à la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou, ce qui serait impossible aujourd'hui, sa châsse n'étant pas accessible au public. J'ai aussi fait le voyage aux Solovki, dont il était l'higoumène, et ressenti la grâce de sa présence, à l'endroit où il se retirait de temps à autre. Et je le prie toujours de m'introduire au paradis en contrebande, comme il le fait de mon double Fédia, en le cachant sous sa mante.

Mais comme je suis nulle, je n'ai pas fait celui de me préparer à la communion. 

En sortant, je suis passée au café. J'y ai retrouvé une jeune moscovite esseulée, qui semble bien malheureuse de l'être, et je la comprends tout à fait. Nous avons discuté du phénomène, dont ma génération était déjà victime. En réalité, il faudrait à cette jeune femme penser à autre chose et mener sa vie comme si de rien n'était mais c'est extraordinairement difficile quand on est jeune et qu'on voit fondre son capital d'années. La solitude obscurcit tout.

 Puis j'ai vu un couple qui s'occupe d'éducation expérimentale, à l'encontre de ce qui se passe dans toutes les écoles, où, selon les dires d'une directrice de maternelle que j'ai connue à mes débuts, on assassine plein de Mozart... Ils sont tous les deux très beaux, un couple de cinéma.

Enfin, au moment où j'allais partir, Gilles est entré, et je me suis attardée devant un café. Nous avons appris  par un coup de fil de Maxime que la visite médicale tous les trois mois ne concernait pas ceux qui avaient un permis de séjour permanent, mais ceux qui étaient en Russie de façon provisoire. Je suis soulagée mais je souhaite bien du plaisir à ceux qui devront se soumettre à cela. Je pense que la mesure sera sûrement aménagée, car cela suscitera beaucoup de mécontentement chez les investisseurs.

Au retour, j'ai dû à nouveau déneiger. Mais j'aime bien être dehors, avec ce ciel gris, plein de subtils reflets bleus et roses. Je songeais que j'avais tant de bonheur à vivre, et pourtant, je sens que je vieillis, que j'ai des ratés dans la cervelle. C'est naturellement parce que j'ai été malade, mais les dégâts ont plus de chances d'être irréversibles, avec l'âge. Il me faut exister avec intensité, mais ne pas perdre de vue les rivages du Styx, et me préparer à embarquer, tout en rendant grâce pour ce sursis. Je crois fort possible que les oligarques, auxquels je ne peux donner les noms encore trop nobles de seigneurs ou de princes, nous préparent des attaques virales à répétition, et ils nous le "prédisent", d'ailleurs. Mais cela me conduit à me confier à Dieu comme à l'unique recours. Il saura me faire mourir au moment opportun et de la meilleure façon possible, dans la perspective de mon salut.

Je pensais à cette histoire de l'ADN, programmé pour appréhender le surnaturel et le sacré. Ma perception de la vie ne s'arrête pas à mes premiers moments conscients, car le passé fait partie de moi comme si je l'avais vécu, or si l'on y pense, il en est bien ainsi. Nous héritons avec l'existence de tout ce qui nous a précédé, et nous avons la possibilité de déboucher de façon vivante et réelle sur ce qui fut, et parfois sur ce qui sera. Et il m'apparaissait tout à coup impossible que ce qui a été ne soit plus, et cela quelle que soit la forme de vie, consciente ou non, chaque atome me constituant ayant été imprégné de ce que je fus et connu, et mis par moi en relation avec toutes les facettes de l'être. Et c'est dans cette direction que je voudrais élargir ma conscience, pendant mes dernières années sur cette terre que j'aime tant, que j'aime peut-être trop, malgré tout ce que l'homme peut y introduire de monstrueux, malgré même la cruauté et la tragédie de la loi naturelle, pour son exultation, et pour son devenir, pour sa Source, et ses Prolongements, pour le Souffle qui la traverse et l'anime, et nous porte tous. Mais est-ce que vraiment, je l'aime trop? Je n'ai jamais été attirée par les gens qui se tournaient vers Dieu parce qu'ils n'avaient pas su aimer la vie. J'ai cherché en Dieu l'absolu de cette vie que j'ai aimée passionnément sans doute depuis mon berceau, en tous cas, du plus loin que je me souvienne, je l'ai aimée, avec ferveur, en toutes ses adorables manifestations. N'est-ce pas un péché que de cracher sur les dons que nous a faits le Créateur? Je lui rends grâce pour chacun des reflets de sa beauté qu'il m'a été donné de contempler, et je le prie de m'y intégrer, dans sa splendide totalité, pour les siècles des siècles. 




jeudi 20 janvier 2022

Petite maison

 Journée bricolage. J'ai monté un cube spécial chat qui plaît beaucoup à Georgette, j'espère qu'aucun salopard ne viendra pisser dedans, j'ai d'ailleurs pris des précautions en conséquence. Le bricolage m'emmerde profondément, mais je n'ai personne pour le faire à ma place. Certaines personnes me répètent, pleines d'admiration et du secret désir de me vampiriser, que je suis "tellement forte", alors que je ne le suis pas du tout, je suis simplement seule.

Georgette adore sa petite maison, elle l'a adoptée tout de suite. Bien abritée, près du radiateur et de mon bureau.



Je suis tombée sur un article qui reflète assez bien la situation en Russie telle que je la ressens. Je le place ici pour ceux que cela intéresse et qui comprennent l'anglais: https://russian-faith.com/opinion-trends/will-virus-scam-fail-russia-expats-media-veterans-weigh-n6446?fbclid=IwAR3XzbWyNBkbq7P6H-2glhA28CsgsbdEvQDrGNyVlCDHb7QLMWFiwOl8pdk

Any observer of the Russian people will notice that they have retained more “humanity” than their Western cousins. They are more emotional, intuitive, and less “rational” in their behavior. European travelers noticed the same in early 20th c., before the revolution. The Communist revolutionaries sought to stamp out this “Russianness”, but by the end of WW2, the Russian “spirit” had diluted the Marxist ideas, and postwar Russia was a curious mix of Communist ideology and Russian nationalism. Thus, Russians developed in a kind of unique time capsule of their own peculiar invention.

Their relative poverty actually bred a kind of spirituality. Fast forward to 2022, and you have a population which is less zombified with empty materialism than in the West, and which, man for man, is more opposed to the vaccines than any developed nation, anywhere. This is a combination of distrust of their rapacious government, intuition, a national talent for resisting and sabotaging anything forced on them, honed to perfection during the dreary socialist experience, a formidable stubbornness, a national trait, and a general red-pilledness of the population.

Nous nous posons des tas de questions sur le gouvernement et la cohérence de ses actions, mais peut-être que l'opposition réside dans la résistance passive, l'inertie sournoise et obstinée, le recours immédiat aux combines salvatrices de la population russe. On l'a emmerdée dans de telles proportions qu'elle est immunisée, non contre les virus, mais contre les bobards des autorités et leurs manoeuvres. C'est, comme disait poétiquement une amie de jeunesse: "Parle à mon cul, ma tête est malade".

Je suis moi-même comme cela de naissance, mais je me demande, au fond, si ce n'est pas un trait de la ruralité, encore très présente dans la mentalité russe.

mercredi 19 janvier 2022

ADN

 

L'homme qui tient l'icône, c'est l'Américain Silouane

Déception, notre évêque était tombé malade, et les vigiles de la Théophanie à l'église des Quarante Martyrs se sont déroulées sans lui. J'ai retrouvé sur place Nadia et d'autres jeunes femmes que je connais. La bénédiction des eaux a eu lieu sur l'embouchure de la rivière, comme d'habitude. Quelqu'un avait mis sur la croix de glace qui surmontait la brèche donnant accès à l'eau une guirlande qui la faisait passer du rose au vert, du vert au bleu puis au jaune, cela faisait un peu boîte de nuit, tout comme les lettres de néon lumineux "Christ est ressuscité", que l'on voit trop souvent sur les iconostases. Il ne faisait pas aussi froid que l'année dernière mais il soufflait du lac un vent  pénétrant.Son énorme présence béait derrière nous, sombre, sauvage, on aurait pu s'attendre à en voir surgir des loups.

Le père Ioann, dans son sermon, a parlé de la grâce, et c'était plus ou moins mon état, hier, comme souvent à la Théophanie, car c'est à la Théophanie que je suis devenue orthodoxe, il y a... 51 ans? La Théophanie, fête du Saint Esprit, est très propice à la grâce. "On peut être un excellente personne, et même mener une vie religieuse,  et ne pas avoir la grâce, disait le père Ioann, or c'est la grâce qui nous met en communion avec le Christ, c'est elle qui est le but de notre vie". En effet, et c'est ce qui m'est apparu, quand j'étais malade et en proie à des pensées infernales. Il y a quelque chose que nous devons faire de nous-mêmes, il faut le faire, il faut réaliser cette transmutation, cette transfiguration. Or tout, dans la civilisation où nous sommes, celle que nous a faite le progressisme matérialiste, et que Bernanos caractérise comme "une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure" s'oppose à ce processus, qui était beaucoup plus accessible et naturel à nos ancêtres, par leur proximité avec la nature, leur pratique du chant, de la danse, du récit, des activités artistiques, leur sens de la beauté, de l'harmonie, du sacré... Il m'est revenu un article aperçu sur Facebook où l'on redécouvre ce qui était connu depuis des millénaires de façon empirique, et que l'on voit très bien décrit dans le livre génial de Evgueni Vodolazkine "les Quatre Vies d'Arséni":

ADN
Regardez cette magnifique découverte...
Les scientifiques révèlent que l'ADN possède des fonctions médiumniques : télépathie, irradiation et contact interdimensionnel !
«Notre ADN est un bio-coordinateur», disent les scientifiques russes.
Des recherches scientifiques expliquent les phénomènes tels que la clairvoyance, l'intuition, les actes spontanés de guérison et d'auto-cure et d'autres.
Lorsque les scientifiques ont commencé à découvrir le monde de la génétique, ils ont compris l'utilité d'uniquement 10 % de notre ADN.
Le reste (90%) a été considéré comme « ADN POUBELLE », c'est-à-dire sans fonction pour le corps humain.
Cependant, ce fait était un motif de questionnement, car certains scientifiques n'ont pas cru que le corps physique apporterait des éléments qui ne seraient pas utiles.
Et c'est ainsi que le biophysicien russe et biologiste moléculaire Pjotr Garjajev et ses collègues ont commencé des recherches avec des équipements « de pointe » pour rechercher les 90 % de l'ADN non compris.
Et les résultats présentés sont fantastiques, atteignant des aspects précédemment considérés comme « ésotériques » de notre ADN.
QU'EST-CE QUE LES RECHERCHES SONT EN TRAIN DE MONTRER ?
1. L'ADN a une capacité télépathique
D'après les dernières recherches, les scientifiques ont conclu que notre ADN est récepteur et transmetteur d'informations au-delà de l'espace-temps.
Selon ces recherches, notre ADN génère des schémas qui agissent dans le vide, produisant des « trous de ver » magnétisés ! Ce sont des « trous de ver » microscopiques, similaires aux « trous de ver » perçus dans l'univers.
On sait que les « trous de ver » sont comme des ponts ou des tunnels de connexions entre des zones totalement différentes de l'univers, par lesquels l'information est transmise en dehors de l'espace et du temps.
Cela signifie que l'ADN attire l'information et la transmet aux cellules et à la conscience, une fonction que les scientifiques considèrent comme l'internet du corps physique, mais bien plus avancé que l'internet qui pirate nos ordinateurs.
Cette découverte porte à croire que l'ADN possède quelque chose que l'on peut appeler télépathie inter-spatiale et interdimensionnelle. En d'autres termes, l'ADN est ouvert aux communications et s'y montre sensible.
Les recherches liées à la réception et à la transmission d'informations via l'ADN expliquent les phénomènes tels que la clairvoyance, l'intuition, les actes spontanés de guérison et d'auto-cure et d'autres.
2. Reprogrammation de l'ADN à travers l'esprit et les mots
Le groupe de Garjajev a également découvert que l'ADN possède un langage propre, contenant une sorte de syntaxe grammaticale, semblable à la grammaire du langage humain, et les amenant à conclure que l'ADN est influençable par des mots émis par l'esprit et par la voix, confirmant l'efficacité des techniques d'affirmation, d'hypnose (ou auto-hypnose) et de visions positives.
C'était une découverte impressionnante, car il est dit que si nous adaptons les fréquences de notre langage verbal et des images générées par notre pensée, l'ADN se reprogrammera, acceptant un nouvel ordre et une nouvelle règle, à partir de l'idée qui est transmise de l’intérieure.
L'ADN, dans ce cas, reçoit les informations des mots et des images de la pensée et les transmet à toutes les cellules et molécules du corps, qui sont commandées selon le nouveau schéma émis par l'ADN.
Les scientifiques russes sont capables de reprogrammer l'ADN dans des organismes vivants en utilisant les bonnes fréquences de résonance ADN et obtiennent des résultats assez positifs, en particulier dans la régénération de l'ADN endommagé !
Ils utilisent pour cela la lumière laser codée comme langage humain pour transmettre des informations saines à l'ADN et cette technique est déjà appliquée dans certains hôpitaux universitaires européens, avec succès dans différents types de cancer de la peau. Le cancer est guéri, pas de cicatrices restantes.
3. L'ADN répond aux interférences de la lumière laser
Continuant sur cette ligne de recherche, le chercheur russe Dr Vladimir Poponin a mis l'ADN dans un tube et envoyé des rayons lasers à travers lui. Lorsque l'ADN a été retiré du tube, la lumière laser a continué à spiraler dans l'ADN, formant comme des petits chakras et un nouveau champ magnétique autour du tube, plus grand et plus lumineux que le précédent.
L'ADN s'est avéré agir comme un cristal lorsqu'il entraîne la réfraction [déviation d'une onde] de la Lumière, la conclusion étant que l'ADN irradie la lumière qu'il reçoit.
Cette découverte a amené les scientifiques à mieux comprendre les champs électromagnétiques autour des gens, tout comme ils ont compris que les irradiations émises par les guérisseurs et les sensitifs se produisent selon ce même schéma : recevoir et rayonner, augmenter le champ électromagnétique autour et le remplir avec de la lumière.
Prenez le commandement de votre Être !
Les recherches sont encore en phase précoce, et les scientifiques pensent qu'ils vont encore découvrir beaucoup d'autres choses intéressantes !
Les conclusions provisoires nous encouragent à continuer avec les techniques d'affirmations positives, en prenant soin de nos pensées et des images qu'elles génèrent, afin que les transmissions soient conformes à la santé, au bien-être et à l'harmonie, non seulement à l'ADN, mais aussi à l'ensemble du corps.
Je suis sûr que votre ADN vous remercie pour vos informations positives transmises !
Que diriez-vous d'améliorer vos transmissions verbales et mentales ?
Communiquez positivement avec votre corps et reprogrammez votre ADN !
Remarque :
Toutes les informations contenues dans le texte ci-dessus sont contenues dans le livre « Vernetzte Intelligenz » von Grazyna Fosar und Franz Bludorf, ISBN 3930243237, résumés et commentés par Baerbel.

https://www.facebook.com/emmanuel.schaeffer/posts/4639204256187479?__cft__[0]=AZWkhu-DO2-n49AUgCLhESoxvXNHMlAZUymn4sJNUHT-jAhRfPpbtBWFRiWSnawJPqGz3ihx2rIhgrPoaWb6oOSWDbksDAxdSeJOmJdkzTE5RXuiP2LrZBd0syc4O-XU5DY&__tn__=%2CO%2CP-R

Ces fonctions essentielles de notre être sont à présent complètement atrophiées, et ne seront pas facilement restaurées. Il faut pour cela tout un travail, sur soi-même, mais aussi sur la structure de nos sociétés et l'éducation de nos enfants. 

Ce matin, à la cathédrale, j'ai parlé avec un homme entrevu la veille, c'est un Américain orthodoxe venu s'installer ici avec ses trois filles qui ne parlent pas russe et sont donc assez isolées. Comme il est dans les démarches en vue d'obtenir un permis de séjour, il ne peut pas encore les envoyer à l'école. Il s'appelle Silouane, depuis qu'il est orthodoxe, et m'a dit qu'il était venu ici, au départ, comme missionnaire protestant, ce qui lui avait permis de découvrir l'orthodoxie. D'après lui, les formalités pour les étrangers sont devenues plus complexes. J'ai vu ensuite Gilles au café, et il me l'a confirmé.

Rita au café

L'horrible ministre de la santé Popova, qui a l'air d'une extraterrestre surgelée, et cherche à nous infliger la dictature sanitaire de l'OMS, a fait voter une loi contraignant tous les étrangers à repasser tous les trois mois les examens médicaux harassants et inutiles que l'on exige de nous pour l'obtention du permis de séjour. C'est une mesure absolument inappliquable qui rend tout le monde furieux, à commencer par les services d'immigration eux-mêmes. Il ne restera plus, comme d'habitude, qu'à acheter des certificats de complaisance, ainsi que cela se fait déjà pour les QR codes, à moins que Poutine, comme pour les QR codes, ne bloque, comme d'habitude, cette idiotie. Ce qu'il devrait bloquer une fois pour toutes, c'est Popova.

 Gilles va demander un passeport russe, ce que je ferais volontiers, mais il a une femme russe, cela simplifie la procédure.

 La situation avec la neige devient problématique, et le nettoyage est vraiment minimal. Ce matin, j'ai vu qu'un chasse-neige était passé au pied des églises du centre, mais le parking reste impraticable. Outre les paroissiens, ce parking est utilisé par les cars de touristes....

Je déneige et déneige, mais les congères vont bientôt atteindre le niveau de ma clôture!


La Théophanie aux Quarante Martyrs, photos Evgueni Iliouchine












lundi 17 janvier 2022

Légendes

 


Les tempêtes de neige se succèdent et je suis restée encore coincée dans une congère, car les rues ne sont pas déneigées, mais je m’en suis sortie toute seule. En principe, maintenant, ce sont les « gels de la Théophanie », et les tempêtes de neige, c’est en février, mais on dirait que tout est décalé. Nous avons de merveilleuses lumières, qui compensent les inconvénients de la neige. Du reste quand elle fond et regèle sans arrêt, c’est pire.

Je me prends la tête pour savoir si je prends le dernier ou avant dernier petit chien des voisins, comme ils m’y engagent. Ils ont l’intention d’en garder un qui sera à la chaîne comme sa mère. Je prendrais volontiers un autre chien, je donnerais les deux derniers emmerdeurs de chats que j’ai laissés entrer chez moi contre un chien capable et de nous garder et de repousser tout autre nouveau chat ou éventuellement des malfaiteurs, mais cette dernière éventualité me fait moins peur, car je ne me sens vraiment pas en danger, ici. L’idée de voir ce petit chien à la chaîne quand j’aurais pu le prendre me culpablise déjà. Cependant, une pesanteur intérieure me retient toujours, je pense à Rosie, à tous les déboires que j’ai connus, à leur issue malheureuse. En principe, les Pyrénées sont des chiens calmes et intelligents, mais si ce n’est pas le cas... Et puis je n’ai plus beaucoup de temps et d’affection en réserve. Je suis vampirisée par les chats et excédée par leurs disputes autour de moi soir et matin. J’ai le soupçon que Moustachon a été blessé par le gros squatter qui venait de temps à autre et maintenant s’incruste, car il en a désormais une peur bleue.

Je vois déjà un ballet de chiens autour de leur chienne, s'ils ne font rien, elle aura au printemps une nouvelle portée...

J’ai vu une vidéo sur un serial killer américain qui était très beau garçon et avait plein de groupies qui lui écrivaient des lettres d’amour quand il était en prison et attendait son exécution. Il avait vraiment un côté ange des ténèbres, une totale absence d’empathie, un sourire qui fait froid dans le dos et je pensais à Fédka Basmanov qui était probablement de la même espèce, tout comme son maître le tsar Ivan, également bel homme. Pourtant, je n’en suis pas certaine. Natacha, ma rédactrice, croit qu’ils étaient comme dans mon livre, elle me dit que cela s’est passé certainement plus ou moins de cette manière tant cela sonne vrai, et je me souviens de cet écrivain belge, Pierre André Mélon, qui m’avait écrit sans savoir sur quoi portait mon roman, qu’il avait rêvé de moi. Il avait rêvé que depuis l’enfance, j’étais suivie par l’âme d’un orthodoxe du XVI° siècle qui était mort tragiquement et dans une grande détresse, et qui attendait de moi son salut. Et d’autre part, je ne crois pas que le tsar lui-même eût été complètement dépourvu de sentiments humains. A vrai dire, même Gilles de Rais ne l’était pas, puisque il avait essayé de délivrer Jeanne d’Arc, qu’il aimait profondément, et qu’il était allé au bûcher en pleurant de remords et en demandant pardon aux parents de ses victimes...

La correction du livre est presque finie, peut-être vais-je enfin le voir paraître, et pouvoir en faire la promotion. C’est un moment que j’attends depuis longtemps, mais je le redoute aussi. Au moins ai-je le soutien et la bénédiction de mon père Valentin. Ce n’est pas rien. 

Je pense qu'après, je terminerai mes souvenirs d'enfance mais n'écrirai plus, à part mon blog, et des vers, je reviendrai au dessin, et continuerai le folklore, tout ce qui se passe dans l'immédiat, le contemplatif et le non-dit, ou l'indicible, car j'ai de plus en plus de mal à me concentrer. C'est une conséquence de la covid, paraît-il, de l'âge, probablement, et d'internet. Je passais beaucoup plus de temps autrefois dans une vacuité propice aux pensées, et il me faudra consacrer mon carême de cette année à prendre de la distance.

Pendant ma maladie, j'ai crocheté un rideau anti voisin que j'ai enfin posé. A part le petit carré central, pour lequel j'avais un modèle, c'est une création!




Nil va travailler chez les balalaïkers, avec lesquels il s’est entendu comme larrons en foire. En dehors de la fabrication, il va faire le représentant de commerce auprès des français, pour des vielles de type européen beaucoup plus abordables et pour les balalaïkas, car la balalaïka peut être utilisée dans d'autres domaines que ceux de la musique traditionnelle, et il est facile d'en jouer. Peut-être pourra-t-il même donner des cours on line, s'il s'y met suffisemment lui-même! La ville d’Oulianovsk lui a beaucoup plu, comme je le prévoyais, car elle est suffisemment grande pour offrir des opportunités de vie sociale tout en restant à l’échelle humaine, et l’équipe farfelue des balalaikers fêtards lui convient très bien. Ses collègues de l’atelier ne comprennent pas vraiment comment un Français peut quitter son paradis démocratique opulent pour venir faire des balalaïkas à Oulianovsk. Ils ne savent pas que le paradis n’est plus si démocratique et plus si opulent, les légendes ont la vie dure, et en sens inverse également. Ainsi, dans la dictature sanitaire occidentale française délirante qui n’a désormais plus d’égale qu’en Chine et en Australie, on me demande si Poutine est vraiment le dictateur féroce que la télé représente...





vendredi 14 janvier 2022

La communauté saint Alexis

 






Skountsev m’a invitée à un concert au lycée orthodoxe de la communauté saint Alexis, sur la route de Moscou, à 20 km d’ici. Il m’a prévenue la veille. J’y suis allée volontiers

J’avais envisagé de m’installer dans cette communauté, et on m’avait fait l’offre de construire, le terrain était gratuit, la maison bâtie par l’équipe locale. Mais plusieurs choses m’avaient arrêtée : des animaux sauvages en cage (pour les gosses), des chiens à la chaîne (toujours pour les gosses), des animaux empaillés (encore pour les gosses). Or j’ai une idée differente de la pédagogie, les enfants doivent apprendre à aimer et respecter les animaux et la vie sauvage. Et puis j’avais cru comprendre que tout était géré par le prêtre fondateur, même l’argent des résidents, qu’il fallait remplir ses obédiences, et prendre ses repas en commun, une sorte de monastère laïc. Comme m’avait dit alors Sérioja : « C’est une belle petite prison que vous vous préparez là, Laura ! »

Cependant, ce concert a été pour moi un grand moment. Cela se passait dans le gymnase du lycée, et le cadre n’était pas précisément festif, Skountsev et son équipe ne ressortaient pas du tout sur ce fond tristounet. Mais comme d'habitude, le maître a dépoté un maximum, et les gosses ont réagi avec un enthousiasme que je n’attendais pas. A la fin, ils sont même allés danser, et pas n’importe comment, à la russe,  et même avec des sabres. Un garçon a fait une démonstration d’accordéon qui lui a valu les compliments de Skountsev. Comme quoi, quand les enfants reçoivent une éducation exigeante, ils sont sensibles à une thématique poétique et héroïque, à l’épopée, comme ce fut le cas pendant des millénaires. Et cette thématique héroïque et guerrière n’engendre pas la violence, comme le croient les imbéciles, mais apprennent à la canaliser, lui confèrent une noblesse, un code de comportement. Je ne pense pas que les enfants que j’ai vus applaudir Skountsev iraient torturer des animaux, tabasser un garçon seul à plusieurs ou violer une petite fille... Curieux d’ailleurs que ce que l’on n’accepte pas chez les cosaques soit admis dans le domaine des arts martiaux asiatiques.

Ce que je me demande en revanche, c’est comment ces jeunes gens normaux trouveront leur place dans un monde de plus en plus anormal, quand ils sortiront du vase clos de ce lycée en pleine campagne. Mais on ne peut plus envisager d’adapter des gosses à cet asile de fous sans s’associer à une entreprise criminelle de déshumanisation. Ma voisine Ania me dit qu’Aliocha n’a absolument pas le temps de faire quoi que ce soit d’autres que des milliers de devoirs et que l’école habituelle n’est plus un moyen d’instruire mais d’abrutir. Il ne peut ni jouer d’un instrument, ni faire du sport, ni même se promener ou jouer dehors.

Le prêtre qui dirige la communauté saint Alexis déplore que ses élèves, qui ont tous un haut niveau, se détournent des métiers manuels ou du travail de la terre, allant grossir les rangs des diplômés surabondants au lieu de les revaloriser pour le plus grand profit du peuple russe. Mon beau-père qui avait brillemment passé son bac latin grec avait préféré rester à la ferme, car il ne supportait pas la ville. J’ai eu de petits élèves dont je voyais clairement qu’ils n’entreraient pas dans le moule scolaire et universitaire, mais qui pouvaient trouver leur place dans les métiers manuels ou l’agriculture; et je le dis sans la nuance de mépris que mettaient dans ce genre d’observations tant d’instituteurs et de professeurs, plutôt avec le regret que la mentalité moderne leur impose obligatoirement ce qui pour eux est un carcan, un instrument de torture, au lieu de leur permettre de devenir ce qu’ils sont. Il est aussi des diplômés qui finalement retournent à la terre ou à l’artisanat, et le vivent comme une libération.

J’avais laissé tomber mon sac, et un de ces enfants me l’a obligemment ramassé. Tous ceux que nous croisions nous saluaient avec révérence, j’avais l’impression d’avoir changé d’époque.

Dans l’équipe de Skountsev, j’ai retrouvé, outre son fils Fédia, des gars de cet été, du festival « le Bouclier d’Or »,  notemment Sergueï, le mari de la belle Sacha. Ils m’ont embrassée comme si j’étais de leur famille, se sont pris en photo avec moi, et m'ont donné rendez-vous l'été prochain sur les bords de la rivière Khapior. Nous avons dîné avec le prêtre, et chanté des vers spirituels à sa table, c’était très beau, je partais dans une autre dimension et un autre temps, à travers ces chants nostalgiques et purs. Après quoi, les cosaques devaient revenir à Moscou, et moi à Pereslavl, au sein d’une tempête de neige comme j’en ai rarement vu. Je n’ose penser au temps qu’ils ont dû mettre à rejoindre leurs logements. De mon côté, peu de circulation, mais prise dans un tourbillon incessant de moucherons blancs, je ne voyais pas grand chose.

La neige n'arrête pas de tomber. J’ai déneigé aujourd’hui à grand peine, tout sera à recommencer demain. C’est impressionnant. La ville est complètement ensevelie sous les congères.

Vidéo et album de photos du concert par le directeur du lycée, Evgueni Iliouchine



















mercredi 12 janvier 2022

à Rostov

 De nouveau, cela n'arrête pas. Je suis allée à Rostov, fêter Noël avec le père Alexandre, Liéna Tsitsoulina, avec laquelle Katia et moi allions chanter, et une dame que je ne connaissais pas, Lioudmila, elle était très gentille et à fait le signe de croix sur moi quand nous avons tous pris congé. Cela se passait dans une sorte de salon de thé qui sert des pains d'épices, et derrière, il y a aussi des salles de restaurant. A vrai dire, avec les Russes, on ne sait jamais ce qu'on va manger, c'était pour moi l'heure d'un vrai repas, et il n'y avait que des pâtisseries. On en ressort bourré de sucres, mais aps vraiment nourri, et si on déjeune par là dessus...

L'endroit était joli, ancien, le père Alexandre a vanté les fenêtres qui s'ouvraient à Rostov sur d'autres époques. Il est passionné d'histoire, spécialement celle du moyen âge. Nous avons chanté avec Liéna, et j'ai joué des gousli. Rostov essaie de m'attirer dans ses murs, c'est clair. On me poussait à fêter mes 70 ans dans l'une des arrières salles et bien sûr, cela me tenterait. Les gens pourraient venir et repartir par le train, ce qui n'est pas possible à Pereslavl, et boire en conséquences! Mais on m'offre aussi de louer un local sur Moscou et de faire apporter par les invités divers plats et boissons, comme je l'ai déjà fait plusieurs fois. Fêter mon anniversaire dans un restaurant à Moscou me coûterait très cher. 



Aujourd'hui, j'avais une soirée chez les cosaques, après une journée de courses et de démarches à n'en plus finir. Et pour terminer en beauté, j'ai dû emmener Moustachon chez le vétérinaire. J'ai vu qu'il était blessé, il avait un oeil plein de sang et de pus. Je l'ai fourré comme j'ai pu dans le sac de voyage de Rita. Il s'est avéré que ses yeux n'avaient rien, mais qu'il avait une blessure au front assez profonde. J'en ai profité pour le faire stériliser, et je l'ai récupéré juste avant de courir chez les cosaques. Quand je vois ce qui se passe avec les animaux à Pereslavl, je ne tiens pas à ce que l'admirable matériel génétique de Moustachon contribue à grossir les rangs des ravissants chatons victimes du froid, de la faim, des chiens errants et des sadiques, il était temps de mettre fin à tout cela, surtout si en plus, il prend des coups qui mettent sa vie en danger. Maintenant, ce sera le tour de Robert.

Il faut que je fasse avaler au fichu Moustachon des antibiotiques, et que je nettoie régulièrement sa plaie. Cela va être sportif. Et encore, Moustachon, il est plutôt gentil et confiant, il en est que je ne pourrais pas soigner du tout, à moins de me transformer en dompteur de cirque. Pauvre Moustachon, c'est le plus mignon de la bande...

Les cosaques ont demandé à tous les membres de l'assistance de faire le bilan de leur année et de dire ce qu'ils souhaitaient pour l'année suivante, quels objectifs ils se donnaient. Ils sont extrêmement idéalistes. Et plutôt mal perçus par les gens du pays, enfin une partie d'entre eux, qui se moquent d'eux, ou vont leur chercher des poux dans la tête, parce qu'ils ont décoré la cathédrale avec quatre petits sapins, et que cela n'est pas écologique, ou que leurs gosses jouent à la guerre, ce qui en fera naturellement des assassins. J'ai dit que fêtant mes 70 ans, j'atteignais la dernière ligne droite de la vie humaine, et que je la souhaitais ascensionnelle. Que d'autre part, les enfants ayant à mon avis besoin exactement de ce qu'ils leur offrent, j'espérais qu'ils allaient donner à leur action toute l'ampleur nécessaire.

J'ai déjà des nouvelles de Nil par les balalaikers. Ils l'ont déjà visiblement emmené dans un bar, dans leur petite usine et ils ont même trouvé le moyen de lui prendre une interview pour la presse locale... J'ai peur qu'ils ne nous le surmènent, pas en le surchargeant de boulot, mais en le promenant de tous les côtés. D'un autre côté, c'est sûr qu'avec eux, il ne va pas s'ennuyer.

lundi 10 janvier 2022

Peter Pan

 

les 3 D...

Je reviens de Moscou, une route difficile, neige, congères... et là bas, sans l’aide d’Aliocha, le gendre du père Valentin, je n’aurais pas trouvé de place pour garer ma voiture. Il est impossible de se garer pour plusieurs jours sur un parking payant. Ou alors quelque part dans la ville, et autant venir en bus et prendre un taxi. Pour cette raison, j’envisage parfois de déménager à Rostov, où s’arrête le train qui va à la gare de Iaroslavl, à 5 minutes à pied de chez le père Valentin, en 2 heures et demie, ce que je mets pour m’y rendre en voiture, et je ne sais combien de temps je serai encore capable de le faire. Rostov est aussi une plus jolie ville, qui n’a pas été complètement défigurée, comme Pereslavl. Il y a le musée d’art populaire, le père Alexandre qui m’adore, Liéna, qui chante du folklore et du chant “znamenié”.
Mais déménager demande tellement d’énergie....

Chez le père Valentin et ses enfants, je me sens complètement en famille, cela me fait du bien d’aller les voir. La famille, c’est important pour moi et je n’ai pas pu créer la mienne. Nous parlions avec le père Valentin d’un Français qui, devenu orthodoxe en Russie au XVII° siècle, avait au moment du schisme choisi le camp des vieux croyants, ce qui lui avait valu d’être martyrisé. Bien que le père Valentin, en dépit de sa sympathie pour eux, n’approuve pas les positions théologiques des vieux-croyants, il comprend ce Français et dit que quel que soit le choix religieux des gens, nikoniens, vieux-croyants, et même catholiques, s’ils mouraient au nom du Christ, ils allaient directement le rejoindre. Je partage tout à fait ce point de vue, et lui ai parlé de mon amie catho qui a aidé Nadia la chevrière.

Son sermon du dimanche portait sur le massacre des saints innocents, il était court et percutant, comme d’habitude. Il a dit que le Christ était né dans un monde qui, dès le départ, ne le recevait pas, malgré la féerie des bergers, des anges et des rois mages, et que pour savoir si une personne, une figure politique, une idéologie, une philosophie étaient marqués du sceau du diable, il suffisait de regarder si elle allait dans le sens de la volonté divine ou contre elle, consciemment et obstinément, jusqu’au massacre de ceux qui la suivaient.

Je lui ai raconté les déboires administratifs du père Alexandre, qui fait le Don Quichotte local et s'attire bien des ennuis, et il y a pris un vif intérêt, me donnant à ce propos quelques conseils et contacts, puis il m'a demandé: "Croyez-vous que le père Alexandre soit capable de taper quelqu'un sur la gueule?" J'ai consulté Nil: "Oui, oui, a-t-il répondu, sans problèmes!"

J’étais venue aussi raccompagner Nil, qui devait prendre le train pour Oulianovsk, ou comme dit le père Valentin, Simbirsk, nom que portait cette jolie ville de marchands avant d’avoir eu le malheur de donner naissance à Lénine. Sérioja était chez ses parents à Klin, et lui avait pris un billet d’avance, je l’ai accompagné à la gare de Kazan pour avoir l’occasion d’apercevoir ce cher nounours de balalaiker que j’aime comme s’il était mon neveu ou mon filleul. Quand il m’a enlacée sur le quai, à son arrivée, j’ai vu qu’il était malheureux, il a vu que j’avais pris un coup de vieux après mes deux mois de maladie, et nous sommes restés les yeux dans les yeux, avec ces constatations réciproques sur le coeur : « Comment allez-vous, Lora ?

- Ca va maintenant, je perds mes cheveux et la mémoire !

- L’important, c’est que vous soyez en vie, venez avec nous, on fera la fête... »

Il n’avait pas une tête de fête, mais je regrettais de ne pas m’être arrangée pour l’accompagner, bien que l’équipée eût été bien fatigante. Laisser Nil me rendait également mélancolique, après tout ce temps de cohabitation. J’espère qu’ils s’entendront bien, qu’ils seront l’un à l’autre utiles. Je suis restée un moment sur le quai, à prier pour eux, puis je suis allée chez Dany boire un coup de pinard et dîner avec elle et Iouri, trois covidés rescapés dans le théâtre du Poète... J’étais complètement chavirée, car me revenaient tous les états émotifs extrêmes que j’avais traversés autrefois avec mes bonshommes, avec les cosaques, avec les 3D, avec Micha et avec Sérioja, lorsqu’ils venaient chez moi picoler et faire de la musique, la tendresse que j’avais pour eux, la compassion, la proximité d’âme. Les femmes russes m’emmerdent souvent, surtout celles de ma génération, mais j’adore les hommes russes, et j’avais observé alors qu’ils me rappelaient certains enfants de mes classes de maternelle dont je savais déjà qu’ils ne s’adapteraient jamais au monde contemporain de merde, non plus que moi-même, et ne feraient qu’y prendre sans arrêt des baffes plein la gueule. Mais en plus grand, plus fort, plus alcoolique, moins contrôlable et néanmoins tout aussi vulnérables, tout aussi terriblement touchants et attachants. Je comprenais ce que j’oublie parfois, pourquoi je suis ici: parce que j’aime ces gens, parce que tous ceux que je fréquente depuis plus ou moins longtemps ici, m’émeuvent et me bouleversent.  Je me disais qu’il me fallait entamer une ascension progressive, mettre à profit le sursis que Dieu me donne, ce surplus d’années dont parle le psaume, car j’atteins la limite qu’il indique « soixante-dix ans, parfois quatre vingts, le reste n’est que peine et douleur », pour monter vers Dieu et tirer avec moi les miens, morts et vivants, et tous mes garçon perdus, comme un Peter Pan transfiguré.




jeudi 6 janvier 2022

Encore une coupe



 

L'autre jour, à l'église, j'ai vu un type d'environ quarante ans emprunter de l'argent à la vendeuse de cierges avec un air honteux. Elle m'a dit: "Voyez, ces générations qui grandissent sans prières... Ceux-là font n'importe quoi, ils sont comme la feuille au vent. Si personne ne prie plus dans la famille, plus rien ne nous protège, il peut nous arriver n'importe quoi, les hommes boivent, les filles se vendent."

Je voulais faire connaître, avant son départ, le restaurant moche qui fait de la bonne cuisine à Nil. J'y étais allée sans problèmes avec Yana et Olga, mais là, on a exigé un QR code, et j'ai répondu qu'en ce cas, nous irions ailleurs. Ailleurs, c'était à la pizzeria Pizza Pasta qui n'est pas mal du tout et sans le sceau de la bête indispensable. Qu'ils se l'appliquent tous sur les miches, leur tatouage. En France, cela devient tellement odieux, surréaliste et minable que je ne peux plus lire les articles ni regarder les vidéos. J'ai haï Macron et sa clique au premier regard, mais maintenant, mon sentiment devient si aiguë que j'ai peur de compromettre mon salut éternel. Ce traître idéal, qui proclame son intention "d'emmerder" les réfractaires au vaccin jusqu'à la gauche, envisage de les priver de leur nationalité. En Russie, et même en Union soviétique auparavant, on ne perd jamais sa nationalité, on acquiert, ou on perd la citoyenneté, mais la nationalité se transmet de naissance. C'est bien cette nationalité-là que détestent Macron et ses commanditaires, mais nous en priver n'est pas en leur pouvoir.

Au vu de ce qui se passe chez nous, si nous n'avions été profondément mutilés et réduits par une rééducation aussi longue que sournoise, tout le monde devrait être dans la rue, prêt à extraire cette vilaine bête de sa coquille et à l'envoyer au diable, avec tous ses séides. Car il saute aux yeux de n'importe quelle personne encore munie d'un cerveau et surtout d'une âme, que nous avons affaire à une bande de malfaisants particulièrement pervers, malsains et minables. Mais si une partie des gens le comprend, si une autre partie le pressent, une bonne partie bascule dans l'ignominie avec cette équipe de bras cassés.

C'est en songeant à tout cela que je suis allée faire mon échographie de contrôle, le coeur serré d'angoisse par les circonstances de cette guerre à mort que mènent les autorités dévoyées, avec leurs médias et leurs histrions divers, aux peuples qu'elles devraient gouverner et défendre. Puis j'avais rendez-vous chez le coiffeur, pas loin de là. Un coiffeur recommandé par les dames de Pereslavl sur mon fil de commentaires. La jeune femme m'a conseillé de couper plus court, comme on pouvait le prévoir, étant donné que les médicaments anticovid me font perdre tous mes cheveux. J'ai vu qu'elle connaissait mieux son affaire que la précédente, mais elle n'a pas pu faire grand chose avec ma frange ratée, que j'avais essayé malencontreusement de corriger!

Voilà qu'arrive notre Nativité du calendrier julien résolument passéiste. Les autres en sont déjà à la Théophanie. Mais si cela a certains inconvénients d'être ainsi décalé, je commence à comprendre qu'il vaut mieux. Notre temps liturgique est organique, comme tout le reste, comme tout ce qui est normal, on bouge un élément, et cela ne tient plus debout, alors on prend le tout comme il a poussé. Le temps est une chose fluctuante et relative, et il n'y a que pour les mutants façon Harari que le passé est mort. Car le présent n'est que l'écume du passé, sa transition vers le futur inexistant. Et il ne me déplaît pas de continuer à vivre dans un autre temps que celui des robots, un temps vivant, élastique et chargé de mémoire.




mercredi 5 janvier 2022

Fin du monde

 


LE METROPOLITE LUC A COMMENTE UN FILM HOLLYWOODIEN

Il semble que les auteurs de science-fiction contemporaine sentent intuitivement la vérité des paroles prophétiques de l'apôtre. C'est ce qu'a développé ces jours-ci sur sa chaîne Telegram le métropolite Luc de Zaporojié et de Mélitopol

"Il n'y a pas si longtemps qu'a eu lieu la première du film américain "Ne regardez pas vers le haut". Le metteur en scène Adam Mac Kay co-auteur avec Leonardo di Caprio a su offrir aux spectateurs un film plein d'un sens profond, en dépit du fait qu'il se positionne comme de la science-fiction satirique", a observé monseigneur Luc. 

On aurait pu se moquer des politiciens minables qui ne se préoccupent que de leur rating personnel, des journalistes vénaux pleins d'assurance, qui ont oublié qu'ils étaient mortels, des richards devenus fous, capables d'aimer seulement leur portefeuille, si tout cela n'était pas la vérité de la vie. Ils ne nous donnent pas du tout envie de rire, les simples travailleurs qui ont depuis longtemps oublié Dieu, la foi, la prière, et supposent naïvement que les puissants de ce monde se préoccuppent d'eux et pourront résoudre leurs problèmes. Mais la vérité la plus triste de ce film, c'est qu'une telle dégradation de l'humanité conduira inévitablement à une perdition générale" considère le hiérarque. 

Selon lui, les valeurs mensongères du monde virtuel, la focalisation sur son propre égoïsme et l'autosuffisance illusoire de la civilisation aboutiront d'une manière ou d'une autre à un final mortel. "La raison pour laquelle périra notre planète n'est pas si importante: par l'effet de quelques forces célestes ou bien nous étoufferons-nous dans le magma incandescent de notre propre planète, ce qui est important, c'est que LA TERRE ET TOUTES LES OEUVRES A SA SURFACE BULERONT (2 Pierre 3:10), - poursuit le métropolite Luc. Et semble-t-il, les auteurs de cette science-fiction contemporaine sentent intuitivement la vérité de ces paroles prophétiques de l'apôtre.  

D'après le sujet du film, le seul homme qui n'a pas oublié Dieu est un "marginal et un freak, qui dans tout le chaos de la fin du monde trouve en lui des forces pour la prière et la repentance". 

Comme le pense monseigneur, ce film fait réflechir chacun à SA PROPRE "FIN DU MONDE", "qui on ne sait pourquoi préoccuppe beaucoup moins de gens que notre fin collective". "Et pourtant le résultat de l'une et de l'autre sera le même. Et si nous ne vivons pas jusqu'à la fin du monde, nous sommes sûrs et certains de vivre jusqu'à notre propre fin " rappelle-t-il. Mais on ne sait pourquoi, la conscience de l'absurdité de tout ce qu'il a vécu ne vient à l'homme qu'au moment où il reçoit son dernier  et définitif diagnostic qui l'assure de sa mort prochaine. quand changer radicalement l'état de son âme est devenu déjà impossible.

"Nous avons maintenant tout ce qu'il nous faut pour sauver notre âme. Dieu, dans Sa miséricorde, nous donne aussi ce qui est indispensable à la vie, mais quelle réponse lui donnons-nous et comment le remercions-nous? " conclut le métropolite Luc.  

МИТРОПОЛИТ ЛУКА ПРОКОММЕНТИРОВАЛ ГОЛЛИВУДСКИЙ ФИЛЬМ

Похоже, что авторы современной фантастики интуитивно чувствуют истинность пророческих слов апостола. Об этом написал на днях в своём Telegram-канале митрополит Запорожский и Мелитопольский Лука.
«Не так давно состоялась премьера американского фильма "Не смотрите наверх". Режиссёр Адам Маккей в соавторстве с Леонадро Ди Каприо смогли порадовать зрителей кинокартиной, наполненной глубоким смыслом, несмотря на то, что официально она позиционируется как сатирическая фантастика», — отметил владыка Лука.
«Можно было бы и посмяться над ничтожными политиками, которых беспокоит только собственный рейтинг, продажными самоуверенными журналистами, забывшими о своей смертности, обезумевшими богачами, любящими только свои кошельки, если бы всё это не было правдой жизни. Совершенно не вызывают смеха простые рабочие люди, которые давно забыли о Боге, о вере, о молитве, и наивно полагают, что сильные мира сего о них позаботятся и смогут решить все проблемы. Но самая печальная правда этого фильма в том, что такая деградация человечества неминуемо приведёт к всеобщей гибели», — считает архиерей.
По его словам, ложные ценности виртуального мира, зацикленность на собственном эгоизме и мнимая самодостаточность цивилизации так или иначе окончатся смертельным финалом. «Не так важна причина, по которой погибнет наша планета: погибнет ли она из-за каких-то небесных сил или же мы захлебнёмся огненной магмой собственной планеты — важно то, что "ЗЕМЛЯ И ВСЕ ДЕЛА НА НЕЙ СГОРЯТ" (2 Петр. 3:10), — продолжил митрополит Лука. — И похоже, что авторы современной фантастики интуитивно чувствуют истинность этих пророческих слов апостола».
Согласно сюжету фильма, единственным человеком, не забывшем о Боге, был «маргинал и фрик, который во всём хаосе конца света нашёл в себе силы для молитвы и покаяния».
Как считает владыка Лука, этот фильм заставляет каждого задуматься и О ЛИЧНОМ «КОНЦЕ СВЕТА», «который почему-то многих беспокоит намного меньше, чем всеобщий». «А ведь результат и того, и другого будет один и тот же. И если до всеобщего конца света мы, может быть, и не доживём, то до своей собственной смерти доживём гарантировано», — напомнил он. Но почему-то осознание бессмысленности всей прожитой жизни часто к человеку приходит только тогда, когда он получает последний и окончательный диагноз, удостоверяющий его о предстоящей смерти. Тогда, когда радикально изменить состояние своей души уже невозможно.
«У нас ... сейчас есть всё, что нужно для спасения души. Бог по Своей милости дарует нам и всё необходимое для жизни, но чем мы Ему отвечаем за это и как Его за это всё благодарим?» — заключил митрополит Лука.