Rosie s'est fait hier accrocher par une voiture qui roulait à tombeau ouvert. Elle n'a rien de grave, même pas une fracture, une plaie à la patte recousue par le vétérinaire. A la clinique, on m'a dit que je ne devais pas la garder, que les "bénévoles" locaux étaient prêts à m'aider à lui trouver une famille convenable, que c'était au dessus des forces d'une vieille bonne femme paisible... Et c'est vrai que je ne m'en sors pas. J'ai le choix entre la laisser vaguer ou la mettre à la chaîne ou en cage.
Comme elle a mal, je suis allée lui acheter un analgésique. Le véto me dit qu'elle est hystérique, que des chiens bien plus abîmés qu'elle ne font pas ce foin. Elle ne se lève pas, fait ses besoins sous elle et hurle. Elle n'a rien de cassé, j'ai vu les radios...
Au retour je suis tombée sur un comité de voisins compatissants, Violetta, et puis la maman d'Aliocha et Aliocha lui-même: "Mais nous aimons Rosie, elle nous apporte tant de joie, elle va chez les uns et les autres, elle nous accompagne à l'école, elle est si sociable, si vous voulez partir, nous vous la garderons!
- Ah bon? Moi je pensais qu'en plus de me pourrir la vie, elle pourrissait aussi la vôtre..."
Aliocha a vu mes photos de la fête foklorique sur vkontakte, il m'invite à m'inscrire dans son groupe d'activités chez les cosaques. Le Suisse Benjamin est une célébrité locale, mais j'ai des chances de devenir aussi illustre que lui... Mes voisins sont de fervents partisans des traditions populaires et de la cosaquerie!
Il fait un temps magnifique, frais et ensoleillé, et j'ai beaucoup jardiné, ce qui ne se voit pas tellement, mais je mets en place ce qui se verra l'année prochaine... Je me sens à présent vraiment chez moi, partie intégrante de Pereslavl Zalesski. Lorsque je revenais à bicyclette de la pharmacie, sous un ciel mauve rayé de rose, les cloches de l'église de la Protection m'accompagnaient de leurs carillons sautillants et de festives montgolfières s'élevaient à l'horizon. J'avais conscience d'avoir été adoptée par les vivants et les morts de Pereslavl..
J'ai vu que Dima Paramonov ferait volontiers des stages pour apprendre aux gens à jouer des gousli, et je vais m'employer à mettre cela en place. Je serais ravie de voir des arrivées régulières d'ethnomusiciens.
Dans l'après-midi, le père Basile Pasquiet m'a appelée sur Skype et m'a conseillé de prendre mes distances avec la politique, ce qui est justement mon intention. "Tout va bien, vous êtes dans l'arche..." m'a-t-il dit. Oui, c'est mon sentiment, j'ai rejoint l'arche de la sainte Russie, vogue la galère...J'ai quelque chose à faire ici, avec mes folkloristes, mes voisins, le café français, les soeurs de saint Théodore, toute cette pittoresque et chaleureuse population de Pereslavl Zalesski et ses glorieux ancêtres pour moi si présents.
Comme elle a mal, je suis allée lui acheter un analgésique. Le véto me dit qu'elle est hystérique, que des chiens bien plus abîmés qu'elle ne font pas ce foin. Elle ne se lève pas, fait ses besoins sous elle et hurle. Elle n'a rien de cassé, j'ai vu les radios...
Au retour je suis tombée sur un comité de voisins compatissants, Violetta, et puis la maman d'Aliocha et Aliocha lui-même: "Mais nous aimons Rosie, elle nous apporte tant de joie, elle va chez les uns et les autres, elle nous accompagne à l'école, elle est si sociable, si vous voulez partir, nous vous la garderons!
- Ah bon? Moi je pensais qu'en plus de me pourrir la vie, elle pourrissait aussi la vôtre..."
Aliocha a vu mes photos de la fête foklorique sur vkontakte, il m'invite à m'inscrire dans son groupe d'activités chez les cosaques. Le Suisse Benjamin est une célébrité locale, mais j'ai des chances de devenir aussi illustre que lui... Mes voisins sont de fervents partisans des traditions populaires et de la cosaquerie!
Il fait un temps magnifique, frais et ensoleillé, et j'ai beaucoup jardiné, ce qui ne se voit pas tellement, mais je mets en place ce qui se verra l'année prochaine... Je me sens à présent vraiment chez moi, partie intégrante de Pereslavl Zalesski. Lorsque je revenais à bicyclette de la pharmacie, sous un ciel mauve rayé de rose, les cloches de l'église de la Protection m'accompagnaient de leurs carillons sautillants et de festives montgolfières s'élevaient à l'horizon. J'avais conscience d'avoir été adoptée par les vivants et les morts de Pereslavl..
J'ai vu que Dima Paramonov ferait volontiers des stages pour apprendre aux gens à jouer des gousli, et je vais m'employer à mettre cela en place. Je serais ravie de voir des arrivées régulières d'ethnomusiciens.
Dans l'après-midi, le père Basile Pasquiet m'a appelée sur Skype et m'a conseillé de prendre mes distances avec la politique, ce qui est justement mon intention. "Tout va bien, vous êtes dans l'arche..." m'a-t-il dit. Oui, c'est mon sentiment, j'ai rejoint l'arche de la sainte Russie, vogue la galère...J'ai quelque chose à faire ici, avec mes folkloristes, mes voisins, le café français, les soeurs de saint Théodore, toute cette pittoresque et chaleureuse population de Pereslavl Zalesski et ses glorieux ancêtres pour moi si présents.