Translate

jeudi 14 octobre 2021

Le piege

 La toubib de service m'énerve au plus haut point. Elle fuit dans tous les sens, elle ne voit pas dans quel état nous sommes ? J'ai vu arriver deux pauvres quinquagénaires, une digne vieille dame, une vieille qui ne cesse de grommeler et de parler au telephone, et tout le monde essaie de faire bonne figure, mais c'est absolument insupportable, on ne sait que faire de sa peau. On voudrait s'endormir au plus vite, pour voir partir de bons paquets d'heures, mais l'on se réveille à partir de minuit, on tourne et on se retourne. Et les visages deviennent mornes, accablés. Et pourtant, le bon docteur préférerait crever que de donner des indications sur le moment où l'on pourra partir.

Pour arriver à se coucher à 21 ou 22 h c'est l'exploit. Il m'arrive de regarder plusieurs fois ma montre en me demandant si elle n'est pas arrêtée. Mais non, c'est le temps qui s'arrête. J'ai un livre de haute théologie, il me passe loin au dessus du bonnet, je ne peux pas me concentrer dessus. J'ai demandé à Gilles de m'apporter quelque  chose de distrayant, il m'a pris l'identité de la France de Fernand Braudel, vraiment le genre d'ouvrage qu'il me fallait. J'aurais préféré un polar...

La toubib pretend que mon caillou est parti, d'après ses analyses. Cela m'étonne un peu. Elle me fait du nochpa, à tout hasard... 

Les élections étant passées, c'est la grande offensive des suppôts de L'OMS, en Russie. En avant les masques, les QR codes, les pass sanitaires et les intimidations. En plus de tout le reste, cette folie malsaine ne me remonte pas le moral. Je contemple les diverses personnes que je connais, jetées ça et la à la surface du globe. On va ici, on va la, on court dans tous les sens, mais les gros poux obèses de la finance ont des tentacules partout. Des complices partout. Des yeux partout. Une amie est coincée chez son fils en Thaïlande depuis le début de l'affaire, et elle a vu comment on avait créé de toutes pièces une situation covid dans un pays qui en était complètement à l'abri, à coups de masques, de vaccins, il faut que tout le monde y passe. Et ça marche. On te coince des jours et des jours dans un hosto à la merci d'une pecore avec un stéthoscope et tu es prêt à n'importe quoi pour sortir. 

Karine Bechet Golovko est moins optimiste que Xavier Moreau. Et sa confiance en Poutine s'emousse, la mienne aussi d'ailleurs. 

https://russiepolitics.blogspot.com/2021/10/billet-dhumeur-tres-mauvaise-sortez.html

Je suis absolument certaine que tout a été fait pour empirer une situation qui n'aurait pas dû prendre ces proportions.

Une de mes braves quinquagénaires à parlé avec enthousiasme d'un office au monastère Saint Nicolas, c'était si beau, il y avait un hierarque magnifique, elle ne savait pas qui c'était, mais sa résolution était prise, elle irait se confesser en sortant d'ici. 

mercredi 13 octobre 2021

Des jours sans fin

 Écrire me coûte, je n'ai pas grand chose à dire. Les journées n'ont pas de fin, et les nuits non plus car je commence à mal dormir. J'éprouve un sourd sentiment d'angoisse. Normalement, quitter les lieux deviendra théoriquement possible à partir de lundi, 11 jour. Cela me paraît encore bien loin, et si on ne me lâche pas...

Des foules de gens prient pour moi et me soutiennent, c'est encourageant, mais ils sont loin. Moi, je n'arrive pas à grand chose. Je répète des formules. C'est curieux comme parfois j'ai reçu de grands soutiens spirituels inattendus, mais la, je ne ressens pas grand chose. Pourtant, Dieu sait que j'en aurais besoin. Plus le temps passe et plus c'est dur, et il ne passe pas vite. Je me sens très démunie.

Il me semble que je suis en prison. Il devrait y avoir moyen de s'échapper par l'esprit. Mais je n'y arrive pas bien.

Aujourd'hui on ne m'a pas mis de perf. J'ai un indice de 96. 


lundi 11 octobre 2021

Interminable

 Hier un sémillant jeune docteur me disait que tout allait bien, bon indice d'oxygène. Je ne tousse pas beaucoup, moins que lors de ma grippe de 17 qui ne m'avait pas valu l'hosto. Aujourd'hui je vois arriver une créature empaquetée. Est-ce que vous avez des étouffements ? Des problèmes de thyroïde (on me demande ça depuis que j'existe). J'ai une petite tension, oui, en effet, ça fait des siècles que je me morfonds et que je me force jusqu'à la nausée pour avaler leur bouffe immonde. Voilà qu'elle me recommande de me tenir sur le ventre. Déjà que je ne sais qu'elle position adopter sur ce fichu lit quand je suis assise.... "pourquoi voulez-vous m'imposer ça ? Je m'ennuie déjà éperdument et la je ne pourrai plus rien faire. Vous voulez me pousser à la deprime ?

- mais non, mais tout va bien, ne le prenez pas comme cela, et vous pouvez lire à plat ventre !

Il faudra qu'elle me fasse une demonstration. On ne peut absolument rien faire et on est horriblement mal, comme un sac enlisé. Je me mets à les détester tous, avec leurs soins, leur hôpital, leurs immondes bouillies, leur thé tellement bourré de sucre que j'en ai le cœur soulevé. On laisse sortir une pauvre femme obèse qui est la depuis un mois. Elle est sous masque à oxygène et tousse énormément mais elle sort. Et dans le fond, elle se remettra à son rythme sans qu'on l'emmerde. Moi rien que l'idée de rester encore une semaine me met au bord de la crise de panique. 

Heureusement Rita s'est bien adaptée chez Gilles.



J'ai vu une interview de Xavier Moreau qui donne une juste idée de la situation en Russie. Malgré son indépendance relative, le pays s'incline devant les instances internationales et l'on sait dans quelles mains elles sont, mais justement, il y a des "conflits d'intérêt". L'OMS à interdit la chloroquine et l'ivermectine, et on a commencé à dire ici que c'était très dangereux. Du coup, on a développé des recettes locales, des antiviraux que j'avale par grappes en souhaitant à Bill Gates de crever de son propre covid. 



dimanche 10 octobre 2021

Méfiez-vous des hopitaux

 Depuis deux ans que dure cette histoire de Covid, je n'ai jamais pris de précautions particulières, ne croyant guère dans les mesures imposées de type masque, et puis il faut bien vivre. Je me suis promenée, suis allée au restaurant, à diverses manifestations et concerts. Je suis allée régulièrement à l'église, j'ai normalement communie. Mais je me tenais à l'écart des hôpitaux. J'avais remis à plus tard de soigner mes genoux. Je me disais que si je devais attraper cette merde, ce serait justement à l'hôpital, et c'est précisément ce qui est arrivé.

Mes affaires ne sont pas si mauvaises. Le médecin a trouvé mon taux d'oxygène presque normal. Si je me sens bien, je pourrai sans doute rentrer chez moi après le test du 11jour. Mais mon histoire de rein n' est pas réglée et je n'en ai qu'un qui fonctionne. J'avale des tonnes de cachets, il est surmené au plus haut point.

 J'ai du mal à avaler leurs bouillies, je n'ai pas très faim. Ça me soulève le cœur. Je me le suis fait reprocher. Mais ça passe mal.

Quelle que soient les positions que je prenne sur ce fichu lit, je suis en porte-à-faux et j'ai mal partout. Il fait une chaleur terrible. L'air est si sec que je me réveille avec la bouche comme du carton. Les journées sont interminables. Je ne sais rien de pire que d'être enfermée. J'ai emporté un livre, mais je ne sais comment me placer pour le lire, et pour l'instant, il me prend la tête. 

samedi 9 octobre 2021

Tenir !

 Hier, j'ai été accueillie par une équipe douce et compétente. Aujourd'hui, j'ai déjà eu affaire à deux mégères qui me traitent comme une ennemie personnelle, avec des regards sauvages. On a l'impression que le simple fait de poser une question est d'une impudence incroyable, mais si après on n'a pas compris, on se fait engueuler comme une ado dans une maison de redressement.

Elles ont peut-être leurs règles....

On me bourre de ces horribles cachets, je ne suis pas sûre que mes reins et mon foie apprécient. Avaler les bouillies me soulève le cœur. Je me force à m'enfoncer quelques cuillerées dans le cornet. Pour lester la production chimique que j'ingurgite. Je préférerais actuellement être chez le docteur Raoult à Marseille.

Cette nuit je me suis réveillée trempee, comme si on avait balance un seau d'eau dans le lit. La chemise de nuit a essorer, le drap complètement mouille, la couette, c'est moi qui ait transpire tout ça. Je ne savais même pas qu'on pouvait transpirer autant.

Les deux vieilles sont très gentilles, visiblement plus atteintes que moi. Elles zonzonnent sans arrêt entre elles. Mais me souhaitent de guérir avec des signes de croix. La troisième vieille est complètement amorphe, mais de temps elle émerge. Autrement, on dirait qu'elle répète ses funérailles.

On dirait que Rita a compris, elle n'a pas fait d'histoires pour aller avec Gilles. 

vendredi 8 octobre 2021

Retour à l'hosto

 Après quelques jours fantasmagoriques, retour à la case départ. Je suis à l'hosto. J'ai du une fois de plus laisser ma Ritoulia. Je suis complètement exténuée et triste. Double pneumonie. J'en ai pour 11jours.

J'aurais dû me résigner plus vite, mais j'espérais ne pas être obligée de laisser les animaux. J'étais si faible, si malade et si souffrante, maux de gorge, maux de tête, forte fièvre, que je n'arrivais plus à faire face à mon quotidien, ces mêmes animaux m'epuisaient. Je me battais la nuit contre la couette et je ne sais combien de chats qui me grimpaient dessus. Et le jour, je gisais complètement hébétée.

Il y a longtemps que nous n'avons pas eu un automne aussi somptueux, et je n'ai absolument pas pu en profiter. Je le voyais par la fenêtre, entre deux somnolences. 

Je ne sais pas si je suis covidee, je n'ai perdu ni le goût ni l'odorat mais de toutes façons, cela se soigne au même endroit. Je suis environnée de vieilles decrepites, moins bruyantes qu' Alevtina. On m'a fait un test, normal, sans me ramoner les fosses nasales jusqu'au cerveau. On verra  bien ce qu'il nous dira. 


mardi 5 octobre 2021

ORL

 J'ai la  chance d'avoir contracté une infection à l'hôpital. Des le surlendemain de mon retour, j'étais malade comme un chien, maux de tête, maux de gorge, température, je ne pouvais rien avaler, même l'eau avait du mal à passer. En automne, j'évite d'aller chez le pere Valentin car je me fais souvent infecter par ses petites filles. Et à l'hosto, devant notre jeune compagne de chambre qui toussait, j'ai pensé: d'ici à ce qu'elle me contamine...

Je n'ai pas pu aller à la consultation à Yaroslavl, et je sens que je ne pourrai pas y aller avant la semaine prochaine, c'est-à-dire qu'il faudra retourner à la polyclinique pour avoir un rendez-vous avec l'urologue et recevoir une nouvelle ordonnance.... 

Ma voisine a fait venir un médecin de la polyclinique, c'est-à-dire qu'il a fallu trois jours pour la voir arriver. Et celle-ci me déclare que je dois faire un test covid et une fluographie des poumons. Pour cela, elle me propose de me rehospitaliser 10 jours ! J'avais eu bien raison, l'année dernière, quand j'avais fait ma dernière bronchite, d'écouler tranquillement le stock d'antibiotiques de ma sœur, après consultation téléphonique avec le médecin familial des Asmus. La bonne femme me rétorque que maintenant, il n'y a plus d'infections ORL, que c'est tout la covid. J'ai vu le tableau, dix jours là bas, si je n'avais pas la covid, j'étais quasi certaine de ressortir avec. L'autre option était d'aller moi même à la polyclinique pour faire ces deux examens. J'en suis incapable, pour l'instant. Mais il est hors de question qu'on me piege encore dix jours là dedans.

Et dehors, l'automne finit en une splendeur inhabituelle, tout est doré dans la lumière oblique, le ciel prend toutes sortes de nuances paradisiaques et je suis clouée sur mon lit, avec la perspective de toutes ces démarches épuisantes qui semblent conçues pour ramener le plus vite possible le patient à l'hosto des qu'il croit en être sorti.

Le médecin m'a quand même donné un traitement et je vais un peu mieux.