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dimanche 26 mars 2023

5 manières importantes d'aider l'Église orthodoxe ukrainienne persécutée


Les plus de 200 moines de la Laure des Cavernes de Kiev, ainsi que les étudiants et les professeurs de l'Académie théologique de Kiev, font face à l'expulsion du centre de l'Orthodoxie en Ukraine le 29 mars 2023. Face à cette catastrophe imminente, beaucoup de gens se sont demandé - comment pouvons-nous aider ? Que pouvons-nous faire ? Voici donc 
 suggérées 5 manières pour aider aider dès maintenant.

1. Priez

Les prières des justes sont très efficaces, comme en témoigne la Bible, la vie des saints et toutes les autres sources de sagesse orthodoxes. Veuillez ajouter l'Église orthodoxe ukrainienne et son Métropolite Onuphre à vos prières quotidiennes. 

Assurez-vous de demander l'intercession de la Mère de Dieu, qui est particulièrement vénérée à la Laure. L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] demande de l'aide à l'échelle internationale. L'Église canonique fait appel au gouvernement ukrainien, qui est son gouvernement après tout puisque ses fidèles sont tous citoyens ukrainiens. L'Église fait également des vidéos urgentes et d'autres appels à l'aide.

Mais surtout, étant de fidèles chrétiens orthodoxes, L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]  se rassemble en prière ! Ce qui, pour les oppresseurs du Corps du Christ, est la chose la plus dangereuse imaginable.

Partagez ces vidéos s'il vous plaît !

Si vous et/ou votre paroisse ne vous joignez pas à L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] en prière, veuillez le faire immédiatement. Avec Dieu, toutes choses sont possibles, peu importe à quel point cette situation est sombre. Dans les commentaires, n'hésitez pas à partager toutes les prières pour L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] que vous avez entendues ou lues et qu’il serait bon pour les fidèles orthodoxes de réciter.

2. Signez la pétition

Orthodox Reflections parraine une pétition soutenant L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]. La pétition a été signée par plus de 4 000 personnes dans le monde. Signez la pétition ci-dessous. Pour lire le texte de la pétition [en anglais], cliquez ici. Pour voir la liste des signatures, veuillez cliquer ici. Pour voir les organisations qui ont reçu la pétition jusqu'à présent, cliquez ici. Pour les liens avec les médias (que nous connaissons), vers la couverture de l'effort de pétition cliquez ici.

Pourquoi cette pétition est-elle importante ? Pour de nombreuses raisons. Elle attire l'attention sur la persécution de l'Église ukrainienne. Cela nous donne quelque chose de concis à partager avec les médias, et la preuve qu'il s'agit d'une question qui concerne les gens. Nous savons, sur la base des commentaires que nous avons reçus, que toutes les parties concernées par cette question surveillent l'avancement de la pétition à mesure que le nombre de signatures augmente de plus en plus. Bon nombre des signataires de la pétition sont des membres ukrainiens de L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]. La pétition leur rappelle qu'ils ne sont pas oubliés par le reste du monde. Les gens du monde entier pensent à eux et prient pour eux. Le soutien des autres signifie beaucoup pour les personnes qui sont soumises à une telle persécution. En outre, signer la pétition et commenter (souvent en ukrainien) leur donne l'impression d'avoir une voix.

Veuillez signer et partager la pétition. Si vous l'avez déjà fait, faites défiler vers le bas pour voir plus de façons d'aider.

Nous exigeons la fin de la persécution chrétienne de l'Église orthodoxe ukrainienne

LISEZ LA PÉTITION

M. Mademoiselle. Mme Dr. Fr. HG IL 
         paysافغانستان (Afghanistan) Îles Aland Shqipëria (Albanie) الجزائر (Algérie) Amerika Sāmoa (Samoa américaines) Andorre Angola Anguilla Antarctique Antigua-et-Barbuda Argentine Hayastán (Arménie) Aruba Australie Österreich (Autriche) Azərbaycan (Azerbaïdjan) Bahamas البحرين (Bahreïn) বাংলাদেশ(Bangladesh) Barbade Беларусь (Biélorussie) Belgique (Belgique) Belize Bénin Bermudes འབྲུག་ཡུལ(Bhutan) Bolivie Босна и Херцеговина (Bosnie-Herzégovine) Botswana Île Bouvet Brésil Territoire britannique de l'océan Indien بروني (Brunei) България (Bulgaria) Burkina Faso မြန်မာ (Burundi) កម្ពុជា(Cambodia) Cameroun Canada Cabo Verde (Cape) Verde Îles Caïmans République Centrafricaine (République centrafricaine) Tchad (Tchad) Chili 中国 (人民共和国) (China) Île de Noël Îles Cocos (Keeling) Colombie جزرالقمر (Comoros) Congo Îles Cook Costa Rica Côte d'ivoire Hrvatska (Croatie) Cuba Κύπρος (Chypre) Česká republika (République tchèque) Danemark (Danemark) جيبوتي (Djibouti) Dominique República Dominicana (République dominicaine) Équateur مصر (Égypte) El Salvador Guinée équatoriale (Guinée équatoriale) إرتريا(Eritrea) Eesti (Estonie) Éthiopie ኢትዮጵያ (Îles du Faucones terres) Îles Føroyar (Féroé) Fidji Suomi (Finlande) France Guyane (Guyane française) Polynésie française (Polynésie française) Territoires français du Sud Gabon Gambie საქართველო (Georgia) Deutschland (Allemagne) Ghana Gibraltar Ελλάδα (Grèce) Grønland (Groenland) Grenade Guadeloupe Guåhån (Guam) Guatemala Guernesey Guinée (Guinée) Guinée-Bissau (Guinée-Bissau) Guyane Haïti Îles Heard et îles Mcdonald Honduras 香港 (Hong Kong) Magyarország (Hongrie) Ísland (Islande) Inde Indonésie ایران (Iran) العراق (Irak) Éire (Irlande) Île de Man ישראל (Israël) Italie (Italie) Jamaïque 日本 (Japon) Jersey الأردن (Jordan) Қазақстан (Kazakhstan) Kenya Kiribati 북한 (Corée, Nord) 대한민국 (Corée, Sud) الكويت (Koweït) Кыргызстан (Kyrgyzstan) ປະເທດລາວ (Laos) Latvija (Lete-Latvia) لبنان(Lebanon) Lesotho Libéria ليبيا (Libya) Liechtenstein Lietuva (Lituanie) Luxembourg Macao Makedonija (Macédoine) Madagascar Malawi Malaisie Dhivehi Raajje (Maldives) Mali Malte Îles Marshall Martinique Mauritanie Maurice (Maurice) Mayotte Mexique Micronésie, États fédérés de Moldavie, République de Monaco Mongolie Crna Gora (Monténégro) Montserrat المغرب (Maroc) Moçambique (Mozambique) Myanmar Namibie Nauru नेपाल (Népal) Pays-Bas Antilles néerlandaises Nouvelle-Calédonie (Nouvelle-Calédonie) Nouvelle-Zélande Nicaragua Niger Nigeria Niue Île de Norfolk Îles Mariannes du Nord Norge (Norvège) عُمان (Oman) پاکستان (Pakistan) Palau فلسطين (Palestine) Panama Papouasie-Nouvelle-Guinée Paraguay Pérou Philippines Pitcairn Polska (Pologne) Portugal Porto Rico قطر(Qatar) Réunion Roumanie Россия (Fédération de Russie) Rwanda Sainte-Hélène Saint-Kitts-et-Nevis Sainte-Lucie Saint Pierre et Miquelon Saint-Vincent-et-les-Grenadines Samoa Saint-Marin Sao Tomé-et-Principe المملكةالعربية السعودية (Arabie saoudite) Sénégal Serbie Seychelles Sierra Leone Singapour Slovaquie Slovénie Îles Salomon الصومال (Somalia) Afrique du Sud Géorgie du Sud et îles Sandwich du Sud Espagne Sri Lanka Soudan Suriname Svalbard et Jan Mayen Swaziland Suède Suisse (Suisse) République arabe syrienne 中華民國 (Taiwan) Тоҷикистон (Tajikistan) Tanzanie ประเทศไท (Thaïlande) Timor-leste Togo Tokelau Tonga Trinité-et-Tobago Tunisie Türkiye (Turquie) Turkménistan Îles Turks et Caïques Tuvalu Ouganda Ukraїna (Ukraine) العربيّة(Émirats arabes unis) Royaume-Uni États-Unis Îles mineures des États-Unis Uruguay O'zbekiston (Ouzbékistan) Vanuatu Città del Vaticano (Vatican City) Venezuela Viet Nam Îles Vierges, Britanniques Îles Vierges, États-Unis Wallis et Futuna Sahara occidental اليمن (Yemen) Zambie Zimbabwe 
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3. Faire un don à l'UOC

L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] a besoin d'une aide matérielle pour faire face à cette persécution. Le Fonds d'aide de ROCOR [Eglise Russe Hors Frontières] prend des dons pour aider L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]  en ces heures sombres.

Le texte cité ci-dessous est copié de l'article de ROCOR demandant de l'aide. Vous y trouverez plus d'informations et la possibilité de faire un don via PayPal. Alors que vous lisez l'extrait ci-dessous, gardez à l'esprit que le gouvernement ukrainien a déclaré qu'il n'utiliserait pas la "force" pour expulser les moines. Ce que l'on entend par cette déclaration, en supposant qu'elle soit véritable et non un mensonge, c'est que le régime Zelenskyy n'utilisera pas de soldats et/ou de policiers officiels pour l'expulsion. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le gouvernement exerce déjà une pression financière pour affamer les moines. Si cela ne fonctionne pas, de nombreux membres de L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]  ont exprimé la crainte que des paramilitaires ultra-nationalistes ne soient utilisés pour commettre des violences. Le gouvernement peut alors prétendre qu'il n'a pas été impliqué.

Le besoin financier est extrêmement urgent :

Mais voler la propriété de l'Église n'est que le début... Il semble que les autorités ne font que s'échauffer.

Ils sont déterminés à anéantir l'Église orthodoxe ukrainienne canonique et à la remplacer par « l’église orthodoxe d’Ukraine, qui a aussi peu de rapport avec l'Église orthodoxe canonique que l'huile avec l'eau.

La confiscation des biens de l'Église n'est que la première étape. La vérité est que la parodie "d'église" que le gouvernement soutient n'a pas assez d'adeptes pour remplir même les terrains du monastère à l'intérieur de la Laure des grottes de Kiev. Et ils le savent.

Alors, comment prévoient-ils de faire face à ce petit problème ?

Ils affament les moines canoniques de la Laure. C'est ce que je viens d'apprendre de l'higoumène du monastère lui-même.

Au cours des derniers jours et des dernières semaines, de nombreux évêques, clercs et moines canoniques ont été sanctionnés par le gouvernement ukrainien. Le gouvernement ukrainien a gelé les comptes du monastère, ainsi que ceux du Métropolite Pavel - l'higoumène du monastère.

Les moines n'ont plus personne sur Terre, à qui ils peuvent demander de l'aide - sauf  vous. Parce que chaque hiérarque, clerc, moine et laïc sait qui les a aidés à survivre cette horrible année dernière.

« ROCOR [ERHF] nous aide plus que quiconque dans le monde », - dit Père Serge Ekshiyan, chef du département humanitaire social synodal de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique.

En plus des sanctions, le gouvernement a dépouillé plusieurs évêques et clercs canoniques de leur citoyenneté, et a donné son approbation tacite aux voyous qui s'emparent des églises paroissiales dans les villages de toute l'Ukraine pour les donner à "l'église" schismatique. Des vidéos ont même fait surface montrant des vêtements liturgiques brûlés et des fêtes de danse organisées à l'intérieur des églises !!!

Mais c'est de l'histoire ancienne, et tandis que le monde s'en moque, nos frères sont affamés.

En ce moment de crise, le Métropolite Pavel, l'higoumène  de l'ancien monastère, a demandé de l'aide à ROCOR [ERHF] parce que...

·       Ils n'ont rien à manger et aucun moyen de payer pour leurs besoins modestes...
·       ils sont dans un pays déchiré par la guerre, régulièrement attaqués par leurs propres compatriotes...
·       leurs comptes sont gelés...
·       leurs biens  saisis...
·       leur foi  tournée en dérision...

Ils sont maintenant confrontés à un choix : mourir de faim ou renier leur - et notre - Église.

Cela ne semble-t-il pas étrangement familier ?

Combien de fois avez-vous vu des tactiques de famine similaires utilisées à l'époque de Dioclétien, de Julien l'apostat et de la révolution soviétique ?

Je ne vous écris pas ceci pour vous faire peur et gâcher votre journée.

Je vous écris aujourd'hui parce que, comme nos frères ukrainiens affamés dans les grottes de Kiev, nous avons aussi le choix.

Vous n'êtes pas encore obligé de renier votre église. Votre choix est beaucoup plus simple - de supporter juste un peu de souffrance - une petite privation - en partageant ce que vous avez avec ces martyrs modernes.

Allez-vous laisser nos frères et sœurs orthodoxes canoniques mourir de faim ?

 Allez-vous les laisser seuls ?  Affamés ? Effrayés ?

 Ou allez-vous vous tenir à leurs côtés, prier pour qu’ils soient  forts - et leur envoyer des fonds ?

Parce que la bonne nouvelle est que nous avons toujours un moyen sûr de leur envoyer de l'argent. Ainsi, lorsque vous envoyez une aide urgente au Métropolite Pavel et aux frères fidèles qui souffrent pour Jésus-Christ et notre Église aujourd'hui, vous pouvez être sûr que l'argent ira entre leurs mains.

4. Aidez Tout Le Monde À Rencontrer Deux Ukrainiens Que Tout Le Monde Devrait Connaître

Nous avons reçu ce courriel ce matin de l'Archimandrite Filaret Voloshyn, vice-recteur de l'Académie théologique de Kiev à la Laure de Kiev.

Chers frères et sœurs !

Je suis l'Archimandrite Filaret Voloshyn. Je suis vice-recteur de l'Académie théologique de Kiev à la Laure de Kiev.

Notre recteur et toute notre famille vous sont reconnaissants de votre soutien à notre Église. Comme vous le savez, nous avons une situation tragiquement difficile dans notre monastère et nos écoles de théologie.

J'ai fait une vidéo et un texte à ce sujet. Nous vous demandons s'il vous est possible de partager ces informations avec tous les chrétiens et les personnes de bonne volonté.

Ces informations se trouvent sur notre site officiel de l'Académie théologique.

 

Je suis là pour toutes vos questions possibles.

Merci d'avance !

Nous vous demandons vos prières.

 Cordialement,

Филарет Волошин
 
La page ci-dessus contient un texte en anglais et en ukrainien de son appel vidéo. Sa vidéo est en anglais [version française https://orthodoxologie.blogspot.com/2023/03/message-video-en-francais-du-vice.html], et nous l'avons copiée ci-dessous. Son adresse e-mail est filaret.voloshyn@gmail.com

 

Veuillez partager sa vidéo aussi largement que possible. De plus, si vous êtes un créateur de contenu (blogueur, Youtuber, etc.) ou si vous connaissez quelqu'un qui l'est, veuillez nous aider ! Nous devons attirer l'attention de tout le monde sur l'Archimandrite! A Orthodox Reflections, nous avons déjà contacté les chaînes vidéo orthodoxes pour leur demander de contacter l'Archimandrite pour des interviews, poser des questions, obtenir des déclarations supplémentaires ou toute autre chose qu'ils peuvent faire pour faire passer le message. Nous avons besoin que l'histoire de l'Académie de théologie soit connue du monde entier.

L'autre Ukrainien que nous avons besoin que tout le monde connaisse est Oleh Denysov, avocat d'Ukraine et fondateur de l'ONG Public Advocacy. Il a contacté Orthodox Reflections de Genève où il s'adresse au Comité des Droits de l’Homme [CDH] des Nations Unies, au rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion et à d'autres responsables concernant les affaires de l’Eglise orthodoxe ukrainienne canonique. M. Denysov a déjà représenté des cas du Patriarcat de Jérusalem et d'Antioche, et des diocèses de l'Église orthodoxe serbe au Monténégro. Il a porté à notre attention les récentes déclarations faites au cours de la session en cours du CDH accessibles via ce lien. Ces documents sont des récits puissants, concis et factuels de la persécution horrible, immorale et illégale de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique.  Veuillez partager largement les documents. M. Denysov a également exprimé sa volonté de travailler avec d'autres, alors créateurs de contenu, veuillez le contacter à cette adresse e-mail : protiktor@gmail.com

5. Partagez la vérité

Plus que toute autre chose, le conflit en Ukraine a évolué comme une guerre de l'information. Une grande partie de ce qui est publié à propos de L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]  est une calomnie absolue. L'antidote à cela est de partager la vérité avec nos amis, nos voisins et nos collègues chrétiens. Ce sont quelques ressources supplémentaires que nous recommandons vivement (en plus de cet article, bien sûr).

Cet article [en anglais] intitulé Showdown at the Lavra de The American Conservative est un excellent article à partager, en particulier à l’attention des chrétiens non orthodoxes. L'auteur fait un excellent travail pour expliquer la situation de manière claire et compréhensible. Son explication de la raison pour laquelle l'OCU non canonique [créée par Constantinople au mépris de tous les canons] n'est absolument pas acceptable pour les chrétiens orthodoxes canoniques, est très bonne :
Le gouvernement Zelensky dit que les Ukrainiens orthodoxes sont toujours libres de célébrer avec l'église plus petite et séparatiste, l'église orthodoxe d'Ukraine [schismatique]. Cette déclaration sonne faux. L'OCU a été créée pendant les années Porochenko en tant que programme nationaliste par des moyens complètement non canoniques qui ne sont toujours pas reconnus par de nombreuses autres églises orthodoxes (y compris l'Église orthodoxe d'Amérique, qui continue de prier pour L'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]  Pour un chrétien orthodoxe pratiquant, la canonicité de l'Église et son unité sont au cœur du culte. Le meilleur parallèle serait peut-être lorsque la Chine maoïste a offert aux catholiques la possibilité de rejoindre l'Association patriotique catholique affiliée aux communistes, qui n'acceptait pas la primauté du pontife romain. Tout le monde s'est rendu compte que ce n'était pas un substitut.

Nous recommandons également notre propre article 8 Mensonges racontés par les ennemis de l'Église orthodoxe ukrainienne [ versionfrançaise https://orthodoxologie.blogspot.com/2023/03/leglise-orthodoxe-est-leglise-des.html]. C'est un résumé des mensonges et des perceptions erronées les plus courants que nous avons rencontrés en ligne lors du soutien de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique.

Enfin, nous vous recommandons vivement la vidéo ci-dessous. Les moines ne sont pas violents, mais ils ont indiqué qu'ils ne quitteraient pas volontairement la Laure. Comme nous l'avons noté ci-dessus, ils sont déjà affamés (littéralement) [privés] de fonds et de ressources. L'Ukraine est inondée d'unités paramilitaires ayant une histoire de violence contre l'Église canonique. Toute résistance à leur expulsion par de tels monstres, aussi passive soit-elle, est susceptible d'entraîner un bain de sang. Les Américains et les autres Occidentaux doivent comprendre que cette situation tragique peut facilement se terminer par de nouveaux martyrs chrétiens.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHODOX REFLEXIONS

samedi 25 mars 2023

Emigration

 


En rentrant des courses, j'ai à nouveau trouvé Alba installé dans la niche que j'avais mise pour Nounours. Alba peut s'y coucher au sec, sur un lit de foin, et il apprécie, tout fond, tout est terriblement humide et boueux, dans la niche, il est à l'abri. Nounours, lui, n'a jamais voulu y aller. Je vois déjà pointer des feuilles de primevères, certaines plantes ne les ont même pas perdues, sous l'épais edredon de la neige. J'éprouve un bonheur particulier à manger les baies que j'avais congelées, et qui me restituent le goût sauvage de l'été dernier, à la veille de l'été suivant...

L'électricien n'en finit pas de refaire mon installation, je refais plus ou moins ce qu'on m'a fait il y a six ans, parce que j'ai la hantise de l'incendie et que dans les maisons en bois, il faut tout mettre sous baguette, pourquoi ne l'ont-ils pas fait alors? Il me parle beaucoup, mais je ne comprends rien, car il avale tous les mots. Il reste convaincu qu'en occident tout est mieux, et qu'ici tout va devenir épouvantable; il a un ami qui est aux Etats-Unis, et lui fait des récits enthousiasmants de sa vie là bas. Cependant, comme il est patriote, il ne s'en ira pas. Il est certain que lorsque je suis partie la première fois, en 94, tout le monde me regardait comme une folle, ici comme en France, et les raisons que j'avais de le faire m'étaient très personnelles. Je me souviens avoir dit à la matouchka communiste du père Valentin, dont la petite-fille, revenue de France avec sa mère, l'avait indignée en déclarant qu'ici tout était moche, que malgré mon choix, je la comprenais! Mais maintenant, les choses ont changé, et les perspectives aussi sont bien différentes. Mon électricien ne voit pas celles de son pays dans le bloc eurasiatique, et ne dépasse pas le mythe occidental dont le monde entier commence à être désabusé, les illusions sont tenaces.

Nous avons souvent des funérailles de soldats, ici, c'est une ville de garnison. Ces disparitions de jeunes gens sont terribles, et j'ai froid dans le dos quand je pense aussi aux conditions de vie des civils du Donbass. Tout ceci aurait déjà pris fin si les malfaiteurs de l'OTAN ne s'en mêlaient pas, mais ce bordel est leur oeuvre depuis le début, qu'ils soient en train de déraper dans leur propre merde ne les rend que plus enragés. J'ai particulièrement apprécié le mandat lancé par le CPI contre Poutine pour "enlèvements d'enfants". Mieux vaudrait en effet les laisser à la merci des bombardements punitifs, comme ils en subissent depuis huit ans, ainsi que des trafiquants d'organes et de chair fraîche pour ogres pervers. Aucun journaliste de service ne s'est jamais préoccupé, par exemple, des orphelins du Donbass emmenés par les Ukrainiens et dont personne n'a plus jamais entendu parler... Que sont-ils devenus? Aucun ne s'est non plus offusqué du discours de Porochenko, au début de cette tragédie, proclamant que "leurs enfants vivraient dans des caves, tandis que les nôtres iraient normalement à l'école". Cela passait crème, aucun CPI ne s'en est mêlé.

Je suis pleine de compassion quand je lis le blog de Panagiotis sur la Grèce, détruite avec la complicité de son gouvernement de larbins plus ou moins mafieux, et que je vois venir le tour de la France, tandis que trop de gens avalent le discours officiel sur l'Ukraine, laboratoire depuis huit ans de ce qui nous attend tous, y compris la Russie, si le cours des événements n'est pas infléchi. Ce qui se passe en ce moment en France paraît surréaliste. Je suis fascinée de voir de braves gens haranguer les "forces de l'ordre", qui sont plutôt les serviteurs du chaos, en espérant éveiller de la solidarité chez des sbires qui n'ont rien de commun avec le peuple qu'ils répriment et qu'on a sélectionné pour leur brutalité obtuse. Une amie me disait au téléphone que la lecture du Maître et Marguerite était l'antidote jubilatoire à la dépression ambiante, parce que Boulgakov s'était évadé dans ce livre des horreurs de la vie soviétique où il baignait, et en effet, je l'ai lu et relu moi-même pour les mêmes raisons; car pour moi, le ver était dans le fruit de la France, dès les années 70 (et même bien avant...). Les bandes dessinées de Lauzier donnaient une très exacte description des milieux pré-bobos, de leur malveillance, de leur vilenie, de leur vanité, de leur mesquinerie rageuse, et ce sont ceux-là qui sont au pouvoir à présent, après avoir opéré, depuis deux générations, la séléction rigoureuse de leurs semblables, ne laissant pas arriver ceux qui pouvaient leur porter la contradiction ou leur faire de l'ombre. La fac de Vincennes dans les années 70 était une enclave totalitaire de stupidité déchaînée et de laideur crasseuse qui me donnait une vision glaçante de la période bolchevique passée et du hideux délire woke à venir. Cinquante ans plus tard, les ravages opérés sur la société française sont encore pires que ce que je pouvais craindre. J'avais bien raison de détester ces créatures des ténèbres, j'avais bien compris à qui nous avions affaire. D'ailleurs, dès que j'ai vu Macron, j'ai su qu'il nous apportait la mort. Je ne comprends même pas comment on peut accorder le moindre crédit à ce traître de mélodrame. Je suis persuadée que les paysans d'autrefois, comme mon beau-père, auraient tout de suite flairé le malfaiteur fini, pour faire confiance à Macron et à ses semblables, il faut être dégénéré, décervelé et n'avoir plus aucun discernement. Il est vrai que c'est ce qui arrive aux pauvres êtres qui n'ont plus ni racines, ni foi, ni culture. Et tout a été organisé en ce sens depuis des décennies... Il paraît que le niveau d'ignorance et celui de l'indigence de la langue sont descendus largement au dessous de la cote d'alerte.

En réalité, une société saine aurait explusé ces agents pathogènes spontanément, ils n'auraient eu sur elle aucune prise. J'ai bien peur que le peuple français ne se soit jamais remis d'abord de la Vendée, ensuite de la guerre de 14, ainsi que de la sécularisation forcenée qu'on lui a fait subir.

Beaucoup de gens me posent des questions sur l'émigration en Russie. Je propose deux sites qui se sont fait de ce thème une spécialité, un site américain, avec le père Gleason, qui a fait venir 40 familles de compatriotes orthodoxes, et celui d'Alexandre Latsa, Français russifié, qui connaît le problème:

 http://expatrussia.org/

https://atsal.com/ruspatriation/   

Il est bien connu que les Français n'émigrent pas facilement, qu'ils en viennent à y penser est significatif. Même moi qui étais tellement fascinée par la Russie, je n'ai envisagé de le faire qu'après la perestroïka, et de façon définitive pour deux raisons, l'orthodoxie et le conflit que je sentais venir, que je voyais ourdir, depuis pratiquement trois décennies. Et puis, même si, comme disait la petite-fille de la matouchka, la Russie était beaucoup plus moche, beaucoup plus détruite, j'avais justement l'impression qu'elle ne me mentait pas, qu'elle me renvoyait sans fioritures la vérité du monde qu'avaient enfanté le progressisme et le matérialisme partis d'occident pour infecter le reste du monde.

Un ami m'écrit qu'il ne pourrait exister sans sa terre, ce que je comprends, le problème est que ce lien est rompu pour beaucoup de nos contemporains. J'ai moi-même le sentiment que si j'avais suivi les conseils de mon beau-père et que j'étais devenue bergère en Haute Ardèche, je ne serais jamais partie. Et même je ne suis pas sûre que j'aurais trouvé les forces de le faire si j'avais, contre l'avis de ma soeur, acheté la petite maison dont le jardin et la terrasse ornée d'une glycine m'avaient tellement séduite, à Saint-Laurent-la-Vernède. Le lien à la terre existe, il est atavique, j'ai des fantasmes de coquelicots sous le mistral, j'ai souvent la larme à l'oeil en voyant les photos de Suze-la-Rousse postées par une Russe venue y rejoindre son mari français. Cependant, quand j'étais en France, j'avais aussi des flashes du jardin de ma datcha, et maintenant, j'aurais le plus grand mal à m'arracher à mon lopin, où j'ai déployé de grands efforts de créativité avec un amour attentif...

Une saine lecture: https://www.profession-gendarme.com/les-facheux-et-leurs-laquais/

vendredi 17 mars 2023

Petite route du Seigneur

 
croquis sur la terrasse

Petit saut à Moscou, pour diverses raisons, et pour remonter le moral de mon amie Yana, dont le mari vient de mourir. Le même jour, je suis allée à l'office funèbre, puis rencontrer un monsieur français qui m'a bien aidée, je suis passée à la banque, je suis revenue pour le repas des funérailles et j'ai terminé la soirée chez Dany... J'étais crevée, et je suis revenue le lendemain sous la pluie battante, mais voilà que le soleil est de retour, sur la neige sale qui fond maintenant vraiment. 

Yana est une femme encore très jolie, très vulnérable; et j'avais grande compassion de la voir rester veuve. "J'ai eu tellement de mal à en trouver un comme lui, s'est-elle exclamée au repas en fondant en larmes, et voilà que je l'ai perdu!" Comme je la comprends, comme il doit être cruel de perdre un mari qu'on a eu tant de mal à rencontrer, et de nos jours, on a souvent beaucoup de mal, surtout quand on est une personne vulnérable au tempérament atristique. "Cela ne m'est jamais arrivé... ai-je confié plus tard au père Valentin.

- Oui, mais dans votre cas, je pense que l'environnement français contemporain n'a pas dû vous faciliter les choses..."

Je me souviens d'une amie ravissante, qui avait trouvé son mari très tard et me disait qu'elle avait l'impression d'être miraculée. Et elle ajoutait: "Il est pur..."

Génia, le défunt, était manifestement très aimé de tous ceux que le deuil avait rassemblés et dont je connaissais une partie. Comme souvent avec les Russes, j'avais l'impression que nous fondions tous littéralement dans l'amour réciproque, comme du beurre au bain-marie. J'avais hésité à prendre ma vielle, mais la première fois que j'avais vu Génia, je lui avais chanté un vers spirituel, 'la petite route du Seigneur", et il avait versé une larme. J'ai donc pensé qu'il fallait le chanter à ses funérailles.

Dès que Yana a vu l'instrument, elle m'est tombée dans les bras: "Oh, vous allez chanter? Je n'osais pas vous le demander, et vous y avez pensé!"

J'ai pris soin de préciser que Génia, parce qu'il était bon et que nous allions tous prier pour lui, ne passerait pas à côté de la petite route, ni du paradis et de son arbre merveilleux...



La petite route du Seigneur, enregistrement de 2011

Avec ma tante Mano, qui est restée toute sa vie auprès du même homme, en vertu de la grande qualité morale de l'un et l'autre membres de son couple, nous avons évoqué un fiancé que ma mère avait eu avant mon père, et que Mano trouvait adorable. A 16 ans, maman avait eu la maturité de lui dire: "Jacques, si vous ne pouvez m'imposer à vos parents, je ne vois pas comment nous pourrions passer notre vie ensemble". Mais le pauvre garçon, qui avait alors épousé l'élue de sa famille, laquelle n'avait pu elle-même épouser celui de son coeur, n'avait jamais oublié maman et toujours parlé d'elle. 

De nos jours, il n'y a souvent ni exigence ni respect, et les gens se marient par peur de la solitude, lassitude, ou parce qu'ils ne peuvent trouver le courage de rompre une liaison de hasard, mais il y avait alors ces pressions sociales et familiales qui pouvaient briser la vie de jeunes gens sérieux, désireux de mener une vraie vie de couple, et n'imaginant même pas qu'il pouvait en être autrement.



J'ai pas mal discuté de la situation générale, avec le père Valentin, entre deux portes, et il m'a rapporté une citation du saint patriarche Philarète de Moscou qui disait à peu près: "Il faut aimer ses ennemis, abhorrer ceux de l'Eglise, et combattre ceux de la Patrie". 

J'ai regardé une émission avec un politologue orthodoxe russe, Mikheïev. Il parlait de la confiscation de la laure de Kiev par Zizilenski et le gros mitré placé à la tête de la filiale de Constantinople. Les gens se rassemblent en foule pour essayer de sauver les lieux de cette profanation évidente, que va-t-il leur arriver? Le ministre de la culture parle des nombreux saints couchés dans les Grottes depuis des siècles comme de "pièces de musée", ce qui est tout dire. Mikheïev dit très justement que le gouvernement ukrainien est en tous points semblable au gouvernement bolchevique, applique les mêmes méthodes, pour les mêmes raisons, que cela soit ou non mâtiné de néonazisme, de néopaganisme, de libéralisme ou tout ce qu'on veut: le fond de l'affaire, c'est la destruction du christianisme, c'est la haine du Christ, et aussi de la population slave indigène, qu'elle soit ou non consciente de la manipulation. 


 

J'avais bloqué sur FB deux orthodoxes qui me piaillaient aux chausses le jour où l'une d'elles m'avait déclaré que si l'Eglise était persécutée en Ukraine, c'est qu'elle était "l'émanation du KGB", ce qui prouve bien qu'elle n'avait rien suivi mais reprenait avec enthousiasme les calomnies médiatiques débitées depuis des années, au mépris de toutes les avanies subies par de dignes hiérarques et de fervents croyants. Car en Ukraine, l'émanation du KGB, c'était le "patriarche" autoproclamé Philarète, et c'est pourquoi on avait, contre toute attente, choisi Alexis II pour succéder à Pimène à la chaire patriarcale de Moscou, dont il était pourtant le locus tenens. Il y a longtemps, de surcroît, que le SBU ukrainien est beaucoup plus proche du KGB originel que le FSB russe actuel. D'où l'échec de Philarète, au moment de la Perestroïka: le KGB de l'époque l'avait avisé qu'il ne se mêlait plus des affaires de l'Eglise.

 Une artiste peintre russe libérale publie une photo d'un paysage du Donbass ravagé par les combats et se demande comment la Russie pourra jamais se laver de cela, qui retombera sur ses enfants, ceci, cela et le reste. Elle ne se pose pas une minute la question de savoir d'où tout cela provient, la Russie est coupable de tout, par définition; elle est la seule à bombarder, et tout ce qui pourrait contredire cette vision unilatérale est de la propagande de Poutine. Les huit ans d'atrocités au Donbass, cela n'intéresse pas ce genre de personnes. Pas plus aujourd'hui qu'alors. Le fils du père Parfionov, qui fait à Vladimir de si beaux pastels, a été tué à la guerre. Beaucoup d'amis de mon électricien sont morts également. Comme d'habitude, tandis que des dindes et des dindons comme cette artiste peintre ou ces orthodoxes, marchent dans les plus sombres combines, les meilleurs sont tués en priorité. Et cela, d'ailleurs, des deux côtés.


La jeune femme enceinte, soi-disant rescapée d'une maternité bombardée par les Russes, dont les médias français avaient fait leurs choux gras, est à présent à Moscou, et figure sur la liste "Mirotvorets" des ennemis de l'Ukraine à abattre, pour avoir tenté de rétablir la vérité sur cette affaire. On a publié un article et une traduction à ce sujet sur VK:  https://www.kp.ru/daily/27475/4730640/

    « J'ai survécu et j'ai dit la vérité. Maintenant pour l'Ukraine, je suis un ennemi » :  le sort de la « Madonne de Marioupol 


Nous avons rencontrés la "Madonne de Marioupol" Marianna Vyshemirskaya. Nous l'avons trouvée à ... Moscou.

Il y a exactement un an, le 9 mars 2022, la photo déchirante d'une fille enceinte de Marioupol s'est répandue dans le monde entier. Elle se tenait avec une éclaboussure de sang sur le visage dans le contexte d'un immeuble aux fenêtres brisées. "Les Russes ont bombardé la maternité !" cria l'Occident. "Nous avons besoin de plus de sanctions !" - a exigé le vice-président américain Kamala Harris.

Sanctions, bien sûr, ajoutées.

Qu'est-ce qui ne va pas avec cette fille maintenant ? Où est-elle?

Cette photo a fait le tour du monde il y a un an avec une fausse légende. La fille dessus est Marianna Vyshemirskaya. Elle a raconté ce qui s'est réellement passé

"Il n'y a pas eu de raid aérien"

Marianne a 30 ans. En fait, elle est née à Donetsk, mais lorsqu'elle s'est mariée, elle a déménagé à Marioupol, deux ans avant le début de l'opération spéciale, alors que la ville était encore sous le contrôle de l'Ukraine. Marianna a gardé son blog, purement féminin - sur les cosmétiques, les nouveautés en matière de produits de beauté. Elle comptait plus de 30 000 abonnés selon les statistiques. Mais tout cela ne peut être comparé à la renommée mondiale qui lui est tombée à la veille de la naissance de son enfant.

- Lorsque ma photo est parue dans les journaux, j'étais totalement sans moyen de communication. Et j'ai tout découvert quand je suis rentré chez moi, à Donetsk. Je suis allé en ligne et - il s'avère que je suis victime d'un raid aérien russe. Bien qu'il n'y ait pas eu de raid aérien! De cette "gloire", je n'ai retiré qu'un seul moment positif - ma famille a découvert que j'étais en vie.

Soit dit en passant, l'Occident et l'Ukraine ont alors utilisé la photo de Marianna dans son intégralité - sur les couvertures de tous les médias. Mais après que la jeune fille ait raconté comment tout s'était réellement passé à l'époque à Marioupol, l'Ukraine l'a immédiatement ajoutée à sa célèbre base «Peacemaker» - où des listes d '«ennemis de la nation» sont affichées. Et l'Occident nulle part, même en petits caractères, n'a réfuté les couvertures de magazines avec Marianna. Il faisait comme si elle n'existait plus.

Et la voici, juste devant moi.

- Dis-moi, comment t'es-tu retrouvée sur ces clichés ?

- J'étais à l'hôpital numéro 3. Je voulais me rendre à la maternité n ° 1, qui était la principale à Marioupol. Mais le régiment Azov (une organisation terroriste interdite en Russie. - NDLR) a senti qu'il n'en avait plus besoin et a chassé tout le monde de là.

Dans la maternité où j'ai atterri, il y avait aussi des FAU. Pas directement avec les femmes en travail, mais dans le bloc suivant. Ils sont venus nous prendre de la nourriture et ont dit qu'eux-mêmes n'avaient pas de provisions. Quand je parle de cela, en Ukraine, ils écrivent que je suis un traître et que je les diffame. Mais je vous dis comment c'était. Ils se sont discrédités en occupant un bâtiment sur le territoire de l'hôpital, violant la Convention de Genève sur la protection de la population pendant les hostilités. Plus tard, j'étais dans le bâtiment où se trouvaient les Forces armées ukrainiennes. Leurs fenêtres étaient remplies de sacs de sable. Et dans nos chambres - verre ordinaire. Je veux dire, ils se cachaient juste derrière nous.

- Que s'est-il passé dans votre hôpital ?

- Le matin du 9 mars, tout était calme. Puis des explosions ont commencé à se faire entendre. Il n'y a pas eu "d'arrivée" dans notre maternité. Mais à un moment donné, les fenêtres ont été soufflées par l'onde de choc. Le verre a failli toucher mon lit. J'ai réussi à me couvrir d'une couverture. La panique s'ensuivit, bousculade. Tout le monde a couru. Ils m'ont poussée, je suis tombée sur les fenêtres, je me suis coupé le ventre et la tête... J'ai été l'une des derniers à partir, car j'attendais le moment de retourner dans la salle pour un sac avec des affaires. Je ne pouvais pas l'abandonner, il y avait tout pour l'enfant. Et il était impossible d'acheter quoi que ce soit autour.

Avez-vous vu que vous étiez photographiée ?

- Je n'ai pas remarqué tout de suite. Ce photographe était sans gilet "Presse". Tout en noir. Puis j'ai remarqué qu'il avait un appareil photo. Je lui ai demandé de ne pas me photographier. Il a dit : "Pas de problème." Mais, comme il s'est avéré, il n'a pas arrêté de me photographier.

"LES MILITAIRES RUSSES VIENNENT NOUS APPORTER DE LA NOURRITURE ET DE L'EAU"

Où avez-vous été évacué ?

- À l'hôpital de la ville. Le même jour, j'ai accouché. Mon petit et moi avons passé encore 2 semaines là-bas. Personne n'était autorisé à sortir, c'était dangereux dehors. Il n'y avait ni lumière ni chaleur. J'emmaillotais mon enfant sous les couvertures, le réchauffant de mon souffle. Il n'y avait pas d'eau, ils buvaient de la "technique", de la nourriture aussi. Il y avait des jours où nous n'arrivions à manger qu'un quart de tasse de soupe... Quand les Forces armées ukrainiennes sont parties, les militaires russes sont arrivés, ils nous ont immédiatement apporté leurs rations sèches et de l'eau. Et de l'eau bouillante en bouteille pour se réchauffer. Et puis j'ai pu partir pour Donetsk.

- Et avant cela, il y avait une possibilité de sortir de Marioupol? Lorsque la ville était sous les Forces armées ukrainiennes, on parlait de « couloirs humanitaires ».

- Oui, il n'y avait pas de couloirs ! L'armée ukrainienne n'a laissé personne sortir de la ville ! Certains, je ne sais comment, se sont infiltrés à travers eux. Peut-être pour de l'argent.

Quand je suis revenue à Donetsk, j'ai eu l'occasion d'aller en Turquie, où étaient mon mari (déjà ex), des parents. Et en Europe... J'y serais acceptée et retenu, si seulement je disais ce qu'ils veulent. Mais je n'avais pas un tel désir. Je voulais rentrer chez moi.

"COMMENT POUVEZ-VOUS DÉPLOYER DES TROUPES À PROXIMITÉ DES FEMMES ENCEINTES ?"

- Avez-vous commencé à parler de ce qui s'est réellement passé uniquement lorsque vous étiez à Donetsk?

- Non, pas tout de suite. De retour à Marioupol, à l'hôpital après l'accouchement, alors que la ville était encore sous les Forces armées ukrainiennes, des journalistes de l'American Associated Press sont venus me voir, je leur ai tout dit, comme vous maintenant. Mais ils n'ont laissé que ce dont ils avaient besoin. Et déjà à Donetsk, quand j'ai transmis toute la vérité, des messages d'Ukraine me sont parvenus - que je suis maintenant une ennemie pour eux.

Ont-ils écrit exactement comme ça ?

- Le plus offensant c'est qu'ils ont écrit des choses désagréables sur mon enfant. Ils voulaient ma mort et la sienne. Je ne comprends pas comment est-ce possible ? Et écrit notamment aux jeunes mamans. Mon âme s'est retournée. Je n'ai menti à personne. Mais j'ai pardonné à tout le monde, je n'ai aucune colère contre eux. Mais j'ai de grandes questions pour le commandement ukrainien - comment pouvez-vous donner des ordres de prendre position dans des bâtiments résidentiels, des hôpitaux ? Oui, même à côté de femmes enceintes ?

EN ATTENTE DU PROCES AVEC KHODORKOVSKY

- En conséquence, vous vivez maintenant à Moscou ?

- Je suis venu à l'invitation du Fonds national Rodina à un événement pour les enfants du Donbass. Et déjà à Moscou, on m'a proposé de devenir le visage de ce fonds. J'ai déjà fait de l'humanitaire, j'aime ça. Nous avons déjà voyagé en RPD, RPL, apporté de l'aide.

- Avez-vous amené votre fille avec vous ?

- Non, elle est à Donetsk, car elle ne va pas encore à la crèche. Et je ne gagne pas encore assez pour embaucher une nounou.

- Déjà installée à Moscou ?

- Oui, j'en ai l'habitude. Beaucoup de choses à faire et de rencontres. Et maintenant, les procès sont sur le point de commencer.

- Qui ?

- Avec Khodorkovski. Il a posté ma photo sur ses réseaux sociaux, et en dessous - une comparaison de Marioupol et de Leningrad assiégée. Il m'a simplement utilisée à ses propres fins, pour sa propagande. Je lui ai demandé de retirer la photo, mais il ne l'a pas fait.

Voulez-vous de l'argent de sa part ?

- Je veux juste qu'il supprime ma photo.

- Et avez-vous essayé de contacter les médias occidentaux qui vous ont imprimé sur les couvertures ?

- Différents journalistes sont venus me voir, à l'exception des Ukrainiens. J'ai donc accordé une interview au journaliste italien Giorgio Bianco. Certes, il n'est jamais sorti dans les médias, il l'a publié sur sa chaîne YouTube, mais même cela a été immédiatement bloqué. De l'armée de l'air britannique, Marianne Spring a fait beaucoup de matériel avec moi, bien qu'avec ses remarques, mais quand même ... Et le reste des médias occidentaux, avec qui j'ai parlé, ont fini par ne pas publier d'interview avec moi. Pourquoi auraient-ils besoin d'une vérité inconfortable ?                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

samedi 11 mars 2023

Adieu l'hiver, merci le carême

 


Si j'en crois la météo, c'est notre dernier jour d'hiver, qui s'en va en beauté. Il a fait moins quinze cette nuit, au matin, j'ai trouvé les vitres de la véranda brodées de givre, et au delà, au dessus des isbas, un ciel rose où flottait une demie lune blanche. Demain, il fera déjà plus cinq, et on annonce de la pluie pour la semaine prochaine! Mais aujourd'hui, après le soleil matinal, tourbillonnent de gros flocons immaculés; et je suis des yeux leurs volutes obsédantes, ultime féérie avant la boue puis la verdure renaissante.

J'ai ramassé le sommet de mon saule rongé par les deux affreux, Nounours et Alba, enfin je les soupçonne fortement. Mon idée est de faire prendre racine à ce débris pour le planter. J'essaie de me consoler en me disant que le saule pleureur nain avait aussi souffert, il n'en restait qu'un petit bout, mais il a repris et poussé d'un mètre cinquante l'été dernier.

Une artiste-peintre locale m'a demandé de venir rencontrer, dans son atelier, un Français qui est parti il y a un an, juste avant l'intervention, avec sa femme russe. Ils vivent maintenant dans un village près de Nijni-Novgorod. Ce Français est devenu orthodoxe déjà en France, mais il ne supportait plus la propagande ni le climat délètere et hostile, y compris dans sa paroisse. Cependant, il avait envie de voir des compatriotes: là où il est, il n'y en a pas des masses. C'est pourquoi l'artiste a fait appel à moi. Et elle l'a emmené aussi au café la Forêt, pour rencontrer Gilles, le lendemain. Je n'y suis pas allée, parce que j'ai besoin de m'isoler, de me recentrer, de me recueillir, de faire mon carême, principalement en m'évitant les mondanités, et en me livrant à la contemplation et à la création.  

Cette artiste, dont la spécialité est de peindre des chats dans un style illustratif, veut lancer à Pereslavl un carnaval des chats annuel. Chacun doit avoir un masque de chat et un costume, mais un beau costume, éventuellement historique, pour associer l'événement à Pereslavl, et pour en faire quelque chose d'esthétique. Moi, je veux bien, mais deux choses me dérangent: d'abord, cela prend du temps, de faire un costume, un masque, et ensuite, tout cela est censé prendre place rituellement le premier dimanche de mars, cela arrivera au moment de la maslennitsa, avant ou juste après, quant le carême débute dans la concentration extrême... "Oui, m'objecte-t-elle, mais pour la mairie, c'est une période creuse touristique, et cela ferait venir un peu de monde dans les hôtels. Et puis tout le monde n'est pas croyant ni pratiquant...

- En effet, mais moi, si..."

Je fais le carême sans fanatisme, mais j'ai besoin de le faire, et d'autant plus dans un contexte où on m'invite sans arrêt. J'ai besoin de ce recul, de cette orientation vers l'éternel. J'étais paniquée à l'approche de cette période, et je me rends compte à quel point j'en avais finalement besoin, à quel point elle m'est bénéfique. Et d'autre part, le carême est suivi, à Pereslavl, le café français s'en rend compte. Pas sûr que le carnaval des chats tomberait très bien...





On est forcé de constater que dans tous les pays, les démons ont leurs élevages d'imbéciles malléables, prêts à se jeter dans la rue au signal pour détruire leur propre pays avec enthousiasme. C'est ce qui est arrivé à l'Ukraine, c'est en train d'arriver à la Géorgie, j'ai prié saint Gabriel, qui lui-même priait pour la Russie, de tempérer le processus, évidemment manipulé. On voit tous les fuyards russes passer la fontière en sens inverse, quel cirque... 

Parallèlement, dans les pays de l'est qui se retrouvent au mains de l'OTAN et de son UE féale on manifeste souvent pour ne pas se laisser entraîner à la boucherie où on tient tellement à les jeter, par gouvernement compradore interposé. 

A propos de la manipulation ukrainienne, que je voyais à l'oeuvre depuis la première révolution orange, en 2004, voici un document à l'usage de ceux qui, à l'instar du métropolite de Daru, se font tourner la tête par les agents ukrainiens qui noyautent les paroisses françaises:

https://vk.com/wall678646659_12753

Cela, je l'ai vu passer dès 2014, quand personne ne voulait en entendre parler, nulle part, surtout pas dans ces mêmes paroisses françaises. C'est ce genre de choses qui m'a vaccinée contre la presse "démocratique" à géométrie variable. C'est plus convaincant que les fake news que me postaient des orthodoxes pour me désabuser! Un jour pas mal de gens auront honte d'avoir cru d'emblée la propagande antirusse, et cautionné tout cela. La question est pourquoi? Parce que bien que le communisme soit une idéologie occidentale, inculquée au moyen d'une rééducation féroce par des gens qui, en majorité, méprisaient les Russes et les détestaient, il reste un moyen de stigmatiser ceux-ci et de leur mettre sur le dos tout ce qui ne va pas sur la planète et, en fin de compte, malgré leurs protestations d'amour pour la "vraie Russie" qui n'est pas celle d'aujourd'hui, ceux qui boivent les calomnies avec avidité font la preuve que le communisme n'est pour rien dans leur russophobie, il n'en est que le prétexte, et on la trouve chez des slavistes distingués aussi bien que chez des descendants d'émigrés. On la trouvait déjà chez les occidentalistes russes du temps de Dostoievsky...

 Si avoir adhéré à une dictature idéologique de gré ou de force devait stigmatiser les peuples pour l'éternité, alors il faudrait traiter la France de la même manière, avec son absurde révolution maçonnique et sa dékoulakisation vendéenne féroce, ou même surtout l'Angleterre, ce cancer de l'Europe, avec sa tumeur maligne américaine. Et puis enfin, toutes ces ex républiques sur lesquelles l'Amérique, et tout ce que ce terme recouvre, s'est jetée comme la vérole sur le pauvre monde, ont largement participé à l'Union soviétique et à tout ce qui s'y est passé, en bien ou en mal. Et n'ont aujourd'hui d'existence et de frontières que parce qu'elle les leur a données, sur des bases arbitraires, les privilégiant systématiquement par rapport à la Russie. En ce qui concerne la Géorgie, elle a fait cadeau à la Russie de Staline, et ni l'Ossétie ni l'Abkhazie, d'après l'ouvrage historique d'un Ossète que j'ai traduit autrefois, ne se considèrent comme parties intégrantes de son territoire. 

Les plus lamentables des Géorgiens, avec l'aide de toujours les mêmes malfaiteurs, feront de leur pays un trou noir comparable à l'Ukraine. Il ne faut pas se donner si inconsidérément aux visages pâles à la langue fourchue, comme les Ukrainiens, pour quelques brioches distribuées par une mégère terrifiante, et des chimères européennes. 

Mais elles ont la vie dure, ces chimères, mon électricien, pourtant patriote, reste absolument persuadé qu'en Europe, coulent des ruisseaux de lait et de miel. Les gens n'aiment pas remettre leurs représentations en question. C'est pourtant ce que j'ai fait, car, bien que russophile depuis mon adolescence, je croyais cependant dur comme fer que l'Amérique nous "protégeait". Elle nous protégeait comme le racketteur ou le souteneur, d'un danger qui n'en était pas un, car je suis à présent convaincue que même Staline n'ambitionnait pas d'avaler toute l'Europe, avec qui il était plus profitable à l'URSS de commercer. Il s'est donné un glacis pour protéger son fief, et point à la ligne. Les diverses félonies et atrocités commises par l'OTAN m'ont assez vite ouvert les yeux. Dès les années 90.

Cependant, j'étais encore loin de pressentir le caractère absolument sinistre, fourbe et maléfique des gens à la manoeuvre. Je l'ai compris avec la Yougoslavie, puis le Donbass, puis le délire Covid...

Ce "gaz hilarant" est un bol d'air frais, offert par Slobodan Despot au milieu des miasmes : https://www.youtube.com/live/MxYNIYwH5jg?feature=share