Cela fait plus d'un mois que je suis revenue, normalement, mon invitation est attendue de façon imminente dans l'agence qui se charge de faire établir mon visa. Me trouver ici, dans un sens, m'a fait des vacances, les deux mois de travaux m'avaient fatiguée. Je suis heureuse d'avoir vu les miens, mes amis orthodoxes de Cavillargues, et ma chère mère Hypandia. Le retour semble à l'horizon, si rien de fâcheux ne se produit.
L'invitation a été prête le jour de la saint Philippe, métropolite de Moscou, pour lequel j'ai une vénération particulière et que je prie régulièrement.
Autour de moi, la France, qui est si belle et que les gens ne savent plus voir, la France où je n'ai pas pu m'enraciner profond, peut-être parce que l'attachement à une patrie est avant tout spirituel. Or les ponts semblent coupés et les sources taries.
Un peuple, c'est une entité, une entité spirituelle et charnelle. Un ami russe me disait: "Nos chansons sont des entités spirituelles que nous capturons un instant et qui s'envolent plus loin, et parfois elles se perdent, on les oublie et plus rien ne peut nous les restituer". Aussi s'appliquait-il à les retenir et à les transmettre, car elles sont une part essentielle de la mémoire et de l'âme de l'entité spirituelle qu'est le peuple russe, celui de la sainte Russie. C'est aussi une entité culturelle, une entité historique, disons un organisme, un être transversal, passé, présent qui tend vers un avenir. Or ces êtres collectifs que sont les peuples sont partout menacés par des forces corruptrices et dissolvantes qui savent très bien qu'un individu privé de toutes relations avec cette communauté n'est plus qu'un petit élément sans importance qu'on peut ranger dans une boîte et utiliser à sa guise, tant qu'il fonctionne, puis jeter quand il ne sert plus à rien. aussi cherchent-ils à fabriquer, avec nos entités mortes, avec les cadavres de nos peuples assassinés, des sociétés Frankenstein, assemblées de bric et de broc, hétérogènes, bariolées, sans rien de commun entre les individus qui les constituent et qui n'ont plus d'histoire, plus de mémoire, plus d'ancêtres, plus de traditions, plus de foi, plus d'anticorps, plus de défense.
En Russie même, subsistent parallèlement le peuple russe de la sainte Russie, une population post-soviétique, parfois néocommuniste, et les libéraux, qui méprisent leur propre peuple et sont prêts à le livrer aux étrangers.
La division, introduite chez les Russes par le schisme des vieux-croyants, puis l'occidentalisation forcée de Pierre qui a détaché la noblesse de son peuple et fabriqué une classe hétérogène incapable, dans sa sollicitude condescendante ou son mépris déclaré, de comprendre encore d'où elle venait, a permis l'introduction du virus bolchevique et ses conséquences tragiques.
Chez nous, la division est venue avec la Renaissance et le protestantisme qui ont engendré la révolution française et une agonie de deux siècles dont nous voyons les derniers soubresauts.
J'ose espérer que la sainte Russie survivra jusqu'à l'avènement du Christ et résistera aux libéraux comme aux néocommunistes.
L'invitation a été prête le jour de la saint Philippe, métropolite de Moscou, pour lequel j'ai une vénération particulière et que je prie régulièrement.
Autour de moi, la France, qui est si belle et que les gens ne savent plus voir, la France où je n'ai pas pu m'enraciner profond, peut-être parce que l'attachement à une patrie est avant tout spirituel. Or les ponts semblent coupés et les sources taries.
Un peuple, c'est une entité, une entité spirituelle et charnelle. Un ami russe me disait: "Nos chansons sont des entités spirituelles que nous capturons un instant et qui s'envolent plus loin, et parfois elles se perdent, on les oublie et plus rien ne peut nous les restituer". Aussi s'appliquait-il à les retenir et à les transmettre, car elles sont une part essentielle de la mémoire et de l'âme de l'entité spirituelle qu'est le peuple russe, celui de la sainte Russie. C'est aussi une entité culturelle, une entité historique, disons un organisme, un être transversal, passé, présent qui tend vers un avenir. Or ces êtres collectifs que sont les peuples sont partout menacés par des forces corruptrices et dissolvantes qui savent très bien qu'un individu privé de toutes relations avec cette communauté n'est plus qu'un petit élément sans importance qu'on peut ranger dans une boîte et utiliser à sa guise, tant qu'il fonctionne, puis jeter quand il ne sert plus à rien. aussi cherchent-ils à fabriquer, avec nos entités mortes, avec les cadavres de nos peuples assassinés, des sociétés Frankenstein, assemblées de bric et de broc, hétérogènes, bariolées, sans rien de commun entre les individus qui les constituent et qui n'ont plus d'histoire, plus de mémoire, plus d'ancêtres, plus de traditions, plus de foi, plus d'anticorps, plus de défense.
En Russie même, subsistent parallèlement le peuple russe de la sainte Russie, une population post-soviétique, parfois néocommuniste, et les libéraux, qui méprisent leur propre peuple et sont prêts à le livrer aux étrangers.
La division, introduite chez les Russes par le schisme des vieux-croyants, puis l'occidentalisation forcée de Pierre qui a détaché la noblesse de son peuple et fabriqué une classe hétérogène incapable, dans sa sollicitude condescendante ou son mépris déclaré, de comprendre encore d'où elle venait, a permis l'introduction du virus bolchevique et ses conséquences tragiques.
Chez nous, la division est venue avec la Renaissance et le protestantisme qui ont engendré la révolution française et une agonie de deux siècles dont nous voyons les derniers soubresauts.
J'ose espérer que la sainte Russie survivra jusqu'à l'avènement du Christ et résistera aux libéraux comme aux néocommunistes.
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