Petit aller-et-retour à Moscou. Le père Basile y était de passage, pour une conférence au monastère Sretenski, et nous nous sommes rencontrés chez Dany et Iouri, qui habitent à côté. Le père Basile a choisi la Russie et l'Orthodoxie en 94, au moment où je suis partie travailler à Moscou. Il en a vu des vertes et des pas mûres, mais il a fort heureusement le sens de l'humour. Le voici maintenant archimandrite du monastère de la sainte Trinité à Tcheboksary, en Tchouvachie. Il a évoqué les feux d'artifice incessants qui troublent le repos et la prière des moines, mais auxquels il s'est habitué et qu'il considère même comme un moyen d'acquérir patience et indulgence envers les péchés des autres...
Le père Basile a été rejoint à Tcheboksary, après bien des péripéties, par un autre Français, Nicolas, ancien policier écoeuré par ce que devenait en France le travail des forces de l'ordre. A 200 km de là, à Samara, c'est toute une famille qui s'est installée et qui a épousé la foi orthodoxe.
Comme Iouri parle français, nous avons passé une soirée francophone, entre l'archimandrite vendéen, le poète rescapé du Donbass, l'actrice parisienne et la Française de Pereslavl... Nous avons commenté le retour de l'archevêché russe de Daru dans le patriarcat de Moscou, Dany faisait partie de la délégation, puisqu'elle était un pilier de Daru, et elle nous a montré l'icône que le patriarcat lui a offerte à cette occasion.
Je n'avais pas vu le père Basile depuis cinq ans. Une expédition à Tcheboksary est en projet, possiblement en voiture, car le monastère de Diveïevo, la ville de Nijni Novgorod et autres lieux magnifiques, Arzamas, Gorokhovets, sont plus ou moins sur le trajet.
Le lendemain, j'étais invitée à fêter l'anniversaire de Sacha Messerer dans un magasin café au sud de Moscou, où avait lieu également une petite exposition des tableaux des deux époux. Ils m'avaient demandé d'apporter ma vielle et de chanter. J'ai trouvé là bas toute une équipe de peintres que j'avais rencontrés à Férapontovo, quand j'avais fait escale à la datcha des Messerer, avant de partir avec eux, et avec Alexandre Pesterev, aux Solovki. Et puis aussi plein de gens qui me connaissaient par facebook mais voulaient me voir en vrai. Je m'attendais à chanter deux chansons, mais c'est presque un concert, que j'ai dû donner! J'ai fait beaucoup de mondanités. La soirée était très chaleureuse, le local petit et bohême, les propriétaires ont absolument tenu à me faire un cadeau, une couverture en cuir pour mon passeport, créée par un des artistes et artisans dont elles vendent les oeuvres. J'ai rencontré une jeune femme dont la tête me disait vraiment quelque chose, une connaissance Facebook, mais j'ai l'impression de l'avoir déjà vue en chair et en os. Une jeune femme éclatante, très sympathique, qui confectionne de magnifiques vêtements typiques russes, avec des imprimés de couleurs vives, mais jamais criardes, qu'elle m'a montrés sur place. Elle a aussi une datcha dans le nord, et nous allons nous revoir. J'ai vu aussi le peintre Oleg qui m'avait donné un tableau à Ferapontovo, et parlé de l'île d'Anzer, il a l'intention de passer chez moi à Pereslavl. J'ai rencontré un monsieur qui parlait bien français et revenait de Bourgogne, avec sa femme, un biologiste. Il avait complètement adopté Rita, qu'il tenait sous son bras, lui évitant d'être piétinée par l'assistance. En fait, je rencontre tellement de gens que cela me donne un peu le tournis. Ils sont tous chaleureux et intéressants, ils méritent tous de l'attention, et j'ai l'impression de ne jamais en avoir assez pour tout le monde. Je suis obligée de me mettre en quatre...
J'ai vu aussi mon père Valentin et sa famille, mais je n'avais plus de forces pour passer chez Xioucha. Plus la force de parler, et chez le père Valentin, je m'assoupissais sur ma chaise, il m'a envoyée me coucher: "Je vous donne ma bénédiction pour aller dormir, le sommeil ne nous a pas été donné pour rien par le Créateur"!
C'est ainsi que j'ai passé la Noël grégorienne.
Le père Basile a été rejoint à Tcheboksary, après bien des péripéties, par un autre Français, Nicolas, ancien policier écoeuré par ce que devenait en France le travail des forces de l'ordre. A 200 km de là, à Samara, c'est toute une famille qui s'est installée et qui a épousé la foi orthodoxe.
Comme Iouri parle français, nous avons passé une soirée francophone, entre l'archimandrite vendéen, le poète rescapé du Donbass, l'actrice parisienne et la Française de Pereslavl... Nous avons commenté le retour de l'archevêché russe de Daru dans le patriarcat de Moscou, Dany faisait partie de la délégation, puisqu'elle était un pilier de Daru, et elle nous a montré l'icône que le patriarcat lui a offerte à cette occasion.
Je n'avais pas vu le père Basile depuis cinq ans. Une expédition à Tcheboksary est en projet, possiblement en voiture, car le monastère de Diveïevo, la ville de Nijni Novgorod et autres lieux magnifiques, Arzamas, Gorokhovets, sont plus ou moins sur le trajet.
le père Basile et Dany |
Le lendemain, j'étais invitée à fêter l'anniversaire de Sacha Messerer dans un magasin café au sud de Moscou, où avait lieu également une petite exposition des tableaux des deux époux. Ils m'avaient demandé d'apporter ma vielle et de chanter. J'ai trouvé là bas toute une équipe de peintres que j'avais rencontrés à Férapontovo, quand j'avais fait escale à la datcha des Messerer, avant de partir avec eux, et avec Alexandre Pesterev, aux Solovki. Et puis aussi plein de gens qui me connaissaient par facebook mais voulaient me voir en vrai. Je m'attendais à chanter deux chansons, mais c'est presque un concert, que j'ai dû donner! J'ai fait beaucoup de mondanités. La soirée était très chaleureuse, le local petit et bohême, les propriétaires ont absolument tenu à me faire un cadeau, une couverture en cuir pour mon passeport, créée par un des artistes et artisans dont elles vendent les oeuvres. J'ai rencontré une jeune femme dont la tête me disait vraiment quelque chose, une connaissance Facebook, mais j'ai l'impression de l'avoir déjà vue en chair et en os. Une jeune femme éclatante, très sympathique, qui confectionne de magnifiques vêtements typiques russes, avec des imprimés de couleurs vives, mais jamais criardes, qu'elle m'a montrés sur place. Elle a aussi une datcha dans le nord, et nous allons nous revoir. J'ai vu aussi le peintre Oleg qui m'avait donné un tableau à Ferapontovo, et parlé de l'île d'Anzer, il a l'intention de passer chez moi à Pereslavl. J'ai rencontré un monsieur qui parlait bien français et revenait de Bourgogne, avec sa femme, un biologiste. Il avait complètement adopté Rita, qu'il tenait sous son bras, lui évitant d'être piétinée par l'assistance. En fait, je rencontre tellement de gens que cela me donne un peu le tournis. Ils sont tous chaleureux et intéressants, ils méritent tous de l'attention, et j'ai l'impression de ne jamais en avoir assez pour tout le monde. Je suis obligée de me mettre en quatre...
J'ai vu aussi mon père Valentin et sa famille, mais je n'avais plus de forces pour passer chez Xioucha. Plus la force de parler, et chez le père Valentin, je m'assoupissais sur ma chaise, il m'a envoyée me coucher: "Je vous donne ma bénédiction pour aller dormir, le sommeil ne nous a pas été donné pour rien par le Créateur"!
C'est ainsi que j'ai passé la Noël grégorienne.
Anna et Sacha Messerer |
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