Mine de rien voici le solstice. Nous voilà désormais tournés vers l’été, avec des jours qui vont grandir. La neige est arrivée. Et demain moins quatorze. J’ai attaqué mon dernier panneau. J’ai fait une vue d’Annonay, avec le pont de Deume, le couvent Sainte-Marie, les maisons qui plongent dans la rivière, d’après une carte postale ancienne. Quelle atmosphère... Dire que, comme partout, ils ont tout foutu en l’air ! Cette ville avait un caractère unique.
Lorsque j’étais à Moscou, les Asmus enterraient un jeune homme de vingt ans qu’ils connaissaient, Alexandre. Il semblait souffrir d’une pneumonie, à la suite d’un refroidissement, et comme cela ne passait pas, on l’a hospitalisé. Il avait un cancer très agressif, qui l’a tué en quinze jours, causant à sa famille et à ses amis un profond chagrin. Mais il s’est passé néanmoins quelque chose qui m’a bien impressionnée : lors de la dernière nuit du jeune homme, sa grand-mère l’a vu apparaître dans son appartement, c’est-à-dire qu’elle ne l’a pas vu en rêve, elle a eu une apparition à l’état de veille, il était transparent et lumineux. Elle a tout de suite appelé le reste de la famille, en disant : «Ou il vient de guérir, ou il est mort. » Il était mort.
Ma voisine Ania m’a demandé d'héberger son amie Ioulia et son gamin, ce qui ne me faisait pas plaisir, car je n’avais pas envie d’avoir quelqu’un ici, et surtout pas avec un enfant en bas âge. Je compte louer pour le nouvel an, les gosses font des bêtises et courent partout. Ce matin, cette Ioulia m’invite à prendre le thé et me raconte que son gamin, qui a été très malade, a failli mourir et qu’on le soigne toujours, d’ailleurs. Il vomissait sans arrêt des flots de sang, on envisageait de lui enlever l’oesophage et de le remplacer par un tuyau en plastique. Et, me dit-elle, dans sa détresse, elle qui ne l’avait jamais fait de sa vie, s’est mise à prier devant les icônes qui étaient au dessus du lit, en salle de réanimation. Elle a vu une lumière sur celle de la Mère de Dieu et senti une odeur d’encens. Quand elle en a parlé à une amie croyante, celle-ci lui a demandé à quelle heure, et cela coïncidait avec le moment où elle avait commandé des prières pour le petit garçon mourant. Et le plus troublant, c’est que cet enfant, guéri par miracle, réclame maintenant sans arrêt des prières. Il confirmait tout ce que racontait sa mère en hochant la tête et en souriant. Et il a même changé de comportement depuis l’été.
J’ai vu sur une vidéo les paysans qui mettaient un genou en terre devant les cognes, en faisant appel à leurs sentiments d’honneur et de fidélité à la France, et ils ont entonné la Marseillaise. Les flics sont restés de marbre, ce qui ne m'étonne pas vraiment. Là encore, on a dû sélectionner les plus cons depuis au moins deux décennies. Mais j’ai envie de dire à ces malheureux paysans de chanter plutôt des cantiques. La Marseillaise est l’hymne de ceux qui nous ont amenés là où nous en sommes, et qui ont exterminé la paysannerie depuis la Vendée jusqu’à nos jours en passant par la guerre de quatorze. De plus, prier Dieu est plus efficace que d’implorer des hommes de main bas de plafond.
Je me régale cependant à les voir foutre la zone à Bruxelles, mais il faudrait des actions plus décisives, un soutien plus massif. J’ai peur, si le mouvement échoue, que la France ne retombe dans une situation pire que la précédente, parce que la caste voudra se venger et aussi aller deux fois plus vite en besogne.
Je lis des commentaires d’une bêtise hallucinante. Alexandre Del Valle dit la vérité sur l’Ukraine, a savoir que depuis 2014, le Donbass était soumis à toutes sortes d’exactions, et que pourtant, Poutine, au grand scandale des patriotes purs et durs, n’avait pas voulu intervenir, à un moment où il eut été facile de le faire, avant que l’OTAN ait inondé le pays 404 d’armes et de « conseillers ». Il a rappelé l’escroquerie du traité de Minsk, conclu pour permettre d'armer le pays jusqu'aux dents, de l'aveu même de Merkel et Hollande, et constemment violé par l’Ukraine. Un imbécile compare ce que dit ce politologue au négationnisme de la Shoah. C’est pourtant l’exacte vérité. Et sur quoi s’appuient tous les abrutis dans son genre pour la contester ? Ils ne savent rien d’autre que les contes et légendes de la presse fançaise, mais ils sont vraiment sûrs d’eux, et agressifs, de vrais commissaires du peuple ! Or moi, je sais, j’ai vu, j’ai lu, j’avais des amis sur place, et j’y suis même allée ! Je criais dans le désert depuis fin 2013 ! Personne ne me fera prendre, sur ce point, les vessies pour des lanternes. Mais cette comparaison avec le négationnisme de la shoah réussit à me donner le fort soupçon qu’on ait pu mentir à ce sujet à peu près autant que sur le Donbass. La caste a raison de nous prendre pour des jambons, au vu des commentaires de tous ces mougeons pure laine, mais tout de même, il y a encore des gens capables de faire des comparaisons, d'établir des liens, de réunir les pièces et de prendre du recul pour voir l'affreux ensemble, et même, on dirait qu'il y en a de plus en plus. Notemment la parenté entre la folie du covid et celle du virus des vaches, et aussi la vaccination des canards. Entre ce qu'on fait de notre paysannerie, et ce qu'on a fait de la paysannerie russe il y a cent ans... Il y a de quoi se faire du souci, car ces malfaisants s'attaquent au Vivant, c'est la Vie qu'ils détestent
Un ami bloguer orthodoxe évoque l'invisibilisation de nos blogs et en effet, je pense que nous en sommes tous victimes, dès lors que nous pensons mal. Je l'ai remarqué de mon côté.
Volodia Bourlakov m’appelle et me dit, tout excité : « J’ai une surprise pour toi !
- Ah bon ?
- Je regarde en ce moment des oeuvres de toi qui ont vingt deux ans !
- Oh ! Ca alors !
- Tu connais Mark Margoulis ? »
Quand je travaillais au lycée, j’avais chanté à une expo de ce Mark Margoulis, et il m’avait pris des aquarelles, je ne sais plus lesquelles. Il me l’a passé. Margoulis m’a dit qu’il les avait exposées plusieurs fois, qu’il les avait montrées partout. J’étais sidérée.
Lisant le compte-rendu de mon exposition sur la page d'un blogueur russe qui m'avait interviewée, un de ses amis lui écrit:
Victor, mon cher ami:
Laurence Guillon est juste un amour. Par son récit, elle nous a dévoilé ce qui est pour nous habituel et que nous ne remarquons pas.
Continue à nous parler de cette femme étonnante. son regard sur la Russie et notre culture nous est très utile. C'est comme un courant d'énergie vitale qu'elle partage généreusement avec nous.
Виктор, дорогой мой друг!
Лоранс Гийон просто душка. Своим рассказом она раскрыла то, что для нас обыденно и мы не замечаем.
Продолжай рассказ об этой удивительной женщине. Её взгляд на Россию и нашу культуру очень полезен для нас. Это, как поток живительной энергии, которой она щедро делится с нами.
Спаси Господи!
J'en ai été profondément touchée! En lisant cela, j'ai l'impression que "ce n'est pas pour rien que Ducros, il se décarcasse!"

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire