L'Eglise russe fête ce jour les nouveaux martyrs et confesseurs de Russie qui sont en très grand nombre, et dont les noms et les visages se sont en partie conservés dans les archives du KGB. Leurs corps reposent dans les fosses communes que l'on ne finit pas de retrouver en Russie, à l'occasion de restaurations d'églises, notamment, car les monastères servaient souvent de prisons et les sanctuaires de salles de torture.
Le père Vladimir Viguilianski a écrit un post sur Facebook pour commémorer cet événement
Aujourd’hui, jour de l’assemblée des nouveaux martyrs et
confesseurs de l’Eglise russe, on a prié pour « tous les défunts qui ont
souffert pour la foi du Christ au temps des persécutions ».
Jusqu’à la révolution de 1917, dans les listes des saints
martyrs russes canonisés, il y avait 61 saints plus près de 100 confesseurs
anonymes .
Après la révolution leur nombre s’était considérablement élevé,
il s’y était ajouté plus de deux mille saints, et le processus de canonisation
des martyrs n’est pas terminé, il se développe avec une grande intensité.
En 1917, on comptait plus de 200 mille prêtres et moines. Tous,
à l’époque du pouvoir antireligieux tombèrent dans la catégorie des citoyens
particulièrement suspects. On les arrêta de nombreuses fois, on les déporta, les
accusa d’opinions et actions contrerévolutionnaires, de participation à des
organisations terroristes et même d’espionnage.
Malgré le fait que, sous la torture, certains membres du clergé admirent avoir commis ces crimes, ils furent complètement justifiés dans la période des réhabilitations.
Malgré le fait que, sous la torture, certains membres du clergé admirent avoir commis ces crimes, ils furent complètement justifiés dans la période des réhabilitations.
Et si l’on ajoute à ces
serviteurs du culte les membres de leurs familles, leurs enfants spirituels,
les travailleurs ordinaires de leurs paroisses, leurs simples paroissiens, le
nombre des persécutés pour leur foi peut monter à au moins un million de
personnes.
Par exemple en 1930, le
secrétaire du Comité Central du PCUS G.M. Malenkov écrivait à J.V. Staline au
sujet des communautés religieuses existantes qu’elles étaient « une
organisation hostile au pouvoir soviétique légale largement infiltrée de 600 000
personnes sur toute l’URSS ». Et cela fut écrit après les répressions de
grande ampleur des années 20 et 30.
C’est pourquoi nous pouvons
entendre souvent à l’église, au cours des prières sur ceux qui ont souffert
pour la foi : « Leurs noms, Seigneur, te sont connus ».
La mise en évidence des
biographies détaillées de ceux qui ont souffert pour la foi du Christ se
poursuit. A présent, la liste de ces descriptions de vies atteint pour l’instant
près de 35000 noms.
J’ai déjà parlé de ces serviteurs du culte Viguilianski, mes homonymes et mes lointains parents, que l’on évoque comme des nouveaux martyrs, mais leurs biographies, à de rares exceptions, est inconnue même de moi, bien que ma famille s’en occupe de près…
J’ai déjà parlé de ces serviteurs du culte Viguilianski, mes homonymes et mes lointains parents, que l’on évoque comme des nouveaux martyrs, mais leurs biographies, à de rares exceptions, est inconnue même de moi, bien que ma famille s’en occupe de près…
Nos ennemis déclarés de l’Eglise
récemment apparus, contempteurs acharnés des sanctuaires, hérétiques, fauteurs
de troubles dissimulés et rénovateurs doivent se rappeler notre histoire
récente pour éviter de figurer dans le camp des persécuteurs sanglants des
chrétiens.
Aucune des périodes de nos
deux mille ans d’histoire chrétienne ne peut se comparer en cruauté avec notre « temps
des persécutions » !
L’apologète du II-III
siècle Tertullien écrivait : «Le sang des martyrs est la semence du
christianisme ».
Saints martyrs et
confesseurs de l’Eglise Russe, priez Dieu pour nous !