Ma chère petite amie Alexandrine, Sacha Viguilianskaïa a mené toute une enquête dans la région de Pereslavl pour un film qu'on lui a commandé, et cette enquête s'inscrivant merveilleusement dans le thème de mes chroniques, j'ai décidé de la traduire. Il s'agit de la Croix miraculeuse de Godenovo, dont j'ai déjà parlé.
Sacha est venue habiter chez moi pour parcourir la région, malheureusement, j'étais à ce moment-là en France.
Au vu de ce témoignage, je me dis qu'aller à Godenovo confier à la Croix mes problèmes de genou serait peut-être une bonne idée...
Sacha est venue habiter chez moi pour parcourir la région, malheureusement, j'étais à ce moment-là en France.
Au vu de ce témoignage, je me dis qu'aller à Godenovo confier à la Croix mes problèmes de genou serait peut-être une bonne idée...
De l’histoire du monastère de la Croix vivifiante du Seigneur,
de la Crucifixion miraculeuse et de son destin. J’ai décidé de partager des
témoignages divins, puisque on m’a confié de travailler sur un film et que je
suis plongée dedans, que les gens apprennent, nous serons plusieurs à nous émerveiller.
I. Le père Vladimir (de 1980 à 2000, recteur de l’église saint
Jean Chrysostome au village de Godenovo. A présent recteur de l’église Dimitri
de Salonique au village de Pavlovskoïe district de Rostov.
…
J’ai officié à Godenovo 20 ans, et beaucoup de choses me lient à
la Croix Vivifiante. Même à l’époque soviétique, les gens venaient sans arrêt
confier leurs malheurs à la crucifixion miraculeuse : l’un avait un fils
drogué, l’autre quelque chose d’autre. Ils venaient, s’installaient dans la
maison du gardien, commandaient des offices d’intercession. Et ensuite, ils
nous racontaient comment tout s’était arrangé miraculeusement. Et voilà qu’on a
amené quand j’y étais un nouveau-né avec une hernie. Nous avons célébré l’office
d’intercession, ils ont pris de l’eau bénite et je leur ai donné une prosphore,
de l’huile de la veilleuse de la Croix, et quand ils sont allés le faire
opérer, les médecins se sont étonnés : il n’y avait plus de hernie. Rien.
Comme si on l’avait rêvée.
…
A un autre petit garçon de quatre ans, les médecins avaient posé
un diagnostic terrible : méningite. On l’avait emmené inconscient à l’hôpital,
et la mère et le père venaient avec leur dernier espoir. Nous avons également
célébré l’office d’intercession, ils ont pris de l’eau bénite, je leur ai donné
une prosphore, et je leur ai conseillé de lui bander la tête avec une gaze
imprégnée d’eau bénite et de lui en donner à boire. Le petit garçon a bu de
cette eau, ouvert les yeux et dit : « Maman, je veux manger ».
Alors elle lui a donné la prosphore. Et les médecins ont regardé et dit : « Eh
bien nous nous sommes trompés, notre diagnostic n’était pas bon ».
…
Il y eut encore un autre cas. On avait amené un invalide, un afghan
(vétéran de la guerre d’Afghanistan), il
s’appelait Sergui. Il ne pouvait marcher et se déplaçait en fauteuil roulant.
Ses proches l’avaient traîné chez les médecins, ils avaient essayé de le
guérie, mais rien n’y faisait. Et un jour, il leur dit : « Je connais
un endroit où je recevrai la guérison, il nous faut aller là bas ». Il
avait entendu parler de la Croix Vivifiante. « Comment irons-nous, c’est
si loin ? » lui dirent ses proches pleins de doute. Mais Sergui
répond : « Saint Nicolas nous emmènera ». Alors ils se sont
préparés : trois amis, sa mère et lui sur son fauteuil. A ce moment-là, il
n’y avait pas de route, ils sont allés en voiture jusqu’à Prioziornoïe, et
ensuite on l’a porté, là bas, ce sont des marais impénétrables, c’était déjà l’automne,
la pluie battante. Ils sont arrivés comme ils ont pu. Nous avons célébré l’office
d’intercession, je l’ai oint avec de l’huile sainte, et devant nos yeux, il s’est
levé de son fauteuil.
…
Au départ, je voulais m’en aller. Parce que c’était très difficile, insupportable. Tous deux avec
ma « petite mère », les enfants étaient encore petits, pour tout
dire, les bras nous en tombaient. Il fallait envoyer les enfants à l’école, et il
n’y en avait pas, là bas. Mais le Seigneur nous a affermis, notre situation s’est
améliorée, nous avons tout fait nous-mêmes. De plus, rien que d’entrer dans l’église,
c’était déjà la joie, tu t’approchais de la Croix, et c’était tout : nous
étions heureux en quelque sorte, tout était normal. Et un jour, c’était à mon
avis la saint Nicolas d’hiver, nous célébrions les vigiles, je suis sorti pour
la lithie et j’ai levé les yeux vers la Croix, je regarde : des yeux
bleus, des yeux humains ordinaires. Et si…graves. Eh bien, la peur m’a saisi, j’ai
baissé les yeux, ensuite je les ai levés une deuxième fois, et le regard était
déjà comme empreint d’un sourire. Je n’avais raconté cela à personne, seulement
à la maison, aux enfants… Depuis les forces nous sont venues et gloire à Dieu. Si
on ne m’avait pas muté ailleurs, j’officierais encore là bas…
Le père Vladimir
Alexandrina Viguilianskaïa
traduction Laurence Guillon
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