Tout fondait sous la pluie et puis tout a regelé et j'ai l'impression que c'est parti pour un mois de dégels et de regels. C'était beau, aujourd'hui, un vif soleil et du vent, mais se promener sur la patinoire, ce n'est plus pour moi. J'attends la fin de tout ça, et je regarde le manteau neigeux: comment vais-je aménager mon potager, où planter un argousier, pour qu'il ne risque pas d'envahir les voisins, mais qu'il ait quand même du soleil? Car les argousiers poussent comme du chiendent, alors que j'aurais beaucoup de mal à faire pousser un pommier, bien que j'ai l'intention d'essayer les arbres nains, dont le système racinaire réduit n'atteindra peut-être pas la nappe toute proche, si je rajoute de la terre...
J'ai fait une commande de graines, persil, basilic, aneth, coriandre et autres, des ipomées, et puis une plante décorative de marécage, en russe labaznik. Ca vient très haut, pour une plante. Et aussi une symphorine, j'ai vu que cela poussait partout dans le voisinage. La symphorine, j'en voyais à Annonay, chez mon grand-père, cela me rappellera la France et mon enfance, et cela fait des baies blanches qui égaient le jardin quand tout disparaît, à l'automne.
Ces projets m'occupent l'esprit, ils sont terrestres, naturels et mettent de la beauté dans l'environnement qui en a généralement bien besoin. Cela me change du puzzle épouvantable que me composent les nouvelles glanées sur facebook, ce cauchemar de science-fiction préparé par la bande de dingues, de satanistes et de mafieux qui contrôlent une grande partie du monde, dont l'Europe, et ont aussi des complices en Russie. Je pourrais laisser tomber Facebook, mais j'y ai beaucoup d'amis, et puis je me suis engagée dans le groupe qui défend le métropolite Onuphre, et a permis, je pense, au moins à certains orthodoxes capables de surmonter leurs préjugés confortables, de comprendre ce qui est en train de se passer et à qui nous avons affaire. Nous sommes si peu à dire la vérité, si peu à la voir, et ces croyants, ces 80% de croyants orthodoxes locaux, derrière leur saint métropolite, sont si fermes, si fervents et si abandonnés. Enfin, abandonnés. des hommes... Mais Dieu est avec eux, je n'en doute pas une minute, comme dit un de leurs hiérarques, ils restent soudés, conservent leurs communautés même quand on leur vole leurs églises, et sont près de devenir de vrais confesseurs de la foi. Derrière toute la puissance brutale de ceux qui ont donné licence à leurs indignes persécuteurs de leur pourrir la vie, nous savons bien qui se tient, il se tient partout, il triomphe partout, il est en train de détruire non seulement les pays, les peuples, et tous les sentiments élevés des hommes, leur culture ancestrale, leur spiritualité, mais toute la magnifique création de Dieu, et pensant à mon jardin, je me dis qu'ici, pendant encore quelques temps et peut-être jusqu'à ma mort, il y aura des fleurs, des arbres, des buissons, des jeux de lumière, et des oiseaux. Les oiseaux qui disparaissent en France, et que je nourris ici l'hiver.
Quelqu'un écrit sur un fil de commentaire chrétiens: "Il nous faut trouver un autre Dieu. Un Dieu compatible avec notre réalité. Les paraboles ne fonctionnent plus."
Je suis restée un moment à relire cela dans mon lit: "Trouver un autre Dieu". C'est-à-dire que l'on peut en arriver à penser que la "réalité", telle que nous l'avons faite, et qui ne colle effectivement pas du tout avec ce que Dieu nous demande, ni avec la réalité de nos ancêtres, même relativement récents, cette espèce de folie sinistre que personne ne peut arrêter et qui transforme des enfants en objets sexuels ou en fournisseurs d'organes frais, les enlève à leurs parents lorsqu'ils ne sont pas élevés comme le veut la caste, se propose de contrôler totalement les gens, de les métisser comme des vaches, qu'ils le veuillent ou non, de leur formater la cervelle et de les faire vivre à rebours complet à la fois de leur nature et de leur destin spirituel, eh bien il faut le changer, il faut l'adapter à tout ça. C'est donc à nous de décider comment Dieu doit être, au lieu de réaliser que nous nous sommes tellement éloignés de lui que nous ne savons même plus où nous nous trouvons, dans une pagaille hideuse, de plus en plus confuse, de plus en plus dégradante, de plus en plus infernale. Dieu peut donc être traité comme un objet de consommation. Ou comme le chien qu'on a pris par caprice et qu'on abandonne au bord de la route, pour en prendre un plus sage ou plus racé. Et pour achever le tableau: "les paraboles ne fonctionnent plus". Bonnes gens, vous avez lu? "Les paraboles ne fonctionnent plus!"
Mais moi je sais qui sera ce Dieu plus adapté: c'est ce qu'on appelle l'antéchrist. Dont prépare la venue la "religion du futur" qu'on essaie de nous mettre en place.
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