A l'église, j'ai confessé au père Andreï mon anxiété et mon manque de foi, qui dit anxiété dit manque de foi... et j'ai ajouté: "Je ne peux pas vous dire grand chose, je suis malade, je ne vois personne et donc, je n'offense personne."
Il a ri: "De l'utilité de la maladie!"
La vie a bien des aspects merveilleux, et j'y reste attachée. J'ai été émue par une publication de Constantin Soutiaguine:
"Et ça
fait peur de mourir, et c'est dommage de laisser toutes ces bêtises
captivantes, toute cette insignifiance, si chère au poète, qu'il n'a pas pu
glorifier.Comme j'ai adoré revenir à l'aube et réarranger tous les meubles en
une demi-heure ! J'ai aussi adoré le rebord de fenêtre blanc, la fleur, l'eau,
le verre à facettes et l'azur vert de la voûte céleste. Et le fait que je suis un poète et un
homme sans foi ni loi."
Car c'est exactement ce que je ressens souvent, et si cela me touche particulièrement, c'est que Soutiaguine est croyant, sans doute plus croyant que moi, plus assidu à l'église.
Mais parallèlement à ces aspects merveilleux, dont nous ne connaissons pas assez l'importance, que de chagrins, que de douleurs inimaginables! Internet en ce moment me donne le vertige, entre la guerre, les massacres auxquels on trouve toutes sortes de justifications, les diverses infamies, la détresse des enfants et des animaux, le saccage de notre héritage culturel et de la nature... Il y a des souffrances auxquelles nous ne pouvons rien, qui ne sont pas de notre fait, quoique d'un point de vue chrétien... Mais combien n'en n'infligeons-nous pas par notre inconscience, notre stupidité, notre cupidité, notre brutalité, notre négligence, notre égoïsme sordide? Tout cela exerce sur moi une espèce d'érosion qui m'épuise et me donne un sentiment de culpabilité épouvantée et impuissante, de compassion horrifiée. C'est là, outre les raisons personnelles que je peux avoir de l'éprouver, l'origine de cette angoisse latente que je confessais au père Andreï.
Je vis toujours très mal le mois de novembre, ses ténèbres, sa grisaille, son humidité. J’ai été dispensée de rééducation, parce que mon genou fonctionne déjà très bien, je n’en reviens pas moi-même, merci docteur Simakov. Et merci mon ange gardien. Dieu sait ce que j’aurais vécu, si on m’avait changé l’articulation. Je m’habitue à la polyclinique, c’est encore très délabré, mais apparemment, on y trouve quand même des médecins compétents, et puis je commence à m'y orienter. J’y suis retournée ce matin pour prolonger mon assurance. La bonne femme était très gentille, elle héberge un chat, qu’une mégère veut aller abandonner dans la forêt. Je lui ai demandé pourquoi elle ne le prenait pas chez elle. Parce qu’elle en a deux, plus un chien qui ne l’accepterait pas. Et moi, j’ai Moustachon, qui chasse tous les chats étrangers. C’est délabré, on se fait parfois engueuler, mais aussi encourager, d'un sourire ou d'une plaisanterie, en fin de compte, c’est humain, nous ne sommes pas chez les robots, et cela n’est déjà pas mal. Donc, il me sera possible, dans certains cas, de m’y faire soigner et c’est gratuit.
Trop de médicaments et les invitations au restaurant par dessus m'ont rendue vraiment malade. Du coup je prends à nouveau des médicaments, mais ils me fatiguent beaucoup. Je crois que c’est fini pour moi, les bonnes bouffes et les gâteaux. Je vais maigrir et devenir une vieille desséchée, mais ce n’est pas plus mal, c’est plus distingué que d’être une dondon boursouflée. Je reste chez moi, et j’écris. Je m’aperçois avec surprise que j'ai pratiquement terminé. A la relecture, je serai sans doute amenée à compléter, à rajouter des choses que j’ai oubliées ou que je voudrais développer, et peut-être à en laisser tomber d'autres, car on ne peut pas tout dire, il ne faut pas alourdir le récit ou en compromettre l'homogénéité. Je me rends compte que j'ai beaucoup oublié, les atmosphères, les lieux, du moins ceux où je n'ai fait que passer, car ceux où j'ai vécu longtemps, je les retrouve, et souvent avec une grande nostalgie. Et puis les gens, mes grands-parents, ma mère, mes tantes, mon beau-père... Etonnant comme des êtres disparus il y a si longtemps font toujours partie de moi et continuent à me manquer, comme cette époque déjà lointaine se rapproche brusquement de moi, comme si je ne l'avais pas quittée. Le père Valentin dit que nous sommes exilés dans le temps.
Je revis aussi mon année de fac à Vincennes, couveuse de toute la chienlit qui s'est emparée de la France par la suite, le wokisme y sévissait déjà. Et quand je décris mon voyage en Russie, je retrouve les causes de bien des problèmes que j'observe ici aujourd'hui.
Biden a
donné l’autorisation au satrape de Kiev de balancer sur la Russie des missiles
longue portée. Et cela vient après une visite du fils Soros à l’infernal
Macron, comme par hasard. Ces gens se dépêchent d’essayer de déclencher une guerre générale avant
le passage de pouvoir à Trump, lequel n’est d’ailleurs peut-être pas aussi
pacifiste qu’on l’espère, mais il n’est pas inféodé à la mafia mondialiste et semble
vouloir au moins purger la société d’un certain nombre de malfaiteurs, et faire
la lumière sur le covid et les trafics d’enfants, c'est bien cela qui les panique. Je pense que Poutine va
essayer d’esquiver le piège. C’est ce qu’il a toujours fait. Il est évident que
depuis des années, on cherche à le pousser aux extrêmes, et il s’est toujours
débrouillé pour l’éviter. Je connais plein de gens qui le lui reprochent ici, et qui lui reprochent aussi de ne pas débarrasser la Russie et son armée de toutes sortes de traîtres et de fonctionnaires indignes, et je suis souvent moi-même désorientée par ce qui se passe, et par les échos et opinions contradictoires que je reçois. Cependant, ne pas tomber dans l'escalade me paraît sage, car c'est précisément là où on veut le pousser.
J’ai vu qu’il
y avait eu une importante manifestation en Allemagne, où les gens portaient des
pancartes, avec les photos des dirigeants européens : «Ce n’est pas
Poutine, qui nous fait peur, c’est vous ! » Eh bien c'est exactement mon raisonnement, et depuis très longtemps.
Ici, une vidéo d'Idriss Aberkane qui fait la lumière sur les ténèbres du "philanthrope Soros": https://www.youtube.com/live/k2ytHNqUbVc?si=Xn0IFd9UxIemwRx6
J'ai mis un lien, car je n'ai pas pu partager la vidéo directement.
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