Hier, j'étais prête à partir aujourd'hui, au besoin en chaussons. On m'a demandé de finir le protocole de soins pour sortir demain. Donc ce sera demain, au besoin en chaussons. Je suis à l'aube de ma dernière horrible, interminable journée dans ce lieu d'angoisse. L'avantage, c'est que je serai officiellement immunisée pendant quelques temps, peut-être arriverai-je à aller en France...
Une amie vaccinée Spoutnik V à récemment contracté la covid labellisee, avec perte d'odorat et de goût. C'est dire si ce que l'on nous met en demeure de nous injecter est efficace. À refaire tous les mois, sans doute....
Une journée et puis une nuit. J'essaie la mobilisation intérieure. Le pire c'est le matin jusqu'au déjeuner, vers une heure, après la soirée passe plus vite. Et la nuit si l'on échappe aux insomnies.
Mania Asmus me dit que je ne suis pas obligée de retourner faire la queue à la polyclinique pour recevoir une nouvelle ordonnance pour Iaroslavl. Elle va s'en occuper, téléphoner, ce dont je lui suis bien reconnaissante. Je suis fatiguée, je voudrais en finir. J'ai plonge dans un marécage d'idées noires et d'angoisses sans beaucoup de défenses spirituelles. Ça fait réfléchir.
J'ai pris en aversion ce fil de nouvelles internet que je compulse sans arriver à m'arrêter à rien et qui me confronte à toutes sortes de monstres et de drames. Saint Paissios disait que s'il n'avait eu la certitude que le Christ aurait le dernier mot, il serait devenu fou. On se constitue une certaine carapace, la mienne à cede dans les grandes largeurs. Et tant mieux, au fond, il faudra en tirer les conclusions qui s'imposent.