Le fils de ma voisine, Aliocha, m'a montré un étang magnifique, près d'un village, pour aller me baigner, l'ennui, c'est que la température est tombée à 14° et que ce matin, j'ai été obligée de chauffer un peu. Certaines plantes, ayant donné leurs fruits, commencent même à jaunir! Le ciel est souvent très beau, je suis allée le contempler sur la plage municipale, où il y avait pour moi encore trop de monde.
Je voulais aller au festival cosaque près de Volgograd, on m'y invite, mais outre que je trouve cela très fatigant, ma vieille chatte Chocha vit certainement ses derniers jours. Elle est devenue aveugle, elle titube et dort tout le temps. Quand elle se réveille, elle miaule et me cherche, je ne crois pas que ce soit le moment de la laisser, si je ne veux pas me préparer un surcroît de remords. Je voudrais pouvoir tranquillement m'occuper de la maison, du jardin, et de mes divers travaux et démarches en retard.
J'ai invité Katia à manger un gratin de courgettes, car elle n'arrive pas à cuisiner pour elle seule. Elle m'a dit que la jeune femme qui dirige le choeur de son église avait brusquement poussé un cri en regardant son téléphone: elle venait d'apprendre que son frère, avec qui elle était très liée et qui était un garçon de grande qualité, était mort au front. Elle lui avait parlé la veille. "Les meilleurs hommes sont en train de mourir là bas, me dit Katia, tandis que les pires font la fête à Moscou ou fichent le camp dans les paradis démocratiques".
Du désordre de Mars, rayonnant et
paisible,
Naissent aux branches nues
d’étranges fruits d’azur.
C’est la guerre, là bas, le tumulte
des armes,
Mais mars en sa débâcle, sur le
jardin figé,
Déploie l’ogive d’or de ses ailes
tranquilles,
Le pressentiment bleu des fêtes
printanières.
A quoi bon démontrer, crier dans le
fracas
Des cent gueules béantes de l’enfer
déchaîné ?
Et l’on pourrait oublier ici,
Sur l’orbe lisse du lac
resplendissant :
Tout est si calme au fil des rues,
On pourrait croire
Que rien n’arrivera jamais,
Hormis les floraisons ultérieures...
Sur une façade les héros
Semblent vivants,
Dans le cadre de leurs photos,
Sous les drapeaux,
Sur les fleurs mortes.
Mais ils gisent dans leurs tombeaux,
Ils n’auront pas fait de vieux os,
Ces beaux garçons qui nous sourient.
Ils auront eu parfois le temps
De laisser sur terre des enfants
A ceux qui restent et qui prient.
La faux s’abat sur les meilleurs,
C’est l’ultime moisson des justes,
Que les anges plient dans les langes
De la Résurrection promise.
Si je fais ce petit tour d'horizon, c'est que tout est lié. Et puis un mien ami pour qui j'avais beaucoup d'estime, et qui avait pourtant conscience de bien des choses, nous accuse dans un commentaire de "refuser la réalité" car elle compromet notre vision du monde. En quelque sorte, par orgueil, nous refusons d'admettre que nous avons tort, et que la télé et le gouvernement ont raison. Pour lui tout va bien. Tout cela, les effets de la piquouze, le trafic d'enfants et d'organes, ça relève du fantasme, c'est pour se faire peur, d'ailleurs on ne parle plus de rien, c'est fini, tout ça. Oui, admettons que ce soit fini, on tire un trait et en avant? Sur les enfants masqués, les vieux isolés et les réfractaires calomniés et ruinés? C'est amusant, car la personne en question est la première qui me donne l'impression que la religion peut être vraiment parfois "l'opium du peuple"; un truc dans lequel on s'évade pour planer tranquille et aussi oublier confortablement ses positions précédentes, trop en porte-à-faux avec l'opinion générale et admise. Tant qu'on se restreint à un petit endroit protégé, c'est faisable, d'ailleurs ma cousine, pourtant très consciente de tout ce qui se passe mais n'ayant pas d'autre choix, s'est planquée dans la Dordogne pour avoir la paix le plus longtemps possible, mais elle n'est pas dans le déni. Personnellement, j'aimerais bien ne pas être dérangée dans ma création fiévreuse et ma contemplation de la nature, j'aimerais bien me tromper et pouvoir balayer d'un revers de main les angoisses et les visions d'horreur, mais je ne peux pas. Et même si la contemplation de la nature me rapproche de Dieu, je Le retrouve en ce moment dans la souffrance et l'inquiétude que tout cela me cause, car Il est le seul à pouvoir m'en consoler. Je découvre, dans ces abîmes soudain béants, le poids de la faute générale, car on y participe tous plus ou moins, de gré ou de force, ontologiquement. Comme le disait je ne sais plus quel saint, il faut se repentir aussi des fautes que nous pourrions potentiellement commettre.
Comme le dit Dany, plus les Français ferment les yeux et plus ils ouvrent la bouche. Il y a quelque chose en occident, de nos jours, de délétère qui pousse les gens à les fermer très fort et à l'ouvrir très grande. On dirait que quelque folie les gagne tous, comme dit Slobodan Despot, c'est la cavalcade des rhinocéros.
En revanche, sur certains sujets, elle reste désormais fermée même quand elle fut autrefois ouverte. Ainsi on peut s'obnubiler sur un prêtre russe châtié parce qu'il a décidé de prier publiquement "pour la paix" et non "pour la victoire", bien que la victoire suppose la paix, mais se contretamponner du sort fait au métropolite Onuphre, chef de l'Eglise Ukrainienne traditionnelle, de ses hiérarques et de ses fidèles, de la Laure confisquée et profanée, des reliques et des icônes pillées, des intrigues du patriarche Bartholomée, qui favorise tout cela main dans main avec Zelensky. Le seul spectacle de ces deux personnages acoquinés me soulève le coeur. En principe, la vie spirituelle devrait donner du discernement, eh bien ce n'est vraiment pas ce que j'observe.
https://orthodoxologie.blogspot.com/2023/07/novinsky-le-phanar-est-pret-accepter.html
L'évêque a noté qu'aujourd'hui, les persécutions les plus terribles ont lieu : "Il n'y a pas eu de telles persécutions de chrétiens orthodoxes depuis la révolution d'octobre jusqu'à aujourd'hui. Une terrible persécution des orthodoxes, une terrible attaque contre l'Orthodoxie ! Et cela, malheureusement, se passe devant le monde entier, qui est silencieux sur cette injustice flagrante et ce piétinement des droits humains et religieux."
Selon le Métropolite Ioanniki, ceux qui commettent de tels crimes contre l'Église ou s'en réjouissent sont des personnes damnées.
Déjà à notre époque, lorsque les autorités monténégrines ont commencé à attaquer les sanctuaires orthodoxes, une personne a prédit la fin imminente de ce pouvoir, bien qu'il semblât puissant, a déclaré Vladyka-
Lorsqu'on a demandé à cet homme comment il le savait, il a répondu que son défunt grand-père lui avait parlé d'une situation similaire, à savoir comment l'Empire austro-hongrois avait commencé à enlever les cloches des églises et à les emmener dans ses fonderies pour les faire fondre. À ce moment-là, le grand-père de cet homme vit un pieux chrétien de son village dire que dès que les autorités auraient commis cette iniquité, ce serait leur fin.
"Aujourd'hui, chers frères et sœurs, l'Église orthodoxe ukrainienne, dirigée par Sa Béatitude le Métropolite Onuphre, qui est un pilier de l'Orthodoxie, se dresse sur le Calvaire. Elle a survécu au Golgotha à la veille de la fête de Jean-Baptiste, qui s'est vu trancher la tête pour avoir prêché la vérité de Dieu.
Et nous devons nous souvenir de la souffrance actuelle de nos frères et sœurs orthodoxes en Ukraine, qui sont soumis à une terrible humiliation, à la saisie de leurs sanctuaires et à leur profanation, à de mauvais traitements et à des passages à tabac de prêtres, de moines et de moniales.
Et pire encore, la majeure partie du monde regarde silencieusement ces terribles crimes. Cependant, nous sommes tout à fait convaincus que le Seigneur Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, est avec Sa force et Son Amour avec ceux qui souffrent aujourd'hui en Ukraine pour la vérité de Dieu, et que saint Jean-Baptiste, qui fut décapité pour la justice de Dieu, est avec eux",
Car oui, il est clair pour moi que se commet, à l'encontre de nos frères orthodoxes, un forfait sans précédent, avec la complicité active du Phanar et de nombreux orthodoxes occidentaux, et que ceux-là sont damnés, comme les figures ricanantes qui insultent le Christ au Sanhédrin, sur les tableaux de la Renaissance.
Enfin, sans précédent, pas vraiment, car lorsque l'Eglise était persécutée par les bolcheviques, le saint patriarche Tikhon avait été poignardé dans le dos par son collègue de Constantinople, qui s'était hâté de reconnaître "l'église rénovée" bidon de l'époque, comme celui-ci s'est empressé de balancer sur l'Ukraine la bombe de son "église autocéphale" télécommandée, s'affichant aujourd'hui avec la créature de divers crapauds criminels apatrides bien connus pour leur malfaisance inlassable.
Voici leur travail, ces brutalités, ce pillage, ces profanations, ces meurtres, et qu'ils assument. Dans la Laure profanée monte une voix solitaire. Bartholomée peut bien y installer qui il veut ou qui ses maîtres veulent. L'Esprit n'y sera plus.
https://vk.com/wall56269821_7613
A ceux qui, dans mon entourage, collectionnent les photos attendrissantes sur l'amour des animaux en Ukraine, je dédie ces deux exemplaires:
Et cette anecdote véridique qui m'a tiré des larmes: on a arrêté, pour l'envoyer de force au front, un jeune homme ukrainien qui essayait de franchir la frontière moldave avec son chat. On n'a pas pris de photo de la scène.
Merci pour ces mots et ce beau partage de votre humanité, je compatis pour tous ces êtres souffrants, hommes , femmes , enfants, animaux qui n'ont rien demandé..
RépondreSupprimerC'est à notre tour en France bientôt , la caste en rêve, et ceux qui pensaient être à l'abri en cautionnant l'inacceptable et en participant à l'innommable souvent pour ne pas faire de vague, comprendront très vite le prix de tous leurs coupables abandons successifs et de leurs lâchetés innombrables...
J'ai fait ma part, là haut, ils le savent, alors je peux mourir tranquille...
Merci Laurence, profitez bien de cette si belle Russie qui me manque .
Moi aussi, je compatis, il n'y a guère que la caste qui n'éveille pas ma compassion. J'attends le feu du ciel.
SupprimerMes bises et bisous pour vous.
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