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mardi 19 octobre 2021

A la maison, même les murs nous soignent.

 


Tout est si paisible, chez moi, cela me paraît irréel.

Il y avait constemment du bruit et de l’agitation, à l'hopital, il ne se passait rien, personne n’avait rien à se dire, mais il y avait ce bruit, le bouillonnement de l’oxygène, les raticinations d’une vieille qui jurait, invectivait et gémissait dans son coin, les téléphones qui sonnaient, les conversations, les va et vient... Je me demandais chaque matin comment je tiendrais jusqu’au soir, et le soir jusqu’au matin. Je commençais à avoir les mains qui tremblaient, et toutes sortes d’idées noires. Je commençais vraiment à avoir peur pour ma santé mentale. Et de m’imaginer Dany, à plat ventre avec son masque dans sa réa, m’emplissait d’une véritable terreur. Heureusement, elle commence aussi à sortir du tunnel.

Des gens m’écrivaient qu’il fallait sortir de là, que les hopitaux étaient « peu recommandables ». Je ne sais pas si c’est vraiment le cas, mais j’étais dans un état d’angoisse permanent.  Le médecin jouait avec mes nerfs, elle m’a lâché le 12° jour. En me disant que je devais rester en quarantaine jusqu’aux résultats du test.

Ce 12° jour, elle m’a laissé mariner encore la moitié de la journée, et puis j’ai eu à peine le temps d’apeller le collaborateur de Gilles, j’ai été accompagnée jusqu’à une porte dérobée qui m’a laissée dans une cour glaciale.

J’ai retrouvé ma maison sans y croire, et surtout sans parvenir à me calmer. Cette ignoble angoisse ne me quittait pas. Katia est venue m’apporter des provisions et discuter un peu avec moi. Puis c’est la voisine Ania qui est passée : « Ne vous en faites pas, s’ils ont vous ont laissé partir, c’est que c’est bon. »

Tout me paraissait d’un calme surnaturel. Et la vue par les fenêtres, qui n‘a pourtant rien de rare, lumineuse et ouverte. J’ai dormi comme une masse dans un lit normal et un silence total. Le lendemain, j’ai senti que les choses reprenaient leur place.

Ma fatigue reste écrasante. J’ai demandé à Nadia de m’aider, elle va m’apporter à manger. Ici, l’appétit revient quelque peu.

Tout le temps que je suis restée là bas, je songeais aux gens qui, pour diverses raisons, se retrouvaient enfermés, asiles psychiatriques, mouroirs, cachots, Florenski aux Solovki, dont les lettres sont si poignantes. Il faut une grande force d’âme pour surmonter ce genre d’épreuves. Ce petit aperçu m’a fait comprendre que j’étais loin de l’avoir.

Dès le départ, mon premier séjour a été une erreur d'aiguillage. On aurait du traiter la crise de coliques néphrétiques et m'envoyer aussitôt chez le spécialiste à Iaroslavl, mais ici, ils aiment bien enfermer les gens des siècles à l'hosto, avec tous les germes qui s'épanouissent et trouvent un terrain favorable dans les organismes stressés et affaiblis. 

dimanche 17 octobre 2021

Dernier jour

 Hier, j'étais prête à partir aujourd'hui, au besoin en chaussons. On m'a demandé de finir le protocole de soins pour sortir demain. Donc ce sera demain, au besoin en chaussons. Je suis à l'aube de ma dernière horrible, interminable journée dans ce lieu d'angoisse. L'avantage, c'est que je serai officiellement immunisée pendant quelques temps, peut-être arriverai-je à aller en France...

Une amie vaccinée Spoutnik V à récemment contracté la covid labellisee, avec perte d'odorat et de goût. C'est dire si ce que l'on nous met en demeure de nous injecter est efficace. À refaire tous les mois, sans doute....

Une journée et puis une nuit. J'essaie la mobilisation intérieure. Le pire c'est le matin jusqu'au déjeuner, vers une heure, après la soirée passe plus vite. Et la nuit si l'on échappe aux insomnies. 

Mania Asmus me dit que je ne suis pas obligée de retourner faire la queue à la polyclinique pour recevoir une nouvelle ordonnance pour Iaroslavl. Elle va s'en occuper, téléphoner, ce dont je lui suis bien reconnaissante. Je suis fatiguée, je voudrais en finir. J'ai plonge dans un marécage d'idées noires et d'angoisses sans beaucoup de défenses spirituelles. Ça fait réfléchir.

J'ai pris en aversion ce fil de nouvelles internet que je compulse sans arriver à m'arrêter à rien et qui me confronte à toutes sortes de monstres et de drames. Saint Paissios disait que s'il n'avait eu la certitude que le Christ aurait le dernier mot, il serait devenu fou. On se constitue une certaine carapace, la mienne à cede dans les grandes largeurs. Et tant mieux, au fond, il faudra en tirer les conclusions qui s'imposent. 

samedi 16 octobre 2021

Le bout du tunnel ?

 Sur mes deux toubibs, il y en a une qui est jeune, humaine et rassurante. Il me semble qu'elle me laissera sortir lundi, après une radio, je l'espère car chaque jour est plus dur que le précédent. J'ai beaucoup de mal à ne pas céder à la panique. Je fais des carrés au crochet en répétant la prière de Jésus. Ma tablette marche très mal, et voir défiler des infos sur les animaux martyrs, les psychopathes transhumanistes et les projets totalitaires des gouvernements à eux soumis ne me remonte pas précisément le moral. Un individu triomphe de me voir covidee, alors qu'il a vraiment fallu que je vienne le chercher dans son vivier hospitalier, le truc, j'ai vécu normalement et en pleine forme jusqu'ici, voyageant dans toute la Russie. Il me traite comme une imbécile, m'accusant de critiquer la France au profit de la Russie, or je n'ai jamais renie la France. Je critique son gouvernement et les bobos sur lesquels il repose mais ce n'est pas la France, ça. En revanche, ça a l'air d'être la sienne, il doit avoir un QR code au milieu du front, le gars. Un bon petit soldat du nouveau monde. 

À ceux qui brûlent de me rentrer mon indiscipline dans la gorge,  de me piquer et de me marquer, je dirais que si je pouvais avoir dans L'OMS leur belle confiance de moutons, je serais trop contente de me mettre à l'abri d'un autre joyeux séjour éventuel. Il fut même un temps où je me bercais de l'illusion que le spoutnik v n'était pas aussi suspect que ses équivalents occidentaux. Or je vois de plus en plus de témoignages du contraire. Ce matin encore une artiste peintre qu'une deuxième dose à rendue très malade et qui se renseigne sur covivac, le vaccin introuvable réservé à Poutine et au patriarche. Comme par hasard. Ce qu'il faut à L'OMS c'est un équivalent à sa merde.

Slobodan Despot fait bien le tour de cette question dans son dernier briefing:

Les enjeux sont graves, mais combien s'en rendent compte ? 


jeudi 14 octobre 2021

Le piege

 La toubib de service m'énerve au plus haut point. Elle fuit dans tous les sens, elle ne voit pas dans quel état nous sommes ? J'ai vu arriver deux pauvres quinquagénaires, une digne vieille dame, une vieille qui ne cesse de grommeler et de parler au telephone, et tout le monde essaie de faire bonne figure, mais c'est absolument insupportable, on ne sait que faire de sa peau. On voudrait s'endormir au plus vite, pour voir partir de bons paquets d'heures, mais l'on se réveille à partir de minuit, on tourne et on se retourne. Et les visages deviennent mornes, accablés. Et pourtant, le bon docteur préférerait crever que de donner des indications sur le moment où l'on pourra partir.

Pour arriver à se coucher à 21 ou 22 h c'est l'exploit. Il m'arrive de regarder plusieurs fois ma montre en me demandant si elle n'est pas arrêtée. Mais non, c'est le temps qui s'arrête. J'ai un livre de haute théologie, il me passe loin au dessus du bonnet, je ne peux pas me concentrer dessus. J'ai demandé à Gilles de m'apporter quelque  chose de distrayant, il m'a pris l'identité de la France de Fernand Braudel, vraiment le genre d'ouvrage qu'il me fallait. J'aurais préféré un polar...

La toubib pretend que mon caillou est parti, d'après ses analyses. Cela m'étonne un peu. Elle me fait du nochpa, à tout hasard... 

Les élections étant passées, c'est la grande offensive des suppôts de L'OMS, en Russie. En avant les masques, les QR codes, les pass sanitaires et les intimidations. En plus de tout le reste, cette folie malsaine ne me remonte pas le moral. Je contemple les diverses personnes que je connais, jetées ça et la à la surface du globe. On va ici, on va la, on court dans tous les sens, mais les gros poux obèses de la finance ont des tentacules partout. Des complices partout. Des yeux partout. Une amie est coincée chez son fils en Thaïlande depuis le début de l'affaire, et elle a vu comment on avait créé de toutes pièces une situation covid dans un pays qui en était complètement à l'abri, à coups de masques, de vaccins, il faut que tout le monde y passe. Et ça marche. On te coince des jours et des jours dans un hosto à la merci d'une pecore avec un stéthoscope et tu es prêt à n'importe quoi pour sortir. 

Karine Bechet Golovko est moins optimiste que Xavier Moreau. Et sa confiance en Poutine s'emousse, la mienne aussi d'ailleurs. 

https://russiepolitics.blogspot.com/2021/10/billet-dhumeur-tres-mauvaise-sortez.html

Je suis absolument certaine que tout a été fait pour empirer une situation qui n'aurait pas dû prendre ces proportions.

Une de mes braves quinquagénaires à parlé avec enthousiasme d'un office au monastère Saint Nicolas, c'était si beau, il y avait un hierarque magnifique, elle ne savait pas qui c'était, mais sa résolution était prise, elle irait se confesser en sortant d'ici. 

mercredi 13 octobre 2021

Des jours sans fin

 Écrire me coûte, je n'ai pas grand chose à dire. Les journées n'ont pas de fin, et les nuits non plus car je commence à mal dormir. J'éprouve un sourd sentiment d'angoisse. Normalement, quitter les lieux deviendra théoriquement possible à partir de lundi, 11 jour. Cela me paraît encore bien loin, et si on ne me lâche pas...

Des foules de gens prient pour moi et me soutiennent, c'est encourageant, mais ils sont loin. Moi, je n'arrive pas à grand chose. Je répète des formules. C'est curieux comme parfois j'ai reçu de grands soutiens spirituels inattendus, mais la, je ne ressens pas grand chose. Pourtant, Dieu sait que j'en aurais besoin. Plus le temps passe et plus c'est dur, et il ne passe pas vite. Je me sens très démunie.

Il me semble que je suis en prison. Il devrait y avoir moyen de s'échapper par l'esprit. Mais je n'y arrive pas bien.

Aujourd'hui on ne m'a pas mis de perf. J'ai un indice de 96. 


lundi 11 octobre 2021

Interminable

 Hier un sémillant jeune docteur me disait que tout allait bien, bon indice d'oxygène. Je ne tousse pas beaucoup, moins que lors de ma grippe de 17 qui ne m'avait pas valu l'hosto. Aujourd'hui je vois arriver une créature empaquetée. Est-ce que vous avez des étouffements ? Des problèmes de thyroïde (on me demande ça depuis que j'existe). J'ai une petite tension, oui, en effet, ça fait des siècles que je me morfonds et que je me force jusqu'à la nausée pour avaler leur bouffe immonde. Voilà qu'elle me recommande de me tenir sur le ventre. Déjà que je ne sais qu'elle position adopter sur ce fichu lit quand je suis assise.... "pourquoi voulez-vous m'imposer ça ? Je m'ennuie déjà éperdument et la je ne pourrai plus rien faire. Vous voulez me pousser à la deprime ?

- mais non, mais tout va bien, ne le prenez pas comme cela, et vous pouvez lire à plat ventre !

Il faudra qu'elle me fasse une demonstration. On ne peut absolument rien faire et on est horriblement mal, comme un sac enlisé. Je me mets à les détester tous, avec leurs soins, leur hôpital, leurs immondes bouillies, leur thé tellement bourré de sucre que j'en ai le cœur soulevé. On laisse sortir une pauvre femme obèse qui est la depuis un mois. Elle est sous masque à oxygène et tousse énormément mais elle sort. Et dans le fond, elle se remettra à son rythme sans qu'on l'emmerde. Moi rien que l'idée de rester encore une semaine me met au bord de la crise de panique. 

Heureusement Rita s'est bien adaptée chez Gilles.



J'ai vu une interview de Xavier Moreau qui donne une juste idée de la situation en Russie. Malgré son indépendance relative, le pays s'incline devant les instances internationales et l'on sait dans quelles mains elles sont, mais justement, il y a des "conflits d'intérêt". L'OMS à interdit la chloroquine et l'ivermectine, et on a commencé à dire ici que c'était très dangereux. Du coup, on a développé des recettes locales, des antiviraux que j'avale par grappes en souhaitant à Bill Gates de crever de son propre covid. 



dimanche 10 octobre 2021

Méfiez-vous des hopitaux

 Depuis deux ans que dure cette histoire de Covid, je n'ai jamais pris de précautions particulières, ne croyant guère dans les mesures imposées de type masque, et puis il faut bien vivre. Je me suis promenée, suis allée au restaurant, à diverses manifestations et concerts. Je suis allée régulièrement à l'église, j'ai normalement communie. Mais je me tenais à l'écart des hôpitaux. J'avais remis à plus tard de soigner mes genoux. Je me disais que si je devais attraper cette merde, ce serait justement à l'hôpital, et c'est précisément ce qui est arrivé.

Mes affaires ne sont pas si mauvaises. Le médecin a trouvé mon taux d'oxygène presque normal. Si je me sens bien, je pourrai sans doute rentrer chez moi après le test du 11jour. Mais mon histoire de rein n' est pas réglée et je n'en ai qu'un qui fonctionne. J'avale des tonnes de cachets, il est surmené au plus haut point.

 J'ai du mal à avaler leurs bouillies, je n'ai pas très faim. Ça me soulève le cœur. Je me le suis fait reprocher. Mais ça passe mal.

Quelle que soient les positions que je prenne sur ce fichu lit, je suis en porte-à-faux et j'ai mal partout. Il fait une chaleur terrible. L'air est si sec que je me réveille avec la bouche comme du carton. Les journées sont interminables. Je ne sais rien de pire que d'être enfermée. J'ai emporté un livre, mais je ne sais comment me placer pour le lire, et pour l'instant, il me prend la tête.