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lundi 18 décembre 2017

L'hôpital municipal

La statue de saint Luc de Crimée, évêque et prix Staline de chirurgie, qui travailla un temps à Pereslavl Zalesski, devant
l'hôpital municipal
Mon charognard domestique me rapporte toutes sortes d'ordures dans le jardin. Ce matin, c'était un livre de Georges Sand qu'elle était en train de bouffer, où l'avait-elle trouvé? J'ai aussi en magasin un rat congelé, des ossements, diverses épaves de plastique, des chiffons...
En sortant de chez moi, je vois le vieux d'en face qui lui déverse les restes de son repas de la veille. Je ne m'étonne plus qu'elle mange si peu chez moi. Je me récrie et remercie. "Oh me dit le vieux, c'est une chienne si gentille, elle m'accompagne à la pêche chaque fois que j'y vais, et reste couchée près de moi sur la glace, puis elle rentre avec moi.
- J'ai peur qu'elle ne passe sous une voiture, cela lui est déjà arrivé...
- Oh vous savez, elle est très prudente, et même, quand on traverse la rue, elle s'arrête et regarde de chaque côté."
Finalement, elle n'est pas si con, l'expérience lui sert à quelque chose!
Après la pâtisserie, je suis allée à l'hôpital communal pour obtenir le certificat. Outre qu'il n'est guère avenant, j'ai tout de suite redouté une belle galère, une vraie trière romaine. J'arrive au guichet pour expliquer mon histoire, la bonne femme me regarde comme une extraterrestre et m'envoie au cabinet du psychiatre, que je ne parvenais pas à trouver. "Le couloir du milieu! me hurle le gardien.
- Celui de la fin?
- Non, celui du milieu!"
Je ne voyais qu'un couloir, celui de la fin, et ce n'était pas là, c'était juste avant, mais là il y avait la queue, et il fallait avoir reçu un talon pour avoir des chances de passer, mais de tout façon, me dit-on, vous, c'est le narcologue que vous devez voir, le bâtiment rouge au fond à gauche.
Je sors, des bâtiments rouges, il y en avait partout, sans l'ombre d'une indication, y menait un gentil sentier semé de bouteilles, sans doute les clients du narcologue, je les ai suivies comme les cailloux du petit Poucet, puis, perdue, j'ai demandé à un ambulancier: "le GRAND bâtiment rouge, me dit-il, avec les portes en plastique."
J'arrive devant les portes en plastique. Je les regarde comme une poule qui a trouvé un couteau. Un jeune homme en blouse blanche au physique agréable, sorti fumer un clope, me demande ce que je cherche: "le narcologue...
- C'est moi, et c'est à quel sujet?
- C'est pour un certificat comme quoi je ne suis ni alcoolo, ni droguée, ni gâteuse...
- Bon, me répond-il résigné, venez..."
Il regarde sur son ordinateur, si je ne figure pas sur la liste nationale. "C'est n'importe quoi, me dit-il en rédigeant le papier, parce que personne ne peut vous inscrire sur cette liste si vous n'êtes pas d'accord. C'est un truc qu'ils ont encore inventé à Moscou, à cause de toutes les escroqueries, mais cela ne sert à rien."
Qu'à m'emmerder, c'est clair. Mais le narcologue est charmant. "En réalité, me dit-il, vous n'avez sans doute pas tort de venir ici, je suis allé en France dernièrement, on se croirait en Afrique. A Paris, surtout, des quartiers entiers où l'on ne voit plus de Français. Et sur une plage de Catalogne, je pose ma serviette et une troupe de petits noirs se jette avec impudence dessus pour l'occuper! "
Très serviable, il m'emmène quasiment par la main jusque chez le psychiatre, pour m'éviter de revenir le lendemain avec le talon. Le psychiatre me fait entendre un autre son de cloches: "Mais qu'est-ce qui vous a embarquée jusque chez nous? Les gens sont gentils, c'est vrai, mais le climat est dégueulasse, Pereslavl est de plus en plus détruit et abîmé, les fonctionnaires russes sont les pires de la terre, l'orthodoxie elle-même se dégrade, vous n'êtes pas raisonnable! N'importe quel pays serait mieux que le nôtre!"
Heureusement qu'il n'a pas vu, dans mon choix le signe d'un grave dérangement mental, et m'a fait obligeamment mon certificat. Je reconnais que le fonctionnaire russe est grave, mais enfin quand même, d'où vient à certains ici cette conviction inébranlable que leur pays est le pire qui soit? Est-ce que les fonctionnaires européens ne sont pas aussi corrompus que les fonctionnaires russes?

dimanche 17 décembre 2017

CHRONIQUES DES MIRACLES

la Croix avant la révolution

III. LE XX° SIECLE: PERSECUTES
De l’histoire de l’église de l’Exaltation de la Croix et de la Vivifiante Croix du Seigneur
Je termine le scénario et par la même occasion, je poursuis mon thème principal, la propagande de la mémoire : du passé vers le présent.
Dans les archives du musée du Kremlin de Rostov est conservé un traité de 1919 entre les organes du pouvoir soviétique du district et les prêtres du cimetière Nikolski, ainsi s’appelait l’endroit au début du XX°siècle. Les biens de l’église avaient été déclarées propriété du pouvoir soviétique et le bâtiment, les icônes et tout ce qui se trouvait à l’intérieur était à la disposition des croyants pour une période limitée.
En 1925, fut constitué par les collaborateurs du musée un acte selon lequel l’église, les icônes et les objets religieux étaient nationalisés, sous le prétexte d’aide aux affamés de la région de la Volga. Les icônes furent retirées, y compris l’icône miraculeuse de saint Nicolas, celle-là même qui apparut aux bergers du XV° siècle. La crucifixion resta dans l’église, mais ses riches ornements ( et c’étaient 200 kilos d’argent et 100 kilos d’or) furent grossièrement arrachés : la Croix en garde des traces jusqu’à aujourd’hui. On lessiva la dorure des icônes, l’église fut désertée et pillée.
En 1928, fut arrêté le prêtre Jean Dobrotine, qui mourut au camp, et en 1937, le chef de chœur et le dernier prêtre de l’église, Alexandre Sokolov. On ne peut que se perdre en suppositions sur son destin, mais ces suppositions sont terribles. On a conservé l’enquête du serviteur du culte et la liste du clergé de 1934. Sur cette enquête, il y a une note en rouge : prêtre de la mouvance du patriarche Tikhon. A cette époque, c’était la condamnation sans appel, on touchait moins aux rénovateurs…
Après l’arrestation du prêtre et du chef de chœur, le pouvoir antichrétien envoya une commission et le processus de fermeture de l’église commença sous prétexte de son état dangereux, alors qu’elle était parfaitement entretenue. Les paroissiens se battirent désespérément pour leur église, écrivirent un grand nombre de requêtes aux organes de direction, y compris à M. Kalinine :
« Par la présente, nous déclarons au Comité exécutif central de l’URSS de la région d’Ivanovo qu’en juillet de l’année courante 1937, furent arrêtés le prêtre, le chef de chœur, escortés selon la ligne du NKVD, l’église est restée fermée. A l’extérieur comme à l’intérieur, l’église a un aspect convenable et un état parfaitement satisfaisant qui ne menace les croyants d’aucun danger pendant l’accomplissement des rites religieux. »
En guise de réponse fut porté le verdict : « A la requête des réunions générales des membres des kolkhoses « Loutch », Boudennov », « Iskra », « Kommounar », « 1° mai » du Comité exécutif du district d'Ilyinsky, l’église doit être fermée. Considérant que l’église n’est pas du tout en état d’être utilisée, le Comité exécutif du district d'Ilyinsky doit être autorisé à la démolir ».
En 1937, on enleva les cloches, et au bout de trois ans, le bâtiment fut transformé en orphelinat…
LE PERE ADRIEN
Beaucoup de choses qui ont eu lieu ici après la révolution et jusqu’à nos jours sont couvertes de l’ombre du secret. Quand nous avons commencé à restaurer l’église et à remonter le portique du côté ouest, devant le clocher, nous avons dû creuser jusqu’aux fondations. A 10 ou 15 centimètres de profondeur, nous avons trouvé des restes de gens, avec des trous caractéristiques au niveau de la nuque. Les corps de ces gens, près de dix ou douze personnes, étaient jetés en désordre les uns sur les autres.
Quand on enterre quelqu’un, les pieds sont orientés à l’est, la tête à l’ouest. Mais ici, ils sont jetés du nord au sud, n’importe comment. La plupart ont un trou dans la nuque, comme je l’ai déjà dit, le visage détruit. Certains n’ont pas de trou, mais le crâne fracassé. Il est connu que les tchékistes tiraient de deux manières : une balle dans la nuque, naturellement, quand elle ressortait, elle détruisait le visage, une balle dans le cœur, alors la personne ne mourait pas tout de suite, on l’achevait d’un coup de crosse. Selon toute probabilité, cela se passa ici dans les années 20, quand on emportait les biens de l’église sous le prétexte d’aider les affamés de la Volga. Je pense que quelqu’un a dû essayer de résister, comme cela s’est produit à Chouïa : c’est la fusillade regrettablement connue alors des ouvriers de Chouïa, aujourd’hui canonisés parmi les nouveaux martyrs de Russie, qui essayaient de s’opposer au sacrilège, on n’avait pas réussi à le cacher, cela se produisit dans une grande ville. Ici, c’est un village perdu. Et selon toute apparence, le fait de cette exécution massive est resté simplement caché.

La Vivifiante Croix a été sauvée par les habitants du coin, qui l’ont transportée au village voisin de Godenovo, dans l’église saint Jean Chrysostome…


Le père Adrien

L'église du cimetière Nikolski avant la révolution
Alexandrina Viguilianskaïa
traduction Laurence Guillon

CHRONIQUES DES MIRACLES

Je continue à partager les histoires étonnantes des héros de notre film sur le monastère de la Vivifiante Croix du Seigneur
II. LE PERE BARNABE
Je me suis marié, j’ai servi dans l’armée… L’Afghanistan, l’Allemagne, Odessa… Et voilà que maintenant, je sers à nouveau. Mais à côté du service, dans cette vie passée, j’ai eu une longue et étrange passion, celle de faire le soi-disant guérisseur. Au début, j’ai appris le massage sportif, ensuite, les points de contact, ensuite je suis passé au sans contact, je m’occupais d’affaires ténébreuses, comme on dit. Eh bien j’ai commencé à soigner les gens. Ils guérissaient, mais chaque guérison me coûtait la perte d’une dent, voici quelle étrange chose m'arriva. Mais le plus important n’est pas là. Bien sûr, j’en cherchais la raison, je me demandais qu’est-ce donc que cette force, d’où me vient-elle et pourquoi m’est-elle donnée.
Un jour, j’arrivai à Yaroslavl au bureau régional d'enregistrement militaire, j’y recevais ma retraite. Il pleuvait à verse, et pour le bureau, c’était encore tôt : je risquais de me tremper sous cette pluie pendant vingt grosses minutes. Je vis des portes ouvertes qu’empruntaient des gens. C’était l’église du séminaire de Yaroslavl. J’entrai aussi et restai tout de suite figé : les gens du chœur ne faisaient pas que chanter ou lire, ils priaient ! Leurs paroles, leur chant entraient profondément en moi, et je me sentais si bien, mieux que jamais auparavant. Je restais debout, je regardais ma montre et regrettais beaucoup que l’aiguille tournât si vite…
A l’époque, je n’étais pas un pratiquant assidu, mais chaque fois que j’allais à Yaroslavl, j’essayais de tomber justement dans cette église, pour écouter à nouveau le chant merveilleux. C’est là que je fis la connaissance d’un prêtre, le père Igor, que je me confessai à lui pour la première fois et communiai, et un jour, il me conseilla d’aller trouver l’archimandrite Dimitri, supérieur du monastère saint Nicétas à Pereslavl Zalesski. J’avais très envie d’y aller, j’en parlai à ma femme qui me dit : vas-y ! Elle me laissa partir…
Je tombai sur le père Dimitri, et il me parla de la construction de l’église du village Pogost Krest, de la Croix Vivifiante du Seigneur et de la communauté monastique qu’avait fondée le frère du père Dimitri, le déjà défunt higoumène Boris Khramtsov. Le père Dimitri me proposa d’y aller deux jours pour aider à faire l’électricité…
Et voilà, ces deux jours de 2004 ne veulent absolument pas finir.

* * *
On avait diagnostiqué à ma mère, après une opération, une hépatite. Elle se sentait très mal et elle me téléphona un jour en larmes, en me disant qu’elle était en train de mourir. Je priai la Croix Viifiante, je lui demandai son aide et allai la voir. J’arrive et, première chose, je lui demande : « Alors, comment ça va ? »Et elle me répond : « Eh bien voilà, je vais chercher mes analyses. Ils ont mélangé quelque chose, ils en ont prélevé d’autres ». Au bout d’une semaine, elle va chercher ses nouvelles analyses, aucune hépatite.
Eh bien voilà, concluez-vous-mêmes.
* * *
J’ai longtemps souffert de calculs dans les reins. L’échographie et les radios montraient qu’il fallait opérer d’urgence. On me laissa sortir de l’hôpital quelques jours et bien sûr, j’allai vénérer la Croix avec des prières. La nuit, un étrange gargouillement commença dans mes reins, comme une bouilloire qui bout : « bloub, bloub, bloub… » Je ne sentais pas de douleur, j’allai dormir : ça bout, bon et alors ?
Et à lhôpital, après lIRM et les dernières analyses, mon médecin traitant entre dans ma chambre et me demande avec perplexité : «Quas-tu fait de tes calculs ? Peut-être que tu nen avais pas ? » Je lui dis : « Mais cest vous-même qui mavez fait léchographie et la radio ». Le médecin se tut et dit ensuite : « Enfin, tu sais où ils sont passés. Prépare-toi, tu sors demain. Tu nes pas un patient pour nous".

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1731476803600899&id=100002157889785

Alexandrina Viguilianskaïa
traduction Laurence Guillon


Godenovo
Le père Barnabé

СHRONIQUES DES MIRACLES

Ma chère petite amie Alexandrine, Sacha Viguilianskaïa a mené toute une enquête dans la région de Pereslavl pour un film qu'on lui a commandé, et cette enquête s'inscrivant merveilleusement dans le thème de mes chroniques, j'ai décidé de la traduire. Il s'agit de la Croix miraculeuse de Godenovo, dont j'ai déjà parlé. 
Sacha est venue habiter chez moi pour parcourir la région, malheureusement, j'étais à ce moment-là en France. 
Au vu de ce témoignage, je me dis qu'aller à Godenovo confier à la Croix mes problèmes de genou serait peut-être une bonne idée... 



De l’histoire du monastère de la Croix vivifiante du Seigneur, de la Crucifixion miraculeuse et de son destin. J’ai décidé de partager des témoignages divins, puisque on m’a confié de travailler sur un film et que je suis plongée dedans, que les gens apprennent, nous serons plusieurs  à nous émerveiller.
I. Le père Vladimir (de 1980 à 2000, recteur de l’église saint Jean Chrysostome au village de Godenovo. A présent recteur de l’église Dimitri de Salonique au village de Pavlovskoïe district de Rostov.
J’ai officié à Godenovo 20 ans, et beaucoup de choses me lient à la Croix Vivifiante. Même à l’époque soviétique, les gens venaient sans arrêt confier leurs malheurs à la crucifixion miraculeuse : l’un avait un fils drogué, l’autre quelque chose d’autre. Ils venaient, s’installaient dans la maison du gardien, commandaient des offices d’intercession. Et ensuite, ils nous racontaient comment tout s’était arrangé miraculeusement. Et voilà qu’on a amené quand j’y étais un nouveau-né avec une hernie. Nous avons célébré l’office d’intercession, ils ont pris de l’eau bénite et je leur ai donné une prosphore, de l’huile de la veilleuse de la Croix, et quand ils sont allés le faire opérer, les médecins se sont étonnés : il n’y avait plus de hernie. Rien. Comme si on l’avait rêvée.
A un autre petit garçon de quatre ans, les médecins avaient posé un diagnostic terrible : méningite. On l’avait emmené inconscient à l’hôpital, et la mère et le père venaient avec leur dernier espoir. Nous avons également célébré l’office d’intercession, ils ont pris de l’eau bénite, je leur ai donné une prosphore, et je leur ai conseillé de lui bander la tête avec une gaze imprégnée d’eau bénite et de lui en donner à boire. Le petit garçon a bu de cette eau, ouvert les yeux et dit : « Maman, je veux manger ». Alors elle lui a donné la prosphore. Et les médecins ont regardé et dit : « Eh bien nous nous sommes trompés, notre diagnostic n’était pas bon ».
Il y eut encore un autre cas. On avait amené un invalide, un afghan (vétéran  de la guerre d’Afghanistan), il s’appelait Sergui. Il ne pouvait marcher et se déplaçait en fauteuil roulant. Ses proches l’avaient traîné chez les médecins, ils avaient essayé de le guérie, mais rien n’y faisait. Et un jour, il leur dit : « Je connais un endroit où je recevrai la guérison, il nous faut aller là bas ». Il avait entendu parler de la Croix Vivifiante. « Comment irons-nous, c’est si loin ? » lui dirent ses proches pleins de doute. Mais Sergui répond : « Saint Nicolas nous emmènera ». Alors ils se sont préparés : trois amis, sa mère et lui sur son fauteuil. A ce moment-là, il n’y avait pas de route, ils sont allés en voiture jusqu’à Prioziornoïe, et ensuite on l’a porté, là bas, ce sont des marais impénétrables, c’était déjà l’automne, la pluie battante. Ils sont arrivés comme ils ont pu. Nous avons célébré l’office d’intercession, je l’ai oint avec de l’huile sainte, et devant nos yeux, il s’est levé de son fauteuil.

Au départ, je voulais men aller. Parce que c’était très difficile, insupportable. Tous deux avec ma « petite mère », les enfants étaient encore petits, pour tout dire, les bras nous en tombaient. Il fallait envoyer les enfants à l’école, et il n’y en avait pas, là bas. Mais le Seigneur nous a affermis, notre situation s’est améliorée, nous avons tout fait nous-mêmes. De plus, rien que d’entrer dans l’église, c’était déjà la joie, tu t’approchais de la Croix, et c’était tout : nous étions heureux en quelque sorte, tout était normal. Et un jour, c’était à mon avis la saint Nicolas d’hiver, nous célébrions les vigiles, je suis sorti pour la lithie et j’ai levé les yeux vers la Croix, je regarde : des yeux bleus, des yeux humains ordinaires. Et si…graves. Eh bien, la peur m’a saisi, j’ai baissé les yeux, ensuite je les ai levés une deuxième fois, et le regard était déjà comme empreint d’un sourire. Je n’avais raconté cela à personne, seulement à la maison, aux enfants… Depuis les forces nous sont venues et gloire à Dieu. Si on ne m’avait pas muté ailleurs, j’officierais encore là bas…

Le père Vladimir


Alexandrina Viguilianskaïa



traduction Laurence Guillon