Sur Facebook, la censure se déchaîne, les interdictions arrivent en rafale et touchent n'importe qui, même des gens pas particulièrement polémistes. On sent monter l'impatience et l'arrogance d'une dictature qui ne prend même pas les dehors séduisants d'une idéologie, en dehors de celle du transhumanisme qui ne concerne que les "élus" de cette future société de science-fiction, ces monstres froids qui se croient plus intelligents et plus dignes de vivre que les autres, parce qu'ils n'ont jamais su s'intéresser à quoi que ce soit de plus noble que l'argent et la technique.
Je m'attends à être exclue de ce forum de plus en plus malsain, entièrement entre les mains de ces derniers, mais curieusement, je passe toujours à travers, cela m'a un temps vexée, maintenant cela pourrait m'inquiéter, car tout est inquiétant, de ce qui vient d'eux, de la secte...
Je me réoriente petit à petit sur le forum russe équivalent vkontakte, moins facile à utiliser mais aussi moins invasif et moins addictif.
Le printemps est ici si rapide, il est arrivé il y a trois jours, et je vois que les saules du marécage, encore bruns à ce moment là, sont déjà presque verts. Cela va trop vite, on n'a pas le temps d'apprécier, il faut dire que notre été du nord est un sorte de printemps prolongé, un peu comme en montagne.
J'ai planté beaucoup d'oignons divers, mais ce n'est encore pas assez pour peupler mon jardin en cette période où les fleurs plus spectaculaires commencent juste à dérouler leurs feuilles. J'ai des jonquilles qui ressemblent à des lampes 1900 mais elles sont lourdes, ce sera joli quand elles formeront des touffes épaisses, et peut-être faudra-t-il les environner d'autres plantes qui soutiendront leurs grosses corolles. Au petit matin humide, elles parfument le jardin.
Le matin, il pleut, ensuite un coup de vent écarte les nuages, nous avons du soleil, le temps devient lourd, il vente à nouveau, un vent violent et tiède qui me donne l'impression, sur mon perron, d'être en bateau, puis des nuages spectaculaires accourrent et déploient leurs ombres, la pluie passe à grosses gouttes, et le soleil revient. Cela me rappelle la fête de Pâques, avec ses lenteurs, sa fatigue, ses ors, ses lumières, ses moments de joie carillonnante, ses bouffées d'encens et ses aspersions d'eau bénite.
Je ne me rassasie pas de ces spectacles célestes, de ces souffles, de ces brusques lumières. Et j'ai donc tendance à jardiner beaucoup, ce qui surmène mes genoux. Le jardin est une sorte de grand tableau vivant que je compose peu à peu.
Nous ne sommes pas faits pour la vie que nous menons, pour laquelle on nous a conditionnés ou à laquelle nous nous sommes conditionnés nous-mêmes, et encore moins pour celle que nous préparent des malades mentaux richissimes et sataniques. L'affaire n'est pas dans la longueur de la vie, ni dans son confort, mais dans son intensité et dans son sens. Et pour ce qui est de la longueur, ne comptons plus dessus désormais, on saura nous faire mourir plus vite. Quand au confort, ce n'est certainement pas aux esclaves pourvus d'un boulet électronique qu'il sera réservé.
Mais nous n'aurons plus autour de nous de communauté familiale, villageoise, nous n'aurons plus les chansons, les danses qui unissaient, consolaient et transfiguraient nos ancêtres, nous n'aurons plus la foi et la religion qui élevaient leur âme et attendrissaient leur coeur, nous n'aurons plus les savoir-faire qui leur donnaient la dignité du travail bien fait, et la satisfaction de mettre de la beauté autour d'eux. Nous n'aurons plus aucune raison de vivre, à part la peur de mourir. Et eux, les maîtres du monde, quelle vie mèneront-ils, et quel sens aura-t-elle, pour eux, ceux-là qui ont des yeux glacés de requins, des figures de cire, des costars consubstantiels, des brushings ridicules, et qui boivent le sang des enfants violés? Ils vivront deux cents ou trois cents ans avec les organes des autres, avec des machines, ils feront survivre leur affreux cerveau, leur affreux esprit dont ils ont une si haute opinion, dans un bac en verre servi par des tuyaux, ils le grefferont sur un corps jeune immolé pour lui donner cinquante ans de malfaisance supplémentaires?
J'attends le Second Avènement du Christ.
Je m'attends à être exclue de ce forum de plus en plus malsain, entièrement entre les mains de ces derniers, mais curieusement, je passe toujours à travers, cela m'a un temps vexée, maintenant cela pourrait m'inquiéter, car tout est inquiétant, de ce qui vient d'eux, de la secte...
Je me réoriente petit à petit sur le forum russe équivalent vkontakte, moins facile à utiliser mais aussi moins invasif et moins addictif.
Le printemps est ici si rapide, il est arrivé il y a trois jours, et je vois que les saules du marécage, encore bruns à ce moment là, sont déjà presque verts. Cela va trop vite, on n'a pas le temps d'apprécier, il faut dire que notre été du nord est un sorte de printemps prolongé, un peu comme en montagne.
J'ai planté beaucoup d'oignons divers, mais ce n'est encore pas assez pour peupler mon jardin en cette période où les fleurs plus spectaculaires commencent juste à dérouler leurs feuilles. J'ai des jonquilles qui ressemblent à des lampes 1900 mais elles sont lourdes, ce sera joli quand elles formeront des touffes épaisses, et peut-être faudra-t-il les environner d'autres plantes qui soutiendront leurs grosses corolles. Au petit matin humide, elles parfument le jardin.
Le matin, il pleut, ensuite un coup de vent écarte les nuages, nous avons du soleil, le temps devient lourd, il vente à nouveau, un vent violent et tiède qui me donne l'impression, sur mon perron, d'être en bateau, puis des nuages spectaculaires accourrent et déploient leurs ombres, la pluie passe à grosses gouttes, et le soleil revient. Cela me rappelle la fête de Pâques, avec ses lenteurs, sa fatigue, ses ors, ses lumières, ses moments de joie carillonnante, ses bouffées d'encens et ses aspersions d'eau bénite.
Je ne me rassasie pas de ces spectacles célestes, de ces souffles, de ces brusques lumières. Et j'ai donc tendance à jardiner beaucoup, ce qui surmène mes genoux. Le jardin est une sorte de grand tableau vivant que je compose peu à peu.
Nous ne sommes pas faits pour la vie que nous menons, pour laquelle on nous a conditionnés ou à laquelle nous nous sommes conditionnés nous-mêmes, et encore moins pour celle que nous préparent des malades mentaux richissimes et sataniques. L'affaire n'est pas dans la longueur de la vie, ni dans son confort, mais dans son intensité et dans son sens. Et pour ce qui est de la longueur, ne comptons plus dessus désormais, on saura nous faire mourir plus vite. Quand au confort, ce n'est certainement pas aux esclaves pourvus d'un boulet électronique qu'il sera réservé.
Mais nous n'aurons plus autour de nous de communauté familiale, villageoise, nous n'aurons plus les chansons, les danses qui unissaient, consolaient et transfiguraient nos ancêtres, nous n'aurons plus la foi et la religion qui élevaient leur âme et attendrissaient leur coeur, nous n'aurons plus les savoir-faire qui leur donnaient la dignité du travail bien fait, et la satisfaction de mettre de la beauté autour d'eux. Nous n'aurons plus aucune raison de vivre, à part la peur de mourir. Et eux, les maîtres du monde, quelle vie mèneront-ils, et quel sens aura-t-elle, pour eux, ceux-là qui ont des yeux glacés de requins, des figures de cire, des costars consubstantiels, des brushings ridicules, et qui boivent le sang des enfants violés? Ils vivront deux cents ou trois cents ans avec les organes des autres, avec des machines, ils feront survivre leur affreux cerveau, leur affreux esprit dont ils ont une si haute opinion, dans un bac en verre servi par des tuyaux, ils le grefferont sur un corps jeune immolé pour lui donner cinquante ans de malfaisance supplémentaires?
J'attends le Second Avènement du Christ.
Bonjour Laurence,
RépondreSupprimervotre conclusion est sage, cruciale et logique. Toutefois, comme le Second Avènement ne va vraisemblablement pas avoir lieu demain matin (quoique...), il est tout aussi sage, crucial et logique d'employer tout notre temps à nous préparer à cet événement exceptionnel. Peut-être, l'avènement quotidien du Christ en nos cœurs constituerait-il une préparation adéquate? Encore faut-il que nous rendions cela possible... Nous avons du travail, que les autres fassent ce qu'ils veulent!
Que Saint Georges et la Très Sainte Mère de Dieu nous aident!
Je sais, mais je suis une mauvaise élève, comme chantait Brassens, "je veux partir pour l'autre monde, par le chemin des écoliers". J'attends le Christ façon brigand sur la Croix ou Samaritaine qui va chercher de l'eau, l'eau, l'eau, dans son petit seau, seau, seau. Je n'aijamais eu la fibre ascétique, j'ai vécu dans l'émerveillement, poétique et sensuel. Sauf bien sûr, quand la modernité m'opprimait, comme elle opprime chacun de nous. Et j'ai du mal à faire autrement. Je lis les psaumes sans trop de problèmes, car ils sont poétiques et mystérieux. Autrement, parfois, je me lasse de répéter des prières redondantes où s'exprime le remords même d'exister tels que nous sommes, quand je suis souvent reconnaissante de ce que j'éprouve, le mal m'étant venu davantage des hommes que de Dieu, et contrairement à beaucoup, je ne l'accuse pas de malheurs que nous nous créons.
SupprimerBonjour Laurence,
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Ritoulia par grand vent...!Y.