Les agriculteurs continuent leur action, très soutenue, et d’autres gens se joignent à eux, mais le pouvoir n’en a rien à foutre, et comme pour le Donbass, fait le black out total de l’information. Ou alors diffuse des fakes et des insinuations révoltantes, des calomnies. Tant qu’on n’aura pas mis la dinde Ursula au four et le chapon Manu à la cocotte, l’un et l’autre continueront à faire leur sale besogne, forts du soutien occulte de gros parrains immondes et difficiles à débusquer. La ministre, une espèce de bourgeoise en plastique, avec des lunettes dessus et des démons dedans, ne dévie pas d’un poil, mais elle larmoie sur le sort des paysans qu’elle étrangle et dont elle massacre les bêtes massivement saines. On dirait que rien ne peut arrêter ces gens, tout leur ricoche dessus. Je crains, en fait, que le nombre de vrais Français ne soit très limité. Entre les agriculteurs, les artisans, les indépendants, et les personnes normales qu’on trouve encore disséminées dans les autres couches de la société, plus les intellectuels et artistes dissidents et ostracisés, on arrive à quoi ? Deux millions ? Bon, mettons trente pour cent. Et les autres, c’est des mutants, du mougeon pure laine, qu’ils soient ou non diplômés, c’est déjà un autre modèle anthropologique.
Le pire est qu’on s’habitue. Je vois passer beaucoup de vidéos de sympathiques paysans exprimant leur désespoir, leur fureur, beaucoup de déclarations honteuses, fourbes, viles, stupides, bellicistes de la part de la classe politico-médiatique, et vient le moment où l’on sature et se protège, on ferme les écoutilles. Je suppose que c’est pareil à la guerre, à force de voir des cadavres et des atrocités, on ne réagit plus. Même chose avec les enfants mutilés, massacrés, violés, vendus, avec les animaux, sauvages et domestiques, qui sont tous menacés et bouleversants, avec les monuments détruits qui sont tous irremplaçables. Notre mental est attaqué de toutes parts, notre coeur saigne en permanence, et nous finissons par en éprouver une sorte de stupeur. Cependant, quand les gens n’ont plus rien à perdre, il peut arriver n’importe quoi, le moment viendra où ce sera eux ou nous. Il est même déjà là.
Ce matin le père Noël m’a livré une nouvelle pensionnaire. Une créature pitoyable et déjà âgée, de la taille d'un cocker, que je me suis laissé refiler par les bénévoles de Donetsk, parce que j'ai besoin d'un chien pour m'obliger à sortir faire des marches à pied, et Rita déteste marcher, elle ne veut pas de la laisse, c'est moi qui dois la porter. Ce n'est pas un premier prix de beauté, et elle n'est peut-être pas non plus une super lumière, mais elle terminera sa vie au chaud et me poussera à faire avec elle des promenades utiles à ma forme physique et à ma santé morale. Elle sera aussi facile à laisser, car elle a l’habitude d’être dehors et de vivre à la dure. Je pourrai, quand elle sera habituée, la mettre dans le couloir d’accès, avec sortie sur le jardin et sac de croquettes, au moins pour deux jours.
La neige est venue tard, mais elle est belle, moelleuse, et je suis restée en extase devant le lac sous un ciel plombé, la phosphorescence étrange de sa surface gelée, les pentes herbues traversées de lueurs mouvantes. Le vent soufllait et sifflait de toutes parts. J’ai remercié Dieu pour ce moment qui me lavait l’âme de toutes les scories démoniaques qu’y laisse l’actualité. Près de la chapelle, je suis tombée sur deux vieilles très aimables qui promenaient trois chiens du genre de ma nouvelle compagne, tous issus d’un refuge. L’un d’eux était très joli cependant. Elles étaient ravies de me rencontrer. Ma chienne avait la trouille, elle est humble et recule quand on la caresse, visiblement elle était battue par son précédent propriétaire. Mais quand même, au deuxième abord, elle apprécie, et je la trouve plus détendue qu’à son arrivée. Je ne sais pas comment l’appeler. Je pensais à Monique, mais Katia est avec raison contre les noms chrétiens pour les animaux. Alors je ne sais pas. .
Fédia est toujours en vie.
Avec ses camarades de tranchée, il a été gazé par les Ukrainiens, et il a
refusé d’aller à l’hôpital, où l’envoyait son commandant avec des torrents de
jurons. J’en profite pour préciser que les soldats russes ne mangent pas leurs
camarades morts faute de vivres, et qu’ils ne torturent pas les prisonniers
ukrainiens, alors qu’en face, la torture barbare des Russes est un fait établi
depuis des années, avant l’intervention, c’étaient les milices séparatistes qui
étaient victimes de ce genre de procédés, et je m’en souviens très bien. Mais en plus de la torture, tous ces gens et leurs complices occidentaux pratiquent à fond l'inversion accusatoire.
J’ai vu une espèce de pécore soi-disant « spécialiste » disserter sur la Russie, et ce que Poutine a, d’après elle, dans la tête, et qu'elle sait mieux que lui-même. C’est absolument surréaliste tellement c’est à côté de la plaque de A à Z et même (ou surtout) quand elle remonte à l’histoire russe avant la révolution, c’est un ramassis de clichés, de mensonges purs et simples, en fait, elle brode sur ses fantasmes personnels, et ceux de son auditoire, comme cela, en roue libre, dans un univers parallèle. Mais ce n’est pas la peine d’essayer de remettre les pendules à l’heure, le public de ce genre de donzelle sait tout, comprend tout, on lui a expliqué les choses de cette manière et il n’en démordra pas. En fin de compte, c’est affreux pour les paysans et les gens encore normaux, mais la France a le gouvernement qu’elle mérite. Est-ce qu’Orgon ne méritait pas d’être ruiné par Tartuffe qui l’avait subjugué ? Il le méritait, le roi le sauve à la fin par l’effet de sa noble miséricorde et pour ne pas nous laisser sur une impression trop affreuse, mais le fait est que lorsque on s’entête à ce point dans les illusions on reçoit le prix de sa bêtise. C’est dommage pour les gens fort sympathiques de l’entourage de ce bourgeois, qui subissent les effets de ses égarements. Mais comme il est le chef de famille, il met tout le monde dans la merde. Les « couches supérieures » de notre société sont vis à vis de notre gouvernement dans la même position qu’Orgon avec Tartuffe. Ils font le malheur de notre peuple, mais leur tour viendra d’engranger le salaire de leur stupidité et de leur trahison, pendant que leurs Tartuffe s'envoleront à tire d'ailes..
Prononçant ses « voeux de
Noël » de son horrible voix de corneille bourrée à la gnôle de
contrebande, Zelenski a souhaité la mort de Poutine, sur fond de cierges
allumés. Les commentaires font état du malaise des gens devant ces malédictions
à l’occasion d’une fête particulièrement innocente et lumineuse, quelle que
soit la façon dont on considère Poutine. Et cela pendant qu’un saint homme
comme le métropolite Arséni est traîné malade devant un tribunal inique. Une
Russe a écrit : «Ces malédictions le soir de Noël retomberont sur ses
proches et nul ne pourra les racheter par des prières ». Elle ne l’écrit
pas comme un souhait, mais comme un fait spirituel éprouvé.
En France aussi, les
équivalents de Zelenski tombent en convulsions et dégagent des vapeurs
méphitiques dès qu’ils entendent « joyeux Noël », et c’est pourquoi
les gens normaux le clament à tous les échos en exhibant leurs crèches et leurs
veillées autour du sapin. Or donc, et bien que je fête Noël seulement le 7 janvier, joyeux Noël, envers et contre tout. Je crois que les paysans français et ceux qui les soutiennent devraient ressortir les croix et les bannières.


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