Heureux l'homme qui ne se rend pas au conseil des
impies. Office avec le métropolite Onuphre.
En tant que personne à l’âme archaïque, je suis sensible aux
signes et aux physionomies. C’est évidemment subjectif, et j’observe que plein
de gens ne fonctionnent pas comme moi, justement sans doute parce qu’ils n’ont
plus l’âme archaïque ni même enfantine. Ainsi, des tas de gens ont pu suivre
les cauchemardesques Lénine, Trotski et compagnie dans l’aventure bolchevique,
et appellent encore « Nicolas le Sanglant » le bon et malheureux
Nicolas II. A qui aurais-je confié mes animaux en partant en voyage, à Trotski
ou à Nicolas II ? A Nicolas II, les yeux fermés.
Dans le domaine spirituel plus que dans n’importe quel
autre, je fonctionne au faciès, ce n’est pas pour rien que l’icône a tant d’importance
dans l’orthodoxie. Nous savons bien qu’une vie spirituelle profonde et
authentique se voit sur la figure de celui qui la mène : il est comme
irradié de l’intérieur, il devient « pareil au Christ », son visage s’épure,
il est noble, pacifié et aimant, et même radieux. Chaque fois qu’on nous
raconte la vie d’un saint, on évoque ce genre de détail. Les gens sont attirés
vers lui comme les papillons par le soleil : c’est une source d’amour et de
grâce. C’est même à cela qu’on reconnaît sa « ressemblance au Christ »…
C’est ainsi que, devant le père Serge Chevitch, j’avais eu
la certitude de voir un saint homme en chair et en os. Et en Esprit. Mais ma
famille, parce qu’elle vivait dans les ténèbres rationnelles et quotidiennes de
la France progressiste et prospère, n’avait absolument pas compris ce que je
voulais dire, il faut dire qu’elle n’avait pas vu le père Serge.
Le métropolite Onuphre |
C’est l’impression que me fait le métropolite Onuphre, en
dehors de la tenue de ses homélies et déclarations, et à des degrés divers, l’essentiel
de son clergé. Le métropolite Onuphre est radieux, il déborde d’amour, il est
toujours paisible, et ses fidèles l’adorent, ils le regardent avec une joie
enfantine, ils le regardent avec tendresse et vénération, il est leur guide et
leur consolateur, leur phare dans les ténèbres. Aucun komsomol fanatique, aucun
petit SS n’aura regardé son dictateur de cette façon, en se transfigurant à vue
d’œil, en fondant d’amour sur place. Et l’équipe reconnue et mise en place par
le patriarche Bartholomée, sur commande de Porochenko, et des démons qui sont derrière,l’intrigant Philarète au
regard inquiet et fuyant, le grassouillet et suffisant Epiphane, ne rallieront
jamais ces visages heureux et transfigurés, n’attireront pas ces sourires, ces
mains tendues, ces yeux brillants comme des étoiles. Leurs fidèles sont pleins
de haine et de rancœur et se répandent en trolling amer sur le « culte de
la personnalité » dont le métropolite Onuphre est l’objet.
Il n’y a là que la vénération traditionnelle du peuple pour
un saint homme qu’il reconnaît comme tel, empli de la lumière de l’Esprit. Quand
le saint métropolite martyr Philippe avait été enfermé au monastère d’Otrotch
par Ivan le Terrible, le peuple venait aussi en foule pour être plus près de
cette source de grâce, de son défenseur injustement accusé. Les gens d’Ukraine,
slaves archaïques, ne s’y trompent pas, enfin, ceux d’entre eux qui sont
croyants, naturellement, ceux qui sont orthodoxes, ceux qui sont irrigués par
le flux de la tradition séculaire de leur Eglise… Les autres ragent, ricanent, éructent,
appellent au meurtre, comme leur faux patriarche anathème. Deux hiérarques
seulement ont trahi le métropolite Onuphre, et font des déclarations misérables
sur la cathédrale « qui appartient au gouvernement »: mais gardes-en
donc les murs, monseigneur Syméon, toi aussi, tu appartiens au gouvernement, et
pas au Christ...
L'archevêque Barsanuphe: le fond et la forme |
Accueil de l'archevêque Barsanuphe à Vinnitsa |
On se croirait à une autre époque, ou peut –être à l’aube du second avènement. Quelque chose se passe de mystérieux, de miraculeux. On sent que cette fois, tout ne se terminera pas dans les culs-de-basse-fosse du KGB, désormais SBU, 30%soviétique, 30% banderiste-nazi, 30% CIA-Mossad. Non, tout cela, dans la poubelle sanglante que devient notre monde, respire l’air pur, la lumière, l’aurore éternelle.
La forme et le fond, chez les deux hiérarques félons, sont également
complètement en correspondance, comme chez Philarète et Porochenko, et aussi
chez le patriarche Bartholomée et son équipe, dont l’expression devient de plus
en plus méchante et convulsée. Ce patriarche Bartholomée, qui légitime les
impies et les anathèmes et piétine le lumineux Onuphre, comme l’higoumène des
Solovki témoignant contre Philippe au procès inique que lui fit le tsar. Mon âme
archaïque et enfantine sait bien où se trouve le Christ dans l’affaire. Et où
se trouvent le miracle, la grâce et la promesse.
les métropolite Alexandre et Syméon, passés à l'église synthétique: le fond et la forme aussi, que dire? |
Et pour en venir aux signes, c’en est déjà un, que dans un
pays aussi profondément déchu que l’Ukraine, Dieu ait placé un homme comme le
métropolite Onuphre et que s’y produise un tel élan spirituel. Les choses y
sont si évidentes, que seuls des gens complètement enténébrés ne peuvent ici
discerner le bon grain de l’ivraie.
Et autre détail : le soir où Porochenko annonçait
triomphalement la naissance de son « église » politique, le ciel, au
dessus du bâtiment où cela se passait, a été recouvert d’un immense vol noir de
freux. Au moyen âge, on s’en serait inquiété, mais nous sommes trop
intelligents pour cela.
« Vous vous souvenez ? m’écrit alors un orthodoxe
français. Le jour où le pape François a lâché des « colombes de la paix »
et où un rapace est venu les attaquer ? »
Il semble que Dieu ne bénisse pas la « religion du
futur ». Il ne bénit pas l’église de Porochenko, ni le pseudo-patriarche
Philarète, ni le grassouillet Epiphane. Ni le pape François.
le métropolite Epiphane, ordonné par l'anathème et scandaleux Philarète |
Philarète |
prêtre de la nouvelle église. Gants bleus et jaunes du drapeau ukrainien, encore une fois le fond et la forme, et la la femme à droite...j'imagine ce qu'elle écrit sur les fils de commentaires. |