J'écrivais il y a 7 ans, fin 2014, le commentaire suivant sur la page de Valeurs Actuelles à propos d'un article sur le cessez le feu entre Kiev et les "séparatistes prorusses":
C'est une ruse pour permettre à ces gangsters de gagner du temps. Les USA veulent la guerre, et nous l'aurons. Cela ne nous laissera pas intacts. Vous feriez bien de vous renseigner sur le net, pour ne pas mourir idiots. Valeurs Actuelles, à en juger par son article sur l'Ukraine très faux-cul dans son dernier numéro, défend, j'ai le regret de le constater, car j'avais de l'estime pour cette revue, les valeurs marchandes avant les valeurs traditionnelles de la vieille droite. Atlantistes, sarkozystes, rachetés par Dassault... Ils mentent, comme tous les autres. On nous ment tellement qu'il est difficile de se représenter à quel point. http://www.les-crises.fr/;https://www.facebook.com/.../2014/09/en-construction.html
Je l'avais complètement oublié, mais ce commentaire a été "liké" par quelqu'un et souligné d'un "merci", ce qui l'a fait remonter à la surface.
Je ne vois vraiment pas pourquoi je changerais aujourd'hui d'optique, tout s'est réalisé.
Une moniale m'a envoyé un article de "parlons d'orthodoxie" auquel j'ai répondu de la sorte:
Premièrement, je ne crois jamais ce que raconte Benoit Vitkine, russophobe rabique et grand spécialiste des fake news ou des mensonges par omission sur le Donbass. Il est donc fort possible que les propos de ce prêtre libéral, il y en a quelques uns, soient interprétés, j'ai vu les miens interprétés par des journalistes jusqu'à les rendre pratiquement méconnaissables, et cela est valable pour tous les autres détails de cet article. Mais admettons que tout cela soit la vérité vraie, où était ce prêtre et que disait-il pendant les huit ans qu'ont duré les exactions au Donbass, où soit disant était l'armée russe, qui n'y était pas, on le voit maintenant qu'elle y est vraiment. Pour moi qui ait suivi l'affaire, je regrette qu'elle ne ne soit pas venue plutôt et que Poutine se soit perdu dans les atermoiements diplomatiques, mais il se peut qu'il n'ait pas eu le choix.
Que pensait ce prêtre des persécutions exercées à l'endroit du métropolite Onuphre et des ses fidèles et de l'écoeurante intervention du patriarche Bartholomée, le commis voyageur de la CIA, qui maintenant prend des airs de sainte nitouche? (on voit clairement ici dans quel but:https://vk.com/away.php?to=https%3A%2F%2Forthodoxologie.blogspot.com%2F2022%2F05%2Fle-synode-ukrainien-schismatique.html%3Ffbclid%3DIwAR2RF205LEoWwUCOK2AyzIeRHQlDEo8LzBwGYnZV8GRXGX9iECPL91vriDY&post=19879744_7563&cc_key=)
Cela ne lui fait-il rien de s'allier de fait avec des personnages comme Biden et tout le personnel occidental pourri qui ne sait plus qu'inventer pour enfin dépecer son pays et a mené l'Ukraine là où elle en est avec une fourberie extraordinaire, une vilenie et une absence de scrupules colossales?
Je ne suis pas communiste et observe avec chagrin une certaine renaissance ou nostalgie du communisme, dues à la manipulation d'éléments néonazis en Ukraine par des leaders occidentaux qui sont, eux purement et simplement mafieux, avec des idéologies bizarres qu'une amie à moi définit par le mot heureux de cocopitalisme, le communisme pour les sans dents, le capitalisme pour les surhommes, ainsi que l'explique clairement et ouvertement le sataniste Klaus Schwab. Ces dirigeants européens ont tout fait pour faire renaître le nazisme chez les uns, et par contre coup, le communisme chez les autres, eux-mêmes offrant le curieux spectacle d'un mélange de trotskisme et de nazisme qui nous promet une société tellement abominable, s'ils arrivent à leurs fins, que je préfèrerais le communisme de papa. Est-ce que la société occidentale actuelle peut être acceptée par un orthodoxe normal? Pour moi, c'est absolument impossible, pour le patriarche, je pense que c'est pareil. C'est cette société que ce prêtre défend pour son pays? Alors comme beaucoup de Russes, il a besoin d'atterrir...
Mais justement, ils atterrissent beaucoup, en ce moment, de nombreux libéraux ont compris de quoi il retournait.
Depuis presque six ans que je vis ici et tient un blog où il m'arrive d'être très critique, il est vrai sur d'autres sujets, je n'ai jamais subi les moindres pressions, aucun tchékiste ne "m'oblige à écrire de la sorte" avec un revolver braqué sur moi, comme le supposait une de mes contradictrices. Je me sens libre comme l'air. Je n'ai pas subi la tyrannie des mesures covidiennes, j'ai toujours vu des amis, j'ai toujours fréquenté l'église et communié normalement.
Nous prions tous pour la paix en Ukraine, mais pas pour la victoire de ceux qui ont organisé tout cela, commettent depuis huit ans des horreurs, délirent d'une haine bestiale et stupide, montent de faux drapeaux et de faux reportages et assassinent ou emprisonnent les journalistes et personnages publics qui ne marchent pas dans la combine. Nous recevons les réfugiés ukrainiens, je soupçonne d'ailleurs que nous n'avons pas les mêmes que vous, et nous n'avons pas non plus les mêmes musulmans. On recueille de l'aide humanitaire, et personne autour de moi ne tient de discours haineux, ni ne persécute les étrangers venus des "pays hostiles" et installés ici. Il s'est passé des choses affreuses autrefois en Russie, mais le diable a changé de camp, il est dans celui de Vitkine, et de ce pauvre prêtre à qui je souhaite d'ouvrir les yeux.
Un correspondant m'écrit que la sérénité de mes chroniques le change de l'hystérie qui règne en France. Eh bien oui, ici, pas d'hystérie, tout est calme, dans la détermination et l'émotion.
Xioucha, depuis qu'elle a réalisé ce qui se passait, est devenue une fan de Tetyana Montian, et elle envoie régulièrement au Donbass des colis de vivres, de médicaments et de bandages. Elle me dit qu'elle est stupéfaite par les discours haineux qu'elle lit ou entend chez certains libéraux, les mêmes qu'en Ukraine, et malheureusement, les mêmes qu'en France.
A l'église, j'ai vu Génia Kolesov, qui organise les soirées culturelles du café français et m'a embarquée dans le concert au monastère Donskoï. Il a montré la vidéo à une dame qui enseigne à l'institut Gnessinski, et celle-ci lui a dit: "C'est grandiose, je n'ai pas pu m'en arracher jusqu'à la fin".
Ce qui m'a sidérée, parce que moi, j'ai plutôt honte. Je me suis trompée plusieurs fois, et puis, comme on était dans un monastère, je me suis crue obligée de me mettre sur la tête le foulard que j'avais autour du cou. Comme habilleuse, dans la pièce sans miroir, j'avais Skountsev! Le résultat est l'idiote du village avec sa vielle à roue, de quoi donner raison à mon troll sur la progression de mon Alzheimer. Mais tout le monde est ravi...
Il fait toujours un froid de loup, j'avais planté des tomates, elles ont gelé. Dès qu'il y a un rayon de soleil, et il y en a quand même, entre deux magnifiques nuages, je suis dehors, à jardiner ou dessiner, et cela m'emplit d'un grand bonheur. Aujourd'hui, j'ai même commencé à jouer des gousli au grand air, le voisin au chien, Sacha, écoutant sa radio à plein volume dans sa cour, l'autre voisin vient seulement d'arriver, j'ai cru un instant qu'il ne viendrait pas, mais il vient vraiment souvent, j'espère qu'il ne va pas s'installer de façon permanente.
En plus de la vitrification du perron et de l'ouverture d'une porte sur le côté opposé, le seul où j'ai la paix, j'ai eu l'idée qui change tout. Je renonce à louer, et je vais m'installer dans la moitié que je laissais aux hôtes. Mes fenêtres donneront sur le voisin au chien, mais il est quand même un peu plus loin de moi, et puis je ferai mon bureau dans ma chambre, qui a deux fenêtres en angle, une sur le jardin et l'isba d'en face, l'autre sur le poirier. Dans la pièce où je me tenais jusqu'alors, je recevrai les amis de passage.