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vendredi 9 août 2024

Les deux rives


Il s'agit d'une procession en l'honneur de l'icône miraculeuse Priajevskaïa de la Mère de Dieu. Elle était conservée au monastère de Gornal, sur lequel un démon a tiré depuis un char. Les gens avaient quitté la région de Koursk pour celle de Soumy. Et là, ils avaient prié ensemble devant l'image miraculeuse.

Le titre date de 2003: "Depuis la Russie sont venus en Ukraine les participants de la procession en l'honneur de l'icône Priajevskaïa de la Mère de Dieu." Plusieurs milliers de personnes avaient prié là ensemble, devant l'image miraculeuse.

En cet honneur, on avait construit un pont sur la rivière. A travers lui, la Mère de Dieu passait dans la Sainte Russie. En 2014, le pont avait été détruit par les "Secteur Droit". Pour que les Russes n'allassent pas se rejoindre les uns les autres. Et pour mettre fin à la procession.

Alors pendant les jours de commémoration de l'icône, les gens se rassemblaient sur chaque berge de la rivière. Les uns du côté de Soumy, les autres de Koursk. Ils s'inclinaient les uns devant les autres et priaient.

Quand a commencé l'opération spéciale, l'icône Priajevskaïa se déplaçait le long de la frontière russe. Plus personne ne venait sur le côté de Soumy.

Ces jours-ci, ils sont venus. Et ils ont détruit deux églises dans le monastère où eux-mêmes venaient prier. Ou bien leurs mères, ou leurs grands-mères.

Maintenant, vous comprenez pourquoi ils détruisent en premier lieu les églises et abattent les croix?

https://t.me/romagolovanov/16422

Крестный ход с Пряжевской чудотворной Горналь (vk.com)



https://yandex.ru/video/preview/13050030316251727290





jeudi 8 août 2024

Solidaire


L’armée ukrainienne a fait une incursion en Russie, dans la région de Koursk, massacrant les civils et bombardant les églises et les monastères, selon les bonnes habitudes de ces sbires à la solde des satanistes mafieux. J’ai vu un moine témoigner, avec son église pleine de familles et d’enfants qui ne pouvaient mettre le nez dehors sans se faire mitrailler, comme au bon temps des invasions tatares, comme on le voit dans le film «Andreï Roubliov ». L’émotion et la fatigue de cet homme m’ont bouleversée. Il officiait depuis treize heures et raconte que les moines ont rassemblé les gens dans l’église, que les enfants au début pleuraient, mais que maintenant, ils recommençaient à rire, qu’on allait les nourrir... Certains disent que cette offensive est destinée à obtenir de meilleures conditions de négociations, il paraît que les Américains n’auraient pas été au courant. Toujours est-il que ce qui reste de ce pays artificiel ressemble de plus en plus à un golem hagard malfaisant.

https://t.me/Igor_Druz/988


 J’ai vu également l’héroïque députée Elena Bondarenko rappeler que la légion SS Galicie avait prêté serment à Hitler, et que la Galicie, c’étaient trois provinces du pays, qui n’avaient rien à voir avec celles du Donbass, ni avec celle de Kiev, ni avec Odessa et la Crimée, et imposaient leur tyrannie à toutes les autres. Je l’ai vue également affronter un militaire américain qui fait froid dans le dos, et lui demander ce qu’il fichait dans son pays et pourquoi il lui imposait sa façon de vivre, sa culture et ses valeurs qui ne sont pas les siennes, et je me suis demandé par quel miracle elle était encore en vie. Il la traite avec la dernière grossièreté et lui dit en face que son pays n'est pas le sien. Ce qui est la vérité. Son pays a été acheté et mis sur le trottoir, et à l'abattoir, par les gens dont il est l'émissaire. Et c'est ce qui nous attend tous, si ces gens-là prennent le dessus, dans tous les pays où ils sévissent, y compris ici.

.https://www.youtube.com/shorts/f2kvahyQeX8?feature=share

A l’occasion de cet événement, je comprends mieux que jamais combien je suis solidaire des Russes contre tout ce que représente l’occident actuel, des Russes qui ne soutiennent pas cet occident, bien évidemment, les autres n’étant, comme les Ukrainiens, rien d’autres que des renégats, hostiles à la chrétienté, persécuteurs des prêtres et fidèles de la seule Eglise Orthodoxe d’Ukraine, associés aux satanistes américains et européens dans leur guerre contre leurs propres peuples, leur culture et leur foi initiales. Les Russes ménagent les civils ukrainiens, au nom de tous ceux qui ne se soumettent pas aux démons otanesques et à leurs séides, au nom d’Elena Bondarenko, du journaliste assassiné Oles Bouzina, des métropolites arrêtés, brutalisés, des prêtres torturés, des objets saints confisqués et exposés au musée du Louvre par les possédés à l’origine de cette ouverture des Jeux, dont l’honneur de la France ne se relèvera pas. Des garçons pris au lasso pour servir de chair à canon, de ceux qui brûlent les voitures et les maisons des conscripteurs, de ceux qui résistent. Les Ukro-otaniens n’épargnent personne, ils font des cartons sur les familles, organisent des faux drapeaux et se conduisent avec une cruauté extrême et une fourberie immonde. Que des soldats français servent de mercenaires aux bandits qui ont organisé tout cela me soulève le coeur. Sur ce plan-là, d'ailleurs, tout était clair pour moi depuis la Serbie.

Il n'est pas impossible que cet évènement réveille pas mal de Russes. Sur place, ils ont organisé la résistance populaire, un type a tué trois banderistes avec son fusil à pompe. Moralité de tous les commentaires: ne jetez pas vos fusils, ne les remettez pas aux autorités. Qu'elles accordent le port d'armes à toutes les régions frontalières. Ce conseil vaut également pour tout Européen qui a les yeux en face des trous.

https://russiepolitics.blogspot.com/2024/08/koursk-vs-kharkov-la-nouvelle-offensive.html




mercredi 7 août 2024

Audace

 


Après plusieurs jours de pluie, il a fait si bon aujourd'hui que je suis allée me baigner avec Vera, à la rivière. Quel bonheur... Je pensais que cela ne m'arriverait plus d'ici l'année prochaine. On dit qu'après la saint Elie, le 2 août, on ne peut plus se baigner. Eh bien, j'ai réussi à voler encore un bain de jouvence parmi les canards. Il y avait, dans le ciel bleu, d'énormes cumulus blancs, renfrognés et terribles. Plus de fleurs, à part quelques tanaisies, et déjà quelques feuilles jaunes. Au retour, je me suis gorgée de ce soleil retrouvé, de la lumière...

Je devais voir une jeune femme Russe qui voulait me rencontrer, elle est arrivée avec ses deux fils, une douce jeune femme très croyante, en robe longue, qui se prépare à quitter la France avec son mari géorgien. "J'ai tellement aimé la France, me dit-elle, ma mère enseignait le français, nous étions imprégnées de culture française, et tout est là bas encore si beau, mais il s'y passe vraiment des choses qui nous inquiètent. Nous subissons une grande pression sociale. Pendant le Covid, c'était absolument insupportable, et puis si vous voyiez ce qu'on propose comme littérature, maintenant, aux enfants... Mes amis français ne comprennent pas que je parle russe aux garçons, que je les inscrive dans un camp de sports patriotiques, ils me disent qu'ils sont français."

Son aîné, un bel enfant aux yeux pensifs, visiblement requinqué par cette dose d'héroïsme viril, était très content de son stage de sports patriotiques, genre ce qu'organisent les cosaques de Pereslavl, et arborait un tee-shirt avec un blason et un glaive. Cela le motive certainement davantage que les séances de lecture avec des drags queens. 

Elle m'a parlé d'une amie commune très catholique, pourvue de nombreux enfants et petits-enfants, qui, dans la tourmente, se cramponne vaillamment à son chapelet. En ce qui me concerne, étant tombée dans la marmite orthodoxe pratiquement adolescente, j'ai l'impression de l'avoir toujours été, et n'ai pu opérer la jonction spirituelle avec notre Moyen âge qu'à travers l'Orthodoxie. 

Cette jeune femme considère l'incendie de Notre-Dame comme un signe terrible, et c'est bien ainsi que je l'ai ressenti moi-même. L'ouverture des Jeux Olympiques vient compléter le message.

Elle m'a parlé de la jolie vieille datcha de ses parents; c'est une maison mitoyenne, et le voisin va saccager l'ensemble sans que personne n'y puisse rien. A côté de celle d'une parente, un pignouf a construit une maison énorme qui surplombe tout son jardin, elle n'a plus aucune vie personnelle. Et partout le bruit, les engins, les motos... "Le diable est partout, "lui dit son père spirituel.

Sur ces entrefaites, j'ai lu un post intéressant d'une journaliste russe qui s'est retrouvée en France, à la suite de diverses péripéties, et qui y est plus ou moins coincée par sa vie personnelle:  

 Après la conférence de Pavel Chtcheline sur la crise de l'humanité contemporaine, quelques choses importantes me sont apparues sous un jour nouveau. Par exemple, je me suis toujours demandé pourquoi et dans quel but a eu lieu le marchandage d'Abraham avec Dieu pour le destin de Sodome. 

Si vous vous souvenez, Abraham demanda d'épargner cette ville, pourvu qu'on trouvât parmi ses habitants 50 justes. Le Seigneur promit en ce cas d'épargner Sodome. Abraham baissa peu à peu le chiffre des justes et le Seigneur s'arrêta à dix. 

Dans l'histoire de la Terre, il y a beaucoup de civilisations disparues, et chez de nombreux peuples, des évocations de grand déluge, de grande inondation, de gens impurs-repésentants de peuples entiers noyés.

Il n'est pas possible qu'il n'y eût là pas du tout de justes, mais le fait est qu'il y en avait si peu, que la masse critique de leur vertu ne suffisait pas pour réformer ces peuples, condamnés à le disparition. 

Aujourd'hui, l'effacement de la conscience religieuse, et par la même occasion historique, s'effectue à une telle cadence que bientôt, cette conscience correcte, c'est-à-dire juste, ne suffira plus à sauver mes habitants de Sodome.

Je dis cela à propos de l'Occident, de l'Europe de l'ouest et des USA. Il y a beaucoup ici de gens bien, mais ils n'ont plus déjà aucune influence sur la tendance générale, ils sont trop peu par rapport aux libéraux et ils manquent par trop d'audace (je parle de l'audace dans le bon sens biblique du terme)

Mon amie Liouba me disait un jour que Dieu aimait les audacieux. En réalité, ce post exprime bien des choses. Il y a effectivement encore beaucoup de braves gens en Occident, et ils sont dépassés par ce qui se produit, et qui n'entre pas dans leurs catégories mentales. De plus, on les a dévitalisés spirituellement et culturellement. L'audace est le fruit de l'élan que donne la foi, le sentiment d'être porteur d'une lumière qui doit brûler.



После лекций Павла Щелина о кризисе современного человечества мне стали открываться по-новому некоторые важные вещи. Например, я всегда думала, почему и зачем был торг Авраама с Богом о судьбе Содома.

Если помните, Авраам просил Бога помиловать этот город, если в нем среди жителей найдется 50 праведников. Господь пообещал пощадить Содом в таком случае. Постепенно Авраам снижал число праведников и на цифре 10 Господь ничего больше Аврааму не отвечал.

В истории Земли много погибших цивилизаций, и во многих народах есть упоминания о великом потопе, великой воде, затопившей нечестивых людей - представителей целых народов.
Не может быть, чтобы там совсем не было праведных людей, но дело в том, что их было так мало, что критической массы их праведности не хватило бы, чтобы исправить эти приговоренные к исчезновению народы.

Сегодня размывание религиозного и заодно исторического сознания людей идет такими темпами, что скоро этого консервативного, правильного, то есть праведного, сознания просто не хватит, чтобы спаси жителей Содома.

Я про Запад, про западную Европу и США. Тут много хороших людей, но они не влияют уже на общую тенденцию, их слишком мало по сравнению с либерастами и они слишком бездерзновенны ( я о дерзости в в хорошем библейском духе)

dimanche 4 août 2024

L'autre monde

 


Comme je parlais à Gilles des taux de placement mirifiques qu’on offre en ce moment à la Sberbank, il m’a répondu que c’était juste la Banque centrale qui coulait l’économie russe, et la cinquième colonne à l’oeuvre. « Et alors que fait le gouvernement ?

- Il a d’autres chats à fouetter ».

Ensuite Vitalina m’a demandé, d’un air significatif, ce que je pensais de la cérémonie d’ouverture des jeux. «Que voulez-vous que j’en pense ? Ce que pense toute personne normale dotée d’un soupçon de bon sens et de sens moral ».

Il pleut sans arrêt, et j’ai même dû chauffer un peu pour sécher la maison, le linge. Pas moyen de rester sur la terrasse. Je sens que cette période débouchera sur le mois de septembre, fini l’été, les baignades et la lumière. Je ne profite même pas de mes fleurs. Mais bon, j’ai des fleurs, j’ai un toit sur la tête, et un moyen de réchauffer l’atmosphère à l’intérieur. De plus, en allant me promener avec Vera qui vient d'arriver de Suisse, j'ai entendu une radio déchaînée, puis une surprise-partie avec chachlik, le problème est universel. Au retour, j'avais devant chez moi toute la bande des petits tarés sur leurs motos. S'ils savaient l'aversion qu'ils m'inspirent, cela leur donnerait le vertige. Quoiqu'en réalité, ils s'en fichent complètement, peut-être même qu'être odieux à tout le monde leur procure une sorte de fierté, une illusion de puissance. Dans le quartier, je suis peut-être la seule à ne pas les avoir encore engueulés, mais pour que cela eût de l'effet, il faudrait qu'un grand méchant loup leur fichât une trouille bleue. Comme je comparais ces petits emmerdeurs aux garçons russes magnifiques qui meurent au front, la mère Alexandra m’a répondu : «Ce sont les mêmes, c’est juste avant-après. Les uns sont forgés par les épreuves, les autres, non. » 



Elle a raison, il se passe là bas des choses révoltantes, mais il y a aussi des conversions massives, des miracles, et je préfère me focaliser sur ce dernier point, même s’il ne faut pas s’aveugler non plus sur ce qui ne va pas du tout. J’ai vu une émission sur des détenus qui se sont enrôlés, ils sont volontaires, encadrés par des prêtres, et visiblement transfigurés par ce qu’ils vivent, ils sont venus chercher leur rédemption, et apparemment, ils la trouvent. Tous parlaient de la peur terrible qu’ils éprouvaient, mais aussi de leur dignité retrouvée. La plupart des jeunes sont des enfants-loups culturels et spirituels qui n'ont rien reçu de ce qui fait un être humain normal. Au moins avec les motards russes, nous ne sommes pas menacés d'être battus à mort pour les avoir contrariés, comme dans les banlieues françaises...

Vera est arrivée hier, contrairement à ce que je pensais, elle ne parle pas du tout russe, à peine quelques mots, ses grands-parents n’ont pas transmis la langue à leurs enfants. Je l’ai emmenée ce matin à la cathédrale, où les paroissiens m’ont accueillie à bras ouverts. Vera avait la larme à l’oeil. Elle m’a dit ensuite que n’ayant connu que Moscou, elle n’imaginait pas trouver ici un tel délabrement et une telle désolation, ces rues défoncées, ces terrains vagues, ces maisons hétéroclites et affreuses, qu’avait-on fait du pays de ses ancêtres ? Et dire que les locaux sont si fiers d’avoir remplacé leurs maisons pittoresques et poétiques par des baraques en plastique ou des châteaux Disneyland... On ne peut pas dire que la station balnéaire de Moscou suscite l’enthousiasme des étrangers sur le plan esthétique, ça, c'est sûr.

D’un autre côté, elle se sent ici libre comme l’air, et en sécurité, comme Anne-Laure, et moi-même. Et les gens lui paraissent plus simples, spontanés et touchants. Elle m'a parlé de tout ce qui l'exaspérait et l'inquiétait dans la Suisse d'aujourd'hui, cela ressemble à ce qu'on me raconte de la France ou ce que j'y ai vu moi-même. Une sorte de folie oppressante, sournoise, de perversité et de fourberie... A un entretien d'embauche, on lui a demandé ce qu'elle pensait de "l'inclusion", de l'écriture inclusive et toutes ces sortes de délires. Elle a répondu qu'elle avait appris à parler et à écrire le français. "En somme, lui répond son interlocutrice, vous voulez que la société s'adapte à vous?" Comme si la société dans son ensemble, c'était elle, la bande de tarés qui la commandite, et la bande de tarés qu'ils élèvent en batterie, mais le problème est qu'effectivement, ils peuvent devenir majoritaires... Ce matin, notre diacre qui chante faux faisait dérailler toute l'église. Je me rendais compte que moi aussi, je me mettais à chanter faux, parce que je ne m'entendais plus moi-même, et que plus personne n'avait idée de la juste mélodie, et c'est ce qui arrive à l'humanité entière, sur tous les plans, elle sombre dans une cacophonie où plus personne ne peut discerner la juste mélodie de la vie.

Nous avons marché jusqu’au lac, parmi les dernières jolies maisons pittoresques, et tous les monstres. Au lac, le coucher de soleil était magique, et nous nous sommes assises sur des pierres pour le contempler, car le kiosque était bourré d’ordures laissées par les pique-niqueurs. Les nuages de Pereslavl constituent tout un autre monde qui flotte au-dessus du nôtre, un monde d’une immense beauté, d’un captivant mystère. Certains nous diront que nous projetons nos fantasmes sur des bouffées de vapeur, mais peu importe d’où viennent cette beauté, et ce mystère, du plus profond de nous, ou de la radieuse matière universelle, tout s’interpénètre et se complète, dans une âme vivante, le drame de l’humanité actuelle est de ne plus s’inscrire dans ce Tout adorable.




lundi 29 juillet 2024

Saint Michel Archange

 

J’ai vu Ania ce soir, elle-même est épuisée par les motos de son fils et de ses petits camarades. Elle les engueule sans arrêt, mais Ania n’est pas trop convaincante, dans ce rôle. Ils s’excusent et recommencent, parce qu’ils font ce qu’il leur plaît et nous emmerdent, à pied, à cheval et en moto. Le voisin désagréable ne vit pratiquement plus chez lui, et c’est dommage, car lui, leur aurait parlé de telle manière qu’ils se seraient calmés depuis longtemps. J’ai croisé un quad à quatre roues conduit par des gamins dont le plus âgé devait avoir dix ans. Comment des parents peuvent-ils être assez stupides pour lâcher leur progéniture sur ces engins de merde ?


Je suis allée à la liturgie chez le père Ioann, pour lui remettre l’icône de saint Michel. Il était ravi, enchanté, et toute sa paroisse avec lui : «C’est un si beau visage angélique, m’a-t-il dit, il en émane une véritable grâce... » Il me l’a donnée pour le porter en procession autour de l’église, puis on m’a montré les fresques qui avancent dans le sanctuaire. J'ai déclaré: "J'espère que saint Michel gardera la Russie de ce qui se passe en France, et sauvera la France des démons qui la dirigent".

Ensuite le père Ioann a offert le thé à tout le monde, c’était l’anniversaire de sa femme. Tout ce qu’il y avait à manger m’était interdit, mais depuis que je sais que mon état n’est pas catastrophique et que les mesures sont préventives, je m’autorise des écarts quand je suis invitée. Les gens ont beaucoup parlé de l’ouverture des jeux olympiques (les jeux olymflics, dit Yves Bataille). Ils n’en reviennent pas. Le père Ioann officie devant un ordinateur, parce que des orthodoxes de Chine et d’un autre pays se branchent sur sa liturgie le dimanche et la suivent sur Skype, faute d’église à proximité. Ces paroissiens de Chine étaient également scandalisés. Même chose avec mes amis journalistes Volodia et Mariana, que j’ai vus ensuite chez moi, le soir. «Ce n’est même pas une question de religion, me dit Volodia. A la limite, même un homme des cavernes ferait un rejet instinctif de toute cette vulgarité et de cette perversion. Cela rebute tout humain normal ». Moi, je n’ai pas pu voir le truc, parce que devant l’ampleur des protestations, Youtube a supprimé la retransmission. J’ai vu « les moments forts » sur une vidéo du Hufftington Post, et ce n’étaient justement pas les plus forts des moments. Puis j’ai surpris l’extrait avec la malheureuse reine Marie-Antoinette décapitée, dont la tête rugit d’une voix de poissarde le « Ah ça ira, ça ira, ça ira » de sinistre mémoire, prélude à un rock endiablé, endiablé est le mot juste. A la limite, je n’ai pas besoin de voir le reste, le poussah bleu enguirlandé, la Cène parodique des transgenres obèses sous les yeux ébahis d’une petite fille, tout est clair. C’est le triomphe des assassins de la France, et des dégénérés qui les suivent et les dirigent, comme l’organisateur de ce bordel, un certain Thomas Jolly, à la physionomie dépravée et impudente, digne de figurer dans le Satyricon de Fellini, et encore, le film de Fellini reste tellement plus esthétique et plus noble que cette bacchanale des bas-fonds. Chez lui, les bas-fonds sont sublimés par le talent... Ma tante Mano me parlait au téléphone de la bassesse intellectuelle dont elle avait vu, comme moi d’ailleurs, l’avènement dès mai 68. C’est bien de cela qu’il s’agit, d’une extraodinaire bassesse intellectuelle, d’une médiocrité et d’une laideur triomphantes et décomplexées. La fin de la France est si triste, si indigne de ses débuts et de son apogée...

 Mais dans les commentaires, on voit se réjouir des gnomes du NOM, tout contents d’avoir « giflé l’extrême droite ». On se demande ce que c’est que l’extrême droite, d’ailleurs, tellement on l’a mise à toutes les sauces, mais je dirais que l’extrême droite c’est toute manifestation encore saine du corps social qui n’est pas eux et qui les rejette. A ces commentaires, on ne sait que répondre, ils viennent de si bas, qu’on ne peut les viser pour leur expédier un crachat, on a juste envie de sortir un flacon de Flytox et d'envoyer la purée. Dany m’a dit : « Quand on le peut, il faut partir de là bas en courant ». La France, fille aînée de l’Eglise, a sans doute été choisie pour être la première putain dans la maison close de Babylone, l'incendie de Notre-Dame en était le signe évident.

Ces créatures des ténèbres, parallèlement à la licence essentiellement sexuelle proposée par ce spectacle qui les met positivement en transes, circulent à Paris derrière des grilles, avec leurs petits QR codes, fliqués à mort et fliquant eux-mêmes les autres avec ivresse et conviction. A côté de ces gnomes actifs, il y a tous les neuneus qui soupirent : «Ben quoi ? Où est le problème ? Un peu d’humour ! Pensez à tout le travail de ces artistes et de ces sportifs, pourquoi tout voir en noir ? »

Je me demande si ce ne sont pas là ceux que je préfère, tous ces abrutis qui descendent joyeusement la pente et y précipitent leurs gosses, pour lesquels je prie tous les jours saint Nicolas tant ils sont mal barrés: "Saint Nicolas, intercède pour les enfants qui tombent aux mains des monstres, pour ceux dont on fait des monstres, en ne leur donnant pas ce dont leur âme a besoin, et pour les enfants de ma famille, pour qu'ils restent à l'écart de ce maelstrom de vice et de stupidité".

Et puis là dessus, je n’ai pas été étonnée de voir une vidéo de Jacques Attali, le mauvais génie de la République sioniste maçonne, déclarer que tout cela était voulu, planifié, et qu’on verrait, dans dix ans, si c’était là le prélude au « merveilleux Nouveau Monde » souhaité par lui et sa bande de tarés, ou si la planète refluerait dans la réaction et l’obscurantisme. Oyez bonnes gens, et ouvrez les yeux. Demandez-vous un peu d'où ça vient et ou cela nous conduit.

https://crowdbunker.com/v/fEz5oQ3ZmN

Avec la photo ci dessus, le père Ioann m'a envoyé une citation de saint Nicolas de Serbie: "Qui a l'espérance, celui-là vaincra. L'espérance, comme une étincelle dans les ténèbres des tourments, réconforte dans les épreuves. Espère dans le meilleur, et le meilleur adviendra. L'espérance est ce qui relie ton âme aux Cieux. C'est sur ses marches que viendront vers toi la victoire et le salut."

J'ai toujours gardé l'espérance, et je la garde encore.

Кто имеет надежду, тот и побеждает. Надежда как огонек во мраке мучений, ободряет в страдании.

Надейся на лучшее, и лучшее придёт. Надежда --- это лестница, связывающая душу твою с небесами. По ее ступенькам придёт к тебе победа и спасение.

Comptine

En m’en allant couper du bois

J’ai cru rencontrer notre roi

 

J’ai cru rencontrer notre roi

Qui s’en allait tôt d’un bon pas

 

Notre bon roi qui s’en allait

Tôt le matin vers la forêt

 

Pour y chercher les enfants bleus

Qui pour jamais s’y sont perdus

 

Petits enfants des cieux venus

Que nous avions tant attendus

 

Qu’on nous a jadis enlevés

Qu’on nous a jadis égorgés

 

Qui sous les sapins reposaient

Qui dormaient puis se sont levés

 

Qui l’ont suivi dans le brouillard

L’armée dorée des enfants morts

 

Malheur à ceux qui les ont tués,

Car notre roi les trouvera

 

Les trouvera et les pendra

A la nuit les fera mourir

 

En enfer ils iront rôtir

Sans jamais pouvoir en sortir !


mercredi 24 juillet 2024

Frénésie

 

La russification passe par la salaison des cornichons


Aujourd’hui, j’ai senti que nous basculions déjà vers l’automne. Nous passons sur le versant automnal de l’été, et c’est venu d’un seul coup. Il fait plus frais, avec du vent, les feuilles de la viorne aubier commencent à rougir, celles des cassissiers à durcir, la végétation n’a plus cette exubérance verte et coriace, elle se fatigue. Mes astilbes sont fanées, à part celles qui fleurissent plus tard que les autres. Et je vois pointer les boules d’or et toutes les fleurs d’automne. Les soirées raccourcissent.

J’ai récupéré Rita, au café. Elle ne m’a pas vue arriver, elle dormait près de Lika, et elle a levé la tête quand elle a entendu ma voix. Elle était très contente mais sans frénésie, et tant mieux pour son coeur. 

En fait, j’étais complètement malheureuse sans Rita et je redoute beaucoup sa fin qui va arriver dans les prochaines années. Je l’ai emmenée promener, j’ai pensé que ce serait bien pour nous deux, je suis énorme et elle a pas mal grossi depuis son opération. Mais elle déteste marcher, et le fait qu’elle ne veuille pas de la laisse n’est pas du tout pratique, je m’arrête sans arrêt pour voir où elle est. J’ai fini par la prendre dans mon sac-à-dos et elle a eu beaucoup de succès sur la plage municipale. Je suis allée sur l’espèce de jetée, on y a ménagé deux sièges de bois, et j’ai dessiné le lac, au pastel gras. Rita était couchée près de moi.

En chemin, j’ai vu les progrès de la laideur et du chaos dans le quartier. La plage n’a pas été mal arrangée, pour une fois, mais les maisons... Il en reste de très jolies, mais elles sont bien isolées, au milieu des architectures wokes venues de nulle part. Il y en a une qui est moderne mais que j’aime bien, elle est harmonieuse, elle a un style russe sans excès, seulement elle est flanquée d’une horreur mauve à qui il ne manque qu’une faveur rose géante pour ressembler à une boîte de savons bon marché comme on en donne quand on ne sait pas quoi offrir. Ailleurs, toujours dans la même tonalité, une isba s’est retrouvée flanquée d’un auvent en polycarbonate transparent fuschia qui, avec le soleil, jette des éclairages de discothèque sur la camionnette du propriétaire, c’est tellement moche que je ne trouve plus les mots pour décrire cela. Et puis j’ai croisé deux camions de terre brinquebalants, et encore un camion de transport, et j’ai vu qu’on construisait frénétiquement dans la zone humide qui borde le lac. Or le lac est un organisme, que tous ces imbéciles étouffent progressivement.

Ici, cela reste charmant et naturel, pour combien de temps?


J’ai vu que la Douma avait rejeté un projet de loi consistant à ne pas donner aux migrants fraîchement arrivés de « capital maternel », cette somme rondelette qui permet aux familles nombreuses de se loger plus facilement. C’est-à-dire que pendant que les soldats russes combattent pour la sauvegarde de leur pays et de leur culture, on leur prépare le Brésil à l’arrière. Apparemment, c’est comme chez nous, les « migrants » arrivent à vivre royalement de différents subsides, ce qui les encourage à venir en rangs serrés.

l'auvent en polycarbonate et la palissade en profnastyl...

Je trouvais que Dany exagérait quand elle me parlait des beaufs débraillés moscovites à tatouages et cheveux bleus ou roses, mais cette année, ils grouillent à Pereslavl, on se croirait à la Grande Motte. Dans le temps, je ne ressentais pas devant les Russes l’exaspération (et le chagrin) que m’inspirait la plèbe française estivale, je trouvais les Russes simples et touchants, mais sans doute que les Français l’étaient aussi, avant qu’on ne les pourrît et les abrutît. Je me demande si je ne devrais pas déménager chez le père Parthène, là où il y a peu de monde, beaucoup d’espace, de merveilleux paysages, de grands arbres, des hirondelles et des martinets, mais pas de moustiques et pas de touristes...

Les motos ont tourné toute la journée, et puis des engins vont et viennent dans le lointain, des camions passent avec fracas, on dirait que l’humanité devient folle, même ici, les gens sont pris d’une espèce de frénésie, ils circulent avec leur radio à tue-tête, dont émanent des hurlements de damnés sur des rythmes primitifs, ils ne peuvent plus exister sans cela, sans faire ou entendre du bruit, du vacarme, le silence les terrifie, et puis emmerder les autres est une sorte de revanche sur leur médiocrité. Cela commence à me faire peur, comme une espèce d'épouvantable phénomène métaphysique universel en cours d'évolution, et que personne ne peut arrêter, parce que trop de gens en sont désormais les complices plus ou moins conscients. Ce soir, en plus des Parisiens en cage et de leurs QR codes, des hommes politiques réfractaires mis en joue par des gangsters, on m'envoie, sur Telegram, cette nouvelle hallucinante et sinistre: 

Mais que se passe-t-il aux Etats-Unis ? Des militants radicaux ont infiltré le Watergate Hotel où séjourne Netanyahu et ont déclenché des alarmes incendie pour perturber sa nuit de repos avant son discours au Congrès. Ils ont même libéré des asticots et des grillons dans les zones réservées à la délégation israélienne, ajoutant une touche de chaos à leur protestation.

FBI, CIA, NSA etc, des agences payées des milliards de dollars, mais on peut s'approcher à 200 mètres avec un drone, un fusil, une échelle de Trump et pénétrer dans un hôtel avec asticots et grillons, où réside Netanyahu. C'est quoi le truc ?

https://t.me/trottasilvano/36001

Et pour finir, on s'attaque au mont Athos, et à ses derniers résistants, au nom de la chasse à la "mafia russe". On tombe sur les Grecs qui ont refusé les réformes douteuses de Constantinople, et sur les Russes, mais aussi sur les Serbes et les Bulgares. C'est l'assaut mondial des forces des ténèbres contre l'Orthodoxie.

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Ca fait peur.

 


 

dimanche 21 juillet 2024

L'arbre de vie et les alouettes

 


Expédition au monastère Anastassov, près de l’ancienne petite ville d’Odoiev, dans la région de Toula. Je devais laisser ma voiture au garage près de Moscou, pour une remise en forme, puis dans la foulée, partir avec Oleg le journaliste, pour aller rejoindre l’higoumène de ce monastère, le père Parthène, qui m’avait invitée. 

Le paysage de la région de Toula me rappelait vaguement la France, par la douceur de ses collines, et ses essences d’arbres moins sévères et moins nordiques. Le monastère apparaît à flanc de coteau, sans horribles constructions tout autour. C’est la Russie éternelle, comme on l’imagine, d’autant plus que les bâtiments sont dans le style du XVI° siècle, bien que récents, pour la plupart, le monastère ayant été presque complètement détruit, mais l’higoumène Parthène était architecte, et il a bien travaillé, sans incohérences ni fautes de goût.

Je me suis retrouvée dans cet endroit absolument silencieux, sans aucun moustique, devant un paysage intact, avec des arbres magnifiques, des ormes, des pins, et le cri des martinets dans l’air du soir. Au dessus de la petite rivière, des collines, des brumes qui les recouvraient partiellement se levait une énorme lune dorée. Je ne sais pas pourquoi, la  lune me paraît toujours beaucoup plus grosse en Russie qu’en France. « On dirait un tableau de Vroubel ou un dessin de Bilibine », dis-je à l’higoumène.




Le père Parthène nous a reçus à dîner, il voulait absolument me gaver de sucreries, qui me sont défendues. « Cela fait dix ans que j’ai du diabète, je mange sucré quand même, et je suis bien vivant ! » Il a ensuite joué de l’accordéon, et il en a prêté un à Oleg, sur lequel était écrit « Ukraine ». « C’est un trophée de guerre, nous dit-il. J’ai reçu il y a quelques temps des Wagner qui l’avaient récupéré au front, et me l’ont donné ».

Le père Parthène est chaleureux, intelligent, plein d’humour et très malin. « Vous êtes un petit rusé, père, observai-je, en riant.

- C’est pour cela que je suis higoumène ! Vous connaissez l’anecdote ? Deux higoumènes échangent des nouvelles de leurs monastères respectifs. « Ca va, toi ?

- Oh nous avons eu cete année trois grands malheurs : la mort d’une vache, l’incendie d’un bâtiment, et la visite de l’évêque ! »




L’higoumène Parthène était si content de ma visite qu’il m’a fait cadeau d’une magnifique petite icône sculptée ancienne de saint Nil le Stylite, à ne pas confondre avec saint Nil de la Sora. Il m’a dit que son film sur moi était meilleur que celui de Victor le Blogueur, car j’y étais beaucoup mieux filmée, par les soins d’Oleg, ce qui n’est pas faux. Il me passait au téléphone des gens qui l’appelaient pour m’exprimer leur enthousiasme à l’issue de cette émission.


Le lendemain, je suis allée aux matines, dans l’église principale, dont l’intérieur est digne de l’extérieur, simple et beau. Du haut de la galerie extérieure, je contemplais une brumeuse gloire matinale traversée par les hirondelles et les martinets, pareils à de petits anges lestes et affairés. Après les matines, ne voyant pas arriver la liturgie, mais l’heure du départ prévu pour le festival du jouet de Filimonovo, je regagnai ma chambre et appelai Gleb. On m’attendait pour le petit-déjeûner « français », qui n’avait rien de français, concombres, tomates du jardin, fromage blanc et lait du monastère. Outre la visite du festival et des musées du jouet en terre et de la broderie, nous devions écouter le concert des « Petites alouettes d’Odoiev », un ensemble folklorique de fillettes, patronné par notre higoumène Parthène.

Il faisait dans le centre-ville une chaleur terrible, et il y régnait une ambiance de kermesse, avec le vacarme correspondant. Le père Parthène voulait tout me montrer, me présenter tout le monde et m’offrir tout ce qui me tombait sous les yeux. Gleb n’arrêtait pas de parler, et il avait ses idées, lui aussi. Je cherchais une amie, Lisa, qui collectionne les jouets en terre depuis son enfance. Les stands étaient loin de proposer tous des jouets authentiques, il y avait malheureusement pléthore de kitscheries dégoûtantes, mais je suis tombée sur deux vieux, le frère et la soeur, qui avaient poursuivi sans pouvoir la transmettre la tradition familiale, et j’ai acheté un magnifique « arbre de vie » très poétique et très symbolique qui me rappelait mon « vers spirituel »  préféré :

 


Au milieu du paradis

L’arbre croit et resplendit.

Les feuilles en sont de satin

Les pommes de l’or le plus fin

Et les oiseaux séraphins

Chantent pour les chérubins.

 

Le programme musical continuait à nous bétonner les oreilles d’un boum-boum constant avec des variations pseudo-folkloriques à la surface, ou du sirop patriotoïde. J’attendais les « petites alouettes » avec impatience pour quitter cet endroit surchauffé, et j’ai pu constater qu’elles étaient largement les meilleures. Habillées de costumes simples et authentiques, et non déguisées en poupées russes et en matriochkas, elles chantaient et dansaient du vrai folklore avec un naturel délicieux et si rafraichissant, sur le fond de toutes ces grimaces et de tout ce toc ! Je les ai chaleureusement félicitées, et elles étaient ravies, car elles avaient vu l’émission du père Parthène, l’une d’elles m’a quand même demandé si j’étais une Française réelle.


De retour au monastère, déjeuner, et puis le père Parthène voulait à nouveau me filmer et m’interroger, notemment sur « Parthène le Fou », dont le titre l’avait frappé, forcément, et dont je venais de lui offrir un exemplaire. J’étais absolument épuisée par mon périple et la chaleur, et me suis aperçue que ce n'était pas seulement le pseudonyme que partageait l'higoumène avec Ivan le Terrible, mais l'art russe d'amener les gens à faire ce qu'ils n'avaient pas du tout l'intention de faire au départ!

Enfin Lisa est passée me prendre, avec trois copines, dont l’une avait exigé un détour de cent kiomètres pour aller à Toula dans un magasin qui, seul en Russie sans doute, vendait un alcool particulier. Sur le chemin du retour, elle me racontait sa vie dans la région de Tver, où elle s’est installée avec son compagnon, et sa chienne des Pyrénées. C’est une femme d’une rare énergie, rien ne lui fait peur, elle a toutes sortes d’activités de couture et de modelage, plus l’élevage des poules, mais depuis qu’elle est en ménage, elle ne travaille plus pour gagner sa croûte. « La voilà, la vraie libération de la femme !  m’exclamai-je.

- Le travail, me répond-elle, c’est l’horreur. »

Elle m’a laissée chez Macha, la fille de mon père spirituel, à Peredelkino, après plus de trois heures de voiture. Il me restait à récupérer ma Logan le lendemain et à rentrer chez moi. Son fils Marc, qui a onze ans, lui a déclaré pendant qu’elle me montrait ma chambre : «J’espère que dans son blog, elle écrira que je suis le meilleur ! »

De retour à Pereslavl, j'ai trouvé presque autant de vacarme et d'agitation que dans la rue principale d'Odoïev. Le bricoleur sciait, les jeunes débiles pétaradaient, le café français était pris d'assaut, et Lika n'avait pas pensé à amener Rita!